LES MEMOIRES DE DE FARINACCI QUI FUT (FOREIGN LANGUAGE)

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Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): 
CIA-RDP83-00415R000400010043-8
Release Decision: 
RIFPUB
Original Classification: 
K
Document Page Count: 
32
Document Creation Date: 
December 19, 2016
Document Release Date: 
January 20, 2006
Sequence Number: 
43
Case Number: 
Publication Date: 
July 10, 1947
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MISC
File: 
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PDF icon CIA-RDP83-00415R000400010043-8.pdf3.88 MB
Body: 
Approved For ReIease 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 A MEMBRE DU GRAND CONSEIL MINISTRE DE MUSSOLINI Approved Fo Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP8 Approved For Release I ~ 83-~1~ 00~18 LE DESS? E-S. ARIS : Lc sort que l'on noes fait... P Lprsque le general Marshall pro- nonSa son discours de Harvard, ii neigeait a Moscou. Cc rude adieu de I'hiver dksormais historique de 1944-47 fut une reminiscence pour beaucoup de Russes. Huit jours plus tard, lorsque lea Muscovites privile- gies partirent, avec lea premieres cha- Ieurs, pour lea plages de Khimki ou d'autres lieux de plaisance situes aux abor(ls de la capitale, personae p'avait oublie combien la guerre etait encore proche; it suffisait pour s'en aper- cevoir de contempler lea destructions et de songer aux difficultis que sou- levait is reconstruction. A peu pras au meme moment, Is presse sovietique salua, en des ter- into oit lea accts de lyrisme voisi- naierit avec -lea exhortations lea plus imperieuses, le debut de Is grande moisson d'ete on Asie centrale et dans lea republiques meridionales. Cett? annee, lea elements auront fa- vorise a l'extreme lea differentes cultures. De leur c:6te, lea autorites ont peocede i une veritable mobili- sation -- le mot nest pas trop fort - en vue d'obtenir lea resul- tats maxima dans :la culture des ce- eEales. Or, ces efforts, joints aux cir- constances atmospheriques semblent avoir rendu a l'agri.culture sovietique son ancienne prosperite. De fait, Pon se rejouit bruyamment a Moscou de cette bonne nouvelle, et lea heros du jour sont a present lea stakhano- vistea de la recolte, dont lea exploits defrayent la chronique. On fait ega- lement valoir que si lea quantites de grains sont en excedent sur lea be- going estimes, 1'U.R.S.S. pourra re- prendre' son r6le de grande puissance agricole. Le bid sovietique serait a nouveau export., contribuant ainsi au renforcement de la balance Com- merciale de 1'U.R.S.S. et an raffer- missement de son influence politique. CI-dsisus : M. Molotov descend, uno fois de plus, de son avion a Orly, pros do Paris. CI-contr. : Un dbleunor chez M. Vin- cent Auriol, no Palate do 1'Elys4be : Is president de in Republique fraternise avec le commissaire du Pouple, par 1'entremise do l'interprbte sovietique... Ces signes oift coincide avec ce que l'on nomme le a plan 3,, et qui serait peut-etre mieux intitule 1'e hy- poth2se Marshall. En somme, une rencontre de cc genre etait precise- ment cc qu'il fallait souhaiter, une circonstance de choix. Tandis que lea besoins du reequipement indus- trial de I'U.R.S.S., dependant en grandes parties des importations, demeurent aussi varies qu'etendus, 1'economie sovietique se voit pour- vue d'un produit qui lui assure lee debouches qu'elle desire sur lea mar- ches mondiaux. Que conclure, sinon que l'on a du etudier, ces temps derniers, an Kremlin, les formules lea plus siduisantes d'une a co- operation 3, economique plus sub- stantielle avec l'Ouest ? Avant Is crise de 1939, la Russie consacrait son attention et ses efforts a ses plans quinquennaux. Pour compenser I'activite du Kremlin, elle entretenait avec les nations oc- cidentales des relations marquees dune benoite cordialite. Elle participait gravement aux a travaux ' de la S.D.N. Quand Molotov relaya Lit- vinov, elle poursuivit avec d'au- tees... moyens l'objectif limiti de sa (Suite page 28). 3-00415 R000400010043-8 LES MEMOIRES DE FARINACCI QUI FUT SECR9TAIRE G9N[?.RAL DU PARTI FASCISTE MEMBRE DU GRAND CONSEIL MINISTRE DE MUSSOLINI Roberto Farinacci naquit a Isornia Ie 16 octobre 1890. It etait issu d'une modeste famille bourgeoise et se borna a frequenter Pecole primaire avant de choisir un metier. Apres quelques annees it abandonne sa carriere d'emp(oye a ('administration de la societe nationale des chemins de fer italiens, et, vivant miserablement. it se met a etudier to droit. Deja, la politique l'interesse, et un sentiment de revolte contre l'incompetence de ceux qui diri- gent I'Italie.le pousse a se miler aux luttes du forum. En 1914, it eat correspondant du journal socialiste La Squilla ou it plaide ardemment en faveur de la participation de l'Italie au con flit. Quand, en 1915, ('Italie declare la guerre, Farinacci s'engage comme volontaire dana le corps des marconistes du genie. En 1919, la guerre finie, et l'Italie bernee comme on salt par les puissances occidentales, on retrouve Fari- nacci a la We du mouvement anti-communiste de la peninsule. La meme annee, it assiste a la reunion du Palazzo Belgiojoso oil Mussolini fonde son nouveau parti. Farinacci recoil pour mission de realiser ('unification des grou pes fascistes de Cremone dons la lutte aontre !es socialistes, les communistes, et le parti populaire chretien. En 1922, en recompense de son activite, it eat appele a organiser la marche cur Rome. A ce moment, les traits de Farinacci sont deja fixes. C'est tin homme de taille moyerme, a cheveux noirs, au visage energique, vetu avec soin, et dont 1, levre superieure s'adorne d'une petite moustache. Des 1921, les suffrages du peuple italien lout appele a la Cham bre, mais son election sera annulee, de meme que celle de nombreux deputes fascistes qui n'ont pus encore attein 1'dge minimum requis par la lot. En 1924 it est reelu, et, le 12 fevrie, 1 i ire ,general d. Parti FAFof co, dcofe Ref asee2OO6/k~2a$ k RDP83-0u4'i 0uus ~u8''i vy~4~3-`~ jFlor eleagS~, O~d~ d~r~rrae rtl/ ~$b3-OO rSf+~$004r0001~ t89e retira Cimnuer ctaAporoyec d a Crsmone o& it travai la a comple- complitent fort heureusement 1e8 car- nets de Ciano dont nos lecteure eurent Jodie la prlmeur duns nos colonnes. L'annee pendant laquelle it exerce les fonctions de secretaire du parti est une annee craciale pour le dentin du fascisme. C'est d cette epoque on effet que Matteoti fur assassins, or Farinacci travailla jour et nuit a maintenir !'unite du parti fasciste au moment oit les troubles menacaient d'y provoquer une scission. En 1926, lors du proces de Chie- ti,au cours duquel furent condamnss les assassins supposes de Matteoti, c'est Farinacci qui defend lee accuses. Peu apres, if abandonne la politique or s'etablit avocat. On pretend que son poste de secretaire du Parti lui fur enleve par le Duce, que son in- fluence inquietait, main la chose nest pas prouvse. Quoi qu'il en soft, Farinacci n'occupera plus jamais de poste de direction au sein du parti, bien que Mussolini 1'ait nomme plus turd ministre sans portefeuille of membre du Grand Conseil Fasciste. Au tours do la campagne d'Ethio- pie, Farinacci s'engage a nouveau comme volontaire, mais, cette fois, dans !'aviation. 11 y perdra la main droite a la suite de 1'explosion d'une grenade of c'est cc qui le fera refor- mer au tours du deuxieme con/lit mondial, car, une fois de plus, it en guerre de 1ltahe. for ses carnets. Pendant tout le conflit, Farinacci temoignera a Hitler et a l'Allemagne nazie une admiration profonde et lucide, car it snit bien que sans !'aide du partenaire do !'Axe, l'Italie serait impuissante. Admiration depourvue de servilite, au derneurant : tree atta- che a son pays, of fasciste jusqu'au fond de t'dme, Farinacci estimait qu'il n'y avait pas de salut en de- hors de /a victoire allemande. Comme, d'autre part, ii croyait fer- mement a cette victoire, it soute- nait qu'il fallait que l'Italie s'im- posdt au respect do 1'Allernagne par son courage or par sa liidelits. C'erait, a ses rreux, le seal moyen de se maintenir sur an pied d'egalits aver le Reich victorieux, une fois signee la paix. En 1943, lors de la chute de Mussolini, Fairinacci s'enfuit en Al- lemagne oit Hitler lui propose de creer la nouvelle republique fasciste. Mais it refuse, par fidelite pour Mus- solini qu'il continue d'aimer of de considerer comme to seal of unique chef du fascisrne of de l'Italie, of bien qu'il se rendit compte des erreurs commises par le Dace. Lorsque Mussolini out ste libsee par les parachutistes allemands, ii s'entretint longuement aver Hitler or commenfa par ref user aver obstina- tion de prendre le pouvoir on Italia du nord. Outre de cc qu'il considi- rait comme une veritable ldchete, Mais to guerre touche a sa fin. En 1945, Farinacci se joint a une colonne allemande qui bat en retraite on direction de la Suisse. Au tours de cotte randonnee, la colonne sera attaquee par des partisans. hole dons is voiture, Farinacci ordonne a son chauffeur do foncer. Mais les assaii- lants tirent, tuant le chauffeur or an compagnon de voyage. Seal res- cape, Farinacci est jugs sommaire- ment of execute le memo jour sue fa grand'place d'un village de mon- tagne. Ajoutons simplement que lea me- moires de Farinacci, qui portent our la periods qui s'etend entre to 20 juin 1943 et le 18 seprembre de la mime annee, completent beacon- cement lee carnets de Ciano dons Europe-Amerique our, jadis, is pri- meur, et auxquels ils no soot nulle- ment inferieurs. Pleins de verve, plains de revelations qui jettent tine curieuse lumiere sur lee activites des e anti-fascistes, > de 1'Italie d'au- jourd'hui, ifs sont 1'ceuvre d'un homme qui n'epargne rien ni per- sonne, or qui no mtlche pas us mots. Nous no doutons pas que nos lec- tears prendront, a les lire, an plai- sir sourMu. Et nous no desesperons pas d'ajou- ter, quelque jour, a cc dyptique. un troisieme volet o(I serait relates 1'his- toire de la republique nationale fas- ciste. PRELUDES A UN COMPLOT 20 juin 1943. Cavallero est venu diner chez moi. Las, nerveux, it m'avoue que l'evolution des evenements militai- res lui cause de grands soucis. Quant a is nomination do Guzzoni an poste de Commandant en chef des troupes de Sidle, i1 ne considere pas que cc soit une solution. Je n'ai, personnellement, aucune antipathie a l'egard de Guzzoni, mais je me range volontiers a 1'avis de Cavallero : Guzzoni est un in- dividu faible et indigne de confiance. Cavallero pense que si les Allies debarquent vers la mi-a06t, soft en Sicile, soft en Sardaigne, Guzzoni no jouera pas routes ses cartes et qu'il laissera lee mains libres a la < clique de traitres w - expression mime de Cavallero pour designer les amis de Badoglio et d'Ambrosio. < J'estime x, ai-je repondu, a que les Anglo-Saxons peuvent titre prets bien avant cette date - vers la mi- juillet par exemple aa, Toutefois, mime on tenant compte des elements antifascistes qui noyautent le Haut- commandement, je ne puis m'ima- < Un acte de cc genre, a la veille dune invasion, ne tonstitue-t-il pas. par ses repercussions morales, un crime de haute trahison 1' a e Mais, heureusement a, ajoute- t-il, < lee Allemands sont sur place or its ne se laisseront pas prendre par surprise a0. < Its sont peu nombreux :r, din-je. e Deux ou trois divisions a, confirme Cavallero, e y compris )a Flack (1) main elles en valent dix i. Puis, comme s'il regrettait cet elan d'enthousiasme si rare chez lui, lea- tement, it ajoute : e Bien entendu, si nous devons perdre la guerre. le grand responsable serait Hitler. Ja- mais, it n'a voulu comprendre que la Grande-Bretagne etait son enne- mi n? 1, et qu'il ?tait indispensable de is priver de son poumon medi- terraneen, la blessant ainsi a mort en Afrique, de Casablanca a Gibral- tar, de M allte a Suez et a Caiffa... (1) Batteries allemandes de defense contra avion. giner qu'un groups soit assez abject pour deposed lee armes devant 1'en- vahisseur dans le seul but do mettre fin a la guerre. C'est a ci propos que je cite a Cavallero rna longue conversation de dautre jour avec le secretaire ge- neral du Parti : it faut mener une intense propagande nationale pour la defense du sol sacra de is Patrie. J'ai du reste appris que Muti tint arrive a Rome avec l'intention de proposer exactement lee mimes me- sures au Duce. Mais Cavallero se refuse a ctoire a 1'esprit patriotique de l'etat-n'tajor general : < Prenez Roatta a, me dit- il, o c'est l'un de nos chefs lee plus doues. Et cependant, n'a-t-il pas lance en Sicile une proclamation qui nest rien d'autre qu'un veritable acre de sabotage ? Les Siciliens y sont moralement separes de nous et ]'on n'hesite pas a y declarer qu'Ita- liens or Allemands se sont precipites au secours des insulaires... exacte- ment comme si ces mimes insulaires etaient des Hottentots au lieu d'etre des Italiens a. Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 DU aPpf ' Fflr Release 20 22 join. J'ai vu Mussolini pendant dix minutes, Tres trouble par lee bom- bardements, it me dit avec simpli- cite : c L'Italie souffre enormement mais nous ne devons pas trop none plaindre aupres des Allemands. Eux, plus ils eouffrent, plus Hs semblent tirer de leurs souffrances memes une immense force morale. Vous devriez lire It dernier rapport d'Alfieri (1) sur lea bombardements de Berlin et de Cassel. Si la description des deg3ts eat impressionnante, je trouve que le calme herolsme de la population eat plus grandiose encore. Nous, en Ita- lie --- et ceci m'etonne - nous n'avons que Naples qui supporte lee coups de l'ennemi avec autant de cran V. Je lui ai demande si !'invasion It preoccupait. 11 me montra lee rapports d'Ambrosio et de Roatta : ceux-ci no sont pas seulement ras- eurants; ils considerent nettement cette bataille comme l'operation de- fensive la plus reussie de la guerre, quelque chose dane It genre de la bataille de Is Piave. Selon ces gene- raux, lea c8tes siciliennes verront la fin des espoirs anglo-saxons de do- miner la Mediterranee centrale. Je demande ensuite It Mussolini e'il eat cur de la valeur de cee asser- tions : c Certainement y, me repon- dit-il avec no sourire, pule it ajou- te : sK 11 est difficile d'itre chef de l'Etat en Italie, surtout en temps de guerre; on fait, si j'agis de ma pro- pre initiative, on m'accuse de vou- loir faire tous lea metiers et de me melee de questions purement tech- niques. Si, au contraire, je crois aux techniciens et me fie It eux -- lea chefs militaires n'ont-ils pas, eux aussi, leurs responsabilites - on me reproche de ne plus itre It m@me, de ne plus agir par intuition at de ma propre initiative, Des fors, que faire ? a Je profite de cette occasion pour lui rappeler lea paroles de Cavallero et mss anciens confiite avec 1'Etat- major general, puis je lui dis : c L'ennui eat qu'il exists de bons techniciens, voire des techniciens in- telligents, tree intelligents, mais pas toujoure loyaux x, c Cher Farinacci, to void de la trahison partout, toi, To devrais to guerrr de cette manic de la perse- cution. Je sais aussi que to n'as ja- male pu souffrir Roatta depuis l'epoque oil je t'ai envoys en Es- pagne, spree Guadaljara b. En partant, je no puis m'empa- cher de penser que depuis vingt- quatre ans It Chef me reproche de de- couvrir des trahisons. Je suis seul a eavoir combien j'ai raison. (1) Ambassadaur d'Italie en Alle- magne. LE COMPLOT SE PRECISE. 27 juin. Tot cc matin, Mori me tele- phone. 11 a des chores urgentes It me dire et, it 8 h., ii arrive chez moi accompagne d'un general de corps d'Armec, homme de valeur qui occupe no poste important dans Its Balkans, Le general eat au courant d'un autre complot destine a ren- verser It fascisme et It retablir le prestige de la monarchic. Je demande des noms. II hesite. J'insiste. 11 cite ceux de Grandi, Badoglio, Acqua- rone, Ambrosio, Je le crois sans douter no instant : lea trois pre- miers ont d'obscures natures; quant an quatrieme, c'est one girouette. Je demande la voiture at, en attendant, je telephone an Palazzo Venezia. Le Duce rtc)US accueille, le gene- ral at moi, en souriant : c Quoi de neul' ? nous demande-t-il, Je con- nais lea innombrables ennuis du Chef et, It voyant si calme, 1'en- thousiasme de jadis se reveille en moi. Je lui expose lee faits. Il ecoute, taciturne. Le general donne des preuves de la conjuration. Ii explique qu'Ambrosio, profitant de la maladie du Duce au mois de no- vembre dernier, a eu plusieurs entre- tiens avec cc fou decrepit de Bono- mi, avec le Prince Umberto ainsi qu'avec Badoglio. Its auraient dis- cute un plan c(ui prevoyait notam- Ct-dossus : Le Marechal Cavallero tau centre) on conversation avec le general Bastico et on officier d'Etat-major, ment : 1'eloignement de Mussolini, l'abdication du Roi, la succession du Prince, le pouvoir gouvernementai a Badoglio on It Bonomi, la separa- tion graduelle avec le national-so- cialisme et, enfin, comme consequence ultime, la suppression du fascisme en Italic. Mussolini est pensif. Je crois qu'il en a assez et que. cette fois, it s'occupera de la question avec energie. Je lui repete a nouveau qua nous devons empfcher pareille tra- hison de la part du pays, Ln ce moment, la fin du fascisme, c eat la fin de !'Europe at de son indepcn- dance. Tout It coup, ii nous dit : t C'est parfait. Je vous remercie. Je vais y refiechir. Mais, sincerement, je tic peux memo pas supposer qu'un scul Italian fasse defaut on no moment aussi crucial. Comment le peuple italien, cc peuple dont j'ai fait la grandeur, consentirait-il It m'aban- donncr, precisement en one periode ou sa defection pourrait lui touter la vie et la liberte 1' Je ne vous en remercie pas moles at vous ticnd,ai au courant. a Lorsque, apres 1'entretien, le 9,1 neral at moi quittons la piece, M, nous interroge. Je me sais. Le , Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 ncral tourne alors ses yeux vets le monument d'Emmanuel II et vers it Soldat Inconnu puis : x Pour defendre C:ela, je pars demain en C:roatie. Vous,, Excellence, vous de- vca rester ici. Luttez, it vous en pric, luttez pour nous tous... Qui, sait si nous nous reverrons jamais? g PUISQUE L'ALLEMAGNE VA GAGNER LA GUERRE... 28 juin. Jusqu'a 3 h. du matin, j'ai at- pente mon bureau. L'cntrevue d'hier me tourmentait. A present, it me semble que, si Mussolini n'agit pas, notre allic doit du moins titre prevenu. Par principe, j'ai horreur de recount aux Allemands pour des questions de detail. Ce sont de grands soldars mais, en Cant que politiciens, Ci-dessous Ce fou decrepit de 30- nomi s... ils me font rice. Je n'ai du reste ja- mais compris pourquoi ]'opinion antifasciste et la radio ennemie m'ap- pellent le gauteiter d'Hitler. Its igno- rent sans doute que is je suis ouver- tement pro-allemand, c'est dans un seul but : puisque 1'Allemagne va gagner la guerre, nous devons es- sayer d'obtenir sa confiance at son respect, observer Its clauses de l'Al- liance, titre fiddles a son principe at prets a nous sacrifier pour Is pays, Ne doivent-ils pas savoir que, si de- main ils ne respectaient pas le parce, nous actions prets a mourir pour cc principe et pour cc pays, en combat- tant aux Alpes orientales comme nous It faisons aujourd'hui sot routes les mers europeennes contre les Anglais. it me sens plus calme parce que j'ai decide de laisser 36 heures d'in- tervalle entre mon entrevue avec le Duce at la conversation que je veux avoir avec von Mackensen. Vets midi, je telephone 3 Scorza,, lequel est naturellement au courant de la situation. g Savez-vows quel- que chose, dis-je a. < Rien a, rt- pond-il. C'en est assez. On ne fera rien, pas mime aujourd'hui. Mussolini est si faible que mime dans on cas pareil, it ne parvient pas a pren- dre one decision. Je telephone a Dolmann at lui demande de me menager on entre- tien avec l'ambassadeur demain ma- tin. 29 ,juin. Von Mackensen me regoit a neuf heures. Je pen3tre chez lui en com- pagnie de Dollmann et, tout en ex- pliquant is motif de ma visite, it brosse on sombre tableau de 1'ave- nit europeen an cas of t'Allemagne assisterait indifferente a la chute de Mussolini. .le precise d'ailleurs que, malgre Its efforts desinteresses de Carlo Scorza, Is P. N. F. (Parti National Fasciste) est loin d'etre on edifice inebranlable, comme pourrait se ]'imaginer quelque observateur etran- ger. En effet Starace 1'a ruing par une sorte d'inflation de recrues. J'ajoute que Ion doit faire com- prendre a Mussolini la necessite dune epuration dans It parti : it ne s'agit pas de mener une action sanglante, mais d'accomplir un geste decisif en frappant, par Is mime occasion, une douzaine d'importants personnages qui compromettent les efforts des gens intpgres et des combattants. Pour cc qui est des Bottai, des Federzoni et d'autres encore, je de- clare qu'il faut lee eliminer de la scene politique car leur sympathie pour 1'ennemi est trop flagrante. Quant a Buffarini, I'homme qui mit buit ans a detruire ]'oeuvre ma- gnifique de Bocchini, it doit, iui aussi, titre mis a 1'ecart. Je termine en disant qu'il est indispensable de chasser Ambrosio, de rappeter Ca- vellero, de placer Badoglio la on it ne pourra causer aucun tort, d'avoir un controls sur 1'etat-major et. en? fin. de reveiller la Maison de Sa- voie. Sans cela, c'est Is fin. Von Mackensen m'ecoute, silen- cieux, rigide et imposant, ses deux grandes mains rivees a is table. A peine ai-je termini, qu'il as live, et me salue sur ces mots : c is vous remercie, Excellence. it vais imme- diatement faire mon rapport au Fiihrer et nous aviserons a. Je ne suis pas content. Est-il pos- sible que ces gens-la ne comprennent jamais la difference entre d'authen- tiques renseignements at de faux bruits I Masi me racontait autrefois que, tout au debut de Is revolution francaise. Louis XVI perdit des don- au - raient pei4mipspnon ge'QlfnieOWe se frbi~'~111f Pte a~+tkl ~ i ~Pq~I Q41 W O4 QWQ411-fin ' plus subir It faix d'un destin hostile mais de dominer cc destin. Et cc- pendant, it ne fit rien; an contraire it s'arrangea toujours pour se crier d'autres soucis. Il est donc bien vrai que Dieu aveugle ceux dont 11 vent la pette. Tres soucieux, je rentre chez moi et j'y trouve un mot de Cavallero. It quitte Rome et ne reviendra sans doute que vets la mi-juillet C'est du reste a la mime epoque que j'ai l'intention de reiterer mon attaque a la fois contre Mussolini et contre Its Allemands. LES TRENTE DENIERS DE JUDAS. Masi me pane des chefs que les antifascistes de l'interieur et ceux de l'etranger veulent donner a 1'Italie en cas de chute du regime actuel. Ii semble que l'on parle beaucoup de cc bon B............ (1). Je ne puis qu'en tire ! Quoi, cc vieillard cupide, cc satyre qui troussait lea femmes de chambre n'a-t-il pas ate au service de Bocchini des annees durant et ne rapportait-il pas - contre remune- ration bien entendu --- des rensei- gnements sur les intentions et Its plans des partisans antifascistes ? Comment est-il possible que cc ver devienne le representant des soi- disants martyrs sans tache de 1'anti- fascisme ? Quant a cas derniers, its sont, eux aussi, vraiment amusants. Un jour, je reunirai a leur sujet, sous forme de volume, des docu- ments aussi interessants que pi- quants. Et nombreux seront Its Ita- liens naffs qui resteront interloques lorsqu'ils apprendront Its grands services que ces celebres messieurs - romantiques exiles en pays etran- gers - ont rendus an fascisme ainsi qu'a leur portefeuille. Je pence que peu echapperont. Depuis M ................... lequel quitta 1'Ovra pour travailler a la Ges- tapo jusqu'au fulminant N.,,,,,...... - un ancien Fasciste de Bologne -- jusqu'a L ............. et a cc bavard de C ............. qui tons soot payes par is police italienne et qui s'espionnent Its uns Its autres. Cc qui est revoltant chez les Bens d'aussi vile espice, c'est le peu de prix qu'ils exigent de tents services. En Somme : les fameuses trentc pieces d'or do Judas. Jr me souviens d'ail- teurs d'un interessant detail a cet egard : it y a quelques annees, comme je ne voulais pas croire a pareille infamie, Bocchini me fit cadeau de quelques recus signes par certaines grosses legumes de 1'antifascisme. Je decouvris entre autres la denoncia- (1) Dans ce chapitre, nous n'avons laisse subsister que les initiales des noms mentionnes dons le manuscrit de Farinacci. Nos lecteurs comprendront iacilement les raisons de noire attitude qui est d'gviter de jeter Inutilement le trouble dans les esprits. D'autant plus que les intgressgs sont aujourd'hui do hautes personnalitgs do l'italie d'apres- guerre... intention de jeter des pamphlets de l propagande cur la capitale. Prati- quement, It projet fut mis a execu- tion mais It pilote fut abattu par un de nos avions de chasse. L'hom- me qui l'av,ait vendu se contents de... 100 lires. CI-dsasus : Le comte Dino Grandi, Tune des totes du complot contra Mussolini, avec Badoglio, Acquarone et Ambrosio, CIANO ET LE VATICAN. 5 juillet. Je rencontre Ciano an Palazzo Litturio et nous bavardons longue- ment sous la fenetre du bureau de Scoria. J'eprouve une profonde amitie et une grande sympathie pour Ciano. C'est un homme alerte et ties capable mais un peu faible et impression a able, Il a d'ailleurs tou- jours craint les Allemands plus qu'il ne fallait, tout en n'osant pas resigner ses functions de represen- tant d'un gouvernement germano- phile, de rninistre des Affaires etran- geres d'abord, et, maintenant d'am- bassadeur an Vatican. Il se donne fair d'un homme qui sauvera le pays an dernier moment. Comprkhensif, genereux mais un peu hautain, it possede mime une sorte de genie. Par principe, j'ai horreur des histoires de famille et cependant je crois que la dispute en- tre Edda et son pare, dispute conse- cutive a ('influence grandissante de la Petacci sur le Duce, fut provo- quee par le changement survenu chez Galeazzo. En Ethiopia, du temps qu'il combattait dans l'esca- Ciano me pane des receptions se- ches et glaciates an Vatican. J'ai horreur de passer pour no mangeur de cure et un ennemi du Pape. Peu de gens savent d'ailleurs que tout en n'etant pas un catho- lique pratiquant, je suis un sincere et bon croyant. Mais j'estime que la religion ne doit pas titre melee a la politique. Le changement d'attitude de 1'Eglise depuis la campagne d'Ethio- pie est profond et sa position anti- italienne, Je crois que Its relations entre It Vatican et I'Etat doivent, apres la guerre, titre radicalement modifiees. Apres le depart de Ciano, Scorza me pane d'une conversation longue et suspecte entre Grandi, Bottai et Albini. II va faire une enquete et me donnera des renseignements pre- cis a cc sujet. Cc sont stlrement trois individus des plus touches. INTRIGUES A LA CHAMBRE. 7 juillet. A la Chambre, je remarque Bas- tiani et Grandi en grande conver- sation mais, des qu'ils m'apercoi- vent, Bastiani se live et ferme la porte. En no aussi tragique moment, alors que le rideau se live sur 1'epi- logue du drame, chaque indice de- vient pretexte a soupcons et a re- flexions. Entre pour voir Scorza, a lui pane de ma decouverte et le trouve de mauvaise humeur. e Dans trois jours, je saurai a quoi m'en tenir, me dit-il, mais nous parlerons de is chose ensemble avant de mettre le Duce au courant r. 9 juillet, Mori m'a raconte que cc matin, a la seance de la Chambre, it a- ate approche par Albini et que cc der- nier lui a tenu d'etranges propos : t Le Duce est submerge par trop de responsabilites et, s'il est vrai que le Roi complote contre le fas- cisme, nous devons, pour 1'associer a la guerre de I'Axe, retirer an Duce certaines de ses responsabilites et les attribuer an souverain t. Et de preciser encore a Mori t Vous devriez aider lest vrais fas- cistes a -- entendez Grandi, Bottai, Federzoni et Albini lui-mime -- et ticher de convaincre Farinacci de mener, lui aussi, cette croisade qui rendra les plus grands services a la cause de la Revolution 2. Mori n'a pas repondu mais a laisse entendre qu'il me sonderait a cc cu- jet. Je l'ai a Scorza, (A suivre.) Tous droits reserves. Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 IMAGES p ncipaux nt rpr3tes duaa1eSr et ilen eaest dOar;ie- grand prix du festival -- parlent a to radio des lour retour a Paris. A droite : Des terroristes fulls masques ont hisse sur un c&ble de tramway one pancarte invitant Gi?d.ssus : Mme Peron, gracieuse ambassadrice do 1'Argentine on Europe, poursuit son voyage darts les grandee capitales. A Rome, alle a ete :revue par le Gouvernement italien, puss par S.E le Pape. On la volt :lci, priant daps in Basilique do Saint-Pierre. Derriere elle, Mme d Porna Chambre Duarte, d frere de pr6sident M. luan femme Mme argentineo et,ah i de Guardo, les . envahissours anglais . a quitter in Palestine au plus tot. La scene so passe h Tel Aviv, devant 1'h6tel logeant les delegues do in Corm mission palestinienne... Cf-dossous ? C'est le 15 luillet quo 1'Amerique met 1'embargo sur los trots derniers naviros chargeant a Long S. Beach (Californie). soviettques S I X IIEME COLONNE David Dubinsky, president de t'linion Internationale des Ouvrierea du Vetement declarait recemment : 4K 11 nest pas, clans in vie ameri- caine, d'organisation qui n'ait ete contaminee par is virus commu- nists.. Les syndicate ont ete l'objectif principal des staliniens... obeissant a une direction centrali- se, its as sont egalement infiltres clans lea Eglises, dans lee institutions educatives, dans lea clubs de femmes, dans lea groupements acientifiques, et, croyez-le ou ne is croyez pas, jusque dans lea associations d'hom- mes d'affaires. > ,Eh oui, et pout s'en convaincre, it nest que d'evoquer is cas de Carl Aldo Marzani que in tour federale PAR OSSIAN MATHIEU noun ferons ce qu'ii fact... (Maxime Gorki : Les Dechus.) damne pour son actvite patrioti- que -- it s'agit, bien entendu, de ce patriotisme que M. Leon Blum re- prouvait avant d'en lutincr lea sire- nes sous pretexts que l'anticommu- nisme conduit au fascisme. Or done, Carl Aldo Marzani, plus connu patmi see pairs du parti coco sous is nom de Tony Whales, avait reussi, pendant la guerre, a entrer dans lee reseaux de 1'Office of Stra- tegic Services - l'Intelligence Ser- vice americain --- et a y occuper une position enviable. Au point que cet estimable personnage, dont is top secret etait la pature quotidien- ne, fut charge, entre autres choses de 1'organisation du raid Doolittle sur Tokio... La guerre finis, le State Department in recompensa de see bons et loyaux services en iui on troyant un poste de confiancc aux appointements annuels de 7.715 dollars. Et I'Americain moyen se deman de avec un etonnemcnt mile d'in quietude dans quelle mesure Is tole rance de 1'administration Roosevelt a permis aux staliniens plus ou moins camoufles de noyauter lee or ganes directeurs de l'Etat... Quand, en 1920, 1'anti-contmu nisme atteignit son zenith, fait re marquer la revue americaine News week, is parti entra dans Is clandes tinite.Depuis, it a change de cacti que. Bien sur les cciailleries et lee meetings tapageurs par quoi fut ce lebree in croisade des democracies contre Is nazisme. 1 dater du 21 Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 10 Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 C .contre : Carl Aldo Marzani - plus connu par lea communistes sous le nom de Tony Whales - at sa femme Edith. Mazani reussit, pendant la guerre, tt entrer dans lea r6seaux de 1'. Office of Strategic Services - et h y occuper one position enviable. C'est lut notam- ment qui fut charg6 de !'organisation du raid Doolittle sur Tokio,,. Les hommes de main et la pagre internationale trouvent refuge dans on Comite de refugies antifascistes qui s'est, lui aussi, principalement employe a servir la cause sacree du curieux t rkfugie is Gerhart Eisler, ex-n? 1 du parti, et d'autres exiles charges de missions tris speciales. Pour Its intellectuels a ]a noix, ferus d'art et de culture (soit dit par antiphrase) sovictiques, le Conseil National d'Amitie ame- ricano-sovietique constitue on de- potoir ideal. Lorsque la Russie fur entree, par la gtiice de la Wehrnacht dans It camp des a bons i,, on vit affluer au Conseil National lea affi- liations Its plus hilarantes (exacte- ment comme, chez nous, on a pu, au lendemain de la Liberation, voir defiler aux seances organisees par Its amities belgo-sovictiques, d'authen tiques princesses cusses en exil, c6- toyant lea generaux massacreurs de leurs pares, des sculpteurs-marchands de pinard, des millionnaires du mar- che noir et des patriciens de robe. It tout acclamant a s'en fendre ]a m5choire lea moustaches du pare Jo- seph), celles des senateurs Capper et Saltonstall, cells du jugs Hand, Celle de Harold Ickes. Depuis, it eat vra,. ces amateurs de sensations fortes ont quitte It Conseil National qui ne cease d'attaquer It State Department et le pplan Baruch. Mais d'autres de- meurerent et continuent de defendre t'amitie americano-sovietique aver une conviction de neophytes et ces visages de trop-bien-nourris qui se- ront si decoratifs au bout des piques dont lea maitres occulter de leur bien-aims Comite Lear reservent, par une delicate attention, la virginite trempie. join 1941, ont cede la place a une discretion de bon aloi. En revanche, Its staliniens font a donner s lea sympathisants et lea gogos du Ii- beralisme qui n'ont jamais compris que la politique et la strategic du parti communiste sont uniquement subordonnees aux intcr@ts sovictiques (Newsweek 2-6-47.) Pour arriver an but, its utilisent des associations diverses, aux activi- tes apparemment innocentes et qu'ils camouflent en oeuvres philanthropi- ques, ce qui leur permet d'attirer dans leur orbits de nombreux libe- raux non-communistes et mime des conservateurs inveteres. Puis, sous content de remedier a l'unc ou I'autre injustice sociale, ou d'eeuvrer au bonheur de la commu- naute americaine et a la paix du monde, on -transforme ces braves gens en ap8tres dune cause qu'ils ne connaissent mime pas. Mieux en- core, on fait appel an