L'HISTOIRE ET L'ORGANISATION DU SERVICE DE LA SECURITE D'ETAT SOVIETIQUE ET DE SERVICE DE RENSEIGNEMENTS MILITAIRE

• Document Type: CREST
• Collection: General CIA Records
• Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): CIA-RDP78-00915R000500060064-0
• Release Decision: RIFPUB
• Original Classification: S
• Document Page Count: 81
• Document Creation Date: December 9, 2016
• Document Release Date: August 19, 1998
• Sequence Number: 64
• Publication Date: January 1, 1956
• Content Type: REPORT

Approved For Release 2001/08/20 : CIA-RDP78-00915R000500060064-0
L'H ISTOI RE ET L'ORGAN ISATION
DU
SERVICE DE LA SECURITE D'ETAT SOVIETIQUE
ET DU
SERVICE DE RENSEIGNEMENTS MILITAIRE
Date de la premiere edition: 1956
Date de la deuxieme edition: 1958
 Approved For Release 2001/08/20 : CIA-RDP78-00915R000500060064-0
L'HISTOIRE ET L'ORGANISATION
DU
SERVICE DE IA SECt7RITE D'ETAT SOVIETIQUE
SERVICE DE RENSEIGNIIMENTS NILITAIRE.
Date de la premiere edition:
1956
Date de la deuxieme edition:
1958
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Note preliminaire: Cette etude, publiee originellement en
1956, a ete revue et reeditee en 1958. Au moment de cette revue,
aucun changement significatif ne fut necessaire daps le texte.
Cependant, on doit prendre 'comic note que chaque fois que dans
cette etude on fait allusion aux situations "actuelles" ou
"courantes", it s'agit de la situation en 1958. (Neanmoins dane
la majorite des cas, les declarations sont encore valid.es au
commencement de 1960).
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CHAPITRE I Histoire et Developpement des Services de
Renseignements de l'Union Sovietique 1
Introduction 1
Precis d'histoire.des services de ren-
seignements de l'Union Sovietique 2
Controle des services de renseigraements
sovietiques par le Parti 19
Responsabilites actue].l.es des Services
de renseignements
20
CHAPITRE II
Organisation du Comite de la Securite
d'Etat
22
Structure fonds entale: lee Directions
22
Elements Detaches et Speciaux
34
Unites Subordonnees en U.R.S.S.
36
CHAPITRE III ?
Organisation de la Deuxieme Haute
Direction, Etat major general du Minis-
tere de la Defense
37
Principaux elements d'organisation
37
Elements Libres et Speciaux
4o
CHAPITRE IV
Organisation des operations a 1'etranger
42
CHAPITRE V
Financement des Services de Renseigne-
ments et de Securite Sovietiques
50
CHAPITRE VI
Qualite des Services Sovietiques
56
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Table des Matieres (Suite)
CHAPITRE VII Personnalites Importantes des Services
de Renseignements Sovietiques 60
Tableaux (a la suite du chapitre VII)
1. Organisation du Comite de la Securite
d'Etat (K.G.B.), 1955 (conjectural)
2. Organisation de is Direction de
renseigiements strangers de is Secv-ri-
te d'Etat sovietique (K.G.B.), 1955
(conjectural)
3. Organisation du service de renseigce-
ments des forces armees, 1955.
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LISTS DES ABREVIATIONS
Gen. Armii
Gen. Leyt.
Gen. Mayor
Gen. Polk
Guepeou
General Armii - (Russe) General d'Armee
(Frangais) General d'Armee
General Leytenant - (Russe Lieutenant General
(Fraxzgais General de Division
General Mayor - (Russe) Major General
(Frangais) General de Brigade
General Polkovnik - (Russe) Colonel General
(Frangais) General de Corps d'Armee
Gossoudarstvennole Polititscheskole Upraviienie -
Direction politique d'Etat (Organisme de securite
d'Etat de 1922 a 1923; organisme de securite des
republiques constituentes de 1'U.R.S.S. de 1923
a 193+).
G.R.U. Glavnole Razviedyvatielnole Upraviienie - Haute
Direction des Renseignements du Ministere de la
Guerre.
G.T.U. Glavnoie Tyuremnole Upravlenie - Haute Direction
des Prisons (element probable du M.V.D. actuel).
G.U.G.B. Glavnole Upraviienie Gossoudarstvennol Biezopasnosti-
Haute Direction de la S{`arete Nationale, N.K.V.D.
(organisms d'espionnage et de contre-espionnage de
la Security d'Etat de 1934 a mai i943).
G.U.K.R. Glavnole Upravlenie Kontr-Razvedki - Haute Direc-
tion de Contre-espionnage (direction de contre--
espionnage des forces armees; element de 1'orga-
nisation de la Securite d'Etat excepts quand c'e-
tait G.U.K.R. N.K.O., de 19+3 a 1946).
G.U.L.A.G. Glavnole Upraviienie Kontsentra.tsionnykh Lagerel -
Haute Direction des Camps (camps de concentration
ou camps de travaux forces, element probable du
M.V.D. actuel).
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Glavnole Upravlienie Pogranitchnykh Voysk - Haute
Direction des Troupes Frontieres (element probable
du M.V.D. actuel).
G U.R.K.M. Glaviole Upravlienie Rabotche??Krest skoy Militsii -
Haute Direction des Milices (Police) des Travailleurs
et des Paysans (On croit que c'est un element du
M.V.D. actuel, maintenant simplifie en G.U.M.ou
Glavnoe Upravlenie Militsii - Haute Direction des
Milices.
I.N.O. Inostrannoie Otdelenie - Sous-section etrangere; et
Inostranii Otdel - Section etran~ere (service des
renseignements strangers de la Secur_Lte d'etat, 1921
a 1943, quand cette derniere etait O.G.P.U., G.U.G.B./
N.K.V.D., et N.K.G.B.).
I.N.U. Inostrannole Upravlienie - Direction etrangere, sous
G.U.G.B./N.K.V.D., N.K.G.B., M.G.B., M.V.D. et R.G.B.
(designation habituellement employee pour la direc-
tion du service des renseignements strangers de 1'or-
gane de securite d'etat, de 19+3 j usga'a maintenant).
K.G.B. Komitet Gossoudarstvennoi Biezopasnosti - Commission
de Securite de 1'Etat (organisme de securite et de
renseignements, d'avril 1954 jusqu'a maintenant).
K.I. Komitet Infox atsii pri Sovete Mi.nistrov S.S.S.R.-
Comite de 1'Information aupres du Conseil des Minis-
tres de 11U.R.S.S. (organisme combine de renseigne-
ments strangers, de 19+7 a 1951).
M.G.B. Ministerstvo GossoudarstveimoT Biezopasnosti -
Ministere de la Surete Nationale (organisme de
e 19146 a
Securite d'Etat 1953)-
M.O. Ministerstvo Oborony - Ministere de la Defense
(ministere mixte militaire et naval, 1953 jusqu'a,
ma.:intenant.
M.V.D. Ministerstvo Vnutrenr~ikh Del - Ministere des
Affaires Interieures (agence d'unites paramilitaires,
.prisons de la police. de seeurite, et des camps, 19+6
a 1953; agence combine de ces derniers et de toutes
les fonctions des services de rensei,ements et de
securite d'etat de 1953 a avril 1951+; agence d'unites
parami.litaires, de la police, des prisons et des camps,
d'avril 1954 jusqu'a maintenant).
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M.V.S. Ministerstvo Vooruzhennykh Sil - Ministere des
forces armies (ministere mixte militaire et naval,
de 1946 a fete 1950).
N.K.G.B. Narodny Komissariat Gossoudarstvennole-Biezopasnosti-
Commissariat du Peuple a la Surete Nationale (orga-
nisme de securite d'etat et de renseignements, fevrier
1941 a juillet 1941; 1943 a 1946).
N.K.O. Narodny Komissariat Oborony - Commissariat du Peuple
de la Defense (conmaissariat militaire, marine exclue,
1934 a fevrier 1946).
N.K.V.D. Narodny Komissariat Vnoutrenx?ykh Diel - Conanissariat
du Peuple pour les Affaires Interieures (organe mixte
de renseignements, de securite et de police, 1934 a
fevrier 1941; organ de police et paramilitaire de
fevrier 1941 a juillet 1941; mixte de nouveau de 1941
a 1943; organe de police et paramilitaire de 1943 a
1946).
N.K.V.M.F. Narodny Komissariat Voyenno-Morskogo Flota - Commissa-
riat du Peuple de la Marine Rouge (1938 i fevrier
1946 lorsqu'il fut unifie aver le commissariat mili-
taire).
N.K.V.S. Narodny Komissariat Vooruzhennykh Sil - Commnissariat
du Peuple des Forces armies (commissariat mixte de
1'anmee et de la marine, fevrier et mars 1946).
O.G.P.U. Obiedirnnole Gossoudarstvennole Politscheskole Upravlienie-
Direction Politique de 1'Etat U.nifiee (organisation
nationale mixte de securite et de re':aseignements, de
1923 a 1934). (Voir G.P.U.)
O.O. Osobyy Otdel - Section Speciale (t .ites de contre-
espionnage des forces arm es sous le N.K.V.D., juil-
let 1934 a mai 1943; maintenant unites de contre-
espionnage des forces armies dans le K.G.B.
P.C.U.S. Parti connnuniste de 1'Union Sovietique.
R.K.K.A. Rabotche-Krestyanskaya Krasnaya Aiya Armee Rouge des
Travailleurs et des Pa saxis (titre de 1'Armee Rouge
d'environ 1918 a 1940).
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R.S.F.S.R. Rossiyskaya Sovetskaya Federativnaya Sotsialisti-
cheskaya Respublika - Republique Socialiste Fede-
rative sovietique de Russie (republique russe fe-
deree dans 11U.R.S.S.).
RazvedyvatelnoTe Upravlienie - Direction des Ren-
seigaements (designation babituelle de la direction
des renseignements militaires)
R.U. Gcht N.K.0. R.U. Generalnyy Chtab N.K.O. - Direction des Ren-
seignements de 1'Etat major du Commissariat populaire
de la Defense (direction des renseignements mili-
taire de 1934 a. 1942).
"Smerch" "Smert Chpionam" - "Mort aux Espions" ( designation
courante pour la direction de contre-espionnage des
forces armees quand cette derniere etait G.U.K.R.
N.K.O., 1943 a 1946.).
SO'VNARKOM Sovet Narodnykh Komissarov - Conseil des Commissaires
du Peuple (1918 a 1946 lorsqu'il fut remplace par
le Conseil des Ministres).
S.T.O. Sovet Truda i Oborony - Conseil du Travail et de
la Defense (1934 a 1941).
Tcheka Vserossiyskaya Tchrezvytchainala Komissiya po
Borbe s Kontr-Revolyutsiey, Sabotazhem i Spekulyatsiyey-
Connission Extraordinaire pan-russe pour combattre
la contre-revolution, le-sabotage et la speculation
(organ-isme de securi.te d.' etat de 1917 a 1922).
V.M. Voyennc;Te MinisterstTo - Ministree de la Guerre
(ministere militaire, marine exclue, d'ete 1950
e, Mars 1953).
V.M.M. Voyenno-Morsko> e Ministerstvo - Ministere de la
Marine (d'ete 1950 " mar 1953).
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Histoire et Develounement des Services de renseignements de
lUnion Sovistigue.
Introduction
L'Union Sovietique a amene l'espionnage au niveau le plus
eleve. at lui a donne la plus grande etendue qui soit dans 1'his-
toire des services de renseignements. L'effectif du personnel
travaillant daps les services de renseignements at les fonds qui
leur sont alloues sont deux des secrets les plus etroitement
gardes de l'U.R.S.S. Cependant it y a des preuves manifestes
que le budget at l'effectif du personnel sort taus deux plus ele-
ves qua ceux de n'importe quelle autre nation.
Ii existe deux services sovietiques de base, un service de
renseignements au Ministare de la Guerre at un service de rensei-
gnements at de securite civil. Les deux services ont conserve
certains traits caracteristiques de structure at de methodes d'ope-
ration malgre de nombreux changements de titre at d'organisation.
Le service de rensei gements au Ministere de la Guerre est tout
fait typique, excepte qu'il opare a une echelle plus etendue que
la plupart de ceux d?autres nations. Son objectif est de recueil-
lir tous les renseignements concernant les axu es des nations
hostiles l'U.R.S.S., y compris des renseignements politiques,
economiques at scientifiques. Le service de securite a son origi-
ne daps la police secrete des Tsars et conserve encore aujourd'hui
le mane caractere fondemental, c'est-a.-dire que son objet est de
servir d'appui at de protection au groupe regnant, autrefois la
famille imperiale, at aujourd'hui le Parti communiste de 1'Union
Sovietique. En vue de remplir cette fonction, le service de
securite contrale le peuple de l'Union Sovietique par les systames
d'informateurs, d'arrestations clandestines, de camps de travaux
forces, de prisons, de tortures et d'executions. Il prot*ege at
favorise la securite et les ambitions sovietiques en dehors de
1'U.R.S,S. par des reseaux de renseignements. La difference entre
le service actual de securite at la police secrete tsariste se
trouve dans. le fait que les interets du Pax?ti communiste couvrent
le monde entier at daps l'ambition de ce Parti d'etendre lrautori-
te communiste sovietique partout daps le monde. -C'est cette ambi-
tion qui est la cause de l'expansion des reseaux de renseignements
internationaux pour les deux services, at c'est ell.e qui leur a
donne plus d'intensite.
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Le service de securite et le service de renseignements mili-
taire ont toujours ete rivaux Bans leur lutte pour la suprematie
bureaucratique. Le service de renseignements militaire tout
naturellement, a eu la preponderance pendant la Deuxieme guerre
mondiale. A ltheure actuelle, le service de se'curi-t est celui
qui dirige le contre-espionnage au sein des forces armees de
1;Union Sovietique et en vertu de ce pouvoir exerce un certain
contre~le stir le personnel du service de renseig?ements militaire.
L'equilibre exact des pouvoirs des deux services depuis la reor-
ganisation de mars 1954 nest pas encore cox.nu. La competition
entre les deux et la domination de l'un par 1'axtre reflete en
general la lutte pour le pouvoir qui-existe aux echelons superieurs
du gouvernement sovietique.
L' epuration de Lavrentiy Boris, et tout-es lt:s 4p-rations pre-
cedentes y compris les executions et 1es arr:statioas en masse
des annees 1936-1939 montrent bien la mefianace et la peur chroni-
que qui caracterisent le regime sovietique et ses services de
renseignements. Le service de seeurite a seYvi chaque fois a faire
Comber urge clique et a subi a son tour un renversement du person-
nel superieur a chaque vague successive d'arrestations. Le ser-
vice de renseignements militaire et le corps des officiers de
ltarinee sovietique fut presque compietement decime an cours des
epurations de 1936-1939. Cependant mal ; lee cha gcments de
chefs et le fait que It equliibs e du pouvoir verie constazmnent
entre les deux services, la function fondamentale qui consiste a
recueillir des informations est accomplie ti fagon effective et
professionnelle. Ce serait une leurre de croire que ces querel-
les intestines ont afftibli ou affaibliront 1'effort des Soviets
de recueillir des renseignemeats; cot effort ne fait qu'augnen-
ter et presente urn menace sans remission a toutes les nations
hors de l'onbite sovietique.
Precis d'histoire des services de re.nseipL~ ements de 1'Tnion
Sor eticiue.
A. Pretecesseurs de la. Comrriission de Ste'c ix it-e' de 1.' Etat .
Pour comprendre la structiin, la capacsite' et les methodes
d'action des services de renseignements de ltUnion SovietIque, it
Taut connattre un peu leurs antecedents histiriques. E decembre
1917,"Pravda"annonca la creation dune force de police du nom de
Tchekr kVserossiskaya TchrezvytchalnaiaKomirssi_y_a_ Borbe s
Kontr-Revolyutsiyey Sabotazhem i Spekul is t;; - Commission extra-
ordinair a pawn.-rus e pour combattre la coat e-revolution., le Sabotage
et la Speculation. La Tch.eka. fat org ni :c e de la section contre-
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revolutionnaire de 1'ancien comite revolutionnaire militaire du
Soviet de Petrograd et fut etablie surtout en vue de proteger
le jeune regime bolchevique contre ceux qui auraient voulu le
renverser. D'apres ce que 1'on Bait, la"Tcheka' doit son exis-
tence a un decret du Conseil-des Conmaissaires du Peuple (Sovnarkom-
Sovet Narodnykh Komissarov) le corps dirigeant du gouvernement
bolchevique. Le nouveau service de police avast pour fonctions
de faire des enquetes, de faire des arrestations, at d'ordonner
des executions. La.'Tcheka dependant directement du"Sovnarkom".
Felix Edmondovitch Dzerjinskiy avait paratt-il recommande
1'etablissement de la. Tcheka. et devint son premier chef, poste
qu'il garda jusqu'a sa mort en 1926. Dzerjinskiy etait Polonais,
de,noble naissance; it etait devenu revolutionnaire et avast passe
dix ens dens lea prisons du Tsar ou it avait attrape la tuberculose.
On la decrit comme etant intensement egotiste, sans merci, bril-
lant-dans lea operations d'espionnage, at partieulierement apte
tirer des confessions des prisonniers. La Tcheka" utilises lea
services de plusieurs agents et officiers de 11"Okhrana", l'ancien-
ne police secrete du Tsar. Is pontes superieurs de 1'organisa=
tion etaient occupes surtout par des Polonais, probablement a, cause
de 1'influence de Dzerjinskiy. Le second groupe dominant etait
compose de Juifs, avec relativement peu de Russes, d'Ukrainiens
et de Blanes-Russes dans lea rangs. Comme it a ete dit plus haut,
la nouvelle police de securite fut or,anisee surtout pour fonc-
tionner en l'Union Sovietique, pour reprmmer et exterminer toute
opposition au regime bolchevique. Cependant un type d'operation
de rensei ements a 1'etranger instituee de bonne heure dans sa
carriere (ddate exacte incoxinue) flit la surveillance des emigres
russes qui constituaient croyait-on une menace serieuse au nouveau
gouvernement. En 1921 fut fondee la premiere sous-section etran-
gere (Inostrannoye Otdeleniye, plus tard Section Etrangere)Inostrannyy
Otdel, I.N.O.). Sa fonction principale etait d'obtenir des rensei-
gnements militaires, naval, politiques et economiques sur lea pays
strangers.
On sait relativement peu sur la force de la.Tcheka". Elle
avait probablement herite sea methodes d'operation et sea techniques
d'entraaTnement de"1'Okhrana" (tsariste) at du service de rensei-
gnements polonais pour lesquels un grand nombre des membres de la
Tche/ka avait travaille. On sait que la.'Tcheka' comportait lea
sections subordonnees suivantes:
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Sous-section etrangere
Section operationnelle
Section economique - s'occupant des offenses industrielles,
particulierement le sabotage, la corruption, la contre-
faction et la contrebande.
Section des transports - traitant des offenses mettant en
danger la surete et la capacite du systeke de transport.
Contre-espionnage dans l'Armee Rouge.
Service Secret - charge de detecter les tendances contre-
revolutionnaires dens la population de 1'U.R.S.S.
Depuis la date de la fondation de la Tcheka. jusqu'au 6
fevrier 1922, le regime bolchevique s'occupa de consolider sa posi-
tion et sa puissance. Au cours de ces cinq anuiees re a la guerre
civile et le desordre qui en resulta. Dens ces conditions, la
Tcheka opera sans frein et devint un symbole de terreur daps la
population. ,Le nouveau regime s'etablissant fermennent en fevrier
1922, la Tcheka fur ostensiblement abolie et une nouvelle orga-
nisation apparut - la Direction Politique de l'Etat (Gossoudarstvennoie
Polititcheskoie Upravlienie - Guepeou) Cette derriere en realite
ne.fit qu'absorber la Tcheka . Une des raisons du changement de
nom dut etre un effort pour dissiper la terreur eprouvee dens le
peuple pour la T^heka . En 1923, les republiques sovietiques
s'unirent en fed. ation et le G1;epeou devint la Direction Politique
Unifiee de 1'Etat (Obiedinnole Gossoudarstvennole Politischeskoie
Upravlenie - O.G.P.U.). Les branches local(-e:; des diverses repucli-
que,s garderent la desi, nation de Guepeou. 'Tn 1926, trois ans apres
la fondation de 1'0.G.P.U., Dzerjinskiy mourat. Vyacheslav
Rudolfovich Menjinskiy devint le nouveau chef de 1'0.G.P.U. )
Menjinskiy, comme Dzerjinskiy, eta,it issu de la noblesse
polonaise. Il avait servi de sous-chef ~. Dzerjinskiy quand celul-
ci etait la rate du sex price do secu.ritc. C etait un homme
indolent, sort par nature, soft du fait de sa_mauv?p.ise smite, et
le bruit co' . x que Stalinc 1' await choisi pma: prendre la direc-
tion de l' O. G. P. U. narce qu' it serait f .c ?lea mener. Menj ins .iy
souffrait d' angine, d' asthlne . br. onchial et de quelgre sorte de
desordre nerveux. Il mourut en ma.i 1934; et bier quo sa mort
n'ait pas ate une surprise, it est possible qu'elle ait etc pre-
cipitee par urne trop fox to dose d'insuline. Pendant son temps
connme chef dt. service, le vrai pouvoir fut exerce par ses deux
sous-chefs, Genrikh Grigoryevich Yagoda et Mikhail Tx?illiser.
En juillet 1934, peu apres la mort de Menjinskiy, le service
de sccurite changes, encore une foil de nom et devint le Commissa-
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riat du Peuple pour les Affaires Interieures (Narodnuy Komissariat
Vnoutrennykh Diel N.K.V.D.). L'ancien O.G.P.U. s'etait revele
cone le meme instrwnent de terreur que la Tcheka. Le changenient
de nom peut avoir ete amene salt par une agitation interieure soit
par une condarination mondiale. L'U.R.S.S. cherchait a-entrer dans
la Societe des Nations a cette epoque, et par consequent une de-
sapprobation etrangere peut avoir eu de 1'influence. Les services
de. renseignemments et de contre-espionnage se fusionnerent en Haute
Direction de la-Secu.rite d'Etat (Glavnole Upravlienie Gossoudarstvennoi
Biezopasnosti -- G.U.G.B.),N.K.V.D. Le N.K.V.D. comprenait egale-
meat les directions importantes suivantes:
La Haute Direction des Troupes Frontieres (Glavnole Upravlienie
Pogranichnykh Voysk - G.U.P.V.)
La Haute Direction des Milices des Travailleurs et des Paysans
(Glavnole Upravlienie Rabotche-Krestyanskoy Militsii -
G.U.R.K.M.)
La Haute Direction des Camps (Glavnole Upravlenie Kontsentsat-
ratsionnykh Lagerey - G.U.L.A.G.)
