FEDERATION SYNDICALE MONDIALE PUBLICATION

Document Type: 
Collection: 
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): 
CIA-RDP83-00415R006200180004-9
Release Decision: 
RIPPUB
Original Classification: 
C
Document Page Count: 
57
Document Creation Date: 
December 14, 2016
Document Release Date: 
March 26, 2001
Sequence Number: 
4
Case Number: 
Publication Date: 
October 12, 1950
Content Type: 
REPORT
File: 
AttachmentSize
PDF icon CIA-RDP83-00415R006200180004-9.pdf9.39 MB
Body: 
-Approved For Release 2001/04/01 f CIA-RDP83-00415R006200,180QQ4-% ? Y~~ 51 1. 6 Ziiiiiiiii &A 46 - b 1 CLASSIFICATION CONFIAE T4L/.P tTQL - U.S. OFFICIAL:9 ONLY CPYRGHT CENTPAL IN rELLIhENCE AGENCY REPORT NO. INFORMATION REPORT CD NO. COUNTRY Belgium SUBJECT Federation Syndicale M.ondiale Publication DATE DISTR. 12 October 1950 NO. OF ENCLS. 1 (LISTED BELOW) 25X1X SUPPLEMENT TO REPORT NO. 1. Attached for your retention is the May 1950 issue of the monthly review of information and doou entation of he Federation Syndica..e Yondiale, entitled Le Mouvement Syn.dical Aondial. The attached document is.unclasaified. 4 k, Attachment: 1 53-page document CLASSIFICATION 0 : TFIJE -TIAL/CONTROL - U.S. : FFICIALS ONj.Y SECRET CONFIDENTIAL Approved For Rele AdDW04LT6iOM-I F1U3EflU415R006200180004-9 OFFICE OF O IGIN - - - REPORT NO. DATE OF DISTRIBUTION VALUE EVALUATION OF CONTENT I I A I B I C I D I_I E I F CONSIDERABLE VALUE OF VALUE SLIGHT VALUE ONLY NO VALUE ALREADY SUFFICIENTLY KNOWN NO DATA PERMITTING ASSESSMENT I_I 1 I 12 II 3 I 4 I I 5 I I 6 CONFIRMED BY OTHER SOURCES PROBABLY TRUE POSSIBLY TRUE DOUBTFUL PROBABLY FALSE CANNOT BE JUDGED COMMENTS: ff.'s SIGNATURE DIVISION DATE DEP ~ ~/~ Q e Sal 00 1TH~1 ICER. FORM1NO. 70-10 UNCLASSIFIED RESTRICTED CONFIDENTIAL SECRET AP. 950 J 5 qmpal 1950 roved For Release 2001/04/0,1 :CIA-RDP83-00415R006200180004- PPEVUE IfNSUELLEd /NfogHATIONetdeggtUHENTATIoN DE &A 0MMA.[P , ,f-1 If est necessaire que les Unions Internationales de Syndicats parti- cipent encore plus activement au mouvement des Partisans de la Paix. Il leur incombe de contribuer a crier et a mobilises l'activite des Gomiles de Defense de la Paix dans les entreprises et les institu- tions, de faire participer dans les rangs des combattants pour la Paix les couches les plus larges de la classe ouvriere, d'organiser des ac- tions communes de differents deta chements du proletariat sur la base de la lutte commune pour la Paix, l'indi.pendance rationale des peu- ples et les droits economiques et sociaux des travailleurs. (Resolution de la Conference Consultative des Unions Internationales de S)ndicats, Budapest, 10-14 Mai 1950) LA CONFERENCE CON ULTATP ctes Unions Internationale., de Syndicat.; 1, ill [,'.JTTE, POUR Lip 'AIX La Commemoration ou I- NlrH gravers le Wi ande ; telques Lecons cl(4s ieve.?w {les Dockers d`t-avers et de Londir s pro)et de lol a:.-. iste on Austr;afj~-s L'~.ppel de Murr. 83-00415R006200180004-9 La Conference Consultative des Unions Internationales de Syndicats. (Departements Professionnels de la F.S.M.) 10-14 Mai a Budapest Le Monument de la Liberation A Budapest La Conference Consultati- ve des Unions Internationa- les de Syndicats (Departe- ments Professionnels de la F.S.M.) s'est ouverte le 10 mai 1950 au . G, Di Vittorio souligna que, dans cette nouvelle etape, les U.I.S. doivent renforcer leur propre structure et leur direction, coordonner et developper la lutte des travail- leurs de chaque industrie, en unissant les revendica- tions immediates des travailleurs pour le pain, pour des conditions de vie et de travail meilleures, pour les drolts syndicaux et la securite sociale, avec les buts generaux de la F.S.M., c'est-a-dire avec la lutte pour la defense des drolts et des libertes democratiques, contre la