Principe des vases communicants. Les libcraux que l'on a attires dans une organi- sation communists camouflee, on s'en fait des amis, et, grace a leur influence, on s'introduit dans d'au- tres organisations, spedfiquement li- berales celles-B, et, jusque-la, vier- gee de communistes, ob ]'on aura tot fait de s'empater des leviers de commands, C'est ainsi que fut econ- quis s' Iris pacifiquement !'American Labor Party de New-York, qui pas- se, It Is faveur dune infiltration imperceptible mais continue, sous ]a coupe du petit Kremlin. Aujour- d'hui, Its commies peuvent s'enor- gueillir d'avoir, par Is truchement de I'A.L.P., fait elire un de leurs amis au CongrIs, le camarade Vito Marcantonio et deux echevins au Conseil de Is ville de New-York, Michael Quill et Eugene Conolly, qui travaillent is main dans la main avec Its deux elus directs de Ia lists communists, lea camarades Benja- min Davis et Robert Cacchione. Pour rapier lea amateurs de clubs jacobins, lea cocoa ont tree Is Con- gras des Droits civils, ne des amours de !'International Labor Defense, qui fut longtemps an cheval de ba- taille des staliniens et que presidait Vito Marcantonio, deja nomme, et de la Federation nationate pour lea Libertes constitutionnelles, fondce par lea cocoa apras qu'ils eussent etc exclus de !'American Civil Liberties Union. Ajoutons que 1'essentiel de I'activite de ce Congras des Droits civils a consists, jusqu'a present, a prendre la def nse de 1' sav tique Gerhart k~~2/'ove " or ele ALMA MATER. Mais it nest pas que lea organi- ._ cations politiques et philanthropi- ques. C'est kvidemment sur des es- prits dont la maturite eat insuffi- sante, et chez lea jeunes hommes re- volter contre une societe oil rignent l'iniquite et la turpitude que la pro- pagande et la doctrine communistes peuvent exercer l'influence Is plus profonde. L'enseignement americain. avec is facon de produire des avo- cats et des medecins comme du cor- ned-beef, as negligence des probli- mes spirituels et moraux et It des - equilibre qu'il favorise en se preoc- cupant plus des corps que des ca- ractires - sans compter I'hypocri- sie qu'il engendre dans lea rapports humains en negligeant !'education osux attitudes cis 1'ex-N 1 du parts aux Etats-Unis, le lull allemande r6fu- sexuelle - eat une veritable urine qi6 - Gerhart Eisler. La gracisuse per. a desaxes et It refoules de touts es. sonne qui 1'accompagne eat son avo? pace. Ces garcons et ces filles a qui Cate. ' apporter la solu- nut ne se soucie d tion des problames de leur age. qui n'ont d'autre but que de gagner Jr plus d'argent possible et It plus ra- pidement possible, et pour qui l'echelle des valeurs s'identific a 1'etalon-dollar, ces garcons pour lesquels it nest d'autre ambition que de devenir lea rois du bouton de culotte ou du rasoir mecanique, qui ne connaissent d'autre etas de grace que l'abrutissement dans I'alcool, la drogue ou It jazz, sont, pout lee staliniens des proies faciles. La doc trine communiste eat tout de mime autrement skduisante et autrement intelligence que lea dix commands ments du parfait Americain... Et voila pourquoi prospirent dans de nombreuses universitks yankees, sans que lea facultes s'y opponent. lea organisations d'etudiants commu nistes. On evalue It plus de 65 le nombre de cellules de !'American Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 de l'Union, et certains observateurs estiment qu'il faudrait augmenter cc chiffre de beaucoup pour approcher de la verite. L'AYD est le front communiste estudiantin par 1'entremise duquel le parti communiste essaye d'embri- gader lea jeunes pour la defense et is diffusion des idees staliniennes. Cette organisation s'appelait naguere Li- gue des Jeunesses communistea, et proclamait publiquement son appar- tenance au Parti. Actuellement cite se conforme a la nouvelle tactique Site a de front 3o et vise simplement a rassembler < tous lee elements pro- gressistes * au service de la demo- cratie. C'est du mains.ce que preten- dent see dirigeants. Malheureusement cette magnanimite eat controuvee par lee faits. Quand, en 1943, is Ligue des Jeunesses Communistea fut dissoute par son chef John Ga- tes pour ceder la place a 1'AYD, le dit John Gates prononca un dis- cours qui ne laisse subsister aucune equj,voque : t Nous avons decide de dissoudre is Ligue des Jeunesses Com.munistes et de constituer I'AYD, non parce que noun avons l'intention d'abandonner I'ideologie marxiste, inais au contraire pour en augmenter 1'influence. Le remplace- ment de la Ligue des Jeunesses Cotri- munistes par 1'American Youth for Democracy est un moyen de rassem- bler nos energies de maniere a ren- forcer le role du Parti Communiste en tant que conducteur des jeunes eta donner une impulsion plus vi- goureuse au travail du Parti dans les rangs de ]a jeunesse >. De mime Leon Wolfsy, chef de 1'AYD, declara lots d'une autre reu- organisaton communiste, tout comme - Ces ecoles fonctionnent-eiles le sont d'ailleurs Its centres de jeu- encore ? nesses trees pair I'AYD sous pretexte - Je It crois. La politique du de lutter contre ]a criminalite juve- Parti Communiste consiste a ouvrir nile et, en rsalite, afin de recruter des de teller ecoles dans toutes Les gran- tnembres pour le parti, comme 1'a des villas. Celle de Detroit s'appeiait demontre J. Edgar Hoover, chef du The Workers School; cite etait in- stallee dans un grand batiment et comptait 300 eleves. Les personnes L'ECOLE DES COCOS. non-affiliees an parti etaient autori- Lore de 1'enquete menee par le Comite des activites anti -americaines a propos de l"espion sovietique Eis- ler, chef occulte du P.C. americain, sees a suivre certains tours. - Comment fonctionnaient ces ecoles ? - On distribuait des bulletins, comme. dans les colleges. On impri- mait certain tours at on Its faisait circuler dans lee syndicate et dans lee organisations qui sympathisaient aver nous. Jusqu'en 1934, trente-trois eleves accomplirent leurs etudes avec fruit. - D'ou venaient lee professeurs? - Certains instructeurs avaient etc entraines it Moscou et dans d'au- tres pays strangers. - A-t-on cherche a gagner des professeurs appartenant a des insti- tutions situees sur le territoire ame- ricain afin de Its charger de repandre la propagande communiste ? - Un de nos objectifs consis- tait a nous assurer le contours de professeurs appartenant aux institu- tions de l'Etat et a d'autres ecoles. Nous avions fait quelque progres dans cc domaine. - Disposiez-vous de fonds pour subventionner des agents communis- tes dans Its ecoles americaines ? - Cela stait tenu secret, mail le travail du parti stait subventionni par Moscou. On nous permettra de tirer l'echelle. nion a Je crois pouvoir affirmer Ct-d?ssus : C'est gr6ce k 1'appui do LE PETIT ARPENT que noun nous sommes rendus id P< American labor Party , quo le ca- DU BON DIEU. afin de dissiper des ombres et d'eta- marade Marcantonio put titre 61u au blir Its principes uniques qui per- CongrAs. La religion eat l'opium du peu- mettront de construire le parti com- pie, on salt cela. Et lee staliniens muniste, de former la jeunesse a dont notre am.i Jacques Lassere a sont des marxistes orthodoxes, hos- l'ideal de la democratie et de consti- relate ici merne lee mesaventures, on tiles a la religion sous toutes sea for- tuer un mouvement de jeunesse. entendit un temoignage edifiant. mes. C'est pourquoi, 9 Moscou, its Nous atteindrons cet objectif si lee Car lee messieurs du petit Krem- ont tree une eglise qui eat une suc- communistes affilies a I'AYD re- lin ne se contentent pas de reps- cursale de 1'N.K.V.D., et c'est pour- connaissent l'importance de leur tra- cher une jeunesse que ses parents et quoi, aux Etats-Unis, its jouent aux vail et l'importance de 1'AYD, qui ses educateuts abandonnent a cite- respect4teux at pratiquent la politi- est capable d'amener a notre parti mime; its lui donnent une forma- que de la main tendue. Jusqu'a pri- des secteurs entiers de la jeunesse, et tion serieuse et entrainent dans leurs sent, le clerge catholique ne s'est pas de lee gagner au communisme de ecoles de cadres lee future massa- laisse entamer, mais on n'en pent Lenine 3~. creurs des grands soirs. Oyez plutot. dire autant de l'eglise reformee. Les Et voici pour ceux qui conserve- William Odel Nowell, un negre bons apotres du Kremlin, a force raient encore 1'ombre d'un doute. It de Georgia qui abandonna le parti d'affirmer qu'ils poursuivent, en fin s'agit d'un paragraphe du rapport de en 1936, fut appele a deposer de- de compte, lee mimes desseins que cloture de 1'assemblee de 1943 : vant Is Commission d'Enquetes du la religion chretienne, ont reussi a a Le 7 octobre 1943, la Ligue des Comite des activites anti-americaines ebranler 1'entendement de quelques Jeunesses Communistes a tenu dans at declara qu'il avait, en compagnie pasteurs qui se sont immediatetttent: la villa de New-York son Congres d'Eisler, suivi les tours d'une ecole transformes an zelateurs du petit national annuel, L'assemblee a offi- de Moscou ou l'on enseignait la pore Staline. ciellement dissous In Ligue des Jeu- bonne parole a quelque 2000 indi- Ainsi du Reverend Harry War& nesses Communistes et I'a immedia- vidus originaures de 18 pays. Comme professeur emerite du Seminaire theo- temant reconstituse sous I'appellation on lui demandait s'il existait des logique unioniste, ex-president de de American Youth for Democracy-3, ecoles analogues aux Etats-Unis, ('American Civil Liberties Union Cc qui n'empeche cis messieurs, Nowell repondit : qu'il quitta lorsque cette organisa- avec leur coutumiere mauvaise foi, --- Nous en avons ouvert une a tion decida d'exclure de ses gangs lea de hurler comme des scorches lots- Detroit en 1933, puis une a New- Staliniena. Le Reverend ne repugne qu ' on pre A pr v6d drei~eq@fase bl3I0' iutr ~~A P83-0041 mdff46bai 8 a1 8x mecungs co'mmunistes et1 pprdv@e ct oRele b E966/101/1ty4ac. diA- 83-1CP ' ' obi- de I'Union sovietique; I l'occasion paux personnages vises talent Leo- tsa io T ePaix. mime it donne des conferences I la nard Zimberg. redacteur du Daily Les presidents sont le colonel de is Jefferson School patronnee par, les Cocos. Autre seigneur d'envergure, le Re- verend Fritchman, ex-directeur des Unitarian Youth Activities et redac- teur du Christian Register, le men- suel officiel de l'eglise unitaire- Beaucoup de ses fideles l'accusant de se servir de sa position de directeur de 1'UYA pour faire de'la propa- gande communiste, it fut contraint de demissionner. Quant au Christian Register, it s'y fit proprement mettre a pied. 11 se console en ecrivant dans la revue du P.C., New Masses, et en s'occupant de cc qui reste de 22 or ganisations pro-sovietiques dont it fut le president - depuis l'organi- sation +x Yanks Are Not Coming b (4 Les Yanks ne viennent pas b), constituee au temps du pacte d'ami- tie germano-sovietique pour empi- cher les Americains de s'aller battre contre les amis de Staline, et dissoute certain 21 juin, jusqu'au National Council of American-Soviet Friend- ship. Vient ensuite le Reverend Melish, co-recteur de I'Eglise protestante episcopale de la Sainte Trinite I Brooklyn, actuel president du Conseil National pour 1'amitie ame- ricano-sovietique. Le Reverend n'est pas communiste, mais, it y a deux ans, it icrivit une apologie du com- munisme que le Daily Worker