La Haute Direction des Prisons (GlavnoTe Tyuremnoye Upravlienie-
G.T.U.)
Quel que soft le nom, le service de securite remplit les memes
fonctions. On effectua un petit changement technique; alors que
1'Q.G.P.U. at la Tcheka faisaient les enquetes, passaient les
jugements et les executaient sans s'occuper des organes judiciaux
norrnaux de 1'U.R.S.S.., le N.K.V.D. recut 1'ordre de transmettre le
resultat de ses investigations a la cour appropriee qui devait passer
jugement. Cependant, on pent supposer sans crainte de se tromper
que la cour suivait toute recommandation faite par le N.K.V.D.
Le premier commissaire du peuple du N.K.V.D. fut Genrikh
Gregoriyevich Yagoda qui avait ete sous-chef sous Menjinskiy. Yagoda
eeait Juif, at pendant qu'il eta,it au pouvoir, la plupart des postes
superieurs de la N.K.V.D.furent occupes par ses corel.igionnaires.
An commencement de 1936, Staline commenca ses epurations'infames,
evidence la plus marquante et la plus sanguinaire de la mefiance,
pear et suspicion chroniques qui marquent la domination sovietique.
Les premieres epurations eurent lieu dans les rangs du N.K.V.D.
meme et sous la direction de Yagoda. On a decrit ce Bernier comme
un illetre a l'esprit obtus qui ettit proche de Staline et un
instrument parfait pour executer les ordres du dictateur. En sep-
tembre 1936 Nikolay Ivanovich Yejov, President de la Commission de
Contrale du Parti depuis 1935, fut mis a la tete du N.K.V.D.
Yagoda disparut, et de concert avec sa disparition on estime que
606/o des fonctionnaires du N.K.V.D. furent arretes, emprisonnes,
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ou fusilles. Pendant is periode ou Yejov fut a is tete du N.K.V.D.,
un million de personnes aurait ete arrete. Queis que soient les
chiffres exacts, le personnel du N.K.V.D. changes presque comple-
tement et les grades superieurs de l'Armee Rouge furent dec Wines.
Yagoda paru en mars 1938 au bane des-accuses au troisieme proces a
cote de Boukharine, Rykov, Restinkiy et Rakovskiy, toes les quatre
boichevistes renames de longue date et amis intimes de Lenine.
Yagoda fut accuse d'avoir ete le complice d'hommes qu'il avait en
realite tortures et executes. Yejov, qui, sous les ordres de
Staline, avait cause is mort.d'environ un million de personnes,
fat expedie lui-meeme vers la fin de 1938, et Lavrentiy Pavlovich
Beria le rempiaga a is tete du N.K.V.D. Beria etait precedemment
Secretaire du Comite Central du Parti Communiste en Georgie, la
republique natale de Staline. Inutile d.'ajouter que le personnel
du N.K.V.D. presenta bient6t un tableau different; les Juifs n'oc-
cuperent plus les postes superieurs; les Georgiens et les Armeniens
furent enroles en grands nombres.
En fevrier 19+1, is direction du service de renseignements
ayant gagne en ampleur et en importance, it devint necessaire Wen
faire un commissariat independant - le Commissariat du Peuple de
is Securite d'Etat (Narodny Komissariat Gossoudarstvenno!e-Biezopasnosti
- N.K.G.B.) Le premier directeur fut le conamissaire Vsevolod
Nikolayevich Merkoulov. Le nouveau commissariat ne dura pas long-
temps. L'attaque allemande sur 1'U.R.S.S. en juin 19+1 est Presque
certainement is cause de is reintegration du N.K.G.B. au sein du
N.K.V.D. La, guerre poussa le service de renseigcements militaire
au premier plan, comae etant le service le plus important. La
pression allemande diminuant en Tai 1943, le commissariat du service
de renseigoements fut retabli une fois de plus avec le titre de
N.K.G.B., et Merkoulov reinsta114 comae directear. Merkoulov etait
G orgien, ne vers 1900. Son origine sociale est obscure, mais on
parle de 1ui comae d'un homme eduque et cultive. Au commencement
de is revolution bolchevique, Merkoulov s'est trouve etroitement
asaoeie a Beria a Tiflis. Apres la revolution, it fut membre de
is "Tcheka" et fonctionnaire du Parti comtnuniste en Ceorgie. En
1938 Beria fit venir Merkoulov a Moscou. pour servir dins is section
de Mctscou du service de securite. Autant qu'on paisse s'en rendre
compte, Merkoulov etait un protege de Beria,_et sa nomination de
diracteur du N.K.G.B. avait certainement 1'approbation de Beria,
si elle n'etait pas l'oeuvre de Beria lui-meme.
Lavrentiy Pavlovitch Beria, ne dams tin petit village de is
R.S.S. de Georgie en 1899 etait le fill de paysans tres pauvres.
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Ii s'enrola Bans la revolution bolchevique en 1915 alors qu'il
etait encore a 1'ecole secondaire. De 1915 a 1921, it travailla
avec des groupes-clandestins organisant et fomentant des revoltes
armees c.ontre les gouvernements locaux qui n'etaient pas en sympa-
thie aver les Bolchevistes. Sa carriere Bans la police de securite
commenra en avril 1921 et s'acheva en juin 1953, alors qu'il etait
devenu l'un des homes les plus puissants de 1'U.R.S.S. Beria et
Stalin etaient tous deux Georgiens. A 1'epoque des epuration.s,
1936 a 1939, Stalin await montre qu'il se mefiait du service de
securite et de 1'Armee Rouge en faisa-nt arreter et executer la
plupart des officiers. Ii n'avait, parait-il, aucune confiance
Bans les Russes, les Ukrainiens ou aucune des nations qui avaient
anterieurement domi.e le domaine de la securite et de 1'armee.
Cette mefianee lul laissait peu de choix en dehors de son propre
peuple, les Georgiens ou Caucasiens. C'est Bans ces conditions
que Beria arriva a un rang eminent come i'homme de confiance de
Staline at le chef du service de secuxite._ On a decrit Beria de
diverses facons: un vandale; le plus impitoyable membre de la
clique dirigeante sovietique; un tyran a poigae de fer; un tres
habile officier du service de renseignements; un homme tres Bien
entraine a la doctrine et la dialectique communiste et tres compe-
tent en ces matieres. Tous les rapports sont d'aceord pour dire
que lui et Staline etaient dans tous leurs rapports aussi proches
que des freres. Beria avait ete le president adjoint du Conseil
des Cozmnissaires du Peuple, "Sovnarkom, depuis novembre 1941.
Chacun des dix presidents-adjoints du "Sovnarkom" avast la respon-
sabilite d'un ou plusieurs commissariats autre que celui qu'il
dirigeait._ Beria etait commissaire du N.K.V.D. et avait de-plus
la surveillance de N.K.G.B. Ainsi de 1941 a 1946, Beria eut sous
son controle la securite interieure et le service de renseigne-
ments exterieurs en vertu de l'autorite dont le "Sovnarkom" l'avait
investi. Beria devint en 1911-6_membre du Politburo, et fat la_
meme annee remplace au Commissariat du Peuple pour les Affaires
Interieures, N.K.V.D., par le general de corps ti'armee (Gen. Polk.)
Serguei Nikiforovitch Krouglov. En mars de is meme annee, i1 fut
decide d'abolir le terme "commissariat" et de le remplacer par
"ministere". Cette decision peut titre due au fait que 1'U.R.S.S.
etait de plus en plus melee a is politique internationale at
desirait abolir les titres qui rappelaient la revolution bolchevique.
Le N.K.V.D. devint le M.V.D.; le N.K.G.B. devint le M.G.B.
De janvier 1946 a mars 1953, Beria ne fut officiellement a
la tete ni du service de securite interieur, M.V.D.., ni du service
de renseignements, M.G.B. Merkoulov, le protege de Beria, etait
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ministre duM.G,B., et Krouglov resta ministre du M.V.D. Le
general de corps d'arme11
e Viktor Semenovitch Abakoumov remplaca
Merkoulov en aout 1946 commie directeur du M.G.B. On donna a
Merkoulov un poste subaltern dams 1'Adaninistration Sovie'tique
des Biens a. 1'Etranger.
On Bait peu de l'origine d'Abskoumov, rnais on dit qu'il venait
rte la region du Don. -Il naquit-vers 1910 et await nettement pris
rang parmi les officiers du service de securite`de.s 1936. Pendant
les epurations de 1936-1939 it travailla a Rostov, et apparut
ensuite comme chef du contre-espionnage des forces armees, ce qui
constituait a 1'epoque un directorat du service de securite.
Abakoumov etait_un homme agressif et ambitieux qui profita lar-
gement de sa situation pour accumuler des villas luxueuses, des
automobiles et des mattresses. 11 ne faisait pas partie de la
coterie de Beria et cultivait Staline, avec assez de succe's, s'ef-
foreant de dejouer les plans de Beria. Quand Staline nomma
Abakoumov come directeur du M.G.B., celui-ci s'empressa de re'vo-
quer les officiers superieurs qui avaient ere' nommes par Merkoulov,
sous la direction de Beria, et de Bonner les poster a ses amis de
la direction du contre-espionnage de l'armee.
Abakoumov disparut en juillet 1951. Son ascension et sa
chute sont typiques des intrigues et de la concurrence acharne'e
auxquelles se livrent les chefs des services de renseigaements
sovietiques, et par consequent valent la peine qu'on les etudie
un moment. Abakoumov, comnne it a ete dit ci-dessus, n'etait
pas parmi les proteges de Beria. Cette constatation ressort du
fait qu'il remplara un des amis lee plus proches de Beria comme
chef du-service de securite', et des agissements qui mirent fin
a sa carriere. Staline aurait nomme Abakoumov pour qu'il puisse
controler plus etroitement Beria, 1'homme qui etait sembie-t-il
aussi proche de Staline qu'un frere. Pendant que Nerkoulov etait
en charge, Beria exerqait encore un certain controls our le M.G.B.
Bien qu'il n'ait plus ete techniquement responsable du ministere.
Apres la nomination d'Abakoumov, les proteges de Beria, surtout
des Georgiens, fu^ent_evinces.
C'est pendant la pe'riode of Abakoumov etait a is tate de is
direction du contre-espionnage de 1'arme'e qu'il await attire
l'attention de Staline et gagne sa confiar_ce. Bien que cette di-
rection ait fait partie du N.K.V.D. ii fut pendant la Deuxieme
guerre mondiale place au sein du Commissariat de 14 Defense, et
son d.irecteur faisait ses rapports directement 'a. Staline. Grace
a son reseau de centre-espionnage, Abakoumov dcouvrit paralt-il
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des preuves de corruption, de pillage et de mercantilisme Bans
le ministere des Forces Aeriennes. II en results lea arrestations
habituelles. .Abakoumov atteint Beria en passant par l'ami de
celui-ci Merkoulov qui etait alors chef du service de la securite
et responsable du contrale d'abus de ce genre; it atteint egale-
meat Malenkov, le membre du Comite d'Etat de la Defense sous la
surveillance duquel etait l'aviation. Abakoumov, un vieux loup de
la Tcheka. et passe mattre_en fait d'intrigues,. decouvrit proba-.
blement le scandale plus pour avancer_sa propre carriere que pour
raisons politiques. Toujours est-ii qu'il se fit deux ennemis
puissants. En 1951 l'occasion d'user de represailles se presents
par 1'intermediaire d!un des subalterns d'Abakoumov, le lieutenant
colonel Vassili Ryumine, investigateur en chef de la Section
d'Investigation des Cas Tres Importants. On dit que ce dernier
avait pris son chef en grippe quand Abakoumev avait refuse a
Ryumine la permission de prendre un conge. Ryumine await entre les
mains le rapport dune doctoresse de l'hopital du Kremlin qui
accusait les docteurs en chef de faire des diagn.ostiques incorrects
et de prescrire des traitements nocifs aux membres du Politburo.
Ryumine avait paratt-il passe le rapport a Abakoumov, qui interrogea
l'un des docteurs ou le fit interroger par des officiers de securi-
te. Le docteur nia toute l'histoire, mais serait wort a la suite
de 1'interview. Abakoumov donna a. Ryumine 1'ordre d'abandonner
le cas sous pretexte que c'etait trop delicat et pourrait facile
ment petarder. Ryuunine, esperant semble-t.-il favoriser sa propre
carriere et peut-titre pousse par les ennemis d'Abakoumov, alla
droit a Staline. Le cas contre les docteurs du Kremlin ne fut
exploite de fac`rsn politique par le gouvernement sovietique qu'en
1953. Cependant, it servit en 1951 a ruiner Abakoumov. On ltac-
cusa egalement d'etre degenere; d'agir de fawn a miner l'autorite
de 1'U.R.S.S.; de ne pas voir clair dens les operations et de les
conduire sans competence; de ne pas titre au courant des elements
ennemis daps 1'U.R.S.S., etc. Abakoumov. await certainement pro-
fite de son poste pour vivre une vie somptueuse, pratique generale
aux echelons superieurs du gouvernement sovietique. Cependant
une source bien informee l'a decrit comme ltim des directeurs les
plus intelligents et les plus capables du service de securite.
Pendant qu'Abakoumov etait a la tete du M.G.B., une disposition
fut prise reduisant 1'autorite du M.G.B. et 11etendue de ses ope-
rations des renseignements a l'etranger. Le K.I. fut etabli, c'est-
a-dire. le Comite d'Information_pour le Conseil des Ministres de_
1'U.R.S.S. (Komitet Informatsii pri Sovete Ministrov S.S.S.R.).
Le K.I., forme en octobre 1947, comprenait des unites des services
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de renseignements des Ministeres de la Guerre et de la Marine,
des unites du M:nistere des Affaires Etran.geres et du service
de securite, toutes s'occupaient des operations de renseigiements.
Le Comite faisait ses-rapports directement au Conseil des Minis-
tres; it n'etait subordonne a aucun autre bureau et travaillait
independamment. Par consequent, le M.G.B. se trouva priv4 de
toute responsabilite de recueillir des renseiguements a. 1'etranger
et garda seulement les functions de contre-espionnage de la
Colonie Sovietique et des groupes emigres, ainsi que son systeme
de "conseillers" aupres des satellites sovi4tiques.
Poursuivant "ltAffaire des Docteurs du Kremlin". Ryumine fut
promu chef de la Section d'Investigation des Cas Tres Importants,
et la doctoresse qui avait_formule l'accusation originelle contra
les docteurs fut decoree de 1'Ordre de Lenine. Beaucoup d'offi-
ciers qui avaient servi sous Abakoumov furent revoques quand ce.
Bernier disparut, et un nouveau groupe fut noxmme. En janvier 1953,
"l'Affaire des Docteurs" fut divulguee par le gouvernement
sovietique et servit de pretexte a une campagne anti-semitique,
anti-israelite, et anti-oceidentale. En avril 1953,-apres la
mort de Staline et la nomination de Beria comma Ministre de 1'In-
terieur, le gouvernement sovietique annonra que' 1'arrestation_des
docteurs etait un crime commis contre 1'U.R.S.S. par Ryumine,
11"aventurier criminal". Ryumine subit-l'epuration pour avoir
arrete les docteurs, alors qu'Abakoumov l!avait ostensiblement
subie pour ne pas les avoir arretes. Abako-amov fat, execute vers
la fin de 1954, apres un jugement ou on l'accusa d'avoir commis
de nombreux crimes d'etat. Ryumine aurait ate libere vers la fin
de 1953, mais vers le milieu de 195+ i1 fut condamne et execute.
Quint au M.G.B., le general de division (Gen.Leyt.) Serguei.
Ivanovitch Ogoltsov, ministre adjoint du temps dtAbakoumov, remplit
les fonctions de Ministre d'environ juillet a septembre 1951, quand
Semen Denisovitch Ignatiev f'ut nomme ministre. Igeat-iev avait
fait partie de la commission choisie par Staline pour faire une
enquete sur le M.G.B. apres le rapport de Ryumane sur les docteurs
du Kremlin. Les autres membres du comite etaient Malenkov, Boulganine
at Beria. Avant vela, Ignatiev etait en charge de la Section
Administrative du Comite Central du Parti communist:. Ignatiev
aurait travailie Bans l'appareil du Parti communiste depuis 1935.
I1 avait servi de secretaire depuis 1935. I1 avait servi de secre-
taire pour le Comite Central de la Republique autonome sovietique
de Bachkirie at pour le Comite Central de la Bielorussie. Ignatiev
aurait ate l'un des proteges de Malenkov. A 1'epoque ou it fut
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nomm Ministre du M.G.B., it n'avait pas eu d'experience dans le
travail des renseignements, Bien qu'il se soft paratt-il trouve
mete a une enquete sur les elements_juifs du Parti communiste
qui pourrait titre consideree comme un genre d'enquete de securite.
Selon une source, Ignatiev etait a la fois ignorant et incompetent
come ministre du M.G.B. Il fut demis de ses fonctions et ren-
voye du Comite Central lorsqu'en avril 1953 Beria renversa la
decision du gouvernement au sujet des docteurs. Ignatiev fut ren-
voye a la Republique autonome de Bachkirie pour y reorganiser
l'appareil du,Parti, puns avec plus de clemence.que Ryumine qui
fat enrprisonne.
Eaviron. deux semaines apres la wort de Staline le 5 mars
1953, le M.G.B. fit fusion avee le M.V.D. et le ministere qui en
resulta recut la designation de M.V.D. Beria, nomme ministre du
service de securite nouvellement coordonne, obtint ainsi contr6le
du service de renseignements et de securite interieure et exterieure.
Le sous-ministre etait Krouglov qui avait rempli les fonctions de
ministre du service de securite interieure, M.V.D., depuis 1946.
A'assitot apres sa nomination, Beria aurait reorganise le service
sur une grande ache lie, remplacant un personnel experiments par
des individus dont la lpy-aute personnelle etait sans question.
Ces faits et gestes qui semblaient indiquer 1'intention de deve-
lopper sa propre puissance et d'affermir sa position furent
arienes a 11 attention du Comite Central qui comprenait Malenkov,
Molotov, Khroushtchev, etc. C'est, paratt-i2, Krouglov qui aurait
ete charge de rapporter les actions de Beria au Comite Central.
Ce Bernier fut arrete en Juin 1953 et plus tard execute. Le
service de securite subit une autre epuration au cours de la-
quelle disparurent tous les officiers qui avaient supports Beria
ou etaient soupgonnes de 1'avoir fait. Krouglov remplara Beria
come ministre du M.V.D. Le ler fevrier 1956 parut dans "Pravda"
un bref entrefilet disant que "Le Presidium du Soviet Supreme
de 1'U.R.S.S. avait nomme N.P. Doudorov Ministre de 1'Interieur
de 1'U.R.S.S. (M.V.D.) en renrplacement de S.N. Krouglov qui await
ete releve de ses fonctions": On sait que is nouveau chef du
M.V.D., Doudorov, a travaille daps 1'appareil du. Parti connnuniste
de Moscou depuis 1952 et la nomination semble titre l'oeuvre du
Parti. On ne croit pas que Doudorov ait eu auparavant quoi que
ce soit a faire avec l'administration du M.V.D. Le sort de
Krouglov et sa situation actuelle sont incornus. Le 27 avril
11
1954, le Soviet Supreme approuva un decret, adopts
par le Presi-
dium du Soviet Supreme le 14 mars 1954, qui creait la Commission
de la Surete Nationale (Komitet Gossoudarstvvennoi Biezopasnosti -
K.G.B.) subordonne au Conseil des Ministres. Le general de corps
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d'armee Ivan Alexendrovitch Serov fut nomme president du
nouveau comite et simultanement fait membre du Conseil des
Ministres. (Ii a tits recemment promu General Armii soit General
d'armee). Tout semble indiquer que le nouveau comite est res-:
ponsable au moins des fonctions des renseignements et de contre-
espionnage, a 1'interieur et a l'exterieur, qui etaient la res--
ponsabilite du M.V.D. sous Beria.
Les raisons et lea manoeuvres politiques qui ont motive
It tablissement de l'organisation actuelle des services de securi
to et de renseignements ne sont pas facilement discernees. I1
semble que Beria soft devenu trap puissant et pour cette raison
fat detruit. Ii est logique que le service de securite coordonne
tel que dirige par B4ria dut aussi titre change, soft a cause de
sa connexite avec lui ou parce qu'il constituait un service trop
important et avait trop d'influence pour titre sous la direction
d'un seul homme. La reduction du M.V.D. et la creation du K.G.B.
devrait permettre un meilleur fonctionnement du systeme, car le
service coordonne a dia titre peu facile a manier par un seul homme.
Le fait que le nouveau K.G.B. depend du Conseil des Ministres
donne au Parti, a son tour, plus de controls sun le comite. Des
conjectures, probablement bien fondees, ont attribue au nouveau
comite lea sous-sections suivantes (anterieurement parties du
M.V.D.): direction charge des operations des renseign.ements
strangers; direction charge du service de securite de 11armee
et du contre-espionnage; directions chargees du contre-espionnage
interieur comprenant la population sovietique et lea efforts par
des puissances etrangeres de recueillir des renseignements en
Union Sovietique. Le M.V.D. actuel, qui a garde son rang ministe-
riel, doit sans doute titre responsable des unites paramilitaires
variecs - a savoir: troupes-frontieres, troupes-interieures et
milices - ainsi que des prisons et des camps de-prisonniers.
1. Haute Direction de Rensei ements du Ministrre de la
cvcrre. G.R.U
Au moment oiz it but organise, le 23 fevrier 1918, Itetat-
ma,jor de 1'Armee Rouge des Trava:i.lleurs et des Payse s (R.K.K.A.)
comprenait-une Troisieme Section pour lea renseignements militai-
res et le contre-espionnage. L'etat-major de la R.K.K.A. faisait
pantie a cette epoque du Commissariat du Peuple pour lea Affaires
militaires et navales qui etait lui-meme subord.onne au Conseil
de Guerre Revolutionnaire. La Troisieme Section devint en 1921 la
Direction de Renseignements (Razvedyvatelnoye Upravlenie - R.U.)
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et c'est l'appellation que recut is. Deuxieme Direction de 1'Etat-
major General de 1'Armee Rouge. Plus tard., en 1925 ou en 1926, la
direction de renseignements devint is Quatrieme Direction. Malgre
ces changements de denomination, la direction de renseignements
militaire est generalement designee par les initiales R.U. ou G.R.U.
(depuis juin 19+2) par toutes les personnes qui y sont associees
ou qui ont connaissance de ce service.
