(SANITIZED)UNCLASSIFIED COMMUNIST PUBLICATION FROM YUGOSLAVIA, IN FRENCH(SANITIZED)

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Collection: 
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): 
CIA-RDP82-00457R007400310017-2
Release Decision: 
RIFPUB
Original Classification: 
K
Document Page Count: 
16
Document Creation Date: 
December 22, 2016
Document Release Date: 
April 27, 2012
Sequence Number: 
17
Case Number: 
Publication Date: 
November 8, 1950
Content Type: 
REPORT
File: 
AttachmentSize
PDF icon CIA-RDP82-00457R007400310017-2.pdf1.81 MB
Body: 
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 cCe -~~.v POLITIQUFI MONDIALE PREMIERE ANNEE, NUMERO 12 '- BEOGRAD. LE 8 NOVEMBRE 1950 DE LONU: LAKE SUCCESS ET L'EXTREME ORIENT A PROPOS DE LA DEFINITION DE L'AGRESSEUR SITUATION ECONOMIQUE DES PAYS DE L'EUROPE ORIENTALE ET L'UNION SOVIETIQUE ORGANISATION DE LA COOPERATION ECONOMIQUE EUROPEENNE AU CARREFOUR DE L'INCERTITUDE FINANCEMENT INTERNATIONALE DES PAYS INSUFFISAMMENT DEVELOPPES ET L'ONU LE PACTE DE CINQ GRANDES PUISSANCES PLAN PLEVEN SUR LES FORCES MILITAIRES ALLEMANDES ALLEMAGNE OCCIDENTALE ET LE PLAN SCHUMAN A TRAVERS LE BROUILLARD DE LA PROPAGANDE: TOUTES LES MANIERES DE ?POIGNARDER DE DOS> L'UNION SOVIETIQUE Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 aSOMMAIRE 2e_ ~K. CQ _&,_.a POLITIQUE MONDIALE LA REVUE A LE CARACTERE D' UNE TRIBUNE LIBRE ET PUBLIE LES CONSIDERATIONS DES AUTEURS YOU- GOSLAVES ET ETRANGERS SUR LES DIVERSES QUESTIONS DE POLITIQUE INTERNATIONALE LA REVUE PARAIT DEUX FOIS PAR MOIS FDITEUR: L'UNION DES JOURNALISTES DE YOUGOSLAVIE REDACTEURS: I)OUCHAN TIMOTIEVITCH et ZDRAVKO PETCHAR HUMANITE Nos comme.ntaires: LAKE SUCCESS ET L'EXTREME ORIENT . . . . . . . . Observateur 3 PLAN PLEVEN SUR LES FOR- CES MILITAIRES ALLEMANDES . . . . . . . 4 LE PACT DE CINQ GRAND ES PUISSANCES . . . . . . . . . . 5 FINANCEMENT INTERNATI- ONAL DES PAYS INSUFFISAM- MENT DEVELOPPES ET L'ONU DE 32?/o OUTRE 501J . . . ALLEMAGNE OCCIDENTALE ET LE PLAN SCHUMAN . . LF, JAPON DEVANT DE NOU- VELLES POSSIBILITES UN PHENOMENE NEFASTE VICHTNSKY ENCORE EN CON- TRADICTION De 1'ONU: A PROPOS DE LA DEFINITION DE L'AGRESSEUR . . . . . . . ORGANISATION DE LA COOPE- RATION ECONOMIQUE EUROPE- ENNE AU CARREFOUR DE L' INCERTITUDE . . . . . . . . . . . 0. A. 11 SITUATION ECONOMIQUE DES PAYS DE I.'EUROPE ORIFNTALE ET L'UNION SOVIETIQUF . . . . M. Velj_c 12 Une lettre d'Italie: LA SITUATION ACTUELLE DU PARTI SOCIALISTE ITALTEN F. K. 14 A trav@rs le brouillard de la propagande: TOUTES LES MANIERES DE ?oPOIGNARDFER DE DOS. L'UNI- ON SOVIETIQUE . . Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 I-ERE ANNEE, Ns 12 LAKE SUCCESS ET L'EXTREME-ORIENT L AKE Success et 1'Extreme-Orient sont, depuis quelques mois la forge principale des evenements mon- diaux.. Pendant que notre globe ter- restre tourne silencieusement autours de ses deux poles avec une vitesse reguliere de 24 heures necessaires a chaque tour, les evenements politi- ques tournent aussi, mais avec une vitesse inegale, au tour de leurs deux poles qui servent comme points d'o- rientation dans la politique interna- tionals. Les Nations Unies a Lake Success sont mises devant un examen diffi- cile. La marche des evenements est parfois si acceleree, que le monde entier eprouve un malaise, comme s'i1 se trouvait devant un boulever- sement qui s'approche. Le danger cependant ne reside uniquement pas dans la tension des relations reci- proques des Nations, tension qui est aujourd'hui plus grande qu'elle ne 1'a jamais ete depuis la guerre; mais, parce que l'Organisation des Nations Unies s'est trouvee a un carrefour: devant elle se presentaient deux chemins: celui de la soumission a la force brutale et aux faits accomplis, et qui a conduit la Societe des Na- tions a sa degeneration complete; et le chemin deja trace a San Fran- cisco et qui signifiait la defense col- lective do in paix, par tous les me- yens possibles et a tous prix. Les Nations Unies ont choisi le chemin repondant a 1'esprit de San Francisco et de la Charte; elles ont ainsi garde leur place dans le mon- de et leur role futur dens les eve- nements internationaux. C'est la, naturellement, une appreciation tout a fait sommaire des quelques der- nieres actions de l'ONU, qui ne tient pas compte de certaines mesures concretes ni des procedes eealement. Its meritent une critique serieuse, car ils amoindrissent le role positif des Nations Unies au tours de cette annee. Il ne faut pas oblier que la degra- dation des Nations Unies au role de spectateur passif, comme le fut la Societe des Nations, signifierait pra- tiquement la fin des Nations Unies et que cc conduirairt a la formation de deux blocs, entre lesquels existe- rait seulement contacte sur les lieux de confrontation des interets reci- proques et cette situation conduirait directement vers une conflagration generale. C'est invraisemblable, bien que possible que le conflit de Coree se transforme immediatement en guer- re mondiale. Mais c'est aussi evident que le debacle des Nations Unies sous le poids des evenements de Co- ree, ouvrirait largement la voie a une nouvelle guerre mondiale. Remplissant ainsi son devoir prin- cipal, aux moments les plus diffici- les apres la periode de guerre, les Nations Unies se sont vues imposer la tache de porter rembde, autant que possible et dams les plus grandes limites, aux defaillances qui ont eu leur effet en Coree, et d'apres cette experience, tirer des conclusions, qui, a l'avenir, garantiront le plus efficassement et constructivement toute action dens cheque situation. Si nous considerons, a cette lumie- c~ cLe _rcc_~'> POLITIQUE MONDIALE re, le travail de 1'Assemblee Gene- rale accompli jusqu'a cc jour, nous constaterons, qu'en realite deux ten- dances s'y heurtent. L'une est sur la ligne de l'activite maximum de toutes les Nations membres et le renforcement des forces materielles qui appuieront leurs resolutions. L'autre tendances emanant de l'URSS se compose d'elements ayant pour but de rendre le plus difficile possible l'action collective des Nations U- nies, c'est-a-dire, qua sa place, soit elu un certain comite de tutelle sur les Nations mineures. La tutelle, d'apres cc plan, serait les grandes puissances (les cinq) alors que toutes les autres Nations se verraient transformees en enfants mineurs. Les Nations Unies ont refute cette tendance de mettre en vigueur cette methode sovietique de resoudre les problemes politiques, methode qui en realite n'est autre chose que la mise en action du systeme de p-ivileges et i'imposition de sa volonte aux autres, et qui s'est si clairement exprimee dans les ten- tatives de ravir a la Nation You- goslave son independence si peni- blement acquise. En poussantle peuple coreen dans un sanglant conflit arms, en vertu d'une fausse estimation de in reaction de cette aventure, produite dans le monde, le Gouvernement sovietique a essuye une lourde defaite politique et perdu son prestige. La tentative de realiser dens un secteur defini son programme Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 expensioniste par un fait accompli of en meme temps boycotter les Nations Unies, n'a pas reussi. Le representant de l'Union So- vietique a ete contraint de re- tourner au Conseil de Secu.rite. Au lieu de triompher sur les Nations Unies, les dirigeants russes sont arrives jusqu'a lour ? Kano se>>. Cette faussete et hypocrisie envers les Nations Unies aussi Bien que la mise en vigueur de la Charte comme moyens pour les exces demagogiques et l'acrobatie de 1'avocat de Vichinsky reposent sur les bases de la proposition repetec par les Russes, sur le soi-disant pacte de cinq grandes puissances. 