reac- tion, pour la defense de la paix. Le camarade Di Vittorio fit ressortir que 1'importance exceptionnelle de cette conference provenait des chan- gements qui sont en train de se produire dans la situa- tion mondiale, dont la caracteristique essentielle est l'existence, d'une part, d'un groupe de pays socialistes et de Democraties Populaires ; ces pays representent les forces de la democratic et du propres, dans lesquelles le developpement economique est sans precedent, le ch6- mage a etc aboli, et les travailleurs atteignent un niveau de vie de plus en plus eleve, aussi bien dans le domaine culturel que dans le domaine materiel. Et, d'autre part, le fait quo les imperialistes anglo-americains augmen- tent ouvertement et cyniquement leurs preparatifs de guerre, alors que les pays places sous leur contr6le con- naissent de plus en plus le chbmage, la depression, et une augmentation constante des profits capitalistes au moyen dune exploitation intensive des travailleurs. >. Insistant une fois de plus sur le danger le plus grave qui existe dans la situation presente : celui d'une nou- velle guerre imperialiste, it ajouta : Ce n'est plus seulement la guerre imperialiste de toujours, pour la domination economique,, pour la con- qutte des marches et de nouvelles sources de matieres premieres. Cette guerre est preparee par les milliar- daires des monopoles et des trusts anglo-americains avec un caractere direct de guerre de classes. Ces mes- sieurs ne veulent pas tolerer 1'existence de I'Union Sovietique et des pays de Democratic Populaire. Its ne veulent pas tolerer qu'une partie toujours croissante du monde se libere de la misere, du chOmage, de tour les fleaux physiques et moraux qui derivent de cette situa- tion de misere pour des couches toujours plus larges de la population, et meme pour les couches moyennes, dans tous les pays capitalistes a. Soulignant que chacune des Unions Internationales de Syndicats doit preparer son plan specifique, dans son industrie respective, afro de lier etroitement la lutte pour le pain et les revendications economiques a la lutte contre la reaction pour la defense de la Paix, G. Di Vittorio exprima sa certitude que le prole- tariat mondial, sous la direction de la F.S.M., remplirait ses taches avec un tel courage, une telle tenacite et au besoin un tel heroisme, qu'il remporterait de nouvelles victoires, conquerrait de nouveaux droits, de meilleures conditions de-vie, de meilleures destines pour les tra- vailleurs, et. qu'il saurait sauver et conquerir les liber- tes syndicales et democratiques, sauver la Paix, pour le monde entier. SALUTATIONS DES SYNDICATS ET DU GOUVERNEMENT HONGROIS Apres l'inauguration de la Conference, le camarade Jozsef Harustyak, president du Conseil Central des Syndicats Hongrois, a salue les delegues au nom des Syndicats de son pays, soulignant particuli8rement le role des Unions Internationales de Syndicats dans la lutte pour la Paix et pour 1'unite syndicale internatio- nale. C'est le camarade Janos Kddar, Ministre de l'Inte- rieur, qui a apporte a la Conference les salutations cha- leureuses du gouvernement hongrois. Il a declare que le peuple hongrois considerait com- me un honneur de voir Budapest choisi comme lieu d'une telle rencontre. Les syndicats hongrois se deve- .'loppent sans cesse, ce qui est tout a fait normal puis- clue le gouvernement hongrois represente i'alliance de la classe ouvriere et de la paysannerie laborieuse. Il a ajoute que le peuple hongrois appuie pleinernent le travail de la F.S.M. Il existe deja en Hongrie 26.500 Comites de Defense de la Paix et 7 millions de person- nes ont sign l'appel du Comite Mondial des Partisans de la Paix pour l'interdiction de l'arme atomique. Il a conclu en souhaitant le plus grand succes a la Conference