Le general Ian Berzine (connu aussi sous le nom de Ivan Karlovitch
Berzine), Lettonien et directeur du service de renseignements mili-
taire de 1'Union Sovietique depuis les premieres annees 1920 jusq:'en
1935, est celui qui organisa et etablit ce service. Berzine, de .
plus, avait choisi son personnel parmi les officiers les plus doues
de 1'Armee Rouge et de is. Marine. Cette faron de procederchanges
en 1934 lorscue 1'assujettissement politique a Staline?devint, au
lieu de competence, le critere d'un officier du service de rensei-
gnements militaire. Berzine fut-en charge pres do quinze:ans:et..
fat le principal bastion des renseignements militaires resistant
continuellement aux efforts du service de securite pour empieter
sur le service de renseignements militaire et en prendre le controle.
En 1935 Berzine fut transfers du quartier general du R.U. a. un poste
en Extreme-Orient, comme consequence dune intrigue menee avec suc-
ces par Yagoda, alors sous-chef, et plus tard chef du service de
securite. Vers 1937 Berzine fut de nouveau transfers, cette fois-
ci en Espagne comme Conseiller Militaire Russe en chef aupres des
forces loyalistes.
Vers novembre 1934, le Conseil de Guerre Revolutionnaire fut
aboli. Le Conseil etait 1'instrument qui avait permis au Parti de
controler le haut commandement et comme tel s'etait occupe des
questions de politique et avait pris toutes les decisions importan-
tes. Le Conseil du Travail et de la Defense (S.T.O.) remplaga le .
Conseil de Guerre Revolutionnaire. Le S.T.O. servit d'intermediai-
re entre le service de renseignements militaire et les_autres or-
ganisations gouvernementales. La reorganisation n'affecta pas ma
teniellement les fonctions du R.U. excepts pour en-changer le nom-
en Direction de Renseignements de i'etat-major general du Commis-
sariat populaire de la Defense (R.U. G.Cnt N.K.O.).
La tactique de Staline qui consistait a opposer un hommea un
autre.honnue et u.n service a un autre service se voit clairement
dens 1'histoire des services de renseigrlements militaire et des
services de securite. 11 est evident que Staline permit au service
de securite de l'emporter, de sorte qu'en 1938 le R.U. etait subor-
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donne au service de securite. Berzine et son successeur, S.P.
Otritskii (a ne pas confondre avec Moses Guritskii,Premier direc-
teur de la Tcheka de Petrograd) avaient etc liquides dans les?
epurations. Leurs associes les plus intimes, leurs chefs de
section, et beaucoup d'officiers parmi les plus capables et les
plus experimentes du service des renseignements militaire furent
executes. Yejov, chef du service de securite, fut nomme direc-
teur du R.U. La section de renseignements navale fut spare du
service de renseignements militaire et constituee en R.U. de
1'Etat-major naval du Commissariat du Peuple de la Marine. Lorsque
Yejov fut execute, victime des 4purations qu'il avait lui-meme
dirigees, un nomme Proskouz-ov le remplaga comme directeur.du ser-
vice de renseignements militaire. Sous la direction de Proskourov,
sur lequel on sait peu, le service des renseignements militaire
continua a decliner en prestige et en valeur. La guerre Russo-
finnoise revels aux chefs du Parti et a Staline l'inefficacite,
des renseignements militaires sovietiques. Quand_la campagne con-
tre la Finlande etait encore au stade d' organisation, Proskourov
informa le chef sovietique de 1'Etat-major general que 1'U.R.S.S.
pourrait conquerir la Finlande en dix-huit jours. La lutte com-
menca en automne 1939 et le traite deppaix fut signe en mars 1940.
Quand 1'Armee Rouge entra en Finlande, on s'apercut que les cartes
fournies par le R.U. etaient perimees, inexactes et incompl`etes.
Apres le fiasco de la campagne de Finlande les chefs du Parti
deciderent de rendre de la vitalite et de la force au service
de renseignements militaire. Au meme moment un chef du Parti d'un
grade eleve et en qui ils avaient confiance fut nomme pour servir
de coordinateur de tous les services de renseignements sovietiques.
Ce fut Georgi Malenkov, charge personnellement du contr6le et de
la surveillance generate des deux services de renseignements en
1940. 11 existe des preuves considerables que Nalerkov s'interes-
sait beaucoup au service de renseignements militaire et defendit
a ec succes le R.U. contre le service do s4curite. Comme it await
Etc nomme par Staline pour titre ltautorite en matiere de rensei-
gnements, ses decisions pesaient plus que cefle de Beria et autres
partisans du service de securite.
Pendant 1'ete de 1940, le general de division (plus tard promu
general de corps d'armee) Filip Ivanovitch Golikov fut nomme direc-
teur du R.U., remplagant Proskourov qui dispar-at pendant la cam-
pagne de Finlande. Golikov fut le premier dune succession d'of-
ficiers superieurs affects a la direction du service de renseigne-
ments militaire plus pour leer loyaute politique que pour leur habi-
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lets cone officiers de renseignements. Des nominations de ce
genre sont le resultat direct du contrale du Parti. Le R.U.
avait ete renomme Cinquieme Direction a un moment donne pendant
le terme de Proskourov; a partir de la nomination de Golikov
jusqu'a environ Juin 1942 la direction de renseignemients militaire
ces.sa-d'avoir une designation numerique, etait probablement con-
nue seulement sous le nom de R.U. Une liaison de travail ennre
is. direction de renseignements strangers du service de securite
(appele alors I.N.U./G.U.G.B./N.K.V.D.) et le R.U. fut egalement
etablie a cette e*poque. Le general de brigade (Gen. Ma.or)
Alexandre Petrovitch Panfilov, l'adjoint de Golikov, en charge
des operations, servit d'officier de liaison. La liaison indiqua
que le R.U. etait sur le_meme pied que le service de securite,
resultat direct de 1'influence du Parti.
Peu apres is commencement de 1'invasion. de is. Russie par
l'Allemagne, en juin 1941, le general Golikov flat releve de sa
direction et envoys aux Etats-Unis et en Angleterre commie chef de
la Mission Militaire sovietic,ue. Panfilov succeda a Golikov come
directeur du R.U. Panfilov etait ancien e1eve de l'Academie
Militaire pour lee Forces Moto-mecanisees et avait servi come
commissaire politique aver les unites de chars de 1'Armee Rouge
en Extreme-Orient et a Moscou. Il n'avait pas regu_d'sducation
formelle oz d'entrainement doctrinaire communiste, mais etait
un communiste_violent bien qu'illettre. Avant sa nomination, it
s'etait occupe exciusivement de travaiiler dens l'Armee Rouge
pour le Parti et ne connaissait rien au travail de renseignements.
On a decrit Panfilov come etait cruel, sournois et incompetent!
ports a 1'alcool, a is. vie luxueuse et aux femmes; en sormne,
commissaire typique de l'Armee Rouge. Il semble cue Panfilov ait
eu la confiance du Parti, macs qu'il n'ait pas ete aims de ses
camarades officiers. _
Les responsabilites supplementaires amenees par la guerre
eurent pour resultat l'expansion du service de renseignements
militaire qui fut promo en juin 1942 ii une haute direction (Glavnoie
Razviedyvatielnoie Upravlienie - G.R.U.-) et designs officiel-
lement comane Deuxieme Haute Direction de l'Etatamajor, titre
qu'il porte encore aujourd.'hui. Lorsque tous lee commissariats
furent changes en ministeres en mars 1946, le Commissariat du
Peuple de 1'Armee (Narodny Komissariat Vnoutrennykh Sil - N.K.V.S.)
devint naturellement is Ministere de 1'Armee (Ministerstvo
Vnoutrennykh Sil - M.V.S.). A ce moment-la., le general de corps
d'armee Fedor Fedotovitch Kouznetsov etait d.irecteur du service de
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renseignements militaire,ayant remplacs Panfilov au tours de 19s.3?
Kouznetsov, ancien eleve de ltAcademie d'Etat-major, await ete
amend dens le R.U. par Golikov en 1940 lorsque ce Bernier en fut
nomme directeur. Kouznetsov etait chef de la section occidentale
du bureau des operations quand la seconde guerre mondiale eclata.
Pendant la guerre ii fut affects a un corps d'armee, pent-titre
parce qu'on le preparait pour un poste plus important necessitant
le grade-superieur que le service actif apporterait. En 19+9 le
general d'armee Vladimir Vassilievitch Kourasov remplaqa Kouznetsov
comme directeur du service de renseignements militaire. Kouznetsov
aurait ete transfers s. la Direction Politique centrale du Minis-
Mere de l'Armee en 1949. Pendant quit etait a la fete de G.R.U.,
le Comite-d'Information (K.I.) absorba temporairement le service
de renseignements militaire, et Kouznetsov se trouva membre du
personnel du K.I. Kourasov await servi auparavant come Comman-
dant en chef et Haut Commissaire des forces d'occupation sovieti-
ques en Autriche.
Le Ministere de l'Armee fut encore une fois divise pendant
1'ete de 1950 en Ministere de la Marine (Voyeno-Morskoye Ministerstvo
-_V.M.M.) et Ministere de la Guerre (Voyennoye Ministerstvo - V.M.),
les deux s'etant fuaionnes en Ministere des forces armies pas
plus tard que mars 1946. Le service de renseignements militaire
sovietique devint la Deuxieme Haute Direction de 1'Etat major du
Ministere de la Guerree, alors que le service de renseignements
naval fut organise comme l'une des directions de 1'Etat major du
Ministere de la Marine. Les renseignements se rapportant aux
forces aeriennes avaient toujours ete compris dens le service de
renseignements militaire et continuerent a d4pendre de la Deuxieme
Haute Direction. Un certain eneral Zakharov (peat-titre le general
Matvei Vassilievitch Zakharov) occupa brievement le?poste de
directeur du service de renseignements militaire apr s la division.
Le general de division Mikhail Alexeievitch Ohaline fut nomme
assistant de Zakharov; pen apres, Zakharov fut transfers hors du
service de renseignements militaire et Chaline fist nomme directeur
(ii a actuellement le rang de general de corps d'armee).
En mars 1953 le M:L-Astere de la Guerre et le Ministere de la
Marine se fusioxme%rent encore une foss pour former le Ministere
de la Defense (Ministerstvo Oborony - M.O.). Ce changement eut
lieu apres la wort de Staline. Au mime moment, le M.V.D. et le
M.G.B. se fusionnerent en M.V.D. sous Beria. Le marechal Nikolai
Alexandrovitch Boulganine fut nomme ministre de la D=fense. En
195+ le marechal Joukov rempiaca Boulganine comme ministre de la
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Defense quand ce dernier devint premier ministre. Egalement en 1953,
le Presidium se prononga en faveur d'economies qui se firent sentir dans
le service de renseignements militaire aussi Bien que dans le service
de securite, ce dernier deja ebranle par les epurations par suite de
l'arrestation de Beria. A l'automne de 1953 la situation se trouva
stabilisse. On a lieu de croire que les officiers qu'on etait en train
de transferer dans d'autres services ont ete rendus au service de ren
seignements militaire et que de nombreux officiers qu'on avait rendus
a 1'armee active ont 4te rappeles dans le service. On suppose que le
G.R.U. est revenu'a son organisation completement deployee telle qu'elle
existait avant les mesures d'economies prises en 1953. Voir le tableau
d' organisation No. 3.
C. Comite d'Information
La rivalite entre le service de renseignements militaire sovietique
et le service de la securite d'etat a eu comme resultat une duplication
des efforts et une friction constante. Vers octobre 19+7 le Comite
d'Information aupres du Conseil des Ministres de I'U.R.S.S. (Komitet
Informatsii pri Sovete Ministrov S.S.S.R. - KI) fut forme, en partie
pour eliminer la friction et is duplication des efforts et en partie
comme resultat des manoeuvres politiques des chefs du; Parti. Le K.I.
devait rsunir sous un seul chef les deux services de renseignements
strangers, en vue de concentrer et dtameliorer 1'effoyt fait par les
Soviets pour se procurer des rensei ements. Le.Comite dspendait direc-
tement du Conseil des Ministres et n'etait sous is coupe d'aucun minis-
tere. _
Bien que la direction du service de renseignements strangers du
service de securite et is direction du service de renseignements militaire sont
censees avoir ete incorporees darn le K.I. sur un pied egalitaire,
Staline permit au service de security de prendre le dessus et de domi-
ner le service de renseignements militaire. Inutile d'ajouter que le
Ministrre de i'Armee trouva cette situation intolerable, et vers 19+8
ou 19+9 le marechal Boulganine, alors ministre de l'Arm.ee, reussit a
reprendre contr8le des directions des services de renseigiements mili-
taires et navals. Le service fut rendu au. Ministrre de 1'Armee. Privy
du service de renseignements militaire, le K.I. perdait Is fonction de
coordination pour laquelle it avant ete fonds. Quelques mois plus tard
tout ce qui restait du K.I. a l'exception de queiques organes des ren-
seignements, fut transfers au M.G.B. Finalement, vers is fin de 1951,
le K.I. fut dissout et ce qui restait de personnel fut rendu au M.G.B.
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Le premier chef du Comite d'Information, connu aussi sous le nom
de Comite Numero Quatre, fut Viatcheslav Mikhaylovitch Molotov. Molotov
garda ce poste jusqu'en 1949 lorsqu'il fut remplace par Valerian
Alexandrovitch Zorine. En 1950 Zorine fut remplac4 par Andrei Yanuarievitch
Vichinskii. Jakob Alexandrovitch Malik occupa egalement le poste de chef
a un moment donne de l'existence du K.I. Chacun des quatre chefs etait
membre actif du Ministere des Affaires Etrangeres et avait par conse-
quent peu de temps a consacrer au K.I. D'apres ce qu'on en salt, les
chefs s'interesserent an K.I. seulement en ce qui concerne les questions
de politique et laisserent le controle des operations a, leurs adjoints
qui 4taient des cadres du service de securite et des services de ren-
seigsements militaires.
La structure du Comite d'Information aurait compris a 1'origine
les directions et les principales sections independantea suivantes:
Pre eere direction - responsable des operations en Amerique du
Nord et en Amerique du Sud.
Deuxieme direction - responsable des operations en Europe occi-
dentale.
Troisieme direction - responsable des operations Bans le Proche
Orient et 1'Extreme Orient.
.atrieme direction - responsable des operations " de couvertu-
re exceptionnelle" dans le monde entier (voir explication ci-dessous).
Cinquieme direction - responsable de la collation, evaluation et
evaluation et diffusion des informations revues des directions actives.
Section.Scientifique et Technique - responsable de l'acquisition
de renseignements scientifiques, technologi ies et atomiques dans
le monde entier.
Section d'Emigration - responsable des renseignements sur des
groupes d'emigres anti -sovietiques dans le monde entier et de la
penetration des groupes d'emigres.
Section des Faux Renseignements - responsable de la diffusion des
renseignements errones a 1'4tranger.
Section des Delegations - cherchant a tirer au profit des renseigne-
ments le meilleur parti possible des voyages legaux des Soviets a
1'etranger et de la presence 1egale d'etrangera dens 1'Union Sovietique.
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Controle des services de rensei ements sovietioues -oar le Parti
Depuis l'etablissement du regime comnuniste dans 11U.R.S.S. le
personnage le-plus puissant dans l'Union Sovietique est-le chef du
Parti. De meme 1'organisme ayant is plus d'influence dans la struc-
ture du gouvernement sovietique est is Comite Central du Parti com-
muniste de 11U.R.S.S. Ayant is maximum d'influence, le Comite
Central, par l'intermediaire de sa section administrative, est
xesponsable de-la nomination des ministres, des assistants, et
d'autres haute fonctionnaires du gouvernement. Ce controle effec-
tue par le Parti est is seal facteur constant au sein de nombreuses
reorganisations, deplacement de personnel, et changements de statut::
dans is gouvernement meme, tout ceci ayant caracterise le develop-
pement de la securite d'etat sovietique et du service de rensei,gne-
ments militaire.
Avant de pouvoir prendre un poste dans is securite d'etat, tous
lee candidats doivent etre membres du Parti eommuniste, candidate
a 1'eligibilite ou Komsomols. Ceux dana ces.deux dernieres catego-
ries sont exhortes A devenir membres titulaires a la toute premiere
occasion. On n'a pas de renseignements sur l'appareil politique au
sein de l'organisation actuelle de la securite d'etat, Is K.G.B.
Maas on en a sur i'appareii au sein du M.V.D. post -stalinien, pre11
-
decesseur immediat-du K.B.G., et l'appareil du Parti n'a probablement
pas change dans is K.G.B.
Au quartier general du M.V.D. chaque membre du Parti appartenait
% a l'organisation du Parti de as section. Dane is Ministere existait
un comite du Parti administrativement independant, organiseavec is
meme structure qu'un comite de district (rayonyy Komitet, ou raykom).
Le comite du Parti s'occupait de faire executer tout.le travail du
Parti dans le Ministere et avait 1'autorite d'accepter ou de conge-
dier les membres. Dens certaines des directions, is comite du Parti
dependant du Comite Municipal de Moscou du Parti commiiste, lequel
a son tour dependait du Comite Central du P&Ot;i communiste de l'Union
Sovietique.
Un Comite du Parti dependant du Comite du Ministere se trouvait
dans chaque direction centrale du Ministere. De plus, dans chaque
section d'un.e direction centrale se trouvait un bureau du Parti de-
pendant du Comite du Parti de la direction. C'est au moyen de cet
enchainement du commandement que le Parti essaie'de maintenir is
discipline et l'endoctrination du Parti et d'assurer 1'?rthodoxie de
la pensee et des activates. (Voir tableau No. 1)
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De merne que pour le personnel de is securite d'etat, les offi-
ciers du service de renseignements militaire sovietique doivent etre
membres du Parti communiste, candidats a, 1'eligibilite ou Komsomols.
Le service de renseignements militaire sovietique regoit aussi toute
son orientation politique du, Comite Central du Parti communiste. Cette
orientation eat probablement transmise directement du Comite Central
a, is direction politique centrale du Ministere de is Defense. La
direction politique centrale transmet alors les instructions a la di-
rection politique du G.R.U. La direction politique n'est pas a pro
prement parler une section de is direction centrale de renseignements,
excepts dans un sens administratif, puisque l'on croft qu'elle de-
pend directement de la direction politique centrale du Ministe're de
is Defense en ce qui concerne ses objectify et ses fonctions. Les
membres de is direction politique aux quartiers generaux du service
de renseignements militaire surveillent et dirigent 1'activite politi-
que de tout le personnel de la direction.
Au sein du G.R.U. ehaque unite subordonnee a une organisation
du Parti a. laquelle tout le personnel de cette unite appartient.
Grace a cet enchainment du commandement ley instructions et ley direc-
tives politiques du Comite Central atteignent tous ley membres dans
touter les sections de is direction. Le Parti peat ainsi maintenir
la discipline et le controle le plus strict a tous ley niveaux du
service de renseignements militaire sovietique. (Voir tableau No. 3).
Le degre exact de contr?le exerce par le Parti sur ley affaires
de personnel dans ley services de renseignements, comme par example
ley promotions, ley affectations a un paste, ley actions discipli-
naires, etc. est inconnu. On peat cependant supposer sans crainte de
se tromper que le personnel nest pas jugs uniquement par son abilite
ou par ley resultats obtenus mais aussi par as loyaute au Parti. Le
fait que is condition primordiale pour devenir fonctionnaire du ser-
vice de renseignements militaire ou de is securite d'etat eat d'etre
membre du Parti communiste ou aspirant a 11etre, et non pas d'etre
particulierement doue, indique Bien le contrele que le Parti exerce
sur le personnel et ley questions non-operationnelles.
Responsabilites actuelles des Services de renseignements
Le Comite de is Securite d'Etat, K.G.B., et is direction du
service de renseignements militaire, G.R.U., de l'Union Sovietique
sont tous deux charges d'acquerir des renseignements sur .ley pays
strangers. A l'origine,-le G.R.U. 1tt charge surtout de recueillir
des renseignements concernant ley armees, ley marines et ley forces
aeriennes etrangeres afro de guider l'etat--mayor general et le Politburo
dans ley questions de politique etrangere et de plans militaires.
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Plus tard, on trouva difficile de separer les renseignements politi-
ques et economiques de ceux avant une valeur purement militaire. Par
consequent le service de renseignements militaire sovietique, pendant
biers des annees, recueillit 4galement des rensei_gnements economiques,
politiques et autres ayant generalement quelque rapport aver les
questions militaires.
Alors que le G.R.U.? s'occupe surtout de recueiilir des rensei-
gnements et de les apprecier, le service de securite doit, en plus
de ses devoirs de renseignements, s'occuper du contre-espionnage dans
1'U.R.S.S. et a 1'etranger. Le contre-espionnage au sein des forces
armees est compris dans cette mission de contre-espionnage et ne
depend pas du G.R.U. Pendant la guerre, la direction du contre-
espionnage des forces armees vint sous la juridiction du Coimiissariat
de la Defense, mais cette juridiction ne prevalut que le temps de la
guerre.
Dana 1'U.R.S.S., le service de securite s'occupe des questions
suivantes: -protection des secrets d'etat; protection des hauts per-
sonnages du gouvernement; surveillance et contrale de tour les stran-
gers; lutte contre l'espionnage et le sabotage, et suppression des
mouvements contre-revolutionnaires et des tendances anti-sovietiques
dans la population. Avant avril 1954 et avant 1'etablissement du K.G.B.,
les unites Para-militaires, teller que les troupes-frontieres, les
milices, etc., et la surveillance des camps de prisonniers, et des
prisons etaient egalement du ressort du service coordonne securite-
renseignements. Ces dernieres fonctions at les unites paramilitaires
seraient maintenant la responsabilite du M.V.D. A 1'stranger, le
service securite-renseignements dirige ley operations ayant ley objec-
tifa suivants: infiltration des services de renseignements strangers;
infiltration de n'importe quelle organisation ou n'importe quel groupe
qu'on estime hostile a 1'U.R.S.S., y compris lei organisations d'emi-
gres russes; le contre-espionnage visant tour ley citoyens sovietiques
hors de l'Union Sovietique at leur surveillance; la liquidation, soit
par enlevement soit par assassinat, de toys ley individus anti-sovieti-
ques considerss conme etant suffisamment importanta ou comma consti-
tuant une menace suffisante pour en faire des adversaires particuliers;
le rassemblement des renseignements autres qua militaires; l'infiltra-
tion d'information mensongere ou fausse information dans ley.pays de
1'Occident (cette derniere activite serait hone des fonctions de la
securite d'etat mais les preuves a 11appui sont maigres). Comore on
peut le voir d'apres la liste des responsabilites ci-dessus, le
service de securite d'etat s'occupe surtout de contre-espionnage. Ce-
pendant, ce serait une grave_erreur de soup-esti er la competence et
ley operations du K.G.B. en matiere de renseignements, etant donne que
ce service s'occupe du rassemblement des rensei ements dans tous lea
domaines excepts en ce qui touche directement auc questions militaires.