11 faudrait ici faire remarquer la proposition sovietique, repetee plu- siours fois se rapportant au pact des grandes puissances. Cc pacte so trouvait non seulement deja a l'ordre du jour de l'Assembloe Generale, on l'a retire de nouveau des archives, mais it renferme la conception fondamentale de la col- laboration internationale des diri- geants de Moscou. De Teheran par Jalta jusqu'a Postdam, les Russes entre lours transactions entre eux et les grandes puissances ont regarde l'essentiel des rapports internationaux pour ne pas abuser du mot collaboration. Cependant au cours de ]a guerre de telles methodes de resoudre les problemes difficiles etaient com- prehensibles et acceptibles comme un mal indispensable, utile et ne- cessaire. A cote de toutes les con- sequences nefastes dams quelques cas concrets ii est completement inacceptible et dangereux comme mothode durable dans la resolution des problemes internationaux. L'Organisation des Nations Unies est justement fondee daps le but que la guerre une fois finic elle pas- se du cadre etroit des conferences de guerre a une large collaboration internationale. De plus, la pratique nous a demontre que quelques unes des questions laissees en suspens afin d'etre resolues entre ces gran- des puissances devaient venir devant les Nations Unies, telles que, par exemple: la question do Coree, des anciennes colonies italiennes, etc. Le fait que la delegation sovieti- que a propose, a cette seance le pacte des grandes puissances et a essaye apres avoir boycotte les Nations Unies et provoque et aide le conflit coreen, de dissoudre les Nations Unies, prouve, non seule- ment, que le Gouvernement sovie- tique n'abandonne pas sa politique d'hegemonie, mail aussi qu'il est en meme temps oblige do reconnaitre I'autorite des Nations Unies. Nous devions esperer quo 1'As- semblee Generale, jusqu'a la fin de sa tCche sera fide.e sur certains points a l'ordre du jour, it sa ligne de conduite qui tend au renforce- ment de l'Organisation et a la ren- dre ainsi capable do remplir sa mission historique. D'un - autre cote, les Nations Unies se trouvent devant le serieux probleme de la Coree et on general de l'Extreme-Orient, probleme dif- ficile a resoudre. Divers signes et les dernieres nouvelles nous mo?n- trent que cc probleme de l'Extreme- Orient demande des hommes d'Etat, beaucoup de sagesse et de comprehension envers les aspirations des peuples d'Asie. It n'y a pas de doute, les Nations Unies auront 1'occasion de realiser pratiquement les resolutions prises a leurs seances de cette annoe notamment sur ce terrain. La mise en vigueur de resultats obtenus par les Nations Unies dans l'Extreme-Orient devra confirmer les theories et principes qui se forgent a Lake Success. Seulement, l'accord complet de la theorie et de la pratique rendra possible le succes complet do l'acti- vite des Nations Unies, qui ne consistera pas uniquement dans la sauvegarde et le maintien de 1'auto- rite de l'Organisation des Nations Unies dans un cas concret, mais dans 1'affermissement de la paix OBSERVATEUR Plan Pleven sur les forces militaires allemandes A PRES i'accord realise entre les trois grandes puissances occi- dentales et au sein du Conseil du Pacte de 1'Atlantique du Nord sur le principe de la creation dune ?armee internationale pour la de- fense de 1'Europe, ainsi que sur celui do la contribution et de la participation de I'Allemagne oc- cidentale dans les efforts militaires des puissances occidentales,' la question suivante se posa a 1'ordre du jour: dans quelle forme, de quelle maniere et dins quelles limites devrait titre realisee la participation de l'Allernagne oc- cidentale. Les opinions les plus diverses s'etaient faites jour dans l'opinion publique des pays oc- cidentaux - depuis l'opposition formelle a toute forme de rearme- ment allemand jusqu'a la mise de 1'Allemagne occidentale. au point de vue militaire, sur le pied d'egalite avec les autres partenaires de la sphere occidentale. Toutes ces conceptions differen- tes s'etaient manifestoes surtout en France, ce qui resulte de la situa- tion speciale de la France et de la mauvaise experience qu'elle avait eue avec l'Allemagne. L'attitude de la France qui fut exposee dans la declaration lue devant le Parlement par le president du conseil M. Rene Pleven, refiete deux contradictions fondamentales: d'un cote, le desir d'utiliser le potentiel economique et militaire de I'Allemagne occiden- tale pour l'organisation des daps le cadre de 1'armee europ;enne. Nc>;amment, les Etats-Unis consi- derent qu'il faut permettre in creation des divisions allemandes qui, sous le commandement alle- mand, devraient titre incorpor%es daps l'armeo europeenne ainsi denommee. Cette attitude des Etats Unis s'explique par le fait qu'a I'heure actuelle les Etat s-Unis so preoccupent beaucoup moms des interets particuliers des pays in- teresses que do 1'affermissement de ['Europe occidentals et du territoire de l'Atlantique du Nord au point de vue militaire. La conference des ministres des Affaires Etrangeres do ]'Europe orientale, tenue recemment a Pra- gue, ainsi quo In resolution qui y fut adoptee, cherchent a empCC_cher, on s'adressant en premier lieu au peuple allemand, la realisation des plans mentionnes plus haut quo les puissances occidentales avaient dresses. D'autre part, it fal- lait rejeter la responsabilitc, re- sultant des mesures ultcrieures dans le sons de ]'affirmation militaire et autre de 1'etat de ]'Allemagne oriontale. L'appel de la conference do Prague, preconisant in creation dune Allemagne unifiee, contre in militarisation et le relevement de 1'industrie de guerre de l'Allcmagne occidentale etc., sonne faux deviant le fait notoire au'en realite les unites militaires allemandes sont creees sous ]'aspect de la police de l'Allemagne orientale, les usines siderurgiques enormes, destinees a satisfaire on premier lieu les bosoins militairos, construites sur ]'Oder on Allemagne orientale et beau- coup d'autres mesures prises, me- sures cherchant, de toute evidence, a scparer definitivement ]'Alle- magne orientale of a lincorporer dans lc bloc des pays do ]'Europe oricntale sous la domination do 1'URSS. It n'y pas de doute quo la politi- que do 1'URSS avait largement contribue au developpement ayant implique les propositions et les mesures on matiere du rearmement do ]'Allemagne, au developpement qui n'a rien do commun avec la necessite do creer une Allemagne unifiee, pacifique et democratique, ce qui fut le but poursuivi par les peuples epris de liberte an cours de in Dexi?eme guerre mondiale. Le pact3 de cinq grandes puissances L1,: I'ACTE des grands - c'est 1'idee dominante de politique etrangere do ]'Union Sovictique. Ecarter les petits au moment do 1'ad.optien des decisions et marchan- dor avec les grinds sur le compte dos petits. L'cxemple de la Yougo- slavie d'une fa;on evidente illustre cotte tendence sovietique. Mais, it no s'agit pas seulemcnt de la Yougo- slavie. Connues sont les combinais- oc.-)s de l'URSS avec la GrCce la Dulgarie, 1'Espagne etc. Est-ce quo le representant de l'URSS en 1945 - quand'du sort des ancienncs colo- nies italiennes decidaient Etats-Unis Grande Br tagn?e et URSS - ne proposait-il pas le partage de la Libye on CyrenaIque et Tripolitaine, de fa^on que la Cyrena:ique ap- partienne a ]a Grande Bretagne et la Tripolitaine a ]'Union Sovictique. Est-ce qu'en 1948 Mr. Vichinsky no proposait it pas aussi aux gran- des puissances le partage do toutes les ancienncs coloiies italiennes entre Etats-Unis, Grande Bretagne, France et URSS? Au cours de 1'Assemblec Ge- nerale de 1'annee derniere do 1 ONU, le chef de la delegation so- vietiqu.o, Mr. Vichinsky, lo 22 sep- tembre 1949, pendant le debat ge- neral, avait propose aux grandes puissances do traitor ?le pacte do consolidation do la paix>>. On n'est pas arrive a la signature du pacte, mais on a sacrifIC le mouvement liberateur grec comme prix, qui devait montror la bonne volonte do l'URSS a 1'egard des autres grandes puissanccs. La situation dans le monde est tolle, qu'il est devenu clair aux po- liticiens des pays occidentaux que le pacte des cinq grandes puissances nest pas populaire, car les masses pourraiont voir on lui la barriere an travail do 1'ONU qu'clles` estiment comme institution la plus apte pour in solution do tous les problemes inlornationaux. Mais l'URSS no so laisse pas d6tourner dans ses inten- tions. En presentant -la declaraiton do 1'ecartement du danger nouveau do guerre? et do la consolidation do In paix ct de ]a securite des peuples au cours des sessions de 1'Assemblee Generale de 1'ONIJ le representant do ]'Union Sovictique a do nouveau pose in question du pacto des cinq grandes puissances. Pour 1'URSS lo s forums de 1'ONU sont trop largos. Au moment quand 1'URSS mene la politique du partage du monde on spheres d'interct, quand elle neglige lcs intcret des petits pour satisfaire ses aspirations hegcmoniques, lo pacte des cinq grandes puissances, sans doute presenterait ]'institution pour la soumission des petits. La cooperation des grandes puissances est le facteur important dans les relations internationales qui pour- rait contribuor le plus an maintien de in paix. DCsirent - elles, les grandes puissances, on premier lieu 1'URSS, sincerement to paix. Elles pourraient in batir le mieux par 1'ONU, par le Conseil de Securite do 1'ONU -- par les forums qui sent pour cola prevus et les plus aptes. La situation nolitique dans lc monde exige que 1'Assemblee Ge- nerale, cc forum international le plus large - prenne sur elle des decisions les plus responsables. Diminution de la competence do 1'ONU non seulemcnt parce qu'elle n', st pas populaire, mais aussi nefaste, et le pacte de cinq' gran- des puissances, comme le propose le representant de 1'URSS menerait a cette diminution et menacerait de se tourner en instrument des gran- des puissances aux depens des petits. Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Financement international des pays insuffisamment developpes et I'ONU A U COURS de la discussian me- nee deja depuis un mois au sein du Comite economique de 1'As- semblee Generale sur l aide econo- mique aux pays insuffisamment de- veloppes, deux tendances fondamen- tales se sont fait jour. Les pays d'oa .cette aide devrait emaner en pre mier lieu, voient la solution de cc probl.eme principalement cans des investissements prives et proposent que les pays peu developpes pren- nent des mesures pour attirer le ca- pital etranger. Its envisagent une ac- tion internationale principalement en ce qui concerne l'aide technique a ces pays. Dans le cas ofi cette aide :iccnomique viendrait des Gouverne- ments de certains pays, its sont d'a- vis qu'e]le devrait se derouler sous forme d'accords bilateraux et non pas par l'intermediaire des organi- sations internationales. D'auire part les autres pays, en premier lieu ceux qui ont besoin de cette aide, defen- dent la these que ce n'est que par l'intermediaire des organisations in- ternationales et par un financement public international que cette aide pout titre efficacement donnee, pour cviter le danger d'immixtion de 1'in- vestiteur dans les affaires interieu- res des pays beneficiant de cette aide. Its estiment que cette aide ne dolt pas se baser sur lc Principe de la rentabilite immediate des diffe- rents investissements, mais sur la base de la rentabilite de toute 1'eco- nomie nationale du pays en question, sur la base de l'influence favorable de ces investissements sur le deve- loppement economique general du pays et sur sa prosperite. Les re- presentants des pays interesses sou- lignent, a juste titre, que le finan- cement prive se trouve en etat de crise et qu'il ne pourrait pas, meme si ce n'etait pas le cas, remplir la tache posse, parce que les investis- sours prives s'interessent, en premier lieu, a la rentabilite immediate de leurs investissements et fort peu, ou point du tout, au developpement e- conomique du pays tout enter. Il est interessant que la majorite des delegues au Comite economique s'est declaree pour cette derniere these. C'est ainsi que le represen- tent du Pakistan a propose la for- mation dune banque des Nations Unies qui avancerait aux pays insuf- fisamment developpes les fonds ne- cessaires pour financer leurs projets dans les domaines du transport, de 1'6nergie electrique, des telecommu- nications, de la sante, de l'instruc- tion etc. La delegation yougoslave, de son cCte, plaide, dans sa propo- :iition, pour la fondation dune orga- nisation internationale semblable a l'UNRRA qui assurerait la qu'te et la distribution des moyens financiers rassembles on vue du developpement economique des pays arrilres. Cette proposition tient compte des opinions enoncees au cours de la discussion et se base sur 1'experience acquise au cours de la pratique internatio- nals et que dit que le developpe- ment rapide et efficace des pays peu developpes nest possible clue s'ils beneficient dune aide de 1'etranger qui nest lice a aucune sorts de con- dition qui serait on desaccord avec l independance nationale de ces pays. La decision concernant cette ques- tion doit titre bientot apportee. II est evident qu'en apportant une de- cision conforme a cette proposition, les Nations Unies feraient un grand Pas en avant dans le sons de 1'ecar- tement de toute une serie de points sensibles existant dans le monde et qui representent aujourd'hui une, ;source d'instabilite et de danger de conflits nouveaux. Pout - titre que cost justement la raison de 1'attitu- de de la delegation de l'URSS a 1'e- gard de cette question. Le delegue sovietique Arutiunian, seconds par les autres delegues des pays de 1'Est europeen, a eoncentre toute son ac- tivite a parler de 1'aide desinteres- see que 1'URSS accorde a la Chine et a la Mongolie et a goner et faire trainer la discussion, no faisant au- cune proposition concrete et evitant de repondre a la question si 1'URSS s'associera a cette action de I'ONU. Or, la solution corrects de cette question serait, sans egard a 1'atti- tude de 1'URSS, une nouvelle preuve de 1'efficacite de la cooperation In- ternationale au moyen de 1'ONU et une contribution importante a la cause de la paix mondiale. De 32 % outre 50 % LYAGENCE telegrafique officielle de la Pologne vient do publier les dcnnecs statistiques sur le com- merce exterieur polonais en 1949. Il en ressort, selon ces donnees, qu'en 1949 la Pologne a effectue un echan- ge commercial s'elevant a un total de 4.952 millions de roubles, c'est-a- dire 1.238 millions de dollo;rs, les rou- bles etant supputees en dollars d a- pres le dernier tours d'echange. L'U- nion Sovietique a participe dans ce commerce pour un montant de 400 millions de dollars ou 3211/,, tandis que la part des pays de i'Europe o- rientale s'elevant a 160 ,pillions de dollars ou 13%. La mime agence a publie aussi les donees statistiques visa nt le com- merce exterieur de la l'ologne au cours des neuf premiers mois de 1950. Cos donnees nous indiquent une aug- mentation du commerce polonais a- vec 1'URSS de 71?/o. Si nous prenons que le pourcentage ainsi accru sera maintenu jusqu'a la fin de cette an- nee (tout donne a croire qu'il s'ele- vera plutOt) it en resulte, alors, que i'Union Sovietique participera, cette annee-ci cans to commerc o exterieur de la Pologne pour plus de 50% de sun commerce total. Cc pourcentage si Cleve nous demontre clairement la position do monopole dent 1'Union Sovietique jouit dans 1'echange com- mercial do la Pologne avec 1'etran- ger. Une si grande augmentation do l'orientation de la politique du com- merce exterieur polonais et causes non seulement par le fait que l'U- nion Sovietique consomme de plus grandes quantites de produits polo- nais pour ses propres becoins, mais aussi parce que l'Union Sovietique achete les plus grandes quantites de produits polonais pour lours reex- portation dans les autres pays. Co deuxieme travail de l'Union Sovieti- que visant le commerce e!-:terieur de la Pologne s'est le mieux manifesto dans le fait que les produits chimi- que et les produits lamines pr'sentent des positions tres importcntes dans la structure de 1'exportation polonai- se en Union Sovietique. A savoir que ce sont les deux principales posi- tions d'exportation qui figurent dans tons les traites que 1'Union Sovieti- que conclut avec les pay de 1Eu- rope orientate et les autre, pays qui lui sont soumis. Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 L'Allemagne occidentale dire de la taxation des pays aux bas Le Japon devant de et le Plan Schuman prix de revient, cc qui veut dire nouvelles possibilites que cette imposition fiscale frap- C ERTAINES declarations re- perait Presque exclusivement 1'A1- L A SITUATION mondiale gene- centes ont fait sorti.r la que- lemagne occidentale. rale et surtout la guerre de Co- stion de la realisation du plan Au moment de la publication du roe ces derniers mois, avaient eu Schuman, ayant pour objet le con- plan Schuman la situation du une influence enorme sur 1'econo- tr6le de lindustrie du charbon et marche international differait no- mie de certains pays. II arriva ainsi de lacier de 1'Europe occidentale, que le Japon en tant que l'unique tablement de cello d'a present. La pays industrialise a l'Extreme Orient de 1'ombre oii elle se trouvait pone production depassait la demande. dant un certain temps pour en faire vient d'enlever derechef certains a- de nouveau l'objet de commentaires Les prix etaient bas. La surproduc- vances. Et non pas parce qu it est animes do 1'opinion publique mon- tion du charbon et de racier le fournisseur des unites militaires diale. Il s'agit des declarations devenait la realite. A cc moment des Nations Unies avec de nombreux faites recemment par le dr Lehr, l'interet do l'Allemagne occidentale produits, mais par simple raison quo tin des magnats de l'industrie side- lui commandait d'adherer aux ac- 1'economie mondiale entiere se trou- rurgique de la Ruhr (Vereinigte cords internationaux, qui lui au- ve a 1'heure actuelle dans son en- Stahlwerke). Le dr Lehr avait raient garanti un marche stable, semble sous l'influence de la con- declare sans ambages que l'interlt tout en lui permettant d'atteindre joncture de 1'armement. de l industrie siderurgique et char- les buts politiques en collaborant Les faits sus-mentionnes ont sur- bonniere allemande n'est pas dans dans ?1'organisation? de l'Europe tout etc dun caractere excitant pour la realisation du plan Schuman, capitaliste. Aujourd'hui, la nouvelle 1'exportation des articles tradition- mais dans la creation dune organ i- situation politique mondiale et la eels du Japon. Son exportation en sation, semblable au Cartel interna- nets fut deux Pais plus grande par tional de lacier d'avant guerre, qui conjoncture de guerre ont compl6te- 1949 devrait regler les rapports sur le ment modifie l'interet de 1'Allemaane rapport a l'annee precendante, et les marche europeen. Bien que le Gou?- occidentale. De la, les atermoiements premiers six mois de 1950 furent vernement de l'Allemagne occiden- et les obstacles a la conclusion des marques dune augmentation pres- tale, apres ces declarations, eat fait accords entre les pays du plan que 25?/o. Les dispositions limitant of,iciellement s,.voir que son atti- Schuman. son commerce exterieur ainsi que sa tude a 1'egard du plan Schuman no En proposant le plan Schuman, production industrielle furent sup- - s'etait pas modifiee, neanmoins p 1'ensemble du probleme apparut le Gouvernement franQais avait o i rimees en pratique. Dane 1'indus trie de textile ies Japonais ont ma- sous un aspect caracteristique, du vue, tout d'abord, la realisation d'un intenant les coudees franches. Leur au fait quo le dr Lehr, apres les accord europeen, qui aurait compris presence, a quelques exeptions pros, declarations mentionnees plus haut, 1'Allemagne occidentale aussi. La sur tous les marches du monde in est devenu membre du Gouver- France comptait avec une Allemagne quiete beaucoup lee autres pays en- nement de 1'Allemagne occidentale affaiblie telle qu'elle sortit de is gages dans 1'exportation - surtout on qualite de ministre do 1'interieur. Deuxieme guerre mondiale. Aujourd' la Grande Bretagne. D'apres un re- La question do l'unification du hui, loraque la question de l'aug- cent accord entre les representants marche du charbon et de 1'acier au mentation du potentiel do guerre de l'industrie cotonniere des Etats- profit des pays-membres represente allemand n'est qu'une question de Unis, la Grande Bretagne, et le Ja- 1'obstacle principal a la mi-se sur jours - cc qui change du tout au Pon, ('exportation japonaise du co- pied du plan Schuman. Le marche tout l'essence meme des rapports ton ne pouvait pas depasser 55% de uinfie veux dire les prix unifies. franco-allemands - la question de Comment adapter lee prix de revient 1'exportation totale do la production i'abcutissement des negotiations japonaise. Cependant, it parait, que sieves de 1'industrie du charbon ayant pour objet la direction com b lge et ceux de 1?tndustrie de lee fabriquants Japonais ont Porte lacier italienne aux prix de revient mune do 1'industrie du charbon et une decision arbitraire d'augmenter de l'industrie de l'Allemagne oc- de lacier so pose d'une maniere a 70% la partie de la production des- cidentale, qui sont de 50% plus has. tout a fait nouvelle. Tandis que du stinee pour 1'exportation. Le projet francais prevoit la crea- cote allemand on manifesto le desir La presse mondiale prevoit qu'en tion d'une Caisse de compensation, d'ajourner 1'aboutissement de 1'ac- 1953, le Japon reussira d'ameliorer qui devr.ait indemniser lee pays aux cord, ce qui resulte notamment des. sa situation economique a cc point prix de revient eleves des pertes declarations du dr Lehr, le desir clu'il sera a memo de se passer do occasionnees par la vente aux prix manifesto du cote ' frangais est l'aide americaine. Sur cos entrefaits, unifies inferieurs que la Haute autorite aurait fixes. Les ressources d'aboutir le plus tot possible. Il selon toutes les probabilites, le- Ja- financieres de la Caisse de compen- resulte des declarations officielles Pon se contentera d'occuper encore sation proviendraient de la taxation francaises que 1'accord sera defi- cette annee memo la premiere place des producteurs travaillant dans des nitivement conclu dans quelqt,ves dans le monde en tant que fournis- conditions moins favorables, c'est-a- semaines. sour du textile cotonnier. Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Un phenomene nefaste L E GENERAL Franco, it n'y a pas de doutes, se rejouit to 1 no- vembre courant. Cc ,jour la a 1'ONU, cnvers laquelle it nourri seulement haine et mepris, fut vote, par huit nations, la res lotion do l'annulation do la decision de I'Assemblee Gene- rale du 12 decembre 1946, par la- quelle it etait condamne, qua los Na- tions Unies rappellassent lours am- basadeurs et minisires plcnipoten- tiaires de Madrid, et que 1'Espagne de Franco no puisse _Arc re~ue com- mc membre dans les institutons spe- ciales de 1'ONU. La nouvelle de cette resolution des plus recentes, retentit douloureuse- ment chez tous les hommes au mon- de epris de liberte. 11 y a quelque chose de singulier dans les argu- ments des partisans de cette resolu- tion, quand its disent que l'Espagne de Franco a aide les NU dans la guerre contre les nations de 1'Axe, quelque chose de penible dont dolt avoir honte chaque democrate. Les dclegues au Comite Politiquc Special n'ont pu cacher lour malaise d'etre les temoins ou meme les complices de cette entene ouverte avec 1'en- nemi de tout ce dont 1'ONU doit ser- vir, car la decision prise par le Co- mite ne peut-titre caracterisee autre- ment que comme one tentative pour que le fascisme s'enracine d'avantage en Espagne et que le regime de Franco s'introduise a I'ONU par la porte de service. 11 fut ties penible, iipres la guer- re d'etre assourdi par lcs exigences des masses, desirant qu'on motto fin au regime de Franco en Espagne. Par la resolution du 12 decembre 1946 qui nest en somme qu'une gau- che et tiede tentative d isoler Fran- co, on a reussi au mois en parti, a calmer la publicite democrate. Mais cc retrait fait devant les for- ces superieures des dispositions an- tifascistes, etait seulement provisoire. Les menees dirigees pour 1'annula- l.ion de la resolution prise, pour l'ouverture des portes de 1'ONU aux representants de Franco, n'ont cesse jusqu'a ce qu'enfin elles apportas- sent lour fruit. La responsabilite den titre arrive la incombe aux avo- cats publics du Franco, et aussi a lours adversaires, qui par leur resistance douce et fine ont fomente indirecte- ment les forces reactionnaires au sa- botage, et a la ruine des resolutions du 12 decembre 1946, do cotte tenta- tive de racheter la dette des Nations Unies cnvers la nation espagnole qui a contribue a la lutto heroique des forces democrates mobilisees contre l'assaut des hords fascistes. Vichinsky encore en contradiction P ARRANT du fait r ue ?i UI SS ('St on intrepide it iiitant pour Ia pais, el croyant au ',;rincipe que to communisme et to capitalisme ;reuvent coexister,, lVi . Vichinsky rieiendit le these au sell: au Comi',6 politique de 1'Assemblee Ganerale de t U14Li, que 1'URSS desire faire le commerce avoc 1Occide,t. Pour ap- puyer sa declaration, i! allega des ecrits et des opinions des dirigeants sovietiques on tant quo competants ct immediats. Pour cone ore sa the- se