et en assurant tous les delegues de la volonte du peuple hongrois de faire de son mieux pour que les delegues se sentent en Hongrie vraiment comme chez eux. La seance du matin s'est terminee par les salutations apportees par des delegations de 1'usine metallurgique Rakosi Matyas, de l'Association Democratique des Femmes Hongroises et de 1'Association des Pionniers Hongrois. Les A.ctivites et les Tach.es des Unions Internationales de Syndicats RESUME DU RAPPORT' DE B. GEBERT A la seance de. l'apr6s-midi du 10 mai, le camarade Boleslaw. Gebert, Secrotaire de la F.S.M., charge des Departements Professionnels, presenta son Rapport sur u Les Activites of les Taches des Unions Internationales de Syndicats) x. B. Gebert rappela les decisions du II, Congres Mon- dial de la F.S.M., relatives a, la creation des. Unions Internationales de Syndicats, les Conferences Consti- tutives suecessives pour la realisation de ces decisions, et les grander lignes des programmes adoptes par ces Conferences. ?Ii souligna q,ue, en plus des organisations syndicales dont les Centrales.Nationa.les sont affiliees O. la F.S.M., 11 existe un certain nombre de Syndicats directement affilies aux Departements Professionnels respectifs, dans les pays dent les Centrales Nationales so sent retirees de la F.S.M., et it donna la liste, deja fort importante, de ces organisations. Approved For Release 2001/04/01 Passant en revue leurs activites, aussi blen dans lever domain professtonnel specifique que dano faction generale pour la defense de la paix, it montra que les U.I.S. ont appele leurs millions de membres a signer l'appel du Comite? Mondial des Partisans de la Paix pour 1'interdiction des armes atomiques. En outre, au tours des derniers moist, un mouvement puissant, et qui ne cesse d'augmenter, s'est developpe parmi les doc- kers, les travailleurs des transports et d'autres indus- tries, qui ont refuse de transporter .et de manipuler le materiel de guerre. Ces activites concretes pour Is defense de la paix devront s'etendre jusqu'a comprendre toutes les professions et toutes les branches d'indus- trie ; et 11 est necessaire d'organiser la solidarite affec- tive avec les travailleurs qu.i se trouvent ainsi en pre- miere ligne de la lutte contre les prep,aratifs de guerre imperialiste. Les Unions Internationales de Syndicats ont organise CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release 2QPI:cCiAmRJ)BAZ-00415RO06200180004-9 5 G. DI Vittorio prononce le discours d'ouverture de la Conference. cette solidarite effective envers les travailleurs en greve dans leurs branches respectives ; ainsi, par ?exemple, au cours de la greve recente aux usines de pneus et caout- chouc Michelin en France, lorsque 1'U.I.S, des Indus- tries Chimiques, recemment constitute, a.pporta son aide materielle aux grevistes et informa les travailleursi des usines Michelin dans les autres pays. C'est lb, une forme d'a.ctivite quit pent devenir typique pour chacune des U.I.S. ; on Y. volt la solidarit8 Internationale mise en pratique, et faction en faveur des grevistes dans leur lutte contre un cartel international qui exploite d'au- tres travailleurs dans de nombreuses contrees d'Europe et d'Asie. Examinant les premiers resultats de la cooperation entre le Departement Economique et Social de la F.S.M. et les U.I.S., B. Gebert fit un resume des Conferences Internationales auxquelles la F.S.M. await ete represen- tee par des membres des Unions Internationales de Syndicate. Parmi ces Conferences it faut titer le Comito Siderurgique de la Commission Economique Europeenne (Geneve, septembre 1949), la Commission des Trans- ports Terrestres de la Commission Economique Euro- peenne (Geneve, decembre 1949), la Commission des Industries Chimiques d,u B.I.T. (Geneve, avril 1950), et