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CHAPITRE II
O-gLanisation du Comite de la Securite d'Etat
Structure fondamentale: les Directions
Le Soviet Supreme annonqa officiellement 1'etablissement du
Comite de la Securite d'Etat, le K.G.B., en avril 1954. Le nouvel
organe de securite' depend directement du Conseil des Ministres et
nest pas sous la surveillance du M.V.D. Bien que la structure
exacte de 1'organisation actuelle de renseignements et de securite
d'etat ne soit pas encore connue, des sources bien informe'es sont a
peu pres stares que le K.G.B. se compose de directions de renseigne-
ments et de contre-espionnage a l'oeuvre dana 1'U.R.S.S., dans
1'armee, et dans les pays strangers. La structure des directions
individuelles, que ce soit sous le K.G.B. ou sous le M.V.D., serait
reste'e essentiellement la meme,. Ce qui suit est la presentation de
la structure probable et des responsabilite's du K.G.B. Pour ne pas
pecker contre l'exactitude, it ne Taut pas oublier que la descrip-
tion des unites-done la liste suit est basee sur la structure du
M.V.D. anterieurement a avril 1954 (Voir tableau No. l).
A. La direction de contre-espionnage interieure, dssigse
sous he nom de Premiere direction centrale anterieurement a
avril 1954, s'occuperait du contre-espionnage contre les
strangers dans 1'Union Sovietique, les nationaux sovistiques
qui out ats en rap
,port ou que Von soupconne d'avoir ate en
rapport avec des etrangers Bans-l'Union Sovietique, et les
agents envoye's en U.R.S.S. en missions pour le compte de servi-
ces de renseignements strangers. On salt que les sections dont
la liste suit sont parmi celles contenues dans la direction.
Les designations numeriques sont conjecturales.
Premiere section - operations contre les etablissements
et le personnel des Etats-Unis d'Amerique en U.R.S.S.
Deuxieme section - operations contre les etablissements
et le personnel de la Grande- Bretagne en U.R.S.S.
Troisieme section - operations contre les etablissements
et he personnel de la France et des pays Benelux en U.R.S.S.
Cinquieme section - operations contre les etablissements
et he personnel de 1'Autriche et de l'Allemagne de l'Est et
de 1'0uest en U.R.S.S.
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Onzieme section arrestation des agents etdes para-
chutistes ennemis.
Section (numero inconnu) - charge de faire les surveil-
lances dans l'U.R.S.S.
Section (numero inconnu) - operations contre les etablisse-
ments et le personnel des pays satellites de 1'Europe orienta-
le en U.R.S.S.
D. La direction de renseignements strangers, designee sous le
nom de Deuxieme direction centrale dens le M.V.D. post-stalinien,
s'occupe des questions suivantes: operations de renseignements et
de contre-espionnage a, 1'etranger; surveillance, penetration et
controle des organisations mires anti-sovietiques; surveillance
de tous les citoyens.sovietiques a l'etranger (colonie sovietique)
au point de vue de securite et de contre-subversion, y compris
taus les nationaux sovietiques en missions officielles, voyageant
pour raisons d'affaires, de journalisme, d'art, etc.; la section
des conseillers des pays satellites, qui est responsable pour
l'.entratnement des agents de securite satellites, et qui surveille
et contr8le les services de securite satellites. (Voir tableau No.2).
La direction comprend: un groupe executif qui se compose du
chef de la direction, de ses adjoints, et de ses assistants; un
secretariat qui s'occupe des questions administratives; dix sec-
tions numerotees,dont neuf remplissent des fonctions de renseigne-
ments operationnels; deux sections sans numero, dont l'une (la
Section illegale dont le nombre est inconnu) est operationnelle,
et Sept unites sans numero, non operationnelles ou d'appui, qui
sont subordonnees individuellement a la fois au chef de la Deuxieme
direction centrale et a d'autres organes dens l'ensemble de securite.
Des dix sections operationnelles, cinq s'occupent de regions
geographiques specifiques ou de pays apparentes et semblent 4gale-
ment titre responsables de la securite de la colonie sovietique
dens ces regions, alors que cinq stoccupent d'operations speciali-
sees Bans le monde entier. Les sections principales et leurs
domains d'activite sont comme suit:
1. La Premiere section ou Section de l'Hemisphere Occidentale
dirige les operations de renseignements et de contre-espionnage
Bans les pays et contre les pays de l'Amerique du Nord, l'Ame-
rique Centrale et 1!Ame'rique du Sud (a l'exception du Canada)
ou it existe des missions diplomatiques sovietiques.
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2. La Deuxieme section, ou Section du Royaume Uni, dirige
les operations de renseignements et de contre-espionnage dans
et contre les Iles Britanniques, les dominions (a i'exception
de la Nouvelle Zeiande, mais y compris le Canada), les pro-
tectorats et lea colonies britanniques, ou se trouve des mis-
sions diplomatiques sovietiques.
3. La Troisieme section ou Section austro-allemande dirige
les operations de renseignements et de contre-espionnage, en
Autriche et dans l'Allemagne de i'Est et de 1'Ouest. Les ope-
rations visent aussi lea forces d`occupation occidentales
(etablissements et personnel americains, anglais at francais)
dans l'Allemagne de 1'Ouest, et, auparavant en Autriche.
4. La Quatrieme section ou Section de l'Europe occidentale
dirige lea operations de renseignements et-de contre-espionnage
dans et contre lea pays de l'Europe occidentale (a 1'exception
de l'Autriche et de l'Allemagne) ou i1 existe des etablissements
diplomatiques sovietiques.
5. La Cinquieme section ou Section des Emigres s'occuue de
la penetration et de i'acquisition des renseignements des or-
ganisations anti-sovietiques composees d'emigres proVenant de
territoires sous la domination sovietique, et ceci dens le
monde entier. La section eat divisee en sous-sections geogra-
phiques, correspondant gensralement a la decomposition de la
direction de renseiMements strangers. Les fonctionnaires qui
travaillent Bans les sous-sections sont specialistes des groupes
d'emigres situes dens lea divers pays dont s'occupe leer sous
section plutdt que speeialistes de la re on-elle-meme. Les
sections geographiques(donnees ci-dessus)apportent 1'aide
necessaire aux operations de la Section des Emigres suivant le
pays en cas.
6. La Sixieme section ou Section d'Extr me-Orient, de Moyen-
Orient et de Proche-Orient dirige les_operations de renseigne
ments et de contre-espionnage daps et contre lea pays de
1'Extreme, Mayen et Proche-Orient (a l'exception de la Chine,
de la Corse du Nord et de la Mongolie)-ou existent des etablis-
sements diplomatiques sovietiques.
7. La Septieme section ou Section Conseillere s'occupe d':en-
trainer at de conseiller lea services de securite at de rensei-
gnements satellites, ce cui signifie en realite controler et
surveiller toute activite de securite et de renseignements chez
lea satellites. Les Soviets inciterent tous lea services satel-
lites a une reorganisation d'accord avec le modele sovietique
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soit immediatement apres is Deuxieme guerre mondiale quand
le service satellite fiat etabli ou a une date ulterieure
quand lee communistes gagnerent contrale du pays. Au moyen
de ce systerne de "conseillers" is Septieme section envoie
des officiers de securite sovietiques dans toes les services
satellites. Le nombre de conseillers attaches aux departe-
ments individuels des services satellites est determine par le
genre de travail que le departement fait. Les Soviets semblent
s'interesser curtout aux elements s'occupant des renseignements
etrangers,de contre-espionnage interieur, et d'operations de
contre-espionnage. Bien entendu, lee Soviets ont tout inte-
ret a surveiller is securite des pays satellites puisqu'elle
porte directement sur leurs propres plans de defense. De
meme, les operations de renseignements a 1'etranger sont in-
teressents a cause des renseignements que Von peut en titer.
Les conseillers sovietiques ont acces a tour les fichiers et
a toute is correspondence et sont consulte's sur toute activi-
te operationnelle. Bien que lee Soviets gardent la faQade de
"conseillers, un officier de renseignements satellite he'site-
rait beaucoup a agir contrairement au "conseil" de 1'officier
sovietique attache a son departement ou a sa section s'il
desirait garden son poste ou sa liberte'. Dans certains pays -
is I3ongriei, par exemple - lee conseillers ne sont connus de
leurs collegues satellites que par un surnom,; dans d'autres
pays - la Pologne, par exemple - le vrai non est connu. La
canalisation de renseignements entre les Soviets et leurs
services satellites est a sens unique, toute information pro-
ven=t du service satellite etant accessible aux conseillers
sovietiques et aucune information, excepte' dans des cas tres
races, ne passant a un service satellite. Dans lee cas rares
ou un conseiller sovie'tique a passe des renseignements a son
service satellite, le coup semble avoir eu deux fins: (1) une
operation satellite empietait cur une operation sovietique et
devait titre enraye'e; (2) on s'est servi du service satellite
pour passer des mate'riaux intoxicants. Dane ce dernier cas,
le service de securite' sovietique se serait servi du service
satellite pour intoxiquer un service de renseignements etranger.
Le service sovietique se serait aussi servi des services satel-
lites pour le noyautage, c'est-a-dire une operation qui consiste
a encourager un service satellite a envoyer un grand nombre
d'agents de grades infe'rieurs dans des regions specifiques, de
faron a occuper et a epuiser les possibilite's de contre-
espionnage des services adversaires dans is region en question,
laissant ainsi plus de liberte' aux operations sovietiques dans
is meme region. Les operations conjointes entre Soviets et
satellites seraient tres rarer. Un cas connu touche is Pologne.
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Ce cas concernait une activite anti-polonaise, et par le fait
meme anti-sovietique, Bans la region de 1'Ukraine et des
Carpathes, region que traverse la f'rontiere polonaise-sovietique
et qui constitue un probleme de securite pour lee deux nations.
En regle generale, le service sovietique ne procure pas de
personnel pour lee operations, ni d'aide technique, ni de ren-
seignements de base aux satellites.- Mais lee Soviets procurent
l'entrainement et lee directives generales et ils sugg%rent lee
methodes d'operation par ltintermediaire des conseillers. Un
an d'entrainement en U.R.S.S. est obligatoire pour un agent
de renseignements satellite qua desire monter en grade dans son
service. En ce qui concerne les directives generales, on sait
que les conseillers sovietiques ont pousse le service de securi-
te hongrois vers 1952 a etablir des residences "illegales"
(explication ci-dessous) a 1'etranger; et on suppose que la
meme directive fut passe a dtautres services satellites consi-
deres par lee Soviets comme capables d'atteindre itobjectif.
Les operations sont guidees grace aux consultations quotidiennes
que lee agents satellites sont forces d'avoir avec leur con-
seiller sovietique sur chaque aspect de.l'activite operationnelle.
Les informations concernant des officiers de renseignements
satellites de grades superieurs revelent que lee Soviets se soot
prepares de longue date a etablir des services de renseignements
et de securite satellites. Presque sans exception, lee officiers
superieurs des services satellites out passe des annees en
U.R.S.S. Par exemple, it y a ceux qui out ete exiles de leur
pays d'origine a cause de leur activite communiste dans lee
annees-1920 et qui sont alles habiter en U.R.S.S.; lee enfants
de ces derniers ou les enfants des prisonniers de guerre de la
Premiere guerre mondiale qui resterent en U.R.S.S. et epouserent
des femmes du pays; des agents cormunistes clandestins qui ve-
curent en U.R.S.S. et y regurent leur entrainement pendant lee
annees 1920 a 1930, et travaillerent apres cela pour lee ser-
vices sovietiques. Dans bien des cas, le russe est visiblement
la langue maternelle dtun officier satellite, et it parle le
language du pays dans lequel it travaille avec un notable accent
russe.
Grace a des officiers de renseignements satellites de ce genre
le service de securite sovietique penetre completement le ser-
vice local (en plus d'avoir acces a tous lee fichiers et toute
la correspondence) d'autant plus que la loyaute de l'officier
satellite va d'abord-a 1'U.R.S.S. et non pas au pays-satellite.
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8. La Huitieme section ou Section Sclentifique'et Tech-
nique est., on le salt, une section numerotse (tres probable-
ment la huitieme); elle s'occupe du rassemblement des rensei-
gnements concernant les progres faits par les strangers dans
la science et la technologie, y compris 11energie atomique.
Ce n'est pas une section operationnelle, mais elle s'occupe
de rassemblement et de collation.
9. La Neuvieme section s'est occupee d'operations parami-
litaires clandestines, de sabotage, et d'activites terroristes
depuis la fermeture du Bureau Numero Un du Service Special,
M.V.D., en aout 1953. A ce moment les fonctions du Bureau
Numero Un furent ajoutees a celles de la Neuvieme section.
Un excellent exemple des operations de la section est la mis-
sion d'assassinat avec laquelle Khokhiov fut envoys en Alle-
magne oecidentale. Un des chefs de l'importante organisation
d'emigres cusses, N.T.S., etait la cible de Khokhlov.. Evidem-
ment le chef emigre russe etait considers une menace suffisante
a, la securite sovieticue pour justifier la miss sur pied dune
mission d'assassinat equipee d'instruments speciaux tels que
le fameux-e'tui a cigarettes qui tirait une capsule mortelle
dans le corps de la personne a qui la cigarette etait offerte.
10. La Dixieme section ou Section des Delegations et des
Matelots de la Marine Marchande s'occupe de x,ecueillir des
renseignements et de decouvrir des "talents" dans les diverses
foires de commerce, les conferences et les organisations inter-
nationales comme 1'O.I.T. (Organisation Internationale du
Travail), la Croix.-Rouge Internationale, etc. La section
s'occupe aussi de la securite et de la surveillance contre-
subversive du personnel sovietique prenant part a ces evenements
et a ces organisations, et de 'equipage des navires sovietiques.
11. La Section d.'etude (sans numero) n'est pas une section
active. Elle s'occupe de preparer et de distribuer des rapports
d.'information et de renseignements et d'evaluer les agents
d'apres leur reportage.
12. La Section Il1egale (numero inconnu), a laquelle on fait
souvent allusion sous le nom de Section de la Couverture
Exceptionnelle dirige toute activite de "couverture exception-
nelle" pour la Direction de renseignements quelle que soit la
region ge'ographique. Les operations de "couverture exception-
nelle" comprennent des agents et un personnel qui sont envoys
en missions de renseignements sans avoir l'avantage de la
couverture officielle tel que le membre dun etablissement di-
plomatique, dune mission commerciale, d'une mission culturelle,
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ou un representant de la presse. Un agent sous "couverture
exceptionnelle" s'etablit dans un pays donne avec des papiers
(generalement non-sovietiques) sous un nom d'emprunt corn.e
un authentique home d'affaires, d'une profession liberale ou
de n'importe quel commerce qui soit le mieux adapts a ses
talents personnels ou a sa mission. I1 se met dens les affaires
ou se lance dens l'exercice de sa profession pour cacher ses
activites de renseignements.-
Les agents et les reseaux de "couverture exceptionnelle" sont
diriges par one "residence illegale" dent le personnel, les
quartiers generaux at les moyens de communication sent distincts
de la"residence legale" (terme explique ci-dessous) a l'oeuvre
dans la me"me region at provenant d'un etablissement sovietique
officiel et a decouvert. Le travail de la Section Illegale
et ses residences est un des aspects les plus importants du
service de renseignements sovietique, parce que les agents,
perdus dans la population indigene, peuvent travailler avec
plus de liberte; it est difficile pour un service de renseigne-
ments adversaire de les identifier et de les neutraliser.
.En plus des unites ci-dessus mentionnees, la direction du
service de renseignements strangers (tel qu'elle stait anterieure-
ment contexaue dens le M.V.D. coordonne) controle des unites d'ap
pui non-operationnelles qui sont simultanement unites d'autres
sections du M.V.D.(Voir tableau No. 2). Ce.syst'rie qui.fait qu'une
unite de la direction se trouve a la fois sous la direction de -
celui-ci et sous celle d'une section du M.V.D. a permis a la di-
rection du service de renseignements strangers one structure
d'appui plus solids pour ses operations. Pour cette raison, on
croit que la direction du service de rensei&mements strangers
dans le K.G.B. actuel comprend aussi les unites d'appui suivantes:
1. la Section du Code, Bien que nomi.nativement sous le chef
de la Direction du Chiffre, est aussi subordonnee au chef de
la Direction du service de renseignements strangers pour ce
qui touche au chiffrage des communications montantes. La di-
rection du service de renseignements strangers (que ce soit
sous le N.K.V.D., le K.T., le M.G.B. etc.) a toujours protege
ses communications telsgraphiques au. moyen dune section du
code au sein de la direction meme qui utilise un code distinct
et travaille settlement pour la direction du service de ren-
seignements strangers. On suppose que cette section est com-
prise dens la direction actuelle du service de renseignements
strangers etant donne que le besoin de communications sores
justifie encore sa presence dans la direction.
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2. La Section (ou Sous-Section) active des Archives est
subordonnee a la fois au chef de la direction du service
de renseignements strangers et au chef de is. Premiere sec-
tion spsciale (la designation numerique de Bette derniere
section date du M.V.D. de la periode post-stalinienne).
La section s'occupe d'enregistrer et de garder les fichiers
operationnels. la fonction de cette section est aussi
necessaire aujourd'hui qu'elle 11etait avant 1'instauration
du K.G.B. Sa designation officielle stait Cinquieme sous-
section de is. Premiere section speciale. On ignore si elle
porte toujours ce titre.
3. Le secteur (Sektor) des Finances et des Paiements
est surbordonne a is. fois au chef de is. direction du ser-
vice de renseignements strangers et au chef de is. Section
des Finances. Cette sous-unite permet a is. direction du
service de renseignements strangers de garder au sein
de la direction des feuilles de paye, des fonds operation-
neis, etc. separes, limitant ainsi a la direction meme ce
genre de renseignements concernant le personnel et les
operations. On presume que cette sous-unite+fait encore
partie de la direction de renseignements strangers.
4+. Le Secteur (Sektor) du Personnel est subordonns a la
fois au chef de la direction des renseignements strangers
et au chef de la direction du Personnel. Comore daps le
cas du Secteur des Finances, le Secteur du Personnel permet
is. direction du service de renseignements strangers de
garder des fiches sur son personnel et de le gener au sein
de is. direction, arrangement qui donne une plus grande
securite au personnel du service de renseignements.
5. Le Secteur (Sektor) Administratif et des Approvi-
sionnements apporte une aide logistique a is. direction du
service de renseignements strangers et fut etabli pour
les memes raisons de securite que les autres sous-unites
d'appui.
6. La Section ou Sous-section (statist exacte inconnu)
des Langues Etrangeres permet aux membres du directorat
du service de renseignements strangers de s'exercer aux
langues etrangeres sans avoir a quitter is. direction.
Comore i'etude d'une langue etrangere aiderait a reveler
l'affectation future d'un officier de renseignements, on
suppose que cette unite est rest4e dans la direction du
service de renseignements strangers pour raisons de
securite.
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7. L'Ecole Superieure des Renseignements etait subor-
donnee a la direction du service de renseignements stran-
gers par 1'intermediaire du Secteur du Personnel de
cette direction et a la Direction du Personnel (clans
l'ancien M.V.D.). Le Secteur du Personnel choisissait les
etudiants et les professeurs, alors que la Direction du
Personnel, au moyen de son unite educationnelle, prepa-
rait. le plan d'etudes et administrait 1'ecole. Les pre-
cautions de securite qui avaient dicte cet arrangement ont
probablement demands sa continuation sous le K.G.B.
C. Direction de Contre-espionnage des forces armies -
Depuis 1'etablissement de la Tcheka, la fonction de contre-
espionnage Bans l'armee sovietique a ete sous 11egide de
l'appareil de la securite d'etat, excepts pendant trois
annees de la Deuxieme guerre mondiale, 1943 a 1946. Les
sections charges de cette fonction fusionnerent en une Sec-
tion Speciale (Osobyy Otdel - t'00") en 1934 quand le service,
de securite portait la designation N.K.V.D. Au printemps
de 1943 la Section Speciale devint la Direction Centrale de
Contre-Espionnage (Glavnoye Upravlenle Kontr-Razvedki -
G.U.K.R.) du Commissariat du Peuple de la Defense. Le titre
complet de la direction a cette epoque etait G.U.K.R. N.K.O.
"Smerch" ("Smerch".etant une contraction du terme "Smert
Chpionam" "Mort aux Espions").
Peu apres 11apparition du Ministere des forces armies
en 19+6, "Smersh" fiat re-incorpore au Ministere de la Secu-
rite d'Etat (M.G.B.) comme Direction du Contre-espionnage dans
les forces armies. Lorsque le M.V.D. et le M.G.B. ne firent
plus,qu'une organisation (M.V.D.) en 1953, la direction recut
la designation numerique de Troisieme Direction Centrale du
M.V.D. On croit que la direction est substantiellement la
mime organisation et est contenue dans le K.G.B. Avant le
moss d'avril 1954, la Troisieme Direction 'contenait les
unites suivantes: Secretariat; Section Navale; Section Avia-
tion; Section Militaire; Section du Personnel. La decompo-
sition des diverses sections nest pas connue. Une Section
Speciale ("00") est rattachee a 1'Etat-Major du General com-
mandant chacun des vingt-quatre districts militaires. Le
Chef de la Section Speciale agit comme agent de la securite
d'etat aupres du General Chef de Corps en ce qui concerne
les questions contre-subversives et de contre-espionnage dans
son commandement. Les forces d'occu ation sovietiques en
Allemagne (et auparavant en Autriche) ont aussi des Sections
Speciales attribu4es aux differents corps. Ces Sections Spe-
ciales sont xesponsables du contre-espiona,age dans toes les
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etablissements militaires sovietiques de ces regions. Cette
responsabilite va jusqu'a monter des operations de penetra-
tion contre des objectifs tels que le Corps de Contre-
espionnage de l'Armee des Etats-Unis, le FSS des forces bri-
tanniques, etc., apparemment remplissant ainsi la fonction
defensive et de contre-espionnage des Section Speciales.
Les officiers de la Section Speciale portent l'uniforme et
les signes distinctifs de grade de l'unite militaire ou
navale a laquelle ils soot attaches, ostensiblement afin de
cacher leur affiliation aux Services de renseignements, Bien
que les hommes de 1'unite connaissent paratt-il generalement
1'id:entite du personnel de 1'"00" qui se trouve parmi eux.
D. Direction Politique Secrete - Cette direction anterieu-
rernent a avril 1954, designee la Quatrieme Direction, est
charge de combattre la contre-revolution et l'activite sub-
versive dens 11U.R.S.S., fonction qui inclut 1'e1imination de
tous les elements hostiles au regime, ou supposes tels. Un
element Politique Secrete, remplissant les mgmes fonctions,
existait, on le sait, dans le service de securite depuis
l'etablissement du G.P.U. Il existait probablement dans la
Tcheka, mail on a peu de renseignements sur l'organisation
pendant les premieres annees du service de securite. La
Direction politique secrete est responsable de la surveillan-
ce de la population sovietique et de l'elimination des ele
ments dissidents dans la population. La direction s'occupe
du peuple sovietique lui-meme, contrairement a la Direction
du Contre-espionnage, qui est responsable de la surveillance
des etrangers et de la protection contre lee elements etrangers,
lour influence et l'activite d'espionnage en U.R.S.S. D'apres
les sources les mieux informees, les deux directiorB operent
seulernent dans 1'U.R.S.S.