re- produisit integralement. Citons encore le journal The Pro- testant, soutenu par de nombreux reverends, et non des moindres, tel le Rev. Louis Newton, president de la Convention baptiste du sud. The Protestant n'est pas communiste, mais it passa de l'isolationnisme a 1'interventionnisme lots de I'entree en guerre de la Russie avec la mime dexterite que It Daily Worker; mais it soutient Wallace; mais it attaque le plan Baruch de contr6le atornique et a jure la wort de la doctrine Truman... THE YANKS ARE COMING. Les organisations d'anciens com- battants n'ont pas echappe non plus au noyautage. Au mois de septem- bre de 1'an dernier, le departement de l'Etat de New-York de 1'American Legion annon5ait son refus d'oc- troyer des chartes permanentes a deux de ses chapitres de Manhattan, parce qu'ils comptaient parmi tents mem- bres un certain nombre de commu - nistes. It s'agissait du chapitre Dun- can-Paris Post compose en majeure partie d'anciens redacteurs du jour- nal Stars and Stripes et du maga- zine Yank; et du chapitre New- Cl-contre , Les organisations d'anciens combattants n'ont pas gchappi non plus au noyautage... cien editeur du journal communists Midwest Daily Record et actuel di- recteur de Salute; Saul Levitt, re- dacteur de New Masses et de For- tune; et James Dugan, ancien cri- tique cin@matographique de New Masses et du Daily Worker. Maurice Stamber, adjudant d'Etat de l'American Legion declara . cc S'il n'y avait qu'un on deux com- munistes, nous autions pu envisa- get la chose autrement, mais it y en a trop. L'American Legion ne de- sire pas compter parmi ses membres des veterans qui defendent le com- munissne et qui s:'identifient avec lui clans leurs activites professionnelles ou politiques a. Heureusement, Its veterans tou- ches par Is grace one pu trouver l'hospitalite au rein de deux autres organisations. Le Comite National pour la Paix fut organise en avril 1946 sous le parrainage des sena- tents Pepper et Glen Taylor, de vingt deputes, et du N.C.P.A.C. dont nous avons pane la semaine derniere. It est contrfile par les resi- dus de la Mobilisation de l'Ameri- que pour la Paix, l'un des organis- mes anti-interventionnistes qui fu- rent dissous quand le Reich alle- mand attaqua Is Russie. Le direc- teur. ciu Comite National pour la Paix eat Abbott Simon, ancien mem- bre de la Ligue des Jeunesses com- Marine Carlson et Paul Robeson, le chanteur noir. Le vice-president en est Robert Kenny, auquel la Pravda consacra un article elogieux. L'autre organisme est is Comite National des Veterans qui a recem- ment organise une demonstration a Washington contre la doctrine Tru- man, ?+k Eglise, jeunesse, anciens combat. tants, cinema, groupements politi- ques, on voit que nous n'exagerions pas en affirmant que l'influence des communistes aux Etats-Unis est plus importante que ne pourrait le faire croire la faiblesse numerique des ef- fectifs avouis. Et, cc qui est grave. c'est que cette influence s'exerce pat induction, que d'innombrables nails se laissent prendre I la glu des pa- ravents humanitaires. 11 en fut ainst en Espagne et en France, avec les resultats qu'on connait : guerre ci vile d'une part, guerre civile larvee de 1'autre. Si l'on n'y mettait le holI it en irait bient6t de mime aux Etats-Unis et dans le monde en tier. Ne faut-il pas, des lors, soute nit ceux qui c luttent contre mime si leur interit n'est pas le n6tre, mime si on ne lee porte point dans son cceur, cc qui est le cas de votre serviteur ? Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 Approved r V l Ir I/JS%: CI P43-0041, QPROJ10W43-8 LA POSITION DU SOCIALISME EUROP1EN PAR L5C)N BLUM Nous avons lu dans 1'organe official de la deuxieme Internationale en Belgique, a Le Peuple p, du 28 juin 1947, 1'entrefilet suivant LINE MISE AU POINT DE LEON BLUM. Depuis quelque temps deja, le magazine a Europe-Amerique x publie assez reguliere- ment des articles du president Leon Blum. Notre ami noes communique, a ce sujet, qu'il n'a ja- mais autorise le periodique precite a publier l'un quelconque de ses ecrits at que I'insertion de ceux-ci a ete faite entierement a son insu. w Bien que redige avec beaucoup de prudence dans le choix des tenures, cette < mige au point > donne nettement ]'impression que nous aeons reproduit sans autorisation. c'est-a-dire tout simplement vole les ecrits de M. Lien Blum. Ceci n'est vraimenit pas notre genre : nous achetons et nous payons tous leg articles qui paraissent dans notre journal, y compris ceux signes par M. Leon Blum. 11 nous arrive parfois de nous adresser a des agences de presse pour acquerir les droits de publication de certains at ticles parus a 14tranger et qui nous semblenit presenter de l'interet. Cast ainsi que nous avons acquis --- at que nous en sommes donc devenus les ?legitimes proprii taires - un certain nombre d'ecrits de M. Blum. Et en tant que proprie- taires des dits articles, nous pouvons merne nous offrir le luxe de publier encore aujourd'hui, un du leader S. F. 1. 0., ceci en depit de toutes les < mises au point du monde < Le Peuple > ne semble pas encore avoir ccomprl-s qu'a Europe-Amerigue est un jour- nal libre qui edit ce qu'il pense, mais qui ne craint nullement d'exposer sans 1'alterer la pensee de gens dont l'optique differe de la sienne, at qu'il est meme heureux de leur laisser, a ces gens, le soin d'exprimer leur point de vue dans ses colonn+es. En l'oecurrence, pour eviler toute confusion de la part de nos lecteurs, les articles de M. Blum ont toujours ete publi-es par nous sous le ,titre general . a L'opinion des' autres :r. Des lors, de quoi se plaint donc M. Blum ou plutot son curieux ;porte-+pardle ?... a Europe-Amerique. a La fraction de ]'opinion ameri- son successeur - Porte la marque qu'une fois de plus its puiseront. caine la plus eclairee, et somme tou- de cet etat d'esprit, aussi bien que le dans leur pouvoir le sentiment de to, la plus influente, commence a discours de M. Acheson, Si le Pret- leur devoir. La grande inspiration sentir le danger dune meprise possi- Bail de la Paix se realise, it ne doit de Roosevelt reste encore route puis- ble sur les intentions reelles du peu- pas s'ajouter a la bombe atomique ,ante chez eux sur ]'opinion. C'est ple americain. Un document aussi dans ]'arsenal de guerre des Etats- ells qu'il faur evoquer: c'est a elle remarquable que l'interview prise par Unis : it faut, it faut a tout prix qu'il Taut recourit. Agir autrement Eve Curie a M. Poster Dulles - qu'il soil concu comme un temoi- serait, si Von va au fond des chosen qui fut le compagnon du general gnage de solidariti internationals. un manque de foi dans le deer in de Marshall a Moscou et qui, en cas de Les Etats-Unis dEtiennent dans leurs l'humaniti. victoire republicaine aux prochaines mains. une foil de plus, le sort pro- Je m'adresse maintenant met elections presidentielles, pourrait etre chain du Monde. Je suis convaincu camarades socialistes et plus speciale- 14 Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 A roved For Rel%ae 2A~6~0?alp1 CA 83-0Q? 2, QQ,~4Q9QS~AQ4~ ,$thUnr ment aux gran a artts europeens, at amcrt at t - Vis Je leur signale a nouveau 1'urgente Unis d'Europe, de la Federation eu- au gouvernement. One do tine necessite de fixer au regard do ces ropeenne. de la Commission econo- commune du socialisme interna- grands probli mes une position qui mique europcennc, it serail deplo- tional est difficile a definir, to snit Celle du socialisme internatio- rable que nos diffirents partis d'Eu- le sais. 11 est plus difficile en. nal, Vis-a-vis d'un nouveau Pret- rope vitissent staler des attitudes di- core de la transporter pratique- Les Amkricatns qut dbliennent dune lours mains (e sort prochain du monde (Loon flout 1'affirme) not effort leer aide & ]'Europa. On attendatt avec one certaine impatience lee rbsultats concrets de In nou- velle eonf4eence qui vient de r?untr lee trail airnables comperes charges do ra- ler notre future petite vie. t,cir 11 taut, paratt-i1, que coo mossiours se mettent d'abord d'accord entre eux.., ment Bans la vie interieure or cha- que nation. Cepcndant, it ne faun pas hesiter ou reculer deviant ces difficultes, Au lendemain de la pre- miere guerre mondiale. c'est en for- mulant, en projetant autour de nous de grandes vues d'ensemble sur la reconstruction de ]'Europe et sur ]'organisation pacifique du monde que nous avons pu reconstituer Ic socialisme francais; c'est sur la base des memes principes qu'a pu Sc re edifier le socialisme international. Le socialisme international petit des a present prendre la the du grand mouvement d'opinion qui orienterait ]'initiative americaine au lieu de Is rebuter. 11 peut des a Pre- sent propager l'idee que 1'initiativc americaine, substituee a Celle de la Communaute internationals dont les moyens d'action apparaissent insuf fisants, a par la-meme tin caracterc subsidiaire, temporaire, provisoire.li peut des a present suggerer les me sures qui doteraient la Communaute d'utilite generale, emprunts interna- tionaux gages sur des taxes sur on petit nombre de merchandises d'em ploi universe] et meme par quelques K rationalisations internationales >. Apres vingt-cinq ans ecoules, le monde se retrouve aujourd'hui dc- vant Is meme nature de problemes. poses a une echelle encore plus waste, clans des conditions encore plus re doutables; et je crois fermcment qu'il taut revenir a la mime nature de solution. Telle est la moralite a laquelle me conduisent mes refexions et men experience. Je me permets de la recommander a mes amis ameri- cains. Je la recommande plus instam- ment a mes camarades sociaiistcs. (Tons droits reserves- internationale -- c'est-a-dire. en 1'etat present, 1'O.N.U. -- des or ganes, des ressources, des pouvoirc adequats et qui lui permettraient ainsi de remplir elle-meme la tots sion qui est proprement Ia sienne. Aprils 1'autre guerre, a Francfort a Londres, a Paris, a Berlin, les so cialistes francais avaient entrepris ci travail avec Vandervelde, avec Hen derson, avec Matteoti, avec Hilfer ding pour ne nommer que .ICs morts L.'O.N.U. ne dispose aujourd'hui que des deux institutions de Bretton Woods : le Fonds monetaire et la Banque. 