it souligna qu en ve,ite, 1'Union Sovietique n'a plus besoi:i de se pro- curer des produits des pays capita- listes mais que le priicipe, dune possibilite ultcrieure d'661-range com- rnercials entre les pays appurtenant aux differents systeme:; politiques demeure pourtant en vi ucur. 11 est evident qu'entr:a les deux parties mentionnees dan. la susdite conclusion de Mr Vichinsky existe une contradiction. Mais c'est juste- ment la contradiction de Mr Vichin- sky qui prouve qu'il poursuit la lig- ne de conduite des princ:pes des di- rigoants sovietiques de :ire l'un et do faire i'autre. En paroles - it defend to principe de In possibilite d'un libre echange onlre les pays do ss'stemes politi- ques opposes. En pratiqu; - 1Union `;t;vietique insiste de me,ire Ic' plus ,inns i imposibilite tout commerce cr;ire I Occident et les pays qui lot ;wit assujettis. Mais, saris egard a ceIc, sur cer- tains points Mr Vichin>ky a bien raison, a savoir, on pret.ndant quo 1'Union Sovietique no :;bsolument besoin des biers quelcouques des prays capitalistes. Elle Won a plus be- soin puree qu'Elle satisfoit ses be- soins dins les pays assujettis, dont le commerce exterieur st soumis sous son controle immediat. Co fait, done, explique aussi in ti,Lise de Mr Vichinsky, dont l'intentiun est de prouver que ces pays nnit, aussi, nul besoin des produits des pays ca- pitalistes. Et cette these a pour la Cache de justifier la pratique de la politique existante soviet ique con- cternant ses relations commerciales av is ces pays. Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 A PROPOS DE LA DEFINITION DE L'AGRESSEUR L' ORGANISATION des Nations Unies a consacre, au tours de la session actuelle de l'Assemblee Gene- rale, une attention particulierement soutenue aux me- sures a prendre afin de parachever juridiquement et de realiser pratiquement cette idee qui est arrives a un dogre de maturite complete dans la conscience d'une grande majorite de l'humanite, cette conviction que la guerre d'agression est un crime contre l'hu- mani.te. Depuis le premier projet d'une Declaration des Droits et des Devoirs des Etats, depose a in Conven- tion francaise, on 1793, jusqu'a nos jours, plusieurs dizaines do declarations ont etc elaborees pour enga- ger les Etats, dans une mesure determinee et sous tine forme ou sous une autre a recourir a des moyens do solution pacifique do leurs liiiges reciproques et a s'abstenir do 1'emploi de la force. C'est surtout apres fa premiere Guerre Mondiale qu'un pas on avant con- siderable fut fait dans ce sons. Le Pacts Briand-Kel- logg et le Protocols do Londres sur dagression mar- querent juridiquement la fin de 1'ancienne conception suivant laquelle chaque Etat avait le droit de declarer a son gre la guerre a tout autre Etat, et proclamerent un principe nouveau qui condamnait et prohibait le recourse a la force on tant que moyen de politique nationale. Or, les violations de plus on plus frequentes des engagements internationaux et les evenements qui se sont deroules avant et entre les deux guerres rnendi- a.les avaient prepare le terrain a l ides d'une organi- sation mondiale qui aurait pour tache do sauvegarder la paix et la securite internationales et do promouvoir la cooperaticn entre les nations. C'est ainsi quo fut trees la Societe des Nations et, plus tard, 1'Organisa- tion des Nations Unies. La repetition des agissements agressifs qui a suivi la constitution do Tune, puis de 1'autr?e do ces organisations, les a soumises At une dure epreuve. La Societe des Nations n'y a pas resists; elle a laisse impunis Pagresseur japonais on Mandchourie et italien on Ethiopic, ainsi quo tous les autres. Ells a bieritot perdu touts raison d'etre. Quant a l'Organisation des Nations Unies, elie est sortie victoricuse de 1'ep^.euve. Non seulement les Na- tions Unies ont perfectionne le mecanisme juridique international on qualifiant de crime contre 1'humanite toute preparation, planification ou ccnduite d'une guerre d'agression, mais elles ant introduit des sanc- tions contre ceux qui s'en rendent coupables. Les eve- nements de C?oree ont contribue a renforcer et a con- cretiser d'une fcton plus precise fides de faction conjuguee contre l'agresseur, cc qui est trbs important et est devenu tine garantie do 1'efficacite de 1'O.N.U. A la lumiere do ces faits, la decision des Nations Unies d'entreprendre une action collective contre l.'agresseur dans n'importe queue partie du monde assigne une portee exceptionelle a la conception do la condamna- tion de toute guerre d'agression et aux devoirs quo Is Charts impose aux pays membres. Toutefois, cette decision a souleve dans toute sa gravite un nouveau probleme, celui de la definition de l'agresseur. I1 est evident quo test de la possibilite pour l'O. N. U. de designer l'agresseur dans le plus bref delai, colon un criterium qui doit ramener au minimum les erreurs eventuelles, que dependra la ra- pidite de son action, soit quo cello-ci Solt destin6e b. regler dune facon perlinente ct par des moyens paci- fiques le conflit qui vient de surgir, soit qu'elle com- porte la decision d'engager une action armee contre 1'agresseur. Los definitions do 1'agresseur qui figurent dans les instruments juridiques internationaux actuels sont- elles satisfaisantes dans la situation presente et per- mettent-elles 1'application de mesures efficaces par 1'O. N. U.? Le Conseil do Securite ou 1'Assemblee Ge- nerale qui, avant d'entrer en action, en cas de guerre, doivent d'abord avoir defini rapidement et impartia- lement qui est l'agresseur, pourront-ils le faire en se basant sur la definition de Pagresseur prevu, par exemple, dans le Pacts Pan-Americain d'Assistance Mutuelle s-igne a Rio do Janeiro on 1947? Dans le Pacte en question ost consideree comme une egres- sion touts attaque d'un Etat contre le territoire, la population ou les forces terrestres, navales ou aerien- nes d'un autre Etat. Comme cola so pratique deja cou- ramment, les deux Etats on conflit declareraient im- mediatement qu'ils ont eta attaques et qu'ils usent par consequent do lour droit do legitime defense. Il y a done peu do probabilite quo la majorite au Conseil do Securite ou a 1'Assemblee Generale puisse rapidement degager la verite des nombreux incidents et des di- verses manoeuvres, scuvent tres habilemont provoques, auxquels 1'agresscur a recours, et decider de faction a entreprendre., On pourrait classer dans un deuxieme groupe les definitions de 1'crdre do cello qui figure dans le projet do la Convention sur les Droits et lcs Devoirs des Etats on cas d'agression (1939), emanant do l'Univer- site do Harvard pour 1'etude du Droit International. L'agression y est definie comme un recours a la force armee representant une violation de 1'cngagement contracts de ne pas recourir a de pareils moyens, vio- lation qui est dement constatee par une procedure a laquelle Pagresseur a prealablement donne son appro- bation. Dens cette definition, la constatation, Solon une procedure prealablement accepter, do la violation de Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 1'engagement do no pas recourir a une intervention once, constitue le criterium de la definition do l'agresseur. Mais pcurra-t-on, sur cette base, etablir vraiment et a temps queue est la partie qui mene une guerre d'agression? Puisque la definition no fait aucune mention d'une cessation des hostilites, l'agres- scur garde les mains libres pour rendre impossible t.oute definition de Pagresseur on tournant )'interpre- tation des reglements et des engagements et pour re- soudre ]ui-meme in question par des moyens militaires avant qu'une action conjugu(,e eventuolle ,it pu intervener. La definition do )'Uruguay qui a etc proposee a la sessio-i en cows do 1'As,a-nblee Generale de 1'O.NN qualifie d'agresseur tout pays qui evitera d'amployer les moyens proposes dons la Charte on vue d'une so- lution pacifique du conflit. Comment ceci ,jouerait-il cn pratique? La guerre a eclat 5 quelque part entre dcux Etats. L'O. N. IT. dolt delinir I agressaur avant de prendre les mesures qui s imp:,:;ent. Flee le fora on so demandant lequel de ces dcux pays a evite d'em- ]ployer tous les moyens de solution pacifique du conflit qui soot prevus dins in Chart(,. Tel se pose de nouveau la question de