La structure de la Direction politique secrete n'aurait
pas change (quel que soft le titre actuel ou la designation
numerique du service de securite). B. semble que la direc-
tion ait etc transferee du K.G.B. au M.V.D. en avril 1954.
Par consequent, les sections suivantes, qui existaient ante-
rieurement au mois d'avril 195)4, sont donnees comme constitu-
ant la structure probable de la Direction politique secrete
actuelle:
1. Section operationnelle - organise et dirige toutes
les activites de la direction, de concert avec lee sections
politiques (voir ci-dessous) qui sont a meme de guider
et de conseiller.
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2. Section des enquetes - mene.l'investigation des
personnes arretees par ordre de la Section operationnelle.
3. Section Secrete - surveille toutes les activites des
diverses organisations du Parti communiste et en rend
compte.
4. Section des archives - conserve taus les dossiers
et les documents des sections de la direction.
5. Section des Communications - s'occupe de toutes les
communications.
6. Section du Personnel - conserve les dossiers de
tous les employes de la direction et s'occupe des problemes
de l'administration et du personnel.
7. Section Politique - fait une etude approfondie de
tous les groupes et mouvements politiques en U.R.S.S.
Chaque section fait des recherches sur un mouvement ou
un groupe specifique. Grace a la Direction politique secrete,
le service de securite et par consequent le groupe au pouvoir
maintiennent une surveillance constante de chaque element de
la population sovietique et peuvent ainsi detecter et eliminer
toute deviation de la pensee ou de la conduite cormnuniste or-
thodoxe et approuvee.
E. Direction Economicue - Connue sous le nom de Cinquieme
Direction, la Direction economique existait dans le M.V.D.
post-stalinien. Elle s'occupait de l'anti-sabotage et de la
surveillance du contre-espionnage Bans toute 1'industrie et
le commerce dans 1'U.R.S.S. La direction se divisait en sec-
tions s'oecupent des differents genres d'industrie. Ellev.a:ui%it
logiquement fait partie du K.G.B., qui, semble avoir pris la
responsabilite de toutes les fonctions de contre-espionnage
interieur.
F. Direction des Investigations - Au sein du M.V.D.,
avant le mois d'avril 1954, une Septieme Direction (naturel-
lement, maintenant que la Sixieme Direction est passe au nou-
veau M.V.D., la suite numerique a subi un changement) etait
paratt-il responsable de l'investigation detaillee et de l'ar-
restation des citoyens sovietiques accuses de crimes politi-
ques tels que definis dans l'Article 58 et sections de l'Article
59 du Code Criminel du R.S.F.S.R. (Republique Socialiste Fede-
rative Sovietique de Russie), (a savoir: "tout acte est consi-
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dere contre-revo_lutionnaire qui vise au renversement, a la
subversion ou a 1'affaiblissement de la puissance descon-
seils des delegues des travailleurs et des paysans et du
gouvernement des travailleurs et des paysans de l'U.R.S.S.,
etc." -- Trahison contre la mere-panrie" -- "Rapports avec
un etat etranger" -- "Offre de n'importe quel genre d'aide
a cette pantie de is bourgeoisie internationale qui, tout
en refusant de reconnaltre 1'egalite du systeme communiste
qui se developpe pour rempiacer le systeme capitaliste, cher-
che a le renverser, etc." -- "Espionnage" -- "Degats faits
a 1'industrie, au transport, au commerce, a is circulation
monetaire ou au systeme de credit de 11etat", sont quelques-
uns des crimes politiques qui tombent sous la juridiction de
is Direction des investigations). La milice du M.V.D. est
responsable des crimes commis contre la societe alors que
la Direction des investigations (que i'on suppose faire par-
tie de l'actuel K.G.B.) est responsable des crimes commis
contre 1'etat. La direction est egalement responsable de
la surveillance secrete(soi-disant "surveillance exterieure")
et fournit a is requete d'autres directions, des equipes de
surveillance Bien entrainees. On croft que la direction rem
plit une fonction de police et d'appui, agissant d'apres les.
ordres d'autres directionsqui decouvrent au tours de leurs
activites.des crimineis politiques ou des individus que
l'on soupgonne de 1'etre, et demandent la surveillance ou
1'arrestation des criminels par is Direction des investiga-
tions. Le partage exact des responsabilites entre is Direc-
tion des investigations et les directions operationnelles de
contre-espionnage (telles que is Direction politique secrete
et is Direction de contre-espionnage interieur) n'a pas ete
determine, mail on suppose que ces dernieres effectuent la
penetration des groupes qui sont leurs cibies respectives et
se servent de la Direction des investigations pour recueillir
les preuves a 1'appui et faire les arrestations. Une unite
separee, l'Unite d'Investigation pour les Affaires Particu-
lierement Importantes (dont it est question plus loin) qui
n'est pas un element de la Direction des investigations, se
charge des cas ou les grades les plus eleves du Parti commu-
niste et du gouvernement sovietique sont en cause. Etant
donne que la Direction des investigations rempiit une fone-
tion d'appui.pour le contre-espionnage inte'rieur, celle de
surveiller les operations contre-subversives, on a tout lieu
de supposer qu'elle fait partie du K.G.B. actuel.
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G. Direction des Communications - Cette direction (qui
etait la Huitieme direction avant le mois d'avril 195+)
s'occupe des questions de communications et de securite
cryptographique, et probablement du rassemblement des rensei-
gnements se rapportant aux communications. Le nom courant
de cette direction est direction du "chiffre". La nature
delicate du travail accompli par cette direction et le besoin
d'etre en contact etroit avec les directions operationnelles
fait que la direction du "chiffre" a sa place logique dans
le K.G.B.
Elements Detaches et Speciaux
En plus des directions dont la liste vient d'etre donnee, le
M.V.D. post-stalinien comprenait un certain Hombre de sections et
d'unitss speciales variees, dont certaines ont probablement ete
transferees au K.G.B. Voici la liste des unites et des sections
qui ont le plus de chance d'avoir ete incorporees dans la struc-
ture du nouveau K.G.B.
A. Section K - Cette section s'occupe du contre-sabotage
et du contre-espionnage parmi les citoyens sovietiques emplo-
yes Bans les etablissements d'energie atomique. La section
travaille en contact etroit avec la Direction economique,
etant donne que cette derniere remplit les memes fonctions
pour tout le commerce et l'industrie.
B. Unite d'investigation pour les Affaires Particuliere-
ment Importantes - Les investigations concernant les fonc-
tionnaires de grade superieur du Parti et du gouvernement sont
dirigees par cette unite. Comore it a tits dit plus haut, le
niveau opsrationnel exact auquel l'Unite d'Investigation se
distingue de la Direction des investigations nest pas connu.
On suppose que 1'unite sert a mener des investigations et a
recueillir des preuves testimoniales seulement contre des
chefs du Parti et du gouvernement (peut-titre dans le cas de
is liquidation dune clique dominante qua-rid la preparation
doit rester secrete pour ne pas compromettre le succes de la
purge).
C. Premiere Section Speciale - Les Archives du M.V.D.,
les fiches des agents, les dossiers sur les individus ayant un
dossier de police, et les fiches sur les rapatries ou sur les
personnes qui sort ou ont ete a 1'stranger, sont conserves par
cette section (qu'il ne faut pas confondre avec is Section
operationnelle d'enregistrement et des Archives de la Direction
du service de renseignements strangers qui conserve les fiches
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sur les operations de renseignements strangers et fait tech-
niquement partie de la Premiere section speciale.bien.que
que sous le commandement de la Direction du service de
renseignements strangers, voir Tableau 2). Cette section
fait un,travail indispensable aux operations de la securite
interieure at dolt certainement faire partie du K.G.B.
D. Deuxieme Section Speciale - Cette section fournit une
aide technique aux sections et aux directions operationnelles,
c'est-a-dire fournit les accessoires speciaux necessaires '
certaines operations de renseignements. Etant donne que
d'autres sections (dont it est question ci-dessous)-sont res-
ponsables de 1'equipement de radio at de la preparation des
documents faux, la Deuxieme section speciale s'occupe pro
bablement d'equipement photographique, d'appareils d'ecoute,
at peut-etre d'armes speciales inventees pour servir dans des
operations specifiques.
E. Troisieme Section Speciale - Cette section s'occupe de
la reproduction de documents faux at falsifies, y compris les
papiers pour les agents de "couverture exceptionnelle" ou
"illegaux" at toute autre documentation dont les unites ope
rationnelles pourraient avoir besoin.
F. Quatrieme Section Speciale - C'est la Section "R" ou
de Radio. Elie s'occupe de surveiller toutes les emissions
de radio non-clandestines pour en tirer tous les renseigne-
ments possibles, de surveiller les emissions de radio clan-
destines, de former des operateurs de radio pour les opera-
tiQns clandestines de renseignements, et de la recherche et
1'invention de nouveaux appareils de radio.
G. Cinquieme Section Speciale - On a signals l'existence
dune section avant la designation numerique de Cinquieme, macs
it n'existe pas de renseignements concernant sa fonction.
H. Sixieme Section Speciale - Cette section effectue la
censure du courrier et des paquets (entrant et sortant) de
1'U.R.S.S.) Elie se livrerait aussi paratt-il a la censure
du courrier a l'interieur. D'apres ce que l'on salt, la
section effectue la censure sur une base selective at comme
aide aux unites operationnelles. La section se sect probable-
ment des organes de censure generale de 1'U.R.S.S. pour arri-.
ver a, sea fins, mais la Sixieme Section Speciale n'est pas
responsible de la censure complete. On ne salt pas an juste
comment la section fonctionne dans le cadre de la censure
generale.
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Le Comite de la Securite d'Etat nouvellement annonce est
cense avoir les elements necessaires pour l'administration gene-
rale du personnel, l'approvisionnement, et l'administration fi--
nanciere, ainsi qu'un Secretariat central. L'organisation prece
dente, le M.V.D., comprenait une Direction du Personnel, une
Section financiere avec statut equivalent a une direction, une
Direction administrative de l'approvisionnement et de l'entretien,
et un Secretariat. Comme les functions remplies par ces derrieres
unites sont .ndispensables a une organisation telle que le K.G.B.,
on suppose qu'elles existent daps le K.G.B. actuel.
Unites Subordonnees en U.R.S.S.
Techniquement toutes les republiques sovietiques ont leut
propre gouvernement independant. Dans chacun de ces gouvernements
it existe un comite de la Securite d'etat copie sur 1'organisation
centrale, a l'exception du R.S.F.S.R. Pour le R.S.F.S.R. on garde
une facade en nommant un individu Plenipotentiaire du K.G.B. au
R.S.F.S.R., et les directions des oblasts (regions) de celui-ci
lui sont immediatement subordonnees. On a annonce recemment que
le chef du K.G.B. de chaque republique a ete fait membre du Conseil
des Ministres de cette republique. En theorie, le Comite Central
du Parti communiste et le Conseil des Ministres de chaque republi-
que controle le K.G.B. de cette republique. En realite, cependant,
les organisations de la Securite d'Etat de chaque republique sont
sujettes a 1'organisation du K.G.B. central, fonctionnent comme
en faisant partie, et sont forces de suivre ses directives.
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Organisation de la Deuxieme Haute Direction,
Etat-major ge ral du Ministere de is Defense.
Le service de renseignements des forces armies sovietiques
est actuellement organise comme Deuxieme Haute Direction de
i'Etet-Major General du Ministere de la Defense, malgre le fait
que pendant is plus grande pantie de son existence le service
de renseignements ini,litaire sovietique a ete connu sous l'appel-
lation populaire de G.R.U. (Glavnole Razvedyvatielnole Upravlienie-
Haute Direction de Renseignements). Le General de corps d'armee
Mikhail Alexeievitch Chaline est le chef de la Deuxieme Haute
Direction. L'organisation aetuelle de is direction existe depuis
le printemps de 1953, lorsque is Ninistere de la Guerre et le Mi-
nistere de la Marine fusionneerent pour former le Ministere de la
Defense. Les renseignements concernant l'aviation ont toujours
etc compris comme fonction des renseignements militaires. Par
consequent la Deuxieme Haute Direction comprend actuellement tour
les services de renseignements navals, militaires et de lair.
(Voir Tableau No. 3).
Principaux elements d'organisation
A. Direction I - Cette unite de 1'etat-major des renseigne
meats militaire s'occupe de toutes les phases de "couverture excep-
tionnelle" (terme explique ci-dessus), y compris is choix, i'en-
tratnement, 1'infiltration, is documentation, et la direction des
agents de "couverture exceptionnelle" dans is monde entier.
B. Direction II - La Direction de l'Information ou Direction
Il. est principalement responsable de is collation, de l'apprecia-
tion, de lfedition et de is distribution des rensei,giements recus
au quartier general de sources secretes ou non. Elle sert aussi
de depot pour certains genres de renseignements, possede une biblio-
theque et une section cartographique, fait la liaison avec d'autres
agences sovietiques et repond aux besoins des agents de renseigne-
ments d.'unites operationnelles clandestines avant des subordonnes
sous leers ordres.
C. Direction III - C'est une direction operationneiie qui
s'occupe de recueillir des renseignements strateiques; elle se
compose de sections appelees ''agentura", organisees sur une base
geographique. Chaque section est responsable dans as region res-
pective du rassemblement de renseignements militaires, economiques,
scientifiques, techniques et parfois politiques. Les attaches mili-
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taires, de fair, et navals qui out des postes a 1'etranger
font leurs rapportsa la section "agentura" qui correspond a is
region en question, et recoivent d'elle leurs directives. Un
exemple d'ope'rations de renseignements dirigees par cette di-
rection sont celles qui ont e'te' mises a jour au Canada et aux
Etats-Unis par is defection de Gouzenko. La direction opere dams
le monde entier et c'est elle qui fournit lea renseignements
strategiques importants dont lea Soviets se servent pour etablir
leur politique et leers plans.
D. Direction IV - Une direction qui serait semble-t-il
designee comme Direction IV, s'occupe des renseignements frontiers.
Des agents sovietiques mis a, decouvert ont fait allusion a cette
direction comme etant la Direction des renseignements operationnels.
Les directions de renseignements (R.U.) attaches aux etats-majors
des districts militaires, des groupes de forces arme'es, et d'arme'es
inde'pendantes sont sous le controle de cette direction de 11etat-
major. Autant qu'on peut s'en rendre compte, le service de ren-
seign.ements frontiers recueille des renseignements strategiques
aussi Men que tactiques dans lea pays limitrophes de 1'U.R.S.S.,
mais senible-t-il a, un niveau moins e'leve' que la Direction III.
Les R.U. de cette direction ope'reraient de tous lea pays satelli-
tes et occupe's (1'Allemagne par exemple). penetrant Bans lea re-
gions contigUes a is meme echelle qu'ils operent,des regions fron-
talieres de 1'U.R.S.S. penetrant dans lea pays avoisinants. La
mission de cette direction est le rassemblement de renseignements
sur lea regions ou. lea armees sovietiques effectueraient des ope-
rations militaires en.cas de guerre, et a ce point de vue toutes.
lea regions ou lea forces sovietiques se trouvent sont considerees
exactement comme le territoire actuel de 1'U.R.S.S. Autant qu'on
sache, la direction ne s'occupe pas de diriger des operations daps
i'hemisphere occidentale, lea Iles Britanniques, l'Espagne ou
l'Afrique. Dtun autre cote on a identifie' des operations frontieres
daps lea pays avoisinants l'Allemagne, chose jue lea Soviets consi-
derent probablement comme justifiee par is presence de leurs trou-
pes en Allemagne. Pendant l'occupation sovie'tique de l'Autriche,
lea unites frontieres furent identifie'es la aussi. En temps de
paix, lea directions de renseignements frontieres s'occupent ega-
lement d'entrainer diverses unites de reconnaissance appartenant
a des divisions, des corps d'armee et des arme'es en vue d'opera-
tions de temps de guerre. Elles s'occupent egalement d'etablir
dans lea regions frontalieres des re'seaux "en,veilleuset' eet d.eso
reseaux"dorinants" devant`etre actives en temps de guerre.
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E. Direction V - La Direction politique, que l'on croit
designee comme Direction V a charge de l'entrainement politique
des agents de renseignements militaires attaches au quartier
general de Moscou. Le chef de ce service est apparemment a la
fois sous les ordres de la Direction Centrale du service de ren-
seignements des forces armees et de la Direction Politique Centrale
du Ministere de la Defense.
F. Direction VI - Cette direction est responsible des commu-
nications et des recherches electroniques concernant la radio et
le radar. Le service d'interception de la recherche de la direc-
tion par radio et le service du d4cryptement des renseign.ements
de l'armee sont taus deux subordonnes a cette direction, tout
comme Pest le centre de communication.
G. Direction VII - tine direction que 1'on croit titre la
Direction VII s'occupe de l'aide technique dont on a besoin dans
les operations dirigees par lee services de renseignements strate-
giques et de renseignements trans-frontiers. Cette direction fait
des recherches en microphotographie, sur les doctnents faux ou
forges, sur les encres sympathiques, sur les appareils techniques,
etc., et dirige plusieurs laboratoires a, meem.e de faire des recher-
ches sur ces sujets ou de fabriquer les articles voulus.
H. Direction VIII - Cette direction s'occupe de l'enregis-
trement et du contrale des documents et du Secretariat du G.R.U?
I. Direction IX - L'appellation numerique de cette direction
n'a pas pu 9tre vrifiee, ma.is c'est la direction operationnelle
s'occupant des renseignements navals. Les attaches navals et leers
subordonnes seraient places sous le contr6le de cette direction,
tout au moins en ce qui concerne leurs missions fonnelles, bien
que ceux qui sont actuellement en service a l'etranger'sont in-
corpores adm.inistrativement dans les residences des renseignements
strategiques, voies par lesquelles ils transmettent leurs rapports
a leur quaxtier general. Les reseaux d'attache's navals s'occupent
de l'acquisition de renseignements navals strategiques, alors que
les renseignements frontaliers et les tact1ques .ravales, que l'on
croft titre aussi sous le controle de cette direction sont recueil-
lis par les directions de renseignements militaires des etats-
majors de la flotte.
J. Direction X - Les fonctions de cette direction corres-
pondent a celles de la Septieme Section (Section des Conseillers)
de la direction des renseignements etranigers d a K.S.D. dans le
domaine des renseignements militaires. Le personnel des renseigne-
ments militaires et navals est affecte aux services appropries
dans lee Democraties Populaires po,x-_r~ servir de conseillers. Les
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conseillers doivent faire parvenir tout renseigaement;:approprie
a la Direction X et doivent diriger les operations de renseigne-
ments satellites. D'apres ce qu'on peut voir, le meme canal -
d'information a sens unique allant des satellites aux Soviets
existe pour les renseignements militaires et navals come pour
le service de securite. La seule difference qui existe dens les
relations du service des renseignements militaires sovi4tiques
avec les satellites est que le service des renseignements mili-
taire ne s';o cupe pas des operations de contre-espionnage contre
les satellites puisque c'est une fonction du K.G.B.
K. Direction XI - Les fonctions de cette direction qui est
essential lement une unite s'occupant de personnel, comprennent
le choix de citoyens sovietiques pour le service des renseigne-
ments des forces armees pour des missions d'espionnagej pour des
affectations a des scoles d'entratnement soft comme eleves soft
comme professeurs, etc. Subordonnee a cette direction eat une
section du personnel dont c'est le devoir de pre'parer les ordres,
de faire lea arrangements relatifs au personnel, d'arranger les
voyages a une affectation en pays stranger, aller ou retour, de
voir a la securite du quartier general.
Elements Libres et Speciaux
En plus des onze directions decrites ci-dessus, existe une
Section des Missions Speciales ou des Devoirs Speciaux. Cette
derniere s'occupe des questions suivantes a 1'etrangero organisa-
tion et appui des graves, actes de sabotage et de terrorisme,
operations d'action militaire, enlevements et liquidation d'indi-
vidus anti-sovietiques consideres comme constituent une menace
suffisante a l'Union sovietique pour justifier une action speciale.
La section est une unite "tres secrete", et son personnel et ses
operations sont spars des autres
11
elements du quartier general,-des renseignements des forces armees.
11 existe an quartier general du G.R.U. une unite d'entral-
nement charge de la formation d'officiers sovietiques de ren- -
seignements et de la surveillance des ecoles de renseignements.
On ne connatt pas la nature exacte de cette unite d'entratnement,
mais on ne croit pas qu'elle ait le statut dune direction.
L'Academie militaire de l'armee sovietique et l'Ecole de renseigne-
ments de Fili sont probablement placees sous la surveillance de
cette unite. Le titre "Academie militaire de l'armee sovietique"
serf de couverture pour 1'institution la plus elevee dans l'Union
sovietique pour la formation d'officiers de renseignements des
forces arises et nest pas identique aux academies militaires ou
navales regulieres comme celle de Frunze. L'academie est souvent
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mentionnee comme etant 1'Academie diplomatique militaire, et les
eleves choisis pour y aller ont deja passe par Tune des academies
militaires ou navales regulieres. Le cours d'etudes est de quatre
ans et couvre toute 1'etendue des renseignements tout en donnant
des connaissances generates des arts liberaux. Aa cours de la
derniZere annee chaque etudiant etudie une region donne geographi-
que (qui assigne ces taches et sur quelle base on les assign est
inconnu); la derniere annee est consacree a 1'etude de la langue,
de l'histoire politique et ethnique, des coutunies,de 1'economie,
etc., de la region en question. Le resultat est un corps d'elite
d'officiers de renseignements militaires ayant l?avantage de
quatre annees d'etudes concentrees en preparation de leur futur
travail. On a estime qu'avant les mesures d'economie temporaire
de 1953, environ cent officiers recevaient chaque annee leur
diplome de 1'Academie diplomatique militaire. Le nombre actuel
des officiers qui suivent les cours et soot diplatnes chaque annee
est inconnu.
Une Section de recherche scientifique, egalement attache
a la Centrale G.R.U., s'occupe d'incorporer tous 1es renseigne-
ments nouveaux dans les cours d'instruction de 1'Acedemie diploma-
tique militaire et de 1'Ecole generate de renseignements a Fili.
Il existe aussi a la Centrale G.R.U. 'lusieurs sections adminis-
tratives et d'appui.. Les plus remarquables parmi celles-ci sont
la- Section administrative et de 1' approvisionnement, la Section
d'aide ma,terielle et technique, et la Section ra.edic.ale.
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Organisation des operations a 1'etranger.