11 est Clair, et si c'est la Justification de ]'initiative americai or, que la Banque nest i 16chelle ni des besoins, ni des secours indispen sables. Le plan de Francfort avait conseille des solutions infiniment plus larges, plus hardies, plus puis santes : prises en charge interne tionale des reparations, commandite internationale des grands travaux U N D O C U M E N T H I S T O R I Q U E HITLER. M'A DIT PAR KURT VON SCHUSCHNIGG Les rumeurs les plus invraisemblables ont circule a propos de la jameuse entrevue Hitler-Schuschnigg a Berchtesgaden. On alla jusqu'a pretendre que le Chancelier autrichien ac'ait ete soumis a une sorte de u question )o, aveugle par les feux des projecteurs. Le document que voici remet pour la premiere fois les choses au point ; it constitue a ce titre une contribution importante a 1'histoire de la periode la plus dramatique de 1'entre-d?ux guerres. Tout avait ete mis en oeuvre pour presence. L'auto arriva vets 9 h. 30 Herr von Papen attendait. Les garder noire voyage secret. A Salz- du matin. On nous avait avertis que douaniers allemands saluerent. le bourg, notre sleeping avait ete di- Hitler ne pourrait nous recevoir bras tendu, et ouvrirent la barriere, rige sur une voie de garage. Nous y avant 11 heures. afin de laisser penetrer notre auto en demeurimes jusqu'a l'arrivee de I'au- Nous traversimes Salzbourg et, territoire allemand. Von Papen sem- to qui devait nous conduire a clans l'atmosphire glade de cette ma- blast titre d'excellente humeur Berchtesgaden. Quelques civils etaient tines d'hiver. nous primes Is grande - Le Fiihrer vows attend a de garde, mais les autorites locales route qui menait a la frontiere alle- I'heure convenue, nous dit-il. Vous n'avaient paA nforn e~or efeasea~a06/02/01: CIA-RDP83-004'Te50OAWdT6O4 !8 j'en "is Approved Ci-centre :. ... Qu quo i'aille, in police no me Bert qu'a contenir les 111W "ca empficher qu'on fie s'y pietine, a domp? ter lour enthouslasme dechatnd - macs a me proteger, jamais. a sur, de 1'arrivee -- tout a fait in- opinee d'ailleurs de quelques ge- neraux allemands au Berghof (Ia villa de Hitter). Je demandai quels etaient ces ge- neraux; it me cita Its noms de Kei- tel - qui venait d'etre nomme Commandant en Chef de la Wehr- macht - Von Reichenau, qui com- rnandait Its forces motorise'es can- tonnees i Dresde, et Sperrle, general de Is Luftwaffe. Je repondis que je ne me formaliserais pas - car je n'avais pas precisement It choix en Is matiere. Un peu avant d'atteindre 13erch- tesgaden, I'auto vira brusquement vers la gauche. Nous nous arretImes bientot. Nous dames effectuer la derniere partie de notre voyage sur one auto-chenille, qui nous fit gra- vie Is route glacee en direction du Berghof. Nous passames aupres de quelques fermes proprettes, et dune adorable vieille eglise de campagne. A mi-chemin, nous apercumes Its premiers casernements de SS; cer- tains etaient term inks, d'autres en tours de construction. Toutes Its fenetres etaient garnies de curieux. Comrne is I'appris par la suite, la plupart de ces SS etaient des legion- naires autrichiens. D'immenses et lourdes grilles barraient la route. A la premiere se tenait one sentinelle qui as mit au garde a vous et nous laissa passer. Quatre mois plus tard, clans ma prison, se tenait aupres de moi la mime sentinelle, qui me rap- pela notre premiere rencontre. En- core un brusque virage, et l'auto s'ar- reta devant is grande terrasse du Berghof. Hitler et sa suite, dont Its trois generaux que 1'on m'avait annonces, s'avancerent sur it perron pour nous accueillir. Hitler portait la tunique brunt des troupes de choc avec It brassard a croix gammee, et des pan- talons noirs. Son accueil fut em- preint d'une cordialite froide. Apres one courte presentation de nos etats- majors respectifs, Hitler me condui- sit dans son bureau, au deuxieme etage de sa spacieuse villa. Au milieu de la piece, longue et etroite, etaient places de grandes tables et des fau- teuils. Hitler m'invita a m'asseoir. J'ai redige de memoire, 1'entretien que nous eames aloes - entretien qui, on s'en apercevra, adopta plu- t6t la forme du monologue. Je n'en ai note que Its passages principaux - ou tout au moins, Its plus si- gnificatifs. Moi. - Cette piece. d'oii la vue est si merveilleuse, a sans doute ete en accord aver nos engagements mu- tuels, une politique d'amitie envers I'Allemagne. Hitler. -- Alors, vous appelez cela une politique d'arnitie. Herr Schuschnigg ? Meis vous avez tout fait, au contrairre, pour ne pas pra- tiquer one telle politique. Vous etes restes, par exemple, tees ostensible- ment au sein de la S.D.N., en depit du fait que le Reich s'en fut retire. Et vous appelez cela une politique d'amitie ? Moi. - Personne n'a demande a 1'Autriche de se retirer de la S.D.N. Nous ne pouvions pas imaginer qu'une Celle decision fist exigee de nous; car, a 1'epoque de nos accords, en juillet 1936, l'Allemagne avait deja rompu avec la S.D.N. sans sti puler le moins du monde que l'Au- triche dut i son tour prendre cette mesure. Nous etions alors plutbt d'avis que la' presence de I'Autriche a la S.D.N. pouvaitetre utile a no- tre cause commune: et 1'Italie qui s'etait egalement retiree de la S.D.N. avait encourage cette facon de voir. En outre, l'Autriche n'aurait pu quitter la S.D.N. que pour des rai- sons d'ordre financier. Hitler. --- De toute facon, vous deviez quitter la S.D.N., cela tombe sous le sens. Et puis, I'Aucriche n'a jamais rien fait qui puisse titre d'une aide quelconque a l'Allemagne. L'histoire tout entiere de 1'Autrrche n'est qu'un soul acte ininterrompu de haute trahison. It en a toujours ete ainsi, et cela ne change pas. Cc paradoxe historique dolt cesser main- tenant : nous n'avons deja que trop attendu. Et je peux vous dire des a present, Herr Schuschnigg, que je suis absolument decide a mettre on terme a tout cela. Le Reich allemand est une des plus grander puissances, et nut n'osera elever la voix s'il de- cide de regler ses problemes de fron- tiere. Moi. - Herr Reichskanzler, j'ai parfaitement conscience de ('attitude que vous avez adoptee envers la question autrichienne et I'histoire de mon pays. Vous comprendrez bien que most opinion touchant ces ques- tions differe totalement de la Witte. Nous, Autrichiens, considerons que notre histoire tout entiere fait indis- solublement partie de t'histoire de 1'Allemagne. Et, en cette matiere, la contribution de l'Autriche est consi- derable. Hitler. - Zero, vous dis-je, ab- solument zero 1 Toute idee de na- tionalisme a ere sabotee par 1'Au- triche tout au long de l'histoire et en verite, cc sabotage etait 1'activite principale des Habsbourg et de 1'Eglise catholique. Moi. - Tout de mime, Herr Reichskanzler, it y a biers des contri- butions de 1'Autriche qu'il est im- possible de separer du tableau gene- decisives, HAC,l?V Q'#ffr Release 2006/02/01 ': CIA-RDP8$-004f-tRftGf4ftO"G'1ftf9rOP' Hitler. - Oui. Les pensees y ma- rissent a 1'aise. M.ais nous ne sommes pas ici pour parler de la vue, ou du temps qu'il fait. Moi. - 'Tout d'abord, Herr Reichskanzler, j'aimerais vous re- mercier de m'a.voir fourni 1'occasion de vows rencontrer. Je voudrais vous donner l'assurance quc nous obser- vons toujours aussi scrupuleusement It traite signe en juillet 1936 entre nos deux pays, et que nous sommes extremement desireux d'ecarter tons Its malentendus et Its difficultes qui pourraient encore subsister. De route facon. nous avons fait tout cc qui etait en notre pouvoit pour prou- ver que nous entendons poursuivre, ral de la -c1 pip-elytednF rPR asei2Q6/O2J j :cQl/Q>z"Q90415 ,qP0400 1004 -Saver, pat exemple, un honitne comme Fglises -- 11Eglise catholique et une tout autant de droits que vous? HeI at rr Beethoven.,, r. t:o ffitler, -- Oh 1 13eethoven f Per- mettez-moi de vous rappeler clue Beethoven etait originaire du Bas Rhin. Mai. - ht pourtant, c'est 1'Au- triche qui a etc sa terre d'election, romme elle 1'a etc pour hien d'au - tres personnes, par exemple, on pourrait patter dc Metternich comme dun homme originaire du Bas-Rhin. Hitler. ?--- C:'est possible. Je COOS dis one fois de plus que cela tie pent pas continuer ainsi. JJ'ai une mission historique A remplir . et cetre mission, je la remplirai, parce que ]a Providence m'y a destine. J'ai foi entiere en cetic mission c'est ma vie, Et jc crois en Dieu je suis rcligieux, quoiquc n'appartenant pas A one religion catalogues. R.eflechis- sez A ]a vole que j'ai choisic. Re- tlechissez A cc que j'al realise. Au- jourd'hui, plus de partis dons lc peuple allemand, plus de classes, plus de dissensions. lls ne veulent. plus qu'une seule chose; iI n'y a plus qu'une settle volontc. Evidem ment:, j'avais cru pouvoir rMiser tout vela dune autre facon. J'avais cru pouvoir faire l'unite de la na- Ci-d?saons . Deux attitudes do Kitt con Schuschnigg lore d'une cont6renca qu'll. donna, it y a quelque temps, it Perris. rompli grace A lour appui, Is Cache que it me Buis assignee. C'etait im. praticable. Les Egliscs me refusirent Get appui, Jai done decide de potir- suivrc mon but sans les j-''glises ---? et si cela est necessaire. malgre Its Eglises, Celui qui n'esr pas avec moi sera brise. Regardez autour de vous en Allemagne, Herr Schuschnigg et vows verrez qu'il n'y a qu'une settle volontc. Yai etc predestine A relic tache; j'ai choisi la voie la plus dif- ficilc qu un Allemand ait jamais prise: jai realise dana l'histoite de l'Allemagne la plus grande rvuvre qui soil. Aucun Allemand n'a ja mais reussi pareille entreprise. Et. point par la force, reflechissez-y hien..Je suis soutenu par l'amour do mon peuple. Je peux, A n'importy: quel moment. me deplacer en Alle magne soul; sans escorte. Et cela. parce que je suis soutenu par l'amour cc Is foi de mon peuple. ,le you drais que vous ayez pu assist.er a mon recent voyage l Hamhourg. Herr Schuschnigg, on celui que j'ai fait A Augsburg. Oil que j'aille, la police tie me Bert qu'A contenir les fouler. A emplcher qu'on tie s'y pie- tine. A dompter leur enthousiasme dechainc --- tnais A me proteger, lamais Vol Herr Reic:hskarizler?, je suis rout i fait dispose A it croire. encore ---- de me dire Autrichien. Pourquoi tie tenteriez-vous pat- en Autriche un plebiscite ou nous en- trcrions en competition vous et moi? Essayez un pcu 1 Moi. --- Oui. Si c'etait possrhle- Mais vous saver hien. Herr Rei. hs kartzler, que ce tie feat pas. Met- vues soot rotalement diferentes des wires Nous tie pouvons Lien faire. sinon vivre ensemble. cote j cote. Ic petit Flat A cite du grand. Nous n'avone pas le choix. Aussi voudrais. je coos demander de m'enumercr vos griefs Nous ferons tout cc qui eat en ire pouvoir, pour etiminer les ob- stacles qui s'opposent A noire bonne entente. April tout, noun ne de- mandons qu'A vivre en paix et A remplie, en Europe centrale, Is tms- sion que l'histoire none a assignee. Hitler. ---- C'est vous qui le dimes. Herr Schuschnigg. Mail je coos dis. moi, que je men vain resoudre Is soj-disant problems autrichien dune maniire ou d'unc autre, Vous rover, que je sic sail pas que vous fortifiez vous frontiere contre It Reich Mot. - Ceci nest pas vrai Hitler, - All ? vestment ? \'oil$ ave7 fait des efforts plut6i tidtcuies pour miner Its pouts at Ies routes qui menaient alt Reich. Mot. Si Yon avait fait ester, o'n men aurait tenu informs. rs Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400 Approved For Release 2006/02/01 Hitter, - -'on, mats croyez- vous vraiment que vous pouvez di- placer en Autriche mime une sim- ple pierre sans qu'on m'en donne un r&cit ditaille le jour suivant, heirs ? Mai. --- Lee travaux auxquels vous faites allusion, Herr Reichs- hanzler, no peuvent $tre que l'ebau- che de quelque tudimentaire ouvrage de defense ---? une reponse, on par- tie, an blocage des routes entrepris par is TchCcoslovaquie. Lee mesures ant W prises sur routes nos fron- tiares; et, si nous nous preparons a none dtfendre contre one intrusion illigale sur notre territoire, personne no pout trouver a y redire. Hitler. - Jr n'ai qua donner no ordre, et en tine settle nuit, tons vos ridicules petits ouvrages de defense auront saute. Vous or croyez pas serieusement que vous allez pouvoir m'arcfter, on meme me retarder d'une demi-heure, heirs ? Qui Bait, peut-titre un jour, a Vienne, vous reveillerez-vous no beau matin rt nous trouverez-vous la, comme un orage de printemps. Et aloes vous verrez I J'aimerais beaucoup epar- gner pareil sort a I'Autriche. parce qu'une telle entreprise ferait couler du sang. Apris l'armae viendraient men S.A. et is legion autrichienne et Tien or pourrait arrgter true juste vengeance, pas meme moi. Voulez- vous done faire de )'Autriche une autre Espagne ? Je voudrais eviler tout cola --- si possible. Moi. - Je vais examiner Is ques- tion, et feral cesser Is construction de tout ouvrage de defense sur Is frontiire allemande. Je sale tris hien que vous pouvez envahir )'Autri- che mais store Herr Reichahanzler, que nous aimions cola ou non. It sang coulera. Nous or sommes pas souls au monde, et une telle mesure signifierait tree probablement Is guerre. Flitter. -- Il est biers facile de patter de guerre slots que nous som- mes ici, confortablement installes dane nos fauteuils. Mais Is guerre, c'est une suite sans fin de malheurs, pout des millions d'@tres humains. Voulez-vous prendre vous-mime cette responsabilite, Herr Schusch- nigg ? N'oubliez pas no instant que rien ne viendra se mettre en travers de mes decisions. L'Italie ? Mais je Buie en plein accord avec Mussolini, lee liens d'arnitie lee plus forts me lient a 1'Italie. L'Angleterre ? Mais 1'Angleterre ne remuera pas le petit doigt en favour de 1'Autriche. Il n'y a pas bien longtemps, dane le fau- teuil que vous occupez, etait assis no diplomats anglais. Et la. sous mes fenFtres, difilaient des centaincs et des centaines d'Autrichiens ---- des hommes, des femmes, des enfants -- affames, on haillone, desesperes, is Cl-dessus : Franz von Papen au moment do son utrestation par ra M P.