la Conference Internationale de 1'U.N.E.S.C.O. sur 1'Edu- cation des Adultes (Elsinore, juin 1949), ainsi que la Conference Generale de l'U.N.E.S.C.O. Paris, septem- bre-octobre 1949). Il rappela egalement comment le camarade Jourdain, qui representait la F.S.M. A la 3e Session de la Commission du B.I.T. pour lee Industries Mecaniques (Geneve, novembre 1949), avait ete empe- cee de prendre one part active aux travaux de cette Commission par la poignee de bureaucrates, nommes par lee gouvernements. qu?1 pretentent representer le syndical, Arthur Deakin. En depit de toutes les manceuvres des reactionnaires, la force des travailleurs et des masses popula.ires s'accrolt de jour en jour. Le rapporteur montra que le travail des Departements Professionnels ne pouvalt se realiser d'une maniere adequate si les U.I.S. n'organisaient pas l'appui massif envers les peuples coloniaux et dependants en lutte pour leur liberation nationale. Une cooperation plus etroite entre les Departements Prof essionnels et les syn- dicats de ces territoires est de plus en plus necessaire. It est egalement essentiel que les programmes des Unions Internationales de Syndic'ats solent largement diffuses parmi les travailleurs des pays dont les Cen- trales Syndicales Nationales ont quitte la F.S.M. L'experience a montre, en outre, qu'une cooperation plus etroite est egalement necessaire entre les diffe- rents Departements Professionnels et le Secretariat de la F.S.M. Les differences Unions Internationales de Syndicats doivent recevoir de leers organisations affiliees une information beaucoup plus complete et plusi suivie sur les problemes concrets de leurs industries respectives et sur le propre travail de ces organisations. Par ailleurs, les Comites Administratifs des U.I.S. doivent coord.onner et populariser les activites des Comites de' Defense de la Paix dans les usines et ate- liers. Un travail collectif plus suivi est egalement neces- saire entre les membres des Comites. Administratifs. Une aide speciale devra titre fournie a ceux de cesi membres qui resident dans les pays capitalistes et colonlaux. L'activite entiere de chacun des Comites Administratifs d.evra titre elargie, afin d'y rallier le plus grand nombre possible de travailleurs dans chaque pays. Les Comites Administratifs devront etudier la ques- tion de l'aide a apporter aux syndicats en Asie, en Afrique, en Amerique Latine, pour la formation de federations nationales d'industries lb, otY n'existent encore que des syndicats locaux. It est necessaire de publier des bulletins d'informa- tion pour chaque U.I.S., qui refletent vraiment les pro- blemes et les conditions de vie des travailleurs ?dans les differentes industries. Le but de c-es publications devra titre : < Lutter pour 1'internationalisme proletarien, pour la solidarite de tous les travailleurs et l'uni- te syndicate ; lutter contre les diviseurs et contre les briseurs de greves au sein des syndicats res- pectifs ; lutter contre les instigateurs de guerre et pour la defense de la paix. >> B. Gebert suggera que les Comites Administratifs convoquent des conferences reunissant les travailleurs employes par un meme trust ou cartel international, afin d'etablir des programmes communs de revendica- tions. De telles conferences constitueralent un moyen de cimenter l'unite et la solidarite Internationale. Rappelant des paroles de Louis Saillant sur la lutte des travailleurs pour la paix, B. Gebert souligna l'im- portance qu'il y a pour les. De:partements Profession- nels a pour les ports de Marseille, Genes, Savona et Vado-Liguria, et an cours de laquelle des plans furent dresses pour concurrencer - aux depens des trava,ille?urs - des ports du Nord de l'Europe. Quelques sours plus tard commen- cait I'offensive contre les conditions