Les Soviets semblent placer leur personnel d'espionnage a
l'etranger (civil comme militaire) en quatre categories generales;
a, savoir: residents legaux et fonctionnaires de la residence,
agents legaux, residents illegaux et employes de la residence, et
agents illegaux.* Le Resident legal est normalement un fonction-
naire du service de renseignements sovietique sous couverture
diplomatique ou militaire et le chef dune unite de ren.seignements
sovietique travaillant en dehors d'un etablissement diplornatique
ou officiel sovietique. Les dffi~-i rs~ de .rensei. ;xiements' qui t".
sont membres de la residence legale sont sous couverture diplo-
matique ou militaire, representants de TASS et membres de missions
cornmerciales ou autres missions officielles. Une couverture fre-
quemment employee est Celle de deuxieme secretaire du resident
legal du K.G.B. et quelquefois Celle de Conseiller, ou de premier
ou troisieme secretaire. Le resident legal du service de rensei-
gnements des forces armees est souvent un attache militaire ou
naval. Comme exemple du resident legal de la securite d'etat
nous avons Petrov, ancien resident legal du M.V.D. en Australie,
qui avait le rang de Troisieme secretaire a 1'Ambassade sovietique.
Rastvorov avait le rang de Deuxieme secretaire de la Mission so-
vietique au Japan et faisait partie de la residence legale mais
n'etait pas le resident. Le Colonel Zabotine 4tait le resident
legal du service de renseignements militaire au Canada au moment
de la defection de Gouzenko.
Les Soviets emploient le terse "residence legate" en faisant
allusion aux unites de renseignements qui ont a leur tete un resi-
dent legal et sont composees d'officiers de renseignements sovie-
tiques distribues sous diverses couverture parmi le personnel
d'un etablissement diplomatique sovietique. Tous lea agents qui
ne font pas partie du personnel et tour les indicateurs, sous le
controle des officiers de renseignements de la "residence legate",
sont eonsideres comme fa.isent partie de la residence, et par con-
sequent forment le groupe des "agents legaux". Plusieurs services
* On a fait dans ce rapport une distinction entre le person-
nel et les agents parce que la terminologie sovietique est a
ce point de vue a la fois inconsistante at incomplete.
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de renseignements d'autres pays ont fait allusion a la residence
elle-meme comme a un"reseau`'. A proprement parley, une residence
peut diriger n'importe quel nombre de reseaux, un ou plusieurs
venant sous le contr6le d'un officer "~ega1" du"service?d.e
renseignements sovietique. Normalement it n'y a pas de contacts
entre lee operations du service de renseignements des forces a.rmees
et les residences du K.G.B. situees dans le meme etablissement di-
plonatique, excepts le,c contacts officiels entre leurs residents
respect.fs. Le resident du K.G.B. a le devoir de mettre le resi-
dent des forces armees au courant des questions de contre-espionnage
puisque le G.R.U. , Tie s'occupe que des renseigaements positifs
alors que le K.G.B. s'occupe, en-plus du rassemblement des rensei-
g..nements de la securite interieure (Colonie Sovietique), du contre-
espionnage, et de la penetration des groupes emigres anti-sovietiques.
Le resident du K.G.B. a aussi une fonction speeiale: d'assurer le
contact avec le chef du Parti communiste local au nom de la Sec-
tion etrangere du Comite Central du Parti connuniste de l'Union
sovietique (P.C.U.S.).
Tous lee fonctionnaires travaillant dans une residence legale,
qu'ils soient sous couverture diplomatique ou sous couverturede
personnel, ont legalenent le droit d'etre dans un pays et jouissent
generalement de 1'immunite diplomatique. Si on s'apergoit qu'ils
s'occupent d'operations de renseignements clandestine, on les de-
clare generalement "persona non grata" et on envoie au gouvernenient
sovietique une protestation au sujet de leurs activites. Jusqu'ici,
ils cent evite toute punition serieuse de la part du gouvernement
local et ont etc renvoyes en U.R.S.S. Ainsi nous avons 11exemple
de Goubitchev, contact de Judith Coplon a Nev York; Goubitchev avant
comm.e couverture celle de membre de la Mission sovietique aux
Nations Unies; et quand il fut decouvert qu'il etait fonctionnaire
dii service de renseignements travaillant contre lee Etats-Unis, on
dexnanda son rappel. Coplon passa en jugement, at Goubitchev fit
voile vers 1'U.R.S.S. Le seul desavantage resultant de ce cas
pour le service de renseignements sovietique fat i'identification
de Goubitchev comme fonctionnaire du service de renseiements et
de Coplon agent-indicateur.
LJ:a Resident Illegal, qui peat etx e of ne pas Pare citoyen
? ovic.tiqu.e; est un officie:o du service de ren ?ei&nc~nents sovie-
t:i.que sous "couverture exceptionnelle" et nest pas protege par
* Depuis la, deuxieme guerre mondiale, avant laquelle et
peiiclnat laquelle certains residents illegauK, n'etaient pas clai-
rament citoyens sovietiques, lee residents iliegaux identifies
jusqu'ici ont etc citoyens sovie'tiques.
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l'immunite diplomatique. Un tel resident peut controler un ou
plusieurs reseaux d'agents, suivant 1'importance et le but de
sa mission. Is residences sovietiques illegales operent frequem-
ment..d'apres le principe du tiers pays, de meme que Bans le pays
daps lequel la residence est situee. Le "Rote Kapelle", terme
employe par le service de renseignements allemand pour designer
un groupe de residences illegales du G.R.U.. en temps de guerre,
est un exemple d'operations menees d'apres le principe du "tiers
pays": les residences etaient situees en Allemagne, en Belgique,
en France et en Suisse, et s'occupaient surtout de rassembler des
rensei-i.ements sur l'Allemagne plut8t que sur le pays Bans lequel
elles etaient situees. La residence Suisse fournissait au quar-
tier general du service de renseignements des forces armees
sovietiques a Moscou des renseignements de grande valeur sur la
repartition generale des forces allemandes, et ne fournissait
presque pas de renseignements sur la Suisse. Bien entendu, une
residence illegale ferait parvenir des renseignements sur le
pays dans lequel elle est situee si les renseignements etaient
d'importance suffisante. Les objectifs qui leur sont assigns
sont, cependant, souvent dans un pays voisin. Les raisons pour
ce genre d'operation sont nombreuses: la residence illegale a
moires de chance d'etre derangee par le service de securite ou
la police locale puisque la surete du pays hospitalier nest pas
menacee; beaucoup de pays ne peuvent pas poursuivre en justice
pour activite d'espionnage en soi, de sorte que pour s'attirer
une poursuite judiciaire 1'officier de renseignements doit avoir
travaille contre la su.rete de ce pays; une frontiere protege les
officiers de renseignements. Beaucoup de facteurs favorisent aussi
les. operations de renseignements "illegales". I1 existe des preu-
ves montrant que les unites de renseignements sovietiques se sont
servi du Mexique comme base d'operations en Amerique du Nord, et
ceci offre un bon exemple d'operations conduites d'un "pays tiers".
Les communications du Mexique aux Etats-Unis sont faciles et rela-
tivement libres de contr6le; le commerce entre les deux pays four-
nit une couverture pour l'appui financier apporte aux activites
d' espionnage et pour les officiers de renseignements . -11 a.xidt- a j de nom-
breux autres exemples de pays entre lesquels les communications ne
sont pas sujettes a restrictions, le commerce est considerable, et
les voyages touristiques ou etrangers sont normaux.
Les officiers faisant partie de la residence illegale sont fonc-
tionnaires du service de rensei i.ements sovietiques; ils connaissent
le resident illegal et sont generalement envoys de Moscou pour
remplir leurs missions. D'un autre cote, l'agent illegal est un
terme qui peat se rapporter a des agents d'espionnage ne faisant pas
partie du personnel du service de renseignements, et qui travaillent
sous la surveillance d'un resident illegal. Ces agents peuvent titre
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citoyens du pays dans lequel se trouve la residence, ou citoyens
sovietiques ou de n'importe quelle autre nationalite, etablis
Bans le pays en question au moyen de faux papiers ou sous couver
ture non-officielle. Ces agents, informateurs ou sources locales,
ne sont theoriquement pas tenses connaltre l'identite veritable du
service pour lequel ils travaillent, l'identite du resident les
controlant, ou celle de n'importe quel autre membre du rsseau.
Le personnel du service de renseignements sovietique envoys
dans les pays strangers sous couverture diplomatique ou militaire
doit recevoir l'approbation dune commission speciale sous 1'egide
du Comite Central du P.C.U.S. avant de pouvoir quitter 1'Union
Sovietique. Its voyagent soit sous leer vrai nom soit sous un
faux nom. On ignore ce qui determine 1'emploi de faux noms. Si
Goubitchev devait un jour etre envoys en mission hors de l'U.R.S.S.
it est probable qu'il se servirait d'un pseudonyme. On salt que
certains fonctionnaires du service de renseignements sovietique
ont employe plus d'un pseudonyme; dfautres ont employe le meme
pseudonyme dams divers pays. Souvent, des fonctionnaires du
service de renseignements voyageant sous des pseudonymes n'ont pas
change leur prenom et leur patronymique, ce qui a aide a tracer leur
identite anterieure. Petrov est un exemple: ne Afanasii Mikhailovitch
Chorokhov, it changea legalement son nom en Vladimir Mikhailovitch
Proletarskii suivant la mode en vigueur chez les communistes d'adop-
ter de nouveaux noms attestant leur origins proletarienne; it prit
le nom de Vladimir Mikhailovitch Petrov lors de sa premiere. affecta-
tion a 1'etranger parce que Proletarskii etait trop evidemment com-
muniste;..11 se servit du nom de Petrov en Suede et en Australie.
11 est ?emarquable qu'il garda toujours son patronymique. Les rai-
sons dictant l'emploi.d'un pseudonyme ne sont pas toujours necessai-
rement les memes que Bans le cas de Petrov.
En plus du personnel du service de renseignements sous couver-
ture diplomatique ou militaire tels que les representants de TASS,
les agents de commerce, les consuls, les vice-consuls, les attaches
in,ilitaires et navals, etc., les fonctionnaires du service de rensei-
gnements sovietique ont rempli les fonctions de chauffeurs, ont fait
partie de l'equipe de nettoyage, et autres situations domestiques,
surtout quand ils faisaient partie d'operatiors d'appui. L'officier
de la Securite d'etat charge de la surveillance et de la securite de
la colonie sovietique locale, recrute ses indicateurs parmi le per-
sonnel sovietique de l'etablissement diplomatique. Comore exemple
de cette pratique, nous avons encore une fois Petrov qui, responsa-
ble de la colonie sovietique en Australie, recruta le premier commis
du chiffre de l'Ambassade Sovietique en Australie, gdgnant ainsi
acces a toute communication entrant a l'Ambassade on en sortant.
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En general, la residence legale comme la residence illegale
est 1'objet d'un strict controle centralise venant de la Centrale
du K.G.B. et du G.R.U. a Moscou. L'approbation du quartier gene-
ral est necessaire non seulement pour la repartition et le recru-
tement des agents et l'assigiation du travail, mais aussi dans
l'emploi de techniques usuelles des operations telles que les
moyens de contact avec un indicateur, les signaux de reconnaissan-
ce et de danger a employer dans les rencontres, les "bones aux
lettres", le montant et la methode de payement, etc. Les documents
volunmineux produits par Gouzenko au Canada portent temoignage de
la rigidite de ce controle. Les quartiers generaux du G.R.U.
approuvent les recrutements en projet, dictent des methodes a em-
ployer sur place pour enqueter sur les indicateurs qui ont ete
recrutes et approuves, donnent dans les grandes lignes les dispo-
sitions a prendre pour les rencontres, stipulent le montant des
payements aux indicateurs, etc. Autrement dit, les procedes usuels
des operations, probablement mieux connu de 11officier de rensei-
gnements a la residence puisqu'il est a meme de connaltre les cir-
constances locales, sont controles par Moscou. Ceux qui ont fait
defection des services de renseignements sovietiques ont laisse voir
une certaine impatience due au controle tres strict exerce par leurs
bureaux principaux respectifs. Il semble cependant que ce soit
accepts connne un mal necessaire; et on ne question.ne pas l'effet
d1une direction lointaine sur le bon fonctionnement dune operation
(attitude qui resulte probablement de la regimentation severe a
laquelle chaque citoyen sovietique est soumis depuis la plus tendre
enfance et qu'il finit par accepter comme normale). Le controle
rigide de Moscou sur taus lee efforts des operations ralentit pro-
bablement le pas des activites de renseignements. Cependant le
systeme de communication semble titre rapide malgre les distances, et
1'officier du service de renseignements sovietique arrange sans
doute son activite clandestine de fagon a laisser le temps neces-
saire a l'approbation du bureau principal. En temps de guerre,
cette fagon de faire est probablement relachee pour les residents
de grades superieurs a qui on laisse beaucoup plus de latitude.
Les communications entre les residences legales et leurs bu-
reaux principaux a Moscou sont generalement de deux categories.
Pour les communications rapides, on se serf de moyens electriques,
les messages etant chiffres avant d.'etre transmis. Dans chaque
etablissement diplomatique sovietique it y a un bureau du chiffre,
generalement la piece la plus sure et la plus etroitement gardee
de l'etablissement. L'acces n'en est permis qu'aux commis du
chiffre. Les residences du service de la securite d'etat et celles
du service de renseignements des forces armees ont chacune leurs
propres commis et leurs propres chiffres (Gouzenko revela eaalement
l'existence d.'un systeme distinct pour lee communications connnerciales).
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Toutes les autres communications des operations ne necessitant
pas une transmission immediate soot envoyees par ce qu'on ap-
pelle la "valise des operations". Ceci signifie la photographie
sur film de 35 mm. de toute correspondance et rapports destines
a Moscou. Les communications sont soit tapees a la machine soit
ecrites a la main, et photographiees en deux exemplaires. L'un
des exemplaires est developpe sur place pour s'assurer que le
film a ete convenablement expose, et l'autre exemplaire sous
forme de pellicule non-developpee est envoys a Moscou par la
valise diplomatique. La pellicule non-developpee est une mesure
de securite qui simplifie la destruction des rapports si la
valise eat en danger de tomber entre des mains hostiles ou peu
sores. Apr s avoir ete notifiee que le film a ete developpe a.
Moscou, la residence originelle detruit le film supplementaire et
les documents originaux. La correspondance reque est detruite
de meme apres avoir ete vue par le fonctionnaire auquel elle est
destine et Moscou est averti de sa reception. Les residences
legales dans les pays strangers ont 1'ordre de ne garden qu'un
minimum de documents, juste assez pour permettre a l'officier
de renseignements de diriger les operations de ses agents. Quand
Gouzenko fit defection en 1945, it apporta avec lui un volume
considerable de fichiers. Petrov, au contraire, declara que
l'Ambassade sovietique en Australie ne gardait que le minimum de
documents. Ceci peut indiquer que les services de renseignements
sovietique: etaient devenus plus stricts en ce qu.i concerne les
dossiers a conserver dans les residences etrang'res a la suite
des defections. 4u, ceci peut signifier une difference entre
les methodes des operations du service militaire et celles de
la securite d'etat, etant donne que Gouzenko faisait pantie du
service militaire et Petrov du service de la securite d'etat.
Les reseaux d'agent diriges par les residences legales et
illegales semblent varier considerablement dependant semble-t-il
de facteurs tels que is genre d'objectifs, l'emplacement des
reseaux, l'unite du service de renseignements sovietique en cause,
et la competence des officiers individuels. En plus des reseaux
de renseignements et de contre-espionnage du type normal, les deux
services cle renseignements sovietiques s'occuperit de 11etablissement
de reseaux "en veilleuse" ou "dormants", reseaux de personnel et
d'agents devant entrer en activite seulement en cas de guerre ou
de cessation des relations diplomatiques entre l'Union Sovietique
et le pays en question. Les reseaux "dormants" vont au-dela des
fonctions des residences illegales deja decrites, Bien que normale-
ment n'importe quel reseau illegal doive e~tre capable de continuer
a fonctionner dans des conditions hostiles ou d'u.rgence. Les deux
services de renseignements sovietiques maintiennent des sections
cloisonnees dont la raison d'etre est 11organisaation de missions
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speciales et l'envoi d'agents pour ces missions qui impliquent
des enlevements et des assassinats (Neuvieme Section, Direction
des renseignements strangers de la Securite d'etat, et Section
des Missions Speciales de la Direction des renseignements des
forces armees, toutes deux decrites ci-dessus). Khokhlov etait un
officier de la securite d'etat envoys par la Neuvieme Section.
Les assassinats de Trotsky et de son fils Sedov sont aussi des
exemples du travail de ces sections.
On ne saurait decrire de fawn complete l'organisation sovie-
tique des operations de renseignements strangers sans insister
sur le role d'appui joue par les partis cormnunistes nationaux.
Cet appui varie, dependant considerablement de la loyaute et de
la discipline des activistes dont le Parti dispose. II a passe
par toute la game des operations clandestines mais s'est surtout
manifesto en procurant des residents et des agents illegaux a
l'un eta l'autre des deux services de renseignements sovietiques,
et en rendant accessibles des sources sores dans la region d'un
objectif particulier, ou des sours esqui peuvent titre transferees
dans cette region. En plus de cette aide, les Partis communistes
nationaux ont procure d'autres services, comme de procurer des
intermediaires et des courriers pour le passage de renseignements,
d'ar~ent, de documentation, ou de donner un asile sur a des agents
sovietiques cherchant a echapper a la surveillance locale ou a la
police. Comme it a deja ete dit, it existe apparemment un regle-
ment defendant de recruter les membres du Parti connnuniste local
connne sources de renseignements ou cone indicateurs. Cependant,
le Parti constitue tout de meme une structure d'appui mondiale
pour les operations de renseignements sovietiques. Voici quelques
exemples de services de ce genre.
Avant la Deuxieme guerre mondiale et pendant celle-ci, les
membres du Parti communiste de la vieille souche,, Bien disciplines,
ont constitue pour les services sovietiques un reservoir d'officiers.
illegaux, competents et consciencieux. A quelques exceptions pros,
ceux-`ci.furent des "non-soviets" cornrie "Robinson", allemand d'ori-
gine et longtemps resident illegal du G.R.U. en Europe; Trepper,
polonais d'origine et resident illegal du G.R.U. en France et en
Belgique avant et pendant la Deuxieme guerre mondiale; Rado, hongrois
d'origine et resident illegal en Suisse pendant la Deuxieme guerre
mondiale; et Sorge, allemand d'origne et resident illegal en Chine
et au Japan avant la Deuxieme.guerre mondiale. Bien que dans le
passe, relativement peu de nationaux sovietiques authentiques aient
ete decouverts dans les operations iliegales sovietiques, on croit
que davantage de nationaux sovietiques ont ete formes et envoyes
en missions illegales depuis la Deuxieme guerre mondiale.
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Ceux qui se chargent de recruter lea individus de talent
dans lee Partis communistes ont tire' d'innombrables sources
d'information des masses de la population et surtout d'organisa-
tions sous le controle ou sous 1'influence du.Parti communiste.
Ainsi, en 1942 les services de rensei.gnements militaire sovieti-
ques manquaient d'organisations au Canada permettant de reperer
des sources eventuelles. Le reseau tout entier (plus tard revele
par Gouzenko) fut recrute par deux communistes canadiens, Fred
Rose et Sam Carr. Ces deux derniers organiserent des groupes
d'e'tudes socialistes, encouragerent la tendance des membres vers
1'U.R.S.S., et se servirent des groupes pour deceler des sources
potentielles. Klaus Fuchs est un exemple d'un menbre du Parti
communiste exploits par le service de'renseignements sovietiques.
Fuchs etait un membre actif du Parti pendant sea annees d'etude
dans lea armies 1920 a 1'Universite de Kiel, en Allemagne; et
quand it arriva a un poste suffisamment important, it offrit se's
services au service de renseignements sovietiques. Ces services
furent acceptes malgre le risque de securite qu'il y a a employer
des membres du Parti communiste comme sources, parce que Fuchs
avait acces a des renseignements d'une valeur exceptionnelle.
Il y a Bien des exemples de membres du Parti corrnnuniste qui
servent d'interme'diaires ou de courriers, "coupe-circuits" dans la
terminologie de renseignements: Gold servait de contact et de
courrier avec Greenglass et Fuchs; Elizabeth Bentley servait de
courrier et de contact entre l'officier du service de ren.seigne-
ments sovietique et deux reseaux illegaux de la securite d'etat
travaillant a Washington; Whittaker Chambers servait de contact
et de courrier.entre le reseau de Ware a Washington et 1'officier
du service de renseignements sovietique. Ceux-ci ne sont que
quelques exemples de membres du Parti communiste americain ser-
vant lea fins de l'espionnage sovietique.
Les Partis communistes nationaux orit aussi foaarni des fonds
et divers documents quand cela a ete necessaire. On pout conclure
en disant que lea services de renseignements sovietiques n'auraient
pas pu fonctioanner ou ne pourraient pas fonctionner maintenant
avec la memo efficacite sans l'aide des partis communistes. Les
Soviets seraient obliges d'echafauder pour leurs operations de ren-
seignements une structure d'appui etendue que les Partis locaux
out toujours fournie.
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CHAPITRE V
Financement des Services de Rensei
de Securite Sovietiques
Aucun renseignement exact n'est accessible concernant
l'affectation budgetaire des fonds sovietiques pour les activi-
tes de renseignements. Les chiffres concernant ces fonds ne
sont pas publies separement, macs se cachent sous des en-tetes
budgetaires comme surplus budgetaire, recherche scientifique,
education, et sante. Les affectations de fonds pour les rensei-
gnements et la securite sont cependant sans aucun doute enormes.
En 19+9 on estimait le budget du M.G.B. et du M.V.D. a environ
23 milliards de roubles. Pendant la meme annee le budget mili-
taire allouait environ 17 milliards de roubles au service de
renseignements. Il est egalement interessant de noter que le
budget pour des activites des services de renseignements pour
1'armee suivant la Deuxieme guerre mondiale etait plus eleve
que pour la derniere annee de la guerre. Ia breve periode
d'economie en 1953 diminua probablement le budget de la secu-
rite et des renseignements pour cette annee-la, mais tout porte
a, croire qu'il a retrouve ses dimensions precedentes et qu'il
a probablement encore ete augmente.