^. mfr;: calne, a Hirschberg, le 15 avril 1945. Ct-dessous i Seyss Inquart (au milieu) arr6t6 par lea Britanniqques a hcr?u:ourl. L'Autrichien portatt alors le titre de Fteichakommissar pour in Hollcmde, voir, pour me supplier de Its titer de leur miscre .l'ai montre a 1'An- glais cette fouls, et it n'a plus rien dit, et it n'a plus rien objects. Non. vous n'avez rich a attendre de I'An-- gleterre. La France ? Eh bien, nous sommes entree it y a trois ans en Rhenanie aver quelques malheureux bataillons : c'est la que j'ai risque le tout. pour le tout. Si Is France a ce moment-la nous avail arretes, nous aurions dii battre en retraite sur une profondeur de 60 km. et meme alors, nous aurions tenu. Mais. pour la France, it est trop tard maintenant, Le monde doit sa- voir qu'une grande puissance tells que 1'Allemagne no tolerera pas que chaque petit Etat qui se trouve a ses fronti@res s'imagine qu'il. pout is provoquer impunement. II y a trop longtemps que j'attends sans inter venir. esperant toujours que la rai- stant que des gene sons jeres en pri son en Autriche tout simptemeni parse qu'ils chantent une chanson que vous n'aimez pas ou parse quilt s'abordcnt en disant a Heil Hitler x. La persecution des nationaux soda listes en Autriche doit cesser: ninon. c'est moi qui is ferai resser. Moi. - Nul n'esr inquicte en Autriche, s'il respecte la lo, Nos lois et notre constitution, qui n'ad mettent ('existence d'aucun parti. on( d'ailleurs ete reconnues par It Reich Lars des accords de juillet I P i6. Ii avait ete stipule a cc moment que It passe etait le passe et que. de quelque faron que cc soit. nous n'encourage clone aucun mouvement nazi clan destin. Cette clause await ete acccp tee. D'aitteurs, it n'y a pas aglaur d'hui en Autriche de persecutions de nationaux-socialistes. Sans l'assassi nat du Dr Dolfuss en juillet 1914 Pt tauaApproved tFo`r elease 2ebt(~~tf~~1/e41enC~i~-Pb t$3-00415R000400010043n8 not prisons Hitter. - 4klapF%YedsE9ikReleafa Q0Q0J12/O4inglAi Schuschnigg, j'admets que It cadavre de Dolfuss snit entre nous. Mais je vous assure quo j'ignorais tout du complot si je l'avais connu, je l'au- rais certainement prevenu. Croyez- moi, vous avez commis une grande erreur en jugeant Planetta devant une tour de justice. Vous auriez d4 proceder comme nous procedons, nous, en pareil cas. Vous rappelez- vous l'affaire du leader communiste Thaelmann ?... Vous voyez bien. Vous n'avez reussi qua faire de Planetta un martyr. Moi. - A cette epoque-la, it n'y avait pas moyen de faire autrement. Hitler. - Ecoutez, je sais mieux que vous cc qui se passe en Autri- che. C'est chaque jour que l'on me supplie d'intervenir. Moi. - Vous seriez peut-titre d'un autre avis si vous viviez a 1'heure actuelle en Autriche, Herr Reichskanzler. Vous connaissez Vienne. Hitler. - Oui, mais it y a long- temps que je n'y suis alle. Moi. -- Et vous n'etes jamais re- tourne en Autriche ? Hitler. - Eh bien, le gouverne- ment autrichien m'en a interdit l'ac- ces. Je suis alle a Vienne de nuit, it y a quelques annees, et je me suis rendu en secret sur la tombe de mes parents. Voila comment ('Autriche me traite I Mais maintenant, je vous donne encore une fois -- c'est la derniere -- I'occasion de parvenir a une solution, Herr Schuschnigg, on bien alors nous laisserons alter Its evenements. Et vous verrez bien s'ils sont de votre gout ou non, ces evenements I Dimanche prochain, je dois prononcer un discours an Reichstag; it faudra que le peuple allemand connaisse la situation telle queue est. Reflechissez-y, Herr Schuschnigg, reflechissez-y bien. J'at. tendrai jusqu'a cet apres-midi. Et, si je vous It dis, vous ferez bien de prendre mes paroles a la lettre. Je no crois pas an bluff. Tout mon passe en est Is preuve. J'ai accompli tout cc que je m'etais propose d'ac- complir; je suis ainsi devenu le plus grand Allemand peut-titre de toute 1'histoire . It West pas Bans mes ha- bitudes de faire de grands discours on de prophetiser, comme Mussolini par, exemple. Ma methode n'est pas la sienne. En plus du mien, it existe d'autres grands noms en Allemagne; or si je devais aujourd'hui fermer les yeux, l'avenir de ('Allemagne Wen serait pas moins trace. Nous avons un Hermann Goering, nous avons un Rudolf Hess, un Frick, un Epp et combien d'autres I... Je vous offre aujourd'hui, Herr Schuschnigg, l'oc- casion -- une occasion unique - de voir votre nom s'ajouter a la liste de ces grands noms allemands. Voila (1) It c'agit du D, Guido Schmidt, qui vient d'etre love a Vienne de 1'incul- pation do haute trcahison. He, et toutes Its difficultes pour- raient titre evitees, Je sais qu'il fau- drait tenir compte de certains traits de caractere du peuple autrichien: mais tout cola serait tres facile a regler. Moi. - Herr Reichskanzler, vous connaissez moo avis la-dessus; it correspond a rues sentiments, mais c'est aussi celui quo me dictent les devoirs que j'ai envers mon pays. Et maintenant, que desirez-vous au juste ? Hitler. - Cost cc que nous al- Ions discuter cot apres-midi. C'est ainsi qu'au bout de deux heures environ, notre entretien prit fin. Hitler sonna et les immenses porter s'ouvrirent silencieusement de 1'exterieur. Nous descendimes Its es- caliers et enfila"tnes un couloir orne d'un enorme buste de Bismarck... Pendant plus de deux heures, je restai assis, en compagnie du Dr Schmidt, (I) dans une esppce d'an- tichambre. Nous eemes largement It temps de la reilexion. Dietrich, di- recteur en chef de la presse alleman- de, et les generaux se trouvaient avec nous. Ceux-ci declar@rent qu'ils n'avaient aucune We de la raison pour laquelle on Its avait convoques an Berghof. Un jeune homme, vetu de 1'uniforme noir des SS se trou- vait egalement parmi nous: c'etait le fits d'un chirurgien bien connu. On nous servit des cocktails or, pour la premiere fois depuis notre Ci-dessoua : e .,. it me cita le nom de Keitel, qui vomit d'?tre nommg com- mandant on chef de in Wehrmacht .. -004M ADQ?i1MIQU3p8mission de firmer. Je fus enfin introduit avec It Dr Schmidt clans une piece ou nous trouv3mes It Ministre des Affaires etrangeres Von Ribbentrop ainsi que Von Papen. Ribbentrop nous montra un memoire dactylo- graphie de deux pages environ. It me fit remarquer que c'etait la la limite des concessions que It Fiihrer etait dispose a nous accorder. Je fus soulage d'avoir enfin quelque chose de precis sous Its yeux et me pre- parai a parcourir le document. Les points essentiels on etaient Its sui- vants 1. Le gouvernement autrichien s'engage a nommer immediatement It Dr Seyss=lnquart an poste de mi nistre de ]a Securite Publique (cc qui lui out confers It controle absolu des forces de police autrichiennes) II, Le Dr Fisch-Bock doit titre nomme membre du Cabinet pour s'occuper des relations economiques austro-allemandes et de toutes ma tieres connexes. III. Tops Its nationaux-socialistes purgeant en cc moment une peine ou on detention provisoire, y com pris ceux qui ont participe a la re- volte de juillet 1934 or a 1'assassi - nat du chancelier Dolfuss, doivent titre relaxes dans les trois fours a venir. IV. Toutes Its personnalites, sous les officiers nazis releves de leurs fonctions, doivent titre rappeles a leur poste or doivent recouvrer leurs droits. V. Une centaine d'officiers de l'armee allemande seront immediate- ment incorpores dans 1'armee autri- chienne et vice-versa. VI. Chacun est Libre de professer la doctrine national-socialiste. Les nationaux-socialistes seront admis Bans l'organisation du Front Pa- triotique et y jouiront des memos droits que les autres groupements. Dans It cadre du Front Patriotique. les groupes nationaux-socialistes au- ront toute latitude d'exercer une activite legale, selon Its Lois et la constitution autrichiennes qui. d'apris to systeme corporatif en vi gueur, no reconnaissent pas la for- mation de partis politiques cons- dires comme eels. En dehors de ce cadre, It parti National Socialists et ses organismes connexes resteront donc clans It domaine de 1'illegalite. VII. En contre-partie, le gouver- nement du Reich affirme a nouveau la validite des accords du II juil let 1936 or reconnait comme par it passe la souverainete et I'indepen dance de ('Autriche; it s'abstient no tamment de route intervention dans Its affaires interieures de l'Autriche Von Ribbentrop nous expliqua complaisamment It contenu de cha- que paragraphs et prit bonne note de mes objections; mais it me confirma que le projet: devait titre accepte rei que(. Nous elevames une protesta- 20 Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 ved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R00 tion et It Dr Schmidt rappela a Von Papen la clause de l'accord se- Ion laquelle its sujets de discussion devaient faire l'objet, au Berghof, de decisions bilaterales. Von Papen nous assura qu'il se montrait tout aussi surpris que nous-m@mes de la decision du Fiihrer, Les premiers paragraphes du do- cument sanctionnaient en fait la fin de l'independance de l'Autriche - exactement' le contraire de ce que nous etions venus decider a Berchtes- gaden. Quant all paragraphe VI, it contenait un veritable piege... J'attendais depuis tres longtemps lorsque 1'on vint m'informer qu'Hit- ler desirait me voir. Le Fahrer, tres excite, marchait de long en large quarid je penetrai dans son bureau : Hitler. --- Herr Schuschnigg, j'ai decide de faire une derniere tenta- tive. Voici le projet de document, 11 n'y a rien a discuter ]a-dedans. Je n'y changerai pas un iota. Ou bien vous It signerez tel qu'il est, OU bien notre entrevue aura ete inutile. Darts ce cas, je deciderai cette nuit de la marche a suivre. bloi, -- J'ai ete informe du contenu du document et, etant don- ne its circonstances, je ne puts que me borner a en prendre connaissance. Je suis pree"t aussi a le signer; mais je voudrais que