savair do cuelle fa' on on appreciera exactement quo ces moyens oat etc ?evites,,, si 1'O.N.U. no dispose pas a cet effe; de methodes eelaires, et explicites?. Enfin, 1'agresseur se livrera a touter les manoeuvres possibles pour abuser I opinion publiqu inlernationale et pour prouver quit a essye, mail on vain, de taus les moyens pacifiques avant d'en arriver au conflit arme. Les considerations precedentes permettent de con- clure co qui suit: Premierement, puisque la procedure des Nations Unies en cas de guerre declaree no con- tient pas ].'obligation do cesser le feu et de retirer les troupes, it est indispensable de ]a completer par des stipulations dans ce sons de facon a empecher que 1'agresseur, en operant diverses manoeuvres et en tournant la procedure, gagne du temps pour continuer et mener jusqu'au bout la guerre d'agression. Deuxie- moment, comme la definition do 1'agreseeur Idle qu'elle est donnee ci-dessus est extrc"Smement difficile, car it emploiera tous ]es moyens pour presenter son attaque sous 1'aspect d'un octe do le,gitime defense, it est indis- pensable de trouver une methode qui 1'amenerait lui- meme a se declarer publiquement comme tel. Un do ces moyens sclairs et explicites? est envisage par le mode de definition de 1'agresseur expose dons la pro- position yougoslave relative aux devoirs des Etats en ens d'ouverture des hostilites. qui est actuellement sou- mise a )'examen de 1'Assemblee Generale. Cette propo- sition contient deux stipulations auxquelles tcus les pays seraient tenus de so conformer lors-qu'ils se trou- veraient en etat de querre. La premiere de cos stipu- lations prevoit que tous les pays se trouvant en etat do guerre sont tenus de faire, dans ran delai de 24 heures, a dater du debut des operations militaires, une declaration publique a cc sujet et d'informer 1'O. N. U. qu'elles sont pr5tes a cesser le feu et a retirer leurs troupes du territoire etranger La deuxiSme stipulation prevoit quo les deux parties adverses sent tenues de retirer leurs troupes du territoire de 1'autre Etat dons an delai de 48 heures. La non-execution pie e s stipulation: entra inerait done automatiquernont I'agresseur a so declarer comme tel devant 1'O. N. IT. el toute l'opinion publique men- diale. On arriverait ainsi non soulement :1 demasquer l'agresseur aux voux de )'opinion publique, mais a faciliter et a acccet,^rer la prise de decisions du Con- seil de Securite o ii do 1'Aas.Pmbiee Generale, qui sera- ient desormais a rn"me d'apprecier plus facilement la situation, de definer ce;ni (I'd Porte In n-ineipale res- pr.nsabilii,e de Is nuerre ei de prendre des mesures en consequence. Qnant aux mesures a ontreprendre, el]es feraient I'ohjel. do decisions de )'Organisation des Nations Unies dansl cheque cas concret:. Los propositions you,,"'. loves cat done une portee non seulement morale et juridique, mail aussi prati- quo. D'une part, lour adoption dolt certainrment rendre encore plus malaises ]es efforts do Fag osseur pour tramper 1'opinion publiquc et PO. N. U. :- ur le carac- tero reel do ses agissemonts et, d'autre part, elle dolt faciliter encore davantage In prise de me::ures effecti- ve, par 10. N. U. en rendant impessibles lors de l'a- dcpticn de ces mesures, les erreurs et les abus qui pourraient titre c:;imris duns la definition de l'agres- eeur. La l;rupositinn ycugoslave vicnt iin;i completer ]c mecanisme de In securite collective don les fonda- tions ont etc posees a In session actuelle de 1'Assem- blcc Generale. Ell. con5[ i?uc vraiment a contribu- tion remarquable a la ecnsclidaticn de ]a paix univer- selle et do ]a securite internationale, oinsi qu'au ren- feacement do 1'efficacite el etc i'autcrile de 1'O. N. U. Ojordje AN1)REYI?VITCH--K0UN: LES FASCISTES 1,I,MnLISSENT FT TITdNT (gravure) Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Organisation de la cooperation economque europeenne au carrefour de ('incertitude L ES milliards destines a darmemcnt des pays de ]'Europe occidentale ont jets a nouveau au premier plan la crainte de ]'inflation et le manque do confience a la solidite des pouvoirs economiques des pays du Plan Marshal. L'augmentation de la production, reser- ves des devises, rapport des prix et salaires, fcurniture des industries on matieres premieres, plans d'investis- sement, la balance du budget, tout cola sent des pro- bl?emes vitaux lesquels ont ete confirmes comme resolus et qui maintenant se posent a nouveau sous forme toes aigiie. Pourquoi? Simplement parce quo les pays du Pacte Atlantique ont pris ]'engagement , pour i'armement on grand, cc quo sans doute devra ebranler certaines economies labiles. Le nouveau Administrateur de la Direction pour ]a cooperation economique (ECA), Wiliam Foster, par- lant recement de ]'importance actuelle et future du Plan. Marshal a declare: ?Dcvant les Europeans et comme devant nous, se pose le probleme fondamental du maintien des forces economiques pendant que lours moyens (europeens) se dirigent vers l'armement. L'augmentation ulterieure de la production, ulte- rieure integration economique de r Europe occidentale et les efforts ulterieurs d'exporter le plus possible dans la zone des dollars, tout cola est plus que neces- saire a notre defense mutuelle.>> Le Conseil economique europeen, organe supreme do ]'Organisation pour ]a cooperation economique europeenne (OEEC) a sa seance extraordinaire du 6 au 8 octobre a adopts, dans les lignes principales, le memorandum du Secretariat des ?questions urgentes economiques.? Dans ces documents on formule les me- sures quo les membres do ]'Organisation dovealt entreprendre on relation avec lee nouvelles tendences dans l'economie mondiale, apres le declenchement du conflit coreen et la mise on vigueur du programme d'armement des pays du Pacts Atlantique. Le refutement de ]'inflation qui menace comme les suites des con)onctures d'armement, representait la question la plus importante au tours de la discusion de la seance du Conseil. La revision (lire: reduction) des plans d'investissement est considerec comme une mesure indispensable, sous condition que la p:riorite soit accordee a certaines branches de la production et que les moyens pour toutes les autres activites soient diminues. Le danger do l'inflation est, justement a 1'encontre de la declaration do Foster, augments par le fait, quo dans ]'Europe occidentale, a l'exepti- on de l'Allemagne et de 1'Italie, n'existe en principe aucune capacite libre pour los produits clefs, ni main- d'oeuvre on trop. La diminution de la production des biens de consummation journaliere et la hausse gen?e- rale des prix, qui dans ces conditions necesserement doit se produire, menace - comme Colt ?Neue Zi richer Zeitung>> du 7 octobre d'influer sur ]'attitude des masses populaires.> Vraiment la lutte pour ]'augmentation des salaires, a nouveau s'est considerablement enflammee dans la majorite des pays de i'Europe occidentale. La spirale de l'inflaiton est a nouveau a l'ordre du jour. Le Conseil no s'est pas mis d'accord sur une deuxieme question importante, notamment: des mesures a prendre pour le refoulement du scut exagere des prix des matiere.s premieres et la regularisation de lour distribution. Le delegue britannique s'est oppose a la proposition de la majorite pretendant que l'Orga- nisation doit proceder sagement a la mise en vigueur des decisions se rapportant aux matieres premieres dent ]'Europe depend des pays d'outre mer pour son alimentation. C'est clair que la hausse fantastique actuelle des prix d'un grand nombre d'articles du domaine de la livre sterling apport momentanement a la Grande Bretagne la superiorite, substentielle desquels elle no ranoncera pas facileni.ent. Pour cola la resolution du Conseil sur cette question represente la tentative typique d'essayer do fuir la contradiction d'interet, qui bientdt s'aiguisera dans le cadre de ]'Organisation do la cooperation economique euro- peenne. La possibilite do la realisation des moyens des dollars par ]'augmentation de ]'exportation aux Etats Unis aussi, jette les pays du plan Marshal dans une grande inquietude. Les representants de differents pays, au premier rang la Grande Bretagne et la France ont formule deja plusieurs fois que ]'augmentation de la production pour darmemcnt devra diminuer automatiquement la production destines a ]'exportation qui produira 1'effet diametralement contraire de ce aue Foster attend. Il est caracteristique qua cette derniere session du Conseil economique europeen on a apporte une attention minimale aux questions a l'ordre du jour telles que: liberte du commerce, plans de l'integration de 1'economie europeenne, projet des statistiques an- nuelles, travail de l'Union europeenne de planification. Les pays du Plan Marshal les plus inquietes par le plus recent developpement des situations economiques dans le monde, ont traits presque exclusivement les problemes en liaison directe avec ]'inflation qui est a la Porte. Pourra-t-on provisoirement tomber d'accord avec les interets contradictoires des pays de ]'Europe oc- cidentale, surtout sont-elles possibles les mesures internationales considerant les devoirs penibles devant lesquels se trouve chaque pays, etant plus incline a des actions individuelles en vue de la defense de ses propres positions. It est possible que la declaration sincere do Foster au point de vue de ]'integration future de 1'economie de ]'Europe occidentals soit une reponse a cette question. O. A. Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457ROO7400310017-2 Situation economique des pays de I'Europe orientale et I'Union Sovietique D EPUIS la constitution du Conseil d Aide Econo- mique mutuelle, Irs relations economiques entre 11T. R. S. S. et les pays dr 1Est do 1'Euro^e se sont on effet engagees ,dans une nouvelle voie?. Non pas, toutefois, en ce qui ccncerre lours formes et leur ca- t-actere, mais exclusivement par ]'accentuation de la pression exeresc par ]'Union Sovietique on vue de l'assujettissement economique de ces pays. Le commerce exterieur entre les pays er question et 1'U. R. S. S. a accuse one augmentation soudaire. mais un chan- gement simultane de structure, tandis quo les echan- os avec les autres pays se heurtaienl a des difficultes de plus on plus serieuses. En memo temps, it common- ( ait a etre question dune coordination des plans eco- nomiques de ces pays aver ceux de 11U. R. S. S. et dune extension do lour ,ccoperation> economique. De cette facon, le processus qui tendait ju-qu a present a exercer on controle sur le commerce, exterieur c'.(-s; pays en question a gagne on ampleur ci en profondeur jusqu'a englober -- sou; pretcxle de - core dination"> et, de ?ccoperation commune> --- mute Ia structure eco- nomique de ces pays. Co processus etait ac-ompagnc parallement de formes nouvelles et plus complcLe., d'assujettissement politique. 11 avail. pour but princi- pal de mettre ]'economic da cos pays to mieux et le plus entierement possible au service des inter5ts de 1'economie sovietique afin que cello-ci puisse resoudre certaines de ses contradictions par (cur intermediaire, ics exploiter pour 6largir los bases do son activite et les utiliser comme fondement. et point de depart d'un asservissement politique general. Dans cet ordre d'idees, le Conseil d'Aide Economique mutuelle joue to role d'un organisms central par l'intermediaire du- quel s'opere la miss en application pratique de tous les plans d'assujettissement. economique de ces pays. 11 est interessant de voter que les dirigeants do 1'U. R. S. S. trouvent que la dspendance actuelle du commerce exterieur de ces pays nest pas encore suf- fisante et que ]'orientation qu'ils poru'suivent ces der- niers temps vise a les isoler toujours davantage des autres pays. L'acuite de cette tendance, impose au ci:ibut de l'annee 1949, a provoqu clans ces pays de serieuses difficultes economiques oui ont encore etc aggravees par Ia part qu'ils ont price au b1ccus econo- mique de la Yougoslavie. Les dirigeants de 1'U. R. S. S. unt profits des difficultes qui ont surgi de cc fait dans les pays en question pour accentuer lour pression en invoquant comme but final a1'emaneipation de lour economic de 1'influer_ce des marches capitalistes?. C'est pour cette raison que, dans son Plan sexton- rral, la Pologne prevoit quo 68?/0 de ses echanges en 1955 s'effectueront avec 1'U. R. S. S. et les autres pays du Nominform, mais tout en considerant ce pourcen- t.age comme un minimum et en exprimant le desir de realiser un chiffre qui depasserait 70%. Pendant la periode comprise entre 1949 et 1955, son mouvement d'affaires avec ]'Stranger doit augmenter de 40'%, dont 13,611/o sont destines a la seule Union Sovietique. C'est pour cette raison que la Tchecoslovaquie et la Hongrie se heurtent a des difficultes croissantes dans lour commerce avec les autres pays, quo leer approvisionnements en matieres nremieres et en biens do premier etablissement sont rendus difficiles et pro- voquent de graves perturbations qui devront titre re- solues par une isolation plus complete des marches strangers et par ]'abandon des branches d`industrie qui sont. t.ributaires de I'etranger pour leers matisres premieres. Do cells' facon, le processus d'assujettis- cement de plus en plus grand du comnrerc;e exterieur des pays de l'Europe orientale a 1'Union Sovietique ne cesse do s'intensifier. Le controle du commerce exterieur d' in pays par un autre --- surtout lorsque ce dernier est one nation dirigeante -- constitue un des instrument, d'asservis- cement economique les olus efficaces. En fait, it sert de point do depart a un assujettissement total, a la destruction de I'independance et de la souverainete, a I'esclavage. Le systeme et les methodes appliquees par 1'U. R. S. S. pour imposer cc controlc confirment enticrement ses visees exnloitantes et h.'gemonistes. En mars dernier, la revue >>. Du sein de federation d'Italie du Sud sont exclus certains secretaires, les partisans de Basso (par exemple Michelli de la province de Bari). Le maire et deux cents autres paysans de Raguse en Sicilie ont abandonne le Parti a cause dune insup- portable dictature de la direction. Outre les abandons anterieurs qui furent en memo temps le renforcement du Parti, le danger d'abandon des meille.urs membres menace a l'heure actuelle le Parti Socialiste Italien. A cause de cc danger, la direction kominforiste a dirige sa fureur contre les soi-disant centristes. Tandis cue dans le mouvement ouvrier le centre ordinairement presente la partie versalite, prete a servir la bourgeoisie, les centralistes au sein du Patti Socialiste Italien sont des militants pour 1'egalite dins les rapports entre les partis et pour le socialisme. D'apres leur these, le r6le de dirigeant dans une revolution appartient au proletariat, et non pas a 1'Etat. Its reconnaissent les enormes merites du proletariat russe, qui a realise la revolution socialists, mais sont d'avis que la presente politique exterieure et les interets de I'Union Sovic- tique ne coincident toujours pas avec Ies interets du proletariat italien. Its estiment que la neutralite de l'Italie represente la meilleure voie que doit prendre la lutte pour la paix du monde et ils s'opposent aux partages dans les blocs. Et malgre le fait que les centralistes demeurent encore sous l'independance du groupe korninformiste de Neni, leur idees effraient la direction du Parti, ayant des repercutions dans les masses. C'est pourquoi les mesures drastiques sont entreprises contre les centris- tes. Le mouvement centristique est indubitablement le plus fort en Italic du Nord. C'est la que fut fonds le quotidien ?Giornale presenti,> qui est militant pour l'independance de l'Italie dans les combinaisons mon- diales. Dans les eolonnes dudit journal, Alberta Jacometi, un des dirigeants des centristes a avance la these que la neutralite correspond le mieux aux interets du peu- ple italien et dans le fond au socialisme. La direction kominformiste avec Licardo et Marandi en tete a con- damne une telle attitude, partageant I'opinion d'at- tachement sans conditions au bole oriental. La direc- tion du Parti Socialiste Italien a defendu ses mem- bres toute collaboration dans le susdit journal 1'ayant caracterise de stitiste>>, quoique sa ligne de conduite ne soit pas encore fixee, et qu'il n'ait pas encore pris une attitude determinee envers la direction du Parti. Ainsi la direction insiste a tous prix d'etouffer cha- que pensee sur la possibilite de mener une politique independante. Mais toutes les mesures prises par la direction kominfgmiste no sont pas a meme d'etouffer les exigences des masses visant une politique inde- pendante, qui repondrait mieux aux interets des tra- vailleurs italiens, cc que cause une accentuation plus poussee de la crise dans le Parti Socialiste Italien. Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 A TRAVERS LE BROUILLARD DE LA PROPAGANDE TOUTES LES MANIERES DE ,POIGNARDER DE DOS" L' UNION SOVIETIQUE U N COLONEL BULGARE, Ale- xandre Getman, dans l'organe officies du PC de Bulgarie, oRabot- nicesko delo> a ajoute un chapitre de plus a la liste des ?attaques sour- noises> ? de la Yougoslavie contre l'URSS. Cot article, dans lequel it a par un nouvel exempla complete cette liste, intitulee: >, qui a des affinites avec celle que nous a devoilee le colonel Getman: elle consiste dans le refus de laisser les petits pays socialistes aux prises de 1'exploitation d'un . Mais le colonel Getman a decouvert des possibilites insoupgonnees d'activite criminel.le contre 1'URSS. Il nous dit que l'on pout ?poignarder de dos l'URSS>> non seulement n e se laissant pas ex- ploiter tranquillement en temps de paix, par le trucheman des societes mixtes, mais aussi en ne laissant pas, pendant la guerre, piller les vil- lage du pays par les soldats bulgares. Cette opinion du colonel Getman est partagec par le > qui imprime son article et par le poste d'emission de Sofia qui le diffuse. La seule chose que nous ig- norons, c`est si cette appropriation bulgare de prerogatives qui no lui appartiennent pas sera du gout des dirigeants du commerce extcrieurs de l'Union paroles de Goebbels. Bien entendu, ils ne parlent que de defense. Mais Goebbels, Gochring et le Fii.hrer, parlaient-ils d'autre chose?>> Pour empecher ensuite que les lec- teurs des pays kominformistes puis- sent, un instant seulement, supposer qu'il se paye de lour t@te, it precise ce qu'il veut dire: , assure-t-il, Avertissement> et pre- tend que les methodes d'Hitler et de Goebbels n'etaient pas mortes a- vee ces derniers, mais qu'elles per- sistaient au service de ceux qui re- vent de guerre. Il y a bien longtemps que nous a- vons ate mis all courant des diffe- rents commi- ses contre l'URSS. Nous savons qu'au moment do notre lutte de li- beration nationale les dirigeants so- vietiques qualifiaient d'attaques sournoises tous les actes yougosla- ves qui n'etaient pas en accord avec l'accord entre gentlemen sovieto-bri- tannique sur le partage des spheres d'influence, et on particulier avec l'entente entre Staline et Churchill C'est une We tout a fait juste, de meme quo la constatation que le true principal employe par ces Bens actuellement etait de feindre la crainte d'autrui. , ecrit Ilia Ehren- bourg, ?en essayant de justifier la fievre des armaments, l'accroissance des contingents armes et les grandes monoeuvres militaires, repetent les >. (Radio So- fia, le 9 octobre). Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2 > La clique de Tito grince des dents a notre adresse et se prepare a nous cornbattre. Elle pr,,pare le debarque- cnent de troupes americaines en You- goslavie>>. (Radio-Budapest. le 26 octobre). -Lo regime de Tito menace nos frontieres>> (Le journal llongrois ' Nepsava>,, du 26 octobre). Ike., et., do jour on jour. ?Pien entendu>>, comme dil si bien Ehrenbourg>>, ils ne parlent que de defense, mais>, tcuiours corame dit Ehrenbourg, >Goebbels, Goering et lc Fuhrer, parlaicnt-ils d'au re chose?>, L A. DEPOSITION DE SUFFRA- GES AU SU.JET DE TRYGVE FEE au sein du Conseil de Securite a ete seul evenement important do A'iushing Meadow qui n'a oas ete clualifie, du moins d'apres cc que nous en savons par la presse ko- minformiste comme une prcuve de plus du passage de la You?;oslavie dans le camp imperialiste. Il peut nous sembler d'autant plus 2trange clu'elle ait laisse passer one si belle occasion d'apporter cette conclusion, que c'est justement le delegue you- goslave qui a propose de reelirc Mr Trygve Lie comme secrelaire general do l'ONU et qui a persistk dans son opinion lors des elections, lorsoue 9 membres du Conseil de Securite sur II ont vote pour lui. Comment se fait-il que I'Inform-, bureau ait laisse passer une si belle occasion? Voila: le delegue ~-ovieti- que n'etait pas seul. Le second du groupe de deux membres qui n'avait pas vote pour Trygve Lie (tait le delegue de la Chin: de Tchang-Kai Click, qui s'etait abstenu. XinEe YLTMVITCH: LA FP:MME A LA MACHINE A COUI)RE La phrase habituelle des komin- formistes: ?On reconnait les Bens a lour entourage>> ne s'est pas fait en- tendre cette fois, de memo quo celle dtos deux camps. Car, on ca:; con- lrnire, les journalistes kominformis- c s egares auraient pu se demander lequel des deux membres de ce roupo avait passe dons lc camp le Tauten; est ce quo 'T'c'.aang-Kai Click etait devenu kominformiste, ou uuut-cu, que I'URSS s etait ra'?li,e au iuom intang? L A QUESTION DE LA PAIX on de la guerre entre voisins est, a ce qu'il parait, devenue one ques- tion purement interne de IItalie. Lest ce que nous apprend un ar- ticle du kominformiste italien Luigi i .Ingo. En tant quo secretaire du CC du PC d'Italie, cc in=me Longo a publie dans l organe officiel du PC d'Italie ?Unita>' une declaration de la direc- tion du PC d'Italie sur la situation internationale du pays. Dans cette declaration on disait que le soul pays d'Europe avec lequel 1'Italie pouvait entrer en guerre etait la Yougosla- vie. Apres one reponse du ministre de Yougoslavie a Rome. dans laqu- elle it qualifiait cette declaration de provocation, Mr. Longo a proclame sa nouvelle theorie. Dans l'organe officiel du parti it ecrit textuelle- ment: eLe document emanarlt de in direction de notre parti a donne lieu a one declaration du ministre de Yougoslavie a Rome, Mr Ivekovitch. ll nous semble inadmissible que ce monsieur puisse se meler ainsi aux `,gals mcncs par lcs partis italiens sur des problemes italienscc. Cette nouvelle theorie kominfor- miste est vraiment originale, mais si les milieux non-kominformistes dans le monde I'adoptaient aussi, elle pro- mettrait a 1'humanite un drole d'a- venir! Mais heureusement ils no l a- p.er; C Pas. Nous on voyons la preuve dans la reaction des repre- sentants de la plupart des pays au sein de I'ONU contre le danger de guerre. On peut en dire beeaucoup de bien et beaucoup de mal, mail elle prouve infailliblement one cho- se: C'est que Ics peuples du monde c.+ntier ne permettront pas que in theorie kominformiste de Longo, so- Ion laquelle la guerre entre les pays est one question interieure des pays interessees, Sc mette a i egner dans It, monde. L f AGENCE TASS a donne dernie- rement une information intc- ressante sur un nouveau partage do la Bulgaric. Cette information a tout do suite ete publiee et ac'compagnee de commentaires revolter:, tout d'a- bord par l'?Izvestiae et la eLittera- turna Gazeta? , puis au :si par les journaux italiens ?Avant;>> et ePae- se>>, et enfin par tous les autres jour- naux et postes d'emission kominfor- rnistes a la file. Cette nouvelle de I'a; once sovie- tique assure que tiles americains a- vaient offert la moitie do la Bulga- rie a Tito. Le membre de l'appar>'il de pro- pagande kominformiste q,li a inven- tc> cette nouvelle ne s'v connait pas mal en propagande. 11 zavait que cet.te nouvelle exciterait inevitrjle- ment la revolte de tous les partisans de la politique de direction sovieti- que, non pas parce que quelqu'un s'avise de donner en cadeau un ter- ritoire qui ne lui appartirnt pas, ni parse qu'une grande puissance s'ar- roge ce droit. Mais comment une grande puissance, 1'Amerique, ose-t- elle partager un pays que d'autres grandes puissances, 1'URSS et la Grande Bretagne ont deia partage entre elles? Puisque Staline et Chur- chill on deja partage en 1944 les spheres d'interet en Bulgarie sur la base de 80% contre 20"1o, :roil vient a Acheson la temerite d'effectuer un nouveau partage? ~e_ crate cLe !'~ > POLITIQU E MONDIALE est tine revue bpi-mensuel:, @ditee Par I'Assoeiation des Jou:nalistes yougoslaves Abonnement annuel: 800 'rs. fcs. Les abonnements sent re, us A la Association des Journalist->s you- goslaves, Terazije 31, Beo"-rad III. (Compte - courant Banque Natio- nale FNRJ N- 103-90(1133) Bofte postale 125 Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2