Avant le 15 septembre 1952, le salaire des officiers des
services actifs de la securite d'etat dependait de leur grade, de
leur poste, et de leurs annees de service. De plus un officier
recevait une allocation speciale pour competence dans une langue
etrangere et une gratification pour le maniement de documents
classifies. Le personnel administratif et ceux qui ne sont pas
meles dans les operations ont une echelle de salaires moins
elevee, et ne regoivent pas d'allocation speciale pour la con-
naissance dune langue etrangere. Les officiers des services de
securite et de renseignements, le M.V.D. et le M.G.B., recevaient
des salaires considerablement plus eleves que lee employes d'autres
ministeres a cause du systeme decrit ci-dessus et parce qu'ils
jouissaient d'un statut special - ainsi un capitaine de la securite
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d'etat l'emportait sur un capitaine dens 1'Armee rouge. D'apres
des agents sovietiques avant fait defection recemment, Staline
lui-meme changea le systeme a 1'epoque de la revue budgetaire
de 1952. 11 aurait ete frappe de stupeur par 1'enorme somme
allouee. a l'entretien du personnel de la secur.ite d'etat. .Par
consequent l'allocation pour rang special fut abolie en 1952
et le salaire des officiers de la securite d'etat dependit seu-
lement de leur poste. Le resultat de ce reglement est que la
description et le titre des postes furent changes pour convenir
a des officiere d'un plus haut grade. La section de "couverture
exceptionnelle" de la direction des renseig.ements etrangers en
est un exemple. Apres le changement de reglements en 1952 la
section se compose exclusivement de chefs et de sous-chefs comae
suit:
A. Chef de Section - le rang le plus e1eve pour ce poste
est celui de general (Gen. Mayor ou General de brigade);
le rang le moires ere est celui de colonel.
B. Chef adjoint de Section - le rang le plus eleve pour ce
poste est celui de colonel.
C. Inspecteur en Chef le rang le plus eleve pour ce poste
est celui de colonel.
D. Inspecteur adjoint - le rang le plus eleve pour ce poste
est celui de colonel.
E. Chef de Sous-Section - le rang le plus eleve Our ce
poste est celui de colonel.
F. Sous-chef de Sous-Section - le rang le plus eleve pour
ce poste est celui de lieutenant-colonel.
G. Manipulateur superieur - le rang le plus eleve pour ce
poste est celui de commandant.
La nouvelle classification des pontes permettait de faire monter en
grade et de compenser la diminution d'un salaire base sur le rang
seul (autant quton. peut savoir, les officiers du service des ren-
seignements de la securite d'etat sont encore les officiers les mieux
payes de tous lee ministeres du gouvernement sovietique).
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Ce qui suit est une liste de titres officiels des postes
dans he service de la securite dtetat et le salaire de base
correspondant, par mQis:
A.
Dactylographe
700 a 1,000 roubles
D.
Stenographe
g00 a ],,100
C.
Secretaire de section
111E00
D.
gfficier adjoint de renseignements
1,200
E.
Officier de renseignements
1,.700
F.
Officier superieur de rensei-
gnements
1,900
G.
Sous-chef de sous-section
(otdeleniye)
2,100
ti
H.
Chef de sous-section
2,200
it
1.
Chef de secteur (sektor)
2,,800
"
J.
Chef..adjoint de section (otdel)
2, 00
"
K.
Sous-chef de section
3,000
L.
Chef de section
3,000 a 3,400
"
M.
Sous-chef de direction
(upravieniye)
3,600
't
N.
Chef d.e direction
3,800
't
Les salaires ci-dessus representent la pale constante du
personnel operationnel de renseignements, determinee par le titre
du poste. Le personnel administratif et non-operationnel recoit
un salaire moms eleve que celui qui figure sur la liste prece-
dente. En plus du salaire ci-dessus, les officiers engages dans
des operations de renseignements ont droit aux allocations speciales
suivantes:
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A. "discretion" - lee officiers maniant des materiaux
classifies recoivent une allocation mensuelle de 100/0
de leur salaire de base. Certaines unites maniant des
renseignements tres secrets permettent 15?/o;-cela
depend de la delicatesse du materiel en cause.
B. annees de service - une gratification mensuelle de 50/0
du salaire de base est ajoutee pour les cinq premieres
annees de service; plus 20/0 supplementaire pour chaque
annee qui suit, jusqu'a un maximum de 25?/o.
C. com etence linguistique - une gratification mensuelle de
100/0 du salaire de base est ajoutee pour competence
dans une langue europeenne et 200/o pour competence Bans
une langue orientate. Le, connaissance de deux langues
est payee en proportion jusqu'a environ 40?/o du salaire
de base (la limite maximum exacte des payemexits pour com-
petence linguistique n'est pas connue).
Les deductions suivantes sont faites sur le revenu mensuel
net de chaque employe de la securite d'etat:
A. imp6t sur le revenu: 13?/o du salaire de base
B. "tame du celibat" (1) 6?/o pour les officiers
sans enfants.
(2) 1?/o pour les officiers
avec un enfant.
(3) 0.5?/0 pour les officiers
avec deux enfants.
C. Contribution obligatoire
a, 1'emprunt. En moyenne l'equivalent d'un
mois de salaire par an. .
L'echelle des salaires des simples soldats servant dans le service
de la securite d'etat est inconnu. On salt que lee simples soldats
reqoivent une gratification pour les annees de service, mail pas
au meme taux que les officiers.
Les officiers de la securite d'etat a 1'etranger reqoivent
une indezinite suppiementaire pour les frais d'existence dont le
montant depend du pays dans lequel le fonctionnaire est en service.
En Pologne, par exemple, its recoivent une forte allocation parce
que les prix ,.y sont eleves. Les enfants de tous les officiels
sovietiques a 1'etranger doivent ailer dans des ecoles sovietiques,
et quand it n'y a pas d'ecole sovietique its doivent rester en
U.R.S.S. pour y faire leurs etudes. Par consequent, les officiers
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de la securite d.'etat envoys a 11etranger reQoivent une allo-
cation pour subvenir a ltentretien des enfants restes en U.R.S.S.
pour raison dtetudes.
Les fonctionnaires de la securite d'etat ne regoivent qu'un
certain pourcentage de leur salaire en monnaie du pays, le reste
etant depose directement Bans leur Banque Bans 1'Union Sovietique.
En Autriche, par exemple, un officier recevait 300/o de son sa-
laire en monnaie locale (schilling autrichien) alors que 700/o-
etait depose a %
son compte en banque en U.R.S.S. Aucun payement
en rouble nest fait hors de l'Union Sovietique. Un officier
de la securite d'etat servant sous couverture d'un autre ministere
du gouvernement ou d'une autre representation, comme le Ministere
des Affaires etrangeres, le Ministere du Conmerce, etc., recoit
le salaire correspondant a son poste de couverture. Si ce salaire
est moans eleve que son salaire de la securite d'etat, la differen-
ce est verse a son compte en U.R.S.S.; si ce salaire est plus
eleve que celui de la securite d'etat, on lui permet de garder
la difference, qu'?elle soit payee a son poste ou versee en banque
Bans l'Union Sovietique.
Les officiers du service de renseignements militaire recoivent
a peu pres lee memes salaires que lee officiers de la securite
d'etat puisque la prime due au rang special de ces derniers fut
annulee en 1952. Les allocations d'annees de service, de competence
en langues etrangeres, et pour he maniement de materiaux classifies
sont aussi payees au meme taux que pour les officiers de la securite
d'etat. Le traitement des officiers du service de renseignements
militaire est base sur leur grade et leur poste, macs l'ensemble
est a peu pres equivalent a ce que regoit le personnel du service
de renseignements de la securite d'etat. Le personnel militaire
a l'etranger regoit les memes allocations; les deductions faites
a leurs salaires sont identiques; et ce qui concerne les pavements
en monnaie locale et lee versements au compte Bans 1'Union Sovieti-
que est he meme.
Les services de renseignements soit militaire, soit de la
securite d'etat ont la responsabilite dtetablir et de presenter
des budgets. D'apres la plupart des sources, 1'etablissement et
l'approbation eventuelle du budget annuel est un procede lent et
peu facile qui requiert coordination et approbation depuis le
chef de section jusqu'a 1'echelon he plus eleve du directeur du
service. Dens le.cas-du service militaire, he directeur presente
he budget propose au chef d'etat-major general qui,. s'il 11approuve,
incorpore he budget de la direction du service des renseignements
Bans un estime general du Ministere des forces armees. bans he
cas du service actuel de la securite d'etat, le K.G.B. on croft
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que le Conseil des K nistres est responsible de l'approbation
definitive du budget etant donne que le K.G.B. ressort directe-
ment du Conseil des M-ini.stres.
Les fonds necessaires aux residences des deux services sovie-
tiques a l'etranger sont transmis, probablement, par la valise
diplomatique normale. Dins la plupart des pays on a constate que
les Soviets se servent du dollar americain comme unite monetaire
pour payer leurs activites d'espionnage. D'autres monnaies stables,
telles que le franc suisse, sont employees si besoin en est. L'une
des sources de fonds les plus communes et les plus sores pour les
operations de renseign.ements sovietiques sont les maisons de com-
merce qui stint etablies aver des fonds sovietiques expres pour per-
mettre une activite d'espionnage. Ces societes commerciales se
livrent generalement a un vrai commerce d'un caractare interna-
tional et peuvent frequemment realiser unprofit considerable.
Non seulement les profits alimentent l'espionnage, mais ies socie-
tes offrent une couverture commerciale valide pour les agents. Ce
genre d'etablissement peut faire passer des fonds d'un pays a un
autre au cours de ses transactions et peut transferer du personnel
d'une branche a, une autre, avantages de grande valeur quand it
slagit d'operations de renseignements. Un grand nombre des employes
habituels dune societe de ce genre ne se rendent pas compte de
ses functions clandestines. Les services de renseignements sovieti-
ques se servent de toutes sortes d'agents commerciaux internatio-
naux pour accumuler dans divers pays des fonds de reserve qui sont
accessibles a n'importe quel moment pour fins d'espionnage. On
peut assurer, sans crainte de se tromper, que les ressources finan-
eieres accessibles aux services de renseignements sovietiques dans
le monde entier sont enormes et tres difficiles a reperer.
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CHAPITRE VI
Qualite des Services Sovietiques
Les deux services de renseignements sovietiques etant
composes d'individus,se ressentent des competences et des fai-
blesses individuelles de leur personnel (probleme qui se pose.a
n'importe quel service de renseigaements). Cependant, le syste'me
communiste impose une enregimentation plus rigide et demande'
une devotion plus fanatique que d'autres systemes politiques.
Les fonctionnaires des services de renseignements recoivent le
meme endoctrinement (peut-titre plus intensif) que tous les autres
citoyens sovietiques et pour cette raison sort eleves avec une
discipline stricte et on attend d'eux une loyaute aveugle des
la plus tendre enfance. Quand it est question d'une assignation
a l'etranger, seuls sont choisis les officiers des services de
renseigriements sovietiques qui ont ete soigneusement surveilles
et qu'on a jugs dignes de confiance (aussi Bien comme communistes
loyaux que comme citoyens sovietiques). Ls verification d'un
candidat en vue d'un poste a 11etranger doit titre minutieuse et
approfondie etantdonne que 1'histoire complete du candidat
est connue des services de securite avant ga'il soit accept-
come mernbre du personnel dans 1'un ou 11autre des services de
renseigaements. Ia verification est facilitee par le fait que
les officiers des deux services doivent titre membres du Parti com-
muniste, membres aspirants, ou du Komsomol. Le Parti, par cons--
quent, a un dossier sur la jeunesse de 1'officier et ses ante'ce'-
dents familiaux, dossier necessaire pour devenir membre du Parti,
ou aspirant a lletre. Le syste:me d'informateurs fonctionne dans
les services derenseignements aussi Bien que dans 11ensemble de
la population sovietique et tient les organ.ismes de s-curite au
courant de la vie privee d'un officier et de son attitude en
general.
Une fois hors de 1'U.R.S.S., wi off:icier du service de ren-
seignements est sous la surveillance constante de i'officier Be
la securite d'etat charge de la colonie sovietique et attache a
toute residence legale a 11etranger. Tout signe d'instabilite
politique, de inanque de loyaute envers le service, ou d'inconduite
personnelle est imi1iatement repere et signal-. On arapporte
des exemples de malhonnetete parmi le personnel des services de
renseignements sovietiques. Par exemple, un officier du service
de securite emprunta de 1'argent a un de ses informateurs. Ce
procede fut vite remarque par is. residence dont l'officier faisait
partie. Il fat rappe.le dans l'Union sovietique et parait-ii
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renvoye du service. On signale tan autre cas d'un officier du
service de renseign.ements qui forca son informateur a signer
une quittance pour une sormne d'argent plus elevee que celle que
cet informateur avait revue, permettant a 1'officier d'empocher
la difference. Un changement d'officiers dont dependait l'indi-
cateur mit 1'abue en lumiere et le coupable fut rappele en
U.R.S.S., probablement pour action disciplinaire. Il existe de
nombreux cas de rapports personnels entre des officiers du ser-
vice de renseignements sovietiques et des femmes du pays. Dais
la, plupart des cas les officiers se servent des femmes pour fins
d'espionnage et le lien sentimental sert simplement de controle
de surete. Apparemment, la fraternisation, quand elle n'est pas
dans 1'interet des operations clandestines, est defendue.
L'entratn.ement requ de bonne heure et le systeme d'informa-
teurs interieurs out commie resultat que le nombre de defections
qui out abouti est relativement faibles en comparaison-aver le
nombre d'officiers des services de renseignements sovietiques a
1'etranger. Dans la majorite des cas,la defection semble avoir
ete motivee par la pear d'etre rappel e en U.R.S.S. pour y etre
souxnis a une action disciplinaire. Cette peur peut avoir plusieurs
causes: identification avec une clique dominante, telle que Beria
et sa coterie, en train de subir lane epuration; pear d'etre puni
pour avoir fait une erreur professionnelle ou avoir mangue a quel-
que reglement de securite; _peur de la decouverte d'un rapport
personnel intime avec une personne non-sovietique. La pear est
generalement bien fondee car la discipline est rigide et la puni-
tion est severe. Les officiers abandonment rarement le communisme
pour raison ideologique, surtout parmi les apostats les plus
recents. Gouzernko aurait dit qu'il avait ete impressionne par la
liberte et le niveau eleve de la vie qu'il avait remarques au
Canada. Cependant, l'incident qui le forca a quitter l'Ambassade
sovie-tisue et a demander asile politique est une violation tie
securite dont it se rendit coupable. Ii n'avait pas fait attention
a deux brouillons de depeches tombs sur le plancher et trouves
plus tard par l'equipe de nettoyage. L'incident fut rapporte, et
Gouzenko apprit.qu'il allait etre rappele en U.R.S.S., probablement
pour y subir une action disciplinaire.
La securite physique des etablissements sovietiques est im-
pressionnante. Its soot fortement gardes, et on ne permet jamais
aux visiteurs d'y deambuler sans escorte. Tous les apostats sovie-
tiques ont indique que les centres de communication ne sont acces-
sibles qu'au personnel des communications et stint situes daps la
pantie la-plus Are de n'tnporte quel edifice daps lequel se trouve
loge un etablissement sovietique, tout en etant protege par des
portes de metal, des fenetres grillees, etc. Le local ou travaille
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le personnel du service de renseignements est souvent se pars
du reste de l'etablissement et seul le personnel du service de
renseignements y a acces. Les dossiers sont reduits a un minimum
Bans les missions etrangeres comme mesure de precaution.. Chaque
fonctionnaire Li service de renseignements a ses propres dossiers,
vus seulement de lui-meme et du resident en chef. Ii n'y a que
lorsqu'un cas est transfers d'un fonctionnaire du service de
renseignements a un autre que le dossier en question est vu dune
troisieme personne. Autant qu'on peut s'en rendre compte, les
deux services de renseignements appliquerlt le cloisonnement pour
leur personnel autant que pour leurs agents. Ainsi les renseigne-
ments sont limites aux individus en cause et les fuites vers-des
individus non autorises, y compris le personnel, sont punies.
On a remarque des faiblesses et des maladresses daps les ope-
rations d'espionnage sovietique, mais el.les refletent generalement
plus les limites personnelles des fonctionnaires que l'incompetence
du service. Les officiers de renseignements qui sont membres dune
residence legale et ont par consequent des contacts sociaux avec
d'autres missions diplomatiques ou autres se sont montres ignorants
de la mentalite, des coutumes, et des attitudes .motives du monde
non-communiste. La majorite' cependant, etudient assiduement le
pays en question et compen.sent bientot, inte7lectuellement sinon
intuitivement, pour cette ignorance. Le contr?le exerce par les
quartiers generaux des deux services permet de garder au minimum les
erreurs ou les sottises de chaque fonctionnaire. Ins l'ensemble,
les fonctionnaires des services de renseignements sovietiques se
sont montres Bien entratnes, consciencieux et tree industrieux.
Plusieurs sources sur les methodes des services de renseigne-
ments sovietiques ont indique que les officiers de ces services
travaillent sous une pression quelque peu analogue a celle du
systeme des "no=es" dans 1'industrie sovietique - c'est-a-dire
qu'un officer de renseignements doit recruter un certain nombre
de sources de renseign.ements et manipuler un certain nombre d'agents
pendant son temps a 1'etranger. Si ces sources sont veridiques et
si la pression est forte, 1'officier de renseign:ements qui n'a pas
rempli son quota pourrait facilement re'gliger la qualite pour le
nombre afin de continuer sa carriere.
On peut etre a peu pre's certain que les deux services sovie-
tiques envoient les officiers les plus capables dans lee postes les
plus importants, les Etats-Unis d'Amerique, par exemple, et que ces
officiers ont de l'experience et sont dignes de confiance. Un
autre aspect des services de renseignements sovietiques qui est digne
de note et qui a ste revel. par des operations decouvertes est que
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fors ue l'objectif est important, les services de renseignements
sovietiques soot prets a attendre les resultats pendant des
annees, si crest necessaire.
Au point de vue de 1'efficacite du syste..me sovietique, les
precautions de securite rigides et nombreuses, le controle etroit
du quartier generals la surveillance interieure de leurs propres
fonctionnaires, tout cela devrait, semble-t-il, avoir un effet
adverse sur les operations d'espionnage Et pourtant, en compa-
raison aver d'autres services de renseignements, les services
sovietiques sont efficaces, qu'ils operent a plein rendements
ou non. Lrefficacite des services de renseignements sovietiques,
qu'il s'agisse de celui des forces armies ou de celui de la securi-
ted'etat, peut etre attribue a l'effort enorme fourni; a des
plans soigieusement tires et a longue portee; a, la multitude des
informateurs et a 1'appui fundamental fourni par les Partis com-
munistes du monde entier; a la difficulte relative qu'il y a sous
le systeme legal derocratique a, obtenir une preuve legale d'es-
pionnage; et enfin au lent veil des gouverneinents occidentaux a
1'importance du potentiel sovietique d'espionnage. Il faut recon-
naltre que les services de renseignements sovietiques sont effi-
caces et remportent des succes considerables Bans leurs operations
dans le monde entier. Les reseaux sovietiques decouverts aux
Etats-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne ayant conme objectif
1'energie atomique sont preuves suffisantes de son efficacite
et-de son succes.
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CHAPITRE VII
Personnalites Importantes des Services de Renseignements Sovietigues
CHALINE, Mikhail Alexeievitch
(Gen. Polk. - General de Corps d'Armee)
Position: Chef de la Direction des renseignements militaires
sovietiques, Seconde Haute Direction, G.R.U., faisant partie
de 1'etat-major general du Ministere de la Defense.
Le chef actuel du service des renseignements militaire sovieti-
que, le general Chaline,a servi sous les ordres du general de corps
d'armee Ivan Tikhonovitch Grichine au premier et au second front de
la Russie Blanche pendant la Deuxieme guerre mondiale. Il requt
le grade de general de division des Gardes en aout 1943, et en 191
il etait chef d'etat-major de la Premiere Armee. En avril 1945.il
etait aver l'Armee Rouge quand elle entra dans Berlin. A la fin des
hostilites, Chaline fut nomme chef de i'academie militaire diplOma-
tique. D'apres les renseignements les plus recents,Chaline est le
directeur actuel de tout le service des renseignements militaire
sovietique (y compris navals).
CHERSTNEV, N.V.
(Gen. Leyt. - General de Division)
Position: Chef de la Direction des Renseignements de frontiere,
quatrieme direction de la Seconde Haute ' Direction, G.R.U.,
faisant partie de 1'etat.major general du Min:istere de la Defense.
En 1949 on signala qu'un certain general Cherstnev etait chef
de la Direction des renseignements de frontiere. Le nom de General
Cherstnev a paru Bien des fois depuis 19+9 daps les rapports d'apos-
tats et d'agents sovietiques, et generalement lorsTu'il s'agissait
du personnel des renseignements de frontiere. On a lieu de croire
que toutes ces references concernent le meme homme et qu'il est ac-
tuellement a la tete de la direction des renseignements militaires
responsable des operations d'espionnage concernant.la tactique et
les frontieres. Si cette hypothese est correcte, it est depuis en-
viron sept ans male aux operations d'espionnage tactiques pour la di-
rection des renseignements militaires sovietiques, et les a dirigees.
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DOUDOROV, N.P.
Position: Ministre de l'Interieur, M.V.D.
Le ter fevrier 1956, un entrefilet parut dans "Pravda" et
fut diffuse a la radio de Moscou dont la teneur etait que N.P.
Doudorov avait ete nomme par le Presidium du Soviet Supreme come
Ministre du M.V.D., en remplacement de Krouglov. Les renseigne-
ments que l'on a sur Doudorov rendent evident le fait que sa
nomination au M.V.D. est une nomination du Parti communiste. Ce
nest pas un officiel du M.V.D. de carriere et it n'a pas d'expe-
rience. Cette nomination et celle de Lounev comme Ministre ad-
joint du Comite de la Securite d'Etat, K.G.B., indiquent que le
controle du Parti sur les organismes de securite et de renseigne-
ments a augmente et est devenu plus direct.
Ses antecedents et les premieres annees de sa carrie"re ne
sont pas connus, mais son nom suggere qu'il est originaire de
Grande-Russie. I1 epparut en 1950 comme chef d'une section non
specifiee du Comite du Parti de la Ville de Moscou. A ce moment-
la Khrouchtchev etait a la tete du Parti de Moscou. Doudorov fut
elu en 1950 et en 1953 au Conseil des Deputes des Travailleurs de
la Ville de Moscou, et figurait en janvier 1953 comme President
adjoint du Comite Exeeutif du Conseil. En avril 1955 it figurait
comme chef de la Section de Construction du Comite Central du
P.C.U.S. dans le compte-rendu dune reunion d'off.iciels importants
Kazakhs avec le MLnistre du M.V.D., Krouglov a 1'epoque, pour
discuter de travaux de construction agricole. En aout 1955 ii.
faisait partie dune delegation sovietique qui voyagea en France,
en Belgique, dans les Pays-Bas et en Italie.
L'histoire de Doudorov suggere que c'est un protege de
Khrouchtchev qui s'est auparavant beaucoup interesse aux questions
de construction et sous lequel Doudorov travailla dans 1'appareil
du Parti de la Ville de Moscou et dans celui du Comite Central du
P.C.U.S.