vous compreniez bien que ma seule signature lie peut constituer vis-a-vis de vous aucune espece d'engagement. Selon notre constitution, les membres du cahi net sont nommes par le Chef do _ 1'Etat le President -- de meme signifier qu'une chose : c'est que je suit dispose I en Wirer au Presi- dent et a veiller a ce que l'accord soit observe, si toutefois la decision du President est d'en accepter its termer. Hitler. --- Oui, je comprends... Moi. - En consequence, je lie puis garantir en aucune maniere que les delais imposes par le document --- celui par exemple, de trois joists fixe pour ].'amnistie - pourront titre observes. Hitler. ---- 11 faudra pourtant qu'ils It soient. Moi. - (:'est absolument impos- sible, Herr Reichskanzler. A cette reponse, Hitler parut per- dre tout contrfle. Il se precipita vets la porte, l'ouvrit et hurla : c Ge- neral Keitel s?. Puis, se tournant vets moi, it dit : e Jr vous rappelle- rai tout a 1'Iaeure p. . Hitler me rappela en effet en- viron une demi-heure plus tard... Hitler. -- .1'ai change d'avis, pour la premiere fois de ma vie. Mais Jr vous avertis, c'est votre der- niere chance: je vous donne encore trois jours pour que notre accord entre en viigueur... Le Dr Schmidt et Von Papen furent appeles dans le bureau. Le monologue qui suivit lie contenait rien de neuf, il. eat donc inutile de It relater... Nous discutimes enfin du communique a la presse. Je de- mandai que le communique portat mention du traite de juillet 1936 et rappelai a Hitler que l'on m'avait expressement stipule i Vienne que que seul ce President peut accorder noire discussion strait une continua- It, Ma rig a re peat Lion et une reaffirmation de cet ac- Ct.dessus .. Vous avez raison, Harr Schuschnigg, j'admets que le cadnvre do Dolfuss soit ontre nous. Mais je vous assure que j'ignorais tout du complot. s cord. it fis remarquer que Is ten- sion se relacherait si le communique de la presse en faisait mention. Hitler. - Non. It faudra tout d'abord, que vous teniez vos engage- ments. Voici ce qui va titre diffuse par la presse : e Aujourd'hui, le Fahrer et Reichskanzler a eu un entretien avec It Bundeshanzler d'Au- triche a la villa de Berghof s. C est tout. Dimanche prochain, lots dc mon discours devant le Reichstag, je ferai mention de notre entrevue et j'ajouterai quelques commentaires favorables a 1'Autriche. D'ici la, le public ne derail ctre au courant de rien. Dans la soiree, les deux copies de 1'accord lurent signees. Les minutes, dont on sac devait plus entendre parley par Is suite, portaient Its signatures de Hitler, Ribbentrop, du Dr Schmidt et de moi-mime. Hitler nous pria de rester a diner. Nous declinames son offre. Nous primes conge et montames dans l'auto qui nou% em- mena an pied de la montagne --- Vous avez vu maintenant, re- marqua von Papen, de quoi le Fiih- rer est capable. Mais la prochaine fois, je suis sitr qu'il sera tout a fait different. Le Fahrer peat titre absolument charmant, vous savez. a La prochaine fois a... pensai- je; it n'y aurait pas de prochaine fois, a moms que Hitler, exception- nellement s'en tint vraiment a cc qu'il await dit. Kurt von SCHUS(:HNIGG. line am- Ap.proved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 21 c EUROPE-AMERIQUE , EN POLOONE COMMENT J'AJ SOULEVE LE RJIJEATJ DE FER PAR. NOTRE EN'JOYE SPECIAL ALAIN T)E PRELLE Nous commengons aujourd'hui la publication d"tin grand reportage qui, nous en sommes stirs, ne manquer,, pas de passionner nos lecteurs. Non seulement a cause de la personnalite de l'auteur -- quand Alain de Prelle srn on bourlinguer dans les nouvelles terrae incognitac, Ion pout e'tre certain qu'il a tout vu at tout entendu - ma,.c nasal parce quit apporte lea preuves immediates de la rwtaniere dont W.R.S.S. gouverne ses satellites, It fallait plus que de I'audace pour violer airsi le secret du rideau de fer, at de la termrritc pou, s'introduire jusgcr'au siege du corrrite central du Parti comrnuniste polonais !,,, 1.'ENFANCE DE L'ART. Etats scandinaves, it nest guere do permis delivres Pour se convaincre qu'un malaise consular qui consents a apposer son par ]es difference continue a peser sur 1'Europt, it suf- visa sur le passeport durequerant pagne,n la Tu qu eteet ]altGrece de fir au,joutd'hui, d'avoir envie de is sans avoir, an prealable, effectue une mandent habituellement pour vous parcourir. On s'apercoit vita que, enquete discrete stir sea antecedents, accordet un visa, des delais variant sauf dins la. cas de la France, de Vi traverses de I'Allemagne nu de de fruit i d Mail 1'.Angleterre, de la l-lollan et s `Au Approvecorelea1se t'567``/Ot'P"1~FP8i-0(4RQours ~aQOS~aranz , cl.contra :AppriomedtE.Qr eleases2hQt6/ ?t/CVLy,, JA,,RQRtNt3&041 N04QQ ~W,0 8nitiaic% gi bombaidements du d6but de la guerre, des tracteurs qui arrivent d'outre- gantesques de I'U.N.R.R.A. Nom Varsovie tut achev4o par lee saptnds lots do la grcmde, r6volte do e septein- Adantique alnsi qua les derniers per- breux aussi son( les cargos sur les- bro 1944. Voiel le building do la place fectionnements de l'agriculture ame- quels flottent les differents paviilons Napol6on au moment precis on. it est ricaine. scandinaves. Par contre, je ne relive attain( de plain fouet par un obus e:1s grae calibre. Tour les differents grouper ne sur aucun d'eux les couleurs de ftayent guere entre eux, Et bien qua 1'U.R.S.S., non plus d'ailleurs quo sphere d'influence russe, is partie je m'efforce d'Ecarter de mon esprit celles de la Pologne. Quanta (JIdv devient veritablement homerique. Je des prcjuges d'autant plus injustifiEs nia elle-mime, it semble qua Von s'y le compris bien lorsque, it y a quel- qua nous ne sommes mime pas en- eclaire aux chandelles; c'est a peine que trois mois, je tentai, a Bruxelles, core en vue des cotes de la Pologne. si, en vue de la rade, je relive a do de me faire livrer is clef de la Palo- je jurerais cependant que les 150 grands intervalles one vingraine de gne. Bien qu'accueilli de fawn passagers du Starke, evoluent timides lueurs. L'accostage s'opere charmante par les differents font- d'ores et dcja dans one vague at- dans le plus grand silence, un silence tionnaires du service consulaire, j'eus mosphire de mefiance... brutalement rompu au moment ou t6t fait de m'apercevoir que les le Starke s'amarre le long du quai c rcvenez dans deux jours > repetes LE GRAND HOTEL DE SO.POT. 11 se produit alors one veritable in signifiaient tout simplement que Von 11 fait nut lorsque. par one bru- vasion de douaniers portant un hi se renseignait sur mon humble per- me pluvieuse, le navire fait son en- deux uniforme vert reseda, de pall sonne et plus particulierement sur tree dans la rade artificielle de Gdy- tiers on tenue noire, do solda+s et mon passe journalistique. No devi- nia, laissant a brbord l'ombre gi- d'officiers de 1'armee reguliere , et us nant que trop ce que serait Is conclu- gantesque ei sinistre du croiseur de de kaki et portant I-etrange hept sion de cette enquiite, je resolus de bataille allemand Gneisenau a tnoi carre de Is periode d'avant guerrer tie pas insister, et c'est sur ces en- tie submerge, et a tribord Is lamen- Cet impressionnant deplaiemen; trefaites que je partis pour Is Fin- table cpave du vieux cuirassc Schles- de forces n 'a pourtant pas le dun de lande. Mais les reporters en voyage vig Holstein, donl les obus. s'ahat- hater les fastidieuses formalites de oat toujours ate les enfants cheris rant sur la t.Vesterplutte a l'aube du passeport ,le me fais successivement de Is fortune or it en va de I'epoque 1' septembre 1939, faucherent les accrocher par trois sbires qui s achar du Rideau de For comme de routes premieres vies polonaises. les autres epoques. A Helsinki. je Scrutant les tencbres, je repere Cl.dessous : La tou,be, d:: sold s'eerie Mo- lotov dans on vertucux elan d'ind;- gnation. cr par des reserves faites vct- balement, on se defend de route in- F 0 0 P83-OQl1, RQi( QAQQJ1 QSQg?Ancaise clans leurs affaires privies, A celle des A rs d h BELGIQUE & CONGO BELGE Abounement sp6eial par anion an Congo beige: I stns 622,410 Fra C. C. Poalaux 302.68 0 mots a ?-? 311,30 Fra Revue or EUROPE-AMERIOUE o P1ruxellea 6 mots a 18 Fran autasea Pour la Suisse, lea abonnement,ta dodvent attre souserita auprta de Mai. Navtille & Cie, 5-7, rue LE'vrter, d Geneve. Au point: de vue economique, ii per- lee c autres Etats 3, comma dit mettrair d'augmenter le volume M. Molotov one d'excellentes rai- d'echanges des producteurs ameri- sons de prefcrer one ingerence ame- cains, et au point de vue politique, en relevant comme nous 1'avons dit le standard de vie des Europeens, it empecherait que le stalinisme fat autre chose que le cheval de bataille dune minorite d'enragis. Au demeurant, lea reponses de MM, Bidault et Bevin ont fait jus- tice des cabrioles de Molotov. K Je veux encore repeter z s'est eerie M. Bidault, a que nous n'avons nullement 1'intention de nous im- miscer dans lea affaires interieures d'autres Etats. Tout cc que nous demandons aux pays d'Europe, c'est un bilan... Les chiffres et lea statis- tiques nationales doivent etre alignes et compares si nous voulons accom- plir un travail coherent b. Nest-ce pas le bon sens meme ? Et cette facon delicate de laisser entendre a Molotov qu'il en a men- ti : a Vous avez dit : vous cher- chez un pretexte d'intervention dans lea affaires d'autres Etats. Jai de- clare a plusieurs reprises et j'ai me- me confirme par ecrit qu'il nest pas question d'imposer des direc- tives... 's On nous fera d'ailleurs la grace de croire que la France a asset A faire de balayer devant sa porte, et que Ci.contre : La propo^,hioii Morsho111 vile dra Mosaou : - a Gmmd T erei ! Pour clue cea capitalistos er piofitent une toffs de plus Pour anus envoyer cur soadide camelote 1 ~ or es rouges et des bourreaux de I'N.K.W. D. Au demeurant, chacun sait, ei I'U.R,S,S, la premirre que l'inde- pendance des petites nations daps one Europe solidaire ne saurait ei qu'illusoire, et que si lea Europeens veulent vivre, ils sont bien forces de prendre l'oxygine qu'on leur offre. Cela vaut bien de menues concessions. M. Bevin. lui non plus, ne l'a pas envoys dire : a Cc nest pas la Premiere foie que mon pays fait face A de graves consequences, mais cc ne sont pas lea menaces qui nous detourneront de faire cc que nous considerons comme notre devoir s. Cest bien la le langage qu'il convient de parler A tea nouveaux venus qui veulent mener 1'Europe a la cravache, Le devoir de 1'Angle- terre, on sait quel it eat : contribuer au redressement de l'Europe occiden- tale dont elle eat partie integrante. Rompre en viaiere avoc le bolchevis- me, relever 1'Allemagne avec laquelle ii faut malheureusement compter. Opposer en un mot, au rideau de fer, un rideau d'acier. 30 Approved For Release 2006/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 Appred For Release 2001/02/01 : CIA-RDP83-00415R000400010043-8 COMMUNAL GRANDS CONCERTS SYMPHONIQUES VEDETTES INTERNAT! ONALES L E P I IN .Four des vacances agrreables d des prix honnetes KNOKKE, LE ZOUTE, ALBERT'-PLACE Appre~r MEN'' FeC COMMUNAL DE TOURISME F~elease 1i~06/0'I01 : IA-RDP83-00415R000400010043-8 Tou ra Fa Jeae&v2G06/02/01: CIA-RDP?3-p041PR090A0O010043-8 Editeur respe,a:sable : S. A. a EDITIONS EOROPI:-AMERIQIIE; IMPRIME EN BELCI~I;E: 12, rue des Princes, Fl:uxelles, I 3()2.68.