FEDENKO, Fedor Alexandrovitch
(Gen. Leyt. - General de Division)
Position: Assistant pour Toutes Questions Generates au direc-
teur du service de, renseignements militaire sovietique,
Deuxieme Haute Direction, G,R,U., faisant partie de 1'etat-major
general du linisteZre de la Defense.
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On sait relativement peu du sous-directeur actuel du service
de renseignements militaire sovietique, le General de Division
Fedenko. 11 aurait ete chef de la Direction des Renseignements
trans-frontiers anterieurement a 1949. D'une date inconnue
(peut-etre 1949) jusqu'a mai 1953 it etait chef de la Direction
des Renseignements Strategiques. En mai 1953 it a ete nomme
Assistant pour Toutes Questions Generates au General de Division
Chaline, directeur du service de renseignements militaire sovietique.
En se basant sur ces renseignements limites, tout porte a
croire que Fedenko est un grade experiments du service de rensei-
gnements militaire avant des connaissances approfondies des opera-
tions de renseignements militaires. I1 faut croire que le Parti
communiste 1'accepte et a confiance en lui puisqu.'il a occupe
deux des postes les plus delicats et les plus importants de l'ap-
pareil des renseignements sovietiques avant d'etre nomme directeur-
adj oint .
FEDOTOV,,Petr Vasilievitch
(Gen. Leyt. - General de Division)
Position: Chef de la Direction du contre-espionnage interieur
anti-stranger (Premiere Haute Direction 3.u M.:V. D, , avant:
avril 1954). Comite de la Securite d'Etat, K.G.B.
En avril 1954 quand le Comite de la Securite d'Etat fut etabli,
Fedotov etait le chef de la direction en charge du contre-espionnage
interieur contre les strangers (Premiere Haute Direction du M.V.D.)
anterieurement a %
cette date. On suppose qu'il occupe encore ce
poste bien qu'aucun renseignement recent n'ait ets recu pour confir-
mer ou contredire cette supposition.
F4dotov est ne vers 1904 et serait entre au service de la
securite d'etat Bans les premieres annees des annees 1920. Il servit
come chef de la sscurite.d'etat a Rostov sur le Don et a Piatigorsk
au commencement des annees 1930. Vint 1938, it s'etait eleve dans
le service jusqu'au poste de chef de la section politique secrete,
Section 2 du G.U.G.B./N.K.V.D. qui existait alors. De 1942 a 1946
Fedotov etait directeur du contre-espionnage interieur, alors Seconde
Direction du N.K.V.D. et par la suite N.K.G.B, M.G.B., ce qui est
la meme position que celle qu'il occupe probablement actuellement.
Abakoumov, directeur du service de securite de 1946 a 1951, aurait
trouveque la personnalite de Fedotov ne cadrait pas avec la sienne,
et quand le Comite d'Information, K.I., fur forme en 1947, Abakoumov
assigna Fedotov au K.I. pour 1'e1oign.er du M.G.B.
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Fedotov occupa le poste d'adjoint en chef au president du
K.I. de 1947 a 1949 quand it fut degrade et tombs au rang de
sous-adjoint. La raison de cette reduction aurait ete sa lenteur
a devenir membre du Parti qui l'aurait fait Comber en disgrace.
En chef ou en second ordre, Fedotov stait le chef veritable de
toutes lea operations et dirigea le K.T. tout en servant sous lea
ordres des divers presidents nommes par le Ministere des ,Affaires
Etrangeres, tels que Molotov, Zorine, etc. Avec la dissolution du
K.I. et l'arrestation d'Abakoumov en 1951, Fedotov fat nomme
adjoint au General de Division Serguei Romanovitch Savtchenko.
Savtchenko avait remplace Fedotov comme adjoint en chef au presi-
dent du K:I., et a la disparition de cet organisme it fut nomme
chef de la Direction des renseignements strangers du service de
securite'. Au commencement de 1953 Savtchenko prit sa retraite
et Pitovranov lui succeda. Fedotov Testa un bref moment assistant
de Pitrovranov jusqu'en mars 1953 quand Beria le nomma chef de la
direction du contre-espionnage interieur dans le M.V.D. fusionne.
Autant qu'on Bache, it est encore chef de cette division.
Fedotov, comme sa carriere 1'indique, est un officier de
renseignements experiments. Plusieurs sources sores ont declare
que c'est un des officiers lee' plus brillants et de la plus grande
valeuradu service de securite. I1 semble avoir une autorite consi-
derable et etre respects de see' collegues. Un apostat sovietique
recent a signals que son defaut principal est une tendance a deli-
berer longuement avant de prendre une decision. Comme resultat it
a la reputation d'etre un col de bouteille Bans la paperasserie de
sa direction. Cependant, une foil qu'il est arrive' a une decision,
elle est solide et tout porte a croire que le probleme en question
a ete examine de facon approfondie et attentive.
KROUGLOV, Serguei Nikiforovitch
(Gen. Polk. - General de Corps d'Arm e)
Position. Ministre de l'Interieury M.V.D., anterieurement
au ler fevrier 1956.
Krouglov serait ns tout a la fin du dix-neuvieme sie'cle; it a
travaille pour le service de la securite d'stat sovietique et pour
lee' affaires interieures depuis lea annees 1920. De 1935 a 1937
it a ete chef de la Deuxieme Section Special. de la direction des
renseignements strangers de la securite d'stat, a 11epoque G. U. G.B./
1.K,V.D. On croit que cette section procurait aux organismes ope-
rationnels de la securite d'etat des articles techniques tels que
radios, telephones, equipement photographique et chimique, et
qu'elle s!occupait aussi de la censure du courrier et des captations
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telephoniques et radiographiques. Krouglov participa aux epura-
tions des dernieres annees 1930, et aurait tire lui-meme sur
certains de ses subordonnes. 11 aurait aussi arrete Yejov,son
ancien chef, et l'aurait conduit en prison. I1 est ev1.dent
qu'il survecut les epurations et semble avoir fortifie sa propre
position.
Lorsque Beria fut nomne Commissaire du Peuple du N.K.V.D.
en 1938, Krouglov fut nomme sous-commissaire du Peuple pour le
Personnel dans le N.K.V.D. avec le rang de Commissaire de la
Securite d'Etat, Deuxieme echelon. En mars 1946, quand les
commissariats furent changes en ministeres et Beria fut releve
de ses fonctions comme chef du service de securite, Krouglov fut
nomme Ministre de 1'Interieur, alors M.V.D. 11 garde ce poste,
avec une breve interruption, jusqu'en fevrier 1956.
Il n'est pas facile de definir lea relations de Krouglov
avec ses collegues n3. son r8le dans les manoeuvres politiques
au sein du gouvernement sovietique. On a dit qu'il avait ete
tres hostile a, Abakoumov pendant que ce dernier remplissait les
fonctions de directeur du M.G.B. 11 4tait cense etre en excellents
terms avec Beria et.pourtant maintenant c'est a iui qu'on attribue
l'ar:restation et l'execution de Beria sous la direction du Comite
Central. Le bruit court que Molotov n'aime pas Krouglov parce que
ce dernier aurait un jour exprime des soupgons sur le compte de
Molotov. On a decrit Krouglov comme poli, mail froid, absolument
sans merci; intelligent Bien que sans education; organisateur
competent, doue d'uxi jugement penetrant; et 11un des membres les
plus capables du service de securite et de la police. Une maladie
du foie et de l'estomac 11a force a mener urge vie tranquille.
Krouglov fut releve de ses fonctions de Ministre du M.V.D.
le ler fevrier 1956 et Doudorov, qui autant qu'on le cache, n'a pas
d'autre experience que celle de travail daps le Parti comznuniste,
l'a remplace. 11 est possible que Krouglov soft 'a l'avenir accuse
d'avoir ete un co-conspirateur avec Beria. Une Celle facon de faire
adeja ete-observee par laquelle le chef de la securite et de la
police est 1'instruxnent dont on se sert pour executer une purge;
apres quoi on se debarrasse de iui.
LOUNEV, Konstantin Fedorovitch
Position: Premier Sous-Ministre du Comite de la Securite
d'Etat, K.G.B.
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Tousles dossiers anterieurs indiquent que Lounev a travaille
presque exclusivement Bans l'appareil du Parti communiste avant
sa nomination au service de securits..Ii y a peu de doute que c'est
un homme du Parti et, de plus, un honnne de Khrouchtchev. Exactement
comme dans le cas de Doudorov (q.v.), le nouveau Ministre de l'In-
terieur, M.V.D., la nomination de Lounev au K.G.B. signifie que le
Parti controle directement les organes de securite et de renseigne-
ments (peut-titre plus veridiquement decrit come direct controle
de Khrouchtchev).
Lounev s'est trouve mels a 1'organisation du Parti de la Ville
de Moscou des 1949. En 1953 it faisait partie de la session speciale
de la Cour Supreme de 1'U.R.S.S. qui se reunit entre le 18 et le 23
decembre pour ,juger et condemner Beria et ses six "complices".
Khrouchtchpv etait Premier Secretaire du Comite de 1'Oblast de
Moscou de 1949 a 1953 et doit certainement bien connaltre Lounev.
PANIOUCMNE, Alexandre Semenovitch
(Gen. Mayor - General de Brigade)
Position: Chef de la Direction des renseignements strangers
th Comite de'la Securite d'Etat, K.G.B.
D'apres les renseignements les plus rscents, Paniouchkine est
actuellement a la tete de la direction des renseignements strangers
(anciennement Deuxieme Haute Direction sous le M.V.D. post-stalinien)
dans le service de la securite d'etat. Paniouchkine est ne en 1905
a Kouibychev et est diplome de 1'Acade'mie Militaire Sovietique,
1'Academie de Frunze. Sa carriere comme representant officiel de
1'Union Sovietique a 1'etranger commenca en 1927 quand it etait
membre de la Delegation du Commerce de 1'U.R.S.S. en Cline. Il a
servi par la suite come Ambassadeur sovietique en Chine de 1939
a 19145; Ambassadeur sovietique aux Etats-Unis de 19+7 a 1952; et,
brievement de decembre 1952 a mars 1953, comme Ambassadeur en Chine
com uniste.
On a parle de Paniouchkine comme d'un officier aguerri de la
securite d'Etat. Pendant la duree du Comite d'Information, le K.I.,
1947 a 1952, Paniouchkine etait Ambassadeur sovietique aux Etats-Unis
et en meme temps resident en chef du K.I. charge de toutes les ope-
rations d'espionnage aux Etats-Unis (le K.I. avait absorbs les res-
ponsabilites des deux services de renseignements sovietiques en ce
qui concerne l'espionnage a 'stranger). Avant d'avoir ete envoys
aux Etats-Unis, it aurait servi comme chef de la section internatio-
nale du Comite Central du P.C.U.S. Cette section s'occupait de
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coordonner toutes les activites des Partis cornmunistes hors de
l'Union Sovietique. On sait peu de sex responsabilites d'espion-
nage en Chine, mais on suppose qu'il etait resident legal de la
securite d'etat et con>Fne tel dirigeait les operations d'espionnage.
Paniouchkine fut.rappels de Chine au printempsde 1953, peu
avant lfarrestation de Beria. Sa nomination a la tete de la direc-
tion des rennseignements etram_gers se serait faite tres peu de fours
avant l'arrestai;ion de Beria, ou at meme moment. Etant donne que
Paniouchkine est toujours chef de la direction, ii n'etait proba-
blement pas protege de Beria.
Un apostat sovietique recent a declare que Paniouchkine etait
un organisateur capable et tan administrateur competent et qu'il a
dil etre place daps sa position actuelle afiri d'ameliorer l'effica.
cite de la direction des renseignements strangers. Un autre apostat
contredit le premier et declare que Paniouchkine manque du sens de
l'organisation necessaire pour administrer la direction. Quelles
que soient sex capacites, Paniouchkine a eu une grande experience a
1'etranger comme diplomate et conm.e officier de renseignements.
PITOVRANOV, Yevgueni Petrovitch
(Gen. Mayor - General de Brigad(,.-)
Position: Resident legal en chef du Comite de la securite
d'Etat, K.G.B., dans l'Allemagne de 1'Est.
Ne soit en 1915 ou 1916 daps le village de Kniazev pros de
Saratov sur la Volga, Pitovranov fit des etudes d'ingenieur elec-
tro-mecanicue. Dans les premieres annees 1930, it quitta la profes-
sion dtingenieur pour le service de securite alors N.K.V.D.
Pitovranov joignit Abakoumo?v ' la direction, du service de contre-
espionnage des forces armees probablement (date exacte inconnue)
peu apres 1'invasion de 1'U.R.S.S. par 1'Allemag?e. Pendant la
guerre it aurait aussi ate charge de c.onstra.ire des fortifications
defensives, probablement a Mosco'x,.et it aurait fait partie de la
conference de Teheran en 1913. Le bruit court qu' it aurait decou-
vert un complot allemand pour assassiner les principaux participants
a ,la conference. Vera la fin de la guerre et a, la fin des hostili-
tes, i1 servit brievement de chef de la securite d'Etat Bans 1'oblast
de Kouibychev et daps la R.S.S. Oazbek.
En 1950 Pitovranov fut nomm sous-ministre de la securite d'etat
sous Abakoumov. Ia nomination signifiait qu'il etait protege
d'Abakoumov et l'identifiait comma membre du-groupe de ce dernier.
Quand Abakoumov fut arrete en 1951, Pitovranov fut arrete aussi et
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emprisonne pendant environ un an et demi. La femme de Malernlcov
et la femme de Pitovranov sont soeurs et Malenkov aurait inter-
cede personnellement aupres de Staline pour obtenir que Pitovranov
soit libere viers decembre 1952. Apres sa mise en liberte it fut
reintegrs dans ses fonctions de sous-ministre de la securite d'etat
et, d'apres une source bien informee, nomme chef de la direction
des renseignements strangers.
Le ler janvier 1954, Pitovranov parut a une reception a Berlin
avec le titre de Deuxieme Adjoint an Haut Comnissaire de 1'U.R.S.S.
en Allemagne. 11 est sans aucun doute le resident en chef-du
Comite de la Securite d'Etat, K.G.B. en Allemagne de 1'Est, et
comme?tel, est charge de la direction de toutes les operations
sovietiques d'espionnage (militaire exclu) et de contre-espionnage
et de la securite de tous les civils sovietiques de la region.
Un apostat sovietique recent a declare categoriquement que Pitovranov
etait "le tout premier.homme" du service de;:. renseignements sovie-
tique; (securite d'etat), et etait superieur a tous les autres
comme chef et organisateur d'operations d'espionnage. Le fait qu'il
a la confiance des chefs actuels du Parti communiste est demontre
par le poste qu'il occupe en ce moment en Allemagne de 1'Est, l'un
des postes les plus important pour lee operations sovietiques de
renseignements strangers. Tous lee renseignements concordent pour
le-pre"senter"comme un officier de renseignements superieur, capable
et experiments.
SEROV, Ivan Alexandrovitch
(General Armii - General d'Armee)
Position: President du Comite de la Securite d'Etat, K.G.B.
Le president actuel du service de la securite d'Etat sovietique,
le General Serov a environ 52 ans. I1 est diplome de 1'Academie
Frunze, l'academie militaire sovietique, et a commence sa carriere
comme officier dans 1'armee. A un moment donne pendant lee eperations
de 1936-1939 Serov passa de 1'armee au service de securite. A ce
moment-la i1 etait considers comme un des proteges de Beria. Imme-
diatement avant et pendant la Deuxieme guerre mondiale, it fut char-
ge de deportations en masse d'elements soi-disant anti-sovietiques
daps lee populations des regions baltiques, et dans lee R.S.S.A.
Kalm1yk, Tatar et Tchetcheno-Ingouch. Serov continua en 19+5 son
travail d'elimination des elements anti-sovietiques dans la zone
sovietique de 1'Allemagne.
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SECRET
En Allemagne Serov avait le titre d'adjoint au general
Joukov pour les Affaires Civiles de l'Administration Militaire
Sovietique. En realite it etait a la tgte des operations du
M.G.B. et du M.Y.D. en Allemagne. Le bruit courut qutil stmt
en conflit avec Joukov qui lui tenait rigueur du travail de
contre-espionnage parmi les forces armies aussi Bien que des au-
tres activites des deux ministeres fonctionnant sous ses ordres.
Serov aggravait la situation en envoyant a Staline par lee voies
de securite des rapports defavorables a Joukov. Pendant sons'jour
en Allemagne Serov se mit daps lee bonnes graces de Staline, en
protegeant le file de Staline, Vasilii Staline, qui aurait, paratt-
il, profits de sa position au maximum pendant quit etait la.
Avant 19+4 Serov etait devenu ami intime de Khrouchtchev quand ils
etaient tous les deux membres du Politburo ukrainien. C'est cette
amitie qui aurait sauve Serov en 1953 guand les protegesde Beria
furent liquides des range du M.V.D. Serov avait servi comme
ministre-adjoint du M.V.D. sous Beria et sous Krouglov. On dit
qu'il n'aime pas Krouglov, ce qui pourrait titre la raison pour
laquelle lee deux honnnes avaient ete places dans des positions
presque gales de fawn a maintenir l'equilibre du pouvoir. On
a decrit Serov come suit: investigateur "a la Tcheka" astucieux
et fin; membre du Parti connnuniste fanatique et digne de confiance;
tres energique et rapide dens see decision; donne Pane impression
deceptive de slmplicite tout en stant un administrateur efficace
et peu commode. On dit que ses principalee fautes sont la vanite
et le caprice. Serov a une experience considerable du travail de
securite aussi Bien dans l'Union Sovietique que dens 1'Allemagne
de 1'Est, y compris sans doute des operations d'espionnage contre
lee nations de 1'Ouest pendant son s?jour a Po-Isdam avec lee
forces d'occupation sovietiques.
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ORGANISATION DU COMITE POUR LA SECURITE D'ETAT
(K. G. B.) 1955 (CONJECTURAL)
PRESIDENT DU K.G.B.
ADJOINTS
SECTION DES QUARTIERS
GENERAUX
DIRECTION DU CONTRE- SECRETARIAT CENTRAL
ESPIONNAGE INTERIEUR
DIRECTION DES REN- DIRECTION OU
SEIGNEMENTS ETRANGERS SECTION DU PERSONNEL
DIRECTION DU CONTRE-
ESPIONNAGE DANS LES
FORCES ARNEES
i
I I DIRECTION OU SECTION
DIRECTION POLITIQUE
SECRETE
1
RESIDENCES LEGALES
A L'ETRANGER
RESIDENCES ILLEGALES
A L'ETRANGER
DIRECTION OU SECTION DE
L'APPROVISIONNEMENT
ET DU SERVICE
ADMINISTRATIF
SECTION SPECIALS
DES ARCHIVES
SECTION SPECIALE DE
SECTION SPECIALE DES
DOCUMENTS ILLEGAUX
SECTION SPECIALE DE
RADIO, "R"
DIRECTION DES
COMMUNICATIONS
UNITE DES INVESTIGATIONS
POUR LES AFFAIRES
PARTICULIEREMENT
IMPORTANTES
SECTION "K"
DE LA SECURITE
DU PERSONNEL
FILIERE DU COMMANDEMENT DE L'ENERGIE ATOMIQUE
CINQUIEME
SECTION SPECIALE (7 )
SECTION SPECIALS
DE LA CENSURE
SECTION OU SOUS-SECTION
DE L'ENTRAINEMENT
LINGUISTIQUE
COMITE CENTRALS
DU P.C.U.S.
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ORGANISATION DE LA DIRECTION DES RENSEIGNEMENTS
ETRANGERS DE LA SECURITE D'ETAT SOVIETIQUE
(K. G. B.) 1955 (CONJECTURAL)
COMITE DE LA SECUSITE
D'ETAT K.G.B.
CHEF DE LA DIRECTION
DES RENSEIGNEMENTS
SUR L'ETRANGER
DIRECTION DU
"CHIFFRE"
DIRECTION DE
L'ADMINSTRATION ET DE
L'APPROVISIONNEMENT
DIRECTION DU
PERSONNEL
SECTION DE L'HEMISPHERE
OCCIDENTALE
SPECIALE
IERE SECTION
SECTION DE L'EUROPE
OCCIDENTALE
SECTION DE L'EXTREME
DU MOYEN ET DU PROCHE
ORIENT
SECTION (OU SOUS-SECTION)
DES ARCHIVES ET DU
REGISTRE OPERATIONNEL
SECTION DES
RENSEIGNEMENTS
SCIENTIFIQUES ET
TECHNIQUES
ECOLE SUPERIGURE
DES RENSEIGNEMENTS
- COMMANDEMENT OPERATIONNEL
--- COMMANDEMENT ADMINISTRATIF
(ON A OMIS LE CONTROLE DU PARTI
COMMUNISTE POUR QUE LE
TABLEAU SOIT PLUS CLAIR)
SECTEUR DE
L'ADMINIST RATION ET DE
L'APPROVISIONNEMENT
SECTION (OU SOUS-SECTION)
DE L'ENTRAINEMENT
AUX LANGUES ETRANGERES
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DELEGATIONS ET SECTION
DE MATELOTS MAR CHANDS
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ORGANISATION DU SERVICE DES RENSEIGNEMENTS
DES FORCES ARMEES, 1955
I COMITES DU P. C.
SECONDE DIRECTION
PRINCIPALE
(RENSEIGNEMENTS)
H ADJOINT POUR
L'APPRO VISIONNEMENT
TECHNIQUE
SECTION DE
L'APPROVISIONNEMENT
TECHNIQUE
I SECTION ADMINISTRATIVE
D'APPUI
SECTION DES FINANCES
H
DIRECTION DE LA
COUVER TURE EXCEPTIONNELLE
I
DIRECTION DE
L'INFOR MATION
II
DIRECTION DES
RENSEIGNEMENTS
STRATIGIQUES
III
DIRECTION DES
RENSEIGNEMENTS
DE FRONTIERE
IV
DIRECTION POLITIQUE
V
DIRECTION DES
COMMUNICATIONS POUR RADIO
ET PAR RADAR
VI
SECTION OU DIRECTION
DES RENSEIGNEMENTS
SCIENTIFIQUES ET
TECHNIQUES
DIRECTION DE L'APPUI
TECHNIQUE OPERATIONNEL
VII
DIRECTION DU REGISTRE
ET DU CONTROLE
DES DOCUMENTS
V ill
DIRECTION DES
RENSEIGNEMENTS NAVALS
IX
DIRECTION DU
SYSTEME DES CONSEILLERS
POUR LES DEMOCRATIES
POPULAIRES X
DIRECTION DU PERSONNEL
XI
SECTION DES
MISSIONS SPECIALES
COMITE CENTRAL DU
P.C. U. S.
L COMIT ES DU P.C.
I ACADEMIE MILITAIRE
DIPLOMATIQUE
r ECOLE DE FILI
h
SECTION DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
H
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