de travail des doc- kers de Marseille; en meme temps des mesures etaient prises pour exercer des represailles contre lee dockers qui avaient refuse de charger du materiel de guerre sur lee bateaux a destination du V1e iam. La lutte parallele pour la defense: del la Paix et pour l'arnel.ioration des conditions economi-quest a occasionne un certain nombre de groves importa.ntes dans plusieurs pays, au, tours desquelles la solidarite internationale a eu un grand role a jouer. Dans chaque cas lea marins et les dockers ont eu a faire face non seulement aux patrons et aux forces de police mobilisees par les gou- vernements capitalistes contre lea grevistes, macs aussi aux dirigeants reactionnaires de ]a soi-disant Federa- tion Internationale des Transports, qui organise des bandes de briseurs de groves afro d'assurer le decharge- ment des armes en provenance des Etats-Unis. Malgre cola, lee marins, de meme quill y a 30 ans, se sont places a 1'avant-ga:rde de la lutte pour la paix. Les dockers de France, de. Belgique, des. Pays-Bass et d'au- tres pays luttent heroiquement contre lee preparatifs d'une nouvelle guerre mondiale et se refusent a de'char- ger le materiel de guerre envoye par lea Etats Unis. L'Union Internationale des Syndicats de Marins et Dockers appuie energiquement cette activite, et en rr@me temps elle accomplit un travail tree important pour I'amelioration des conditions de travail et de 1a situation economique de see membres. SEANCE DU It MAI 11,50 be camarade Anton DITCHEV (Bulgarie), Secretaire de 1'U.I.S. des Travailleurs de l'Alimentation, des Ta- bacs, Boissons, Hatels, Cafes et Restaurants, presenta un rapport sur 1'activite de son Departement Profes- sionnel. Il rappela le travail effectue et 19s premiers resuitats obtenus dans l'etablissement des relations avec les orga- nisations syndicales de nombreux pags, dans .la popu- larisation des buts de I'U.I S. et de son programme d'ac- tion concrete pour l'ameliora,tion des ccr ditions d'exis- tence des travailleurs, pour is lutte contr. toute sorte de discrimination, ainsi que polar is sauvegarde de is paix du monde. Il cita des exemples du combat mene par les syndic.ats des pays capitalistes et coloniaux pour la realisation de ces buts. Son U.I.S. a recu une aide considerable pour l'accom- plissement de see ta.ches des syndicate de Chine, de Hongrie, de 1'U.R.S.S., de France, d'Italie, de Pologne, de Roumania, de Bulgaria et de plusieurs autres pays. Le camarade Ditchev declara que 1'echange d'infor- mations et d'experiences avee lea autres U.I.S. au, tours de cette Conference serait d'une tres grande valour pour tons et aideralt puissamment a l'accomplissement des decisions de 1a F.S.M. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 $ Approved For Release X00'? 8I gYl _1A', M-00415R0062001 A0004-9 Le camarade Henri JOURDAIN (France), Secretaire de 1'U.I.S. des Industries Metaliurgiques et Mecaniques, divisa son rapport en cinq parties principales : 1'expe- rience acquise au tours de 1'activite de son U.I.S. ; les faiblesses et les insuffisances dans le travail effectue jusqu'icl, et leurs causes ; ley objectifs essentiels du plan de travail de l'U.I.S.; les mesures d'organisation prevues pour le realiser ; et quelques aspects de l'aide de la F.S.M. aux Unions Internationales. Il cita les groves importantes, dans lesquelles plus de 3 millions de travailleurs de la metallurgie ont pris part dans de nombreux pays capitalistes, qui compren.- nent les Utats-Unis, le Japon, la France, l'Italie et l'Aus- tralie, depuls que leur U.I.S. fut fondee en join 1949. Ces groves avalent des buts communs : augmentation de salaire, opposition aux cadences accelerees, contrats col- lectifs, lutte contre le chbmage - celui-ci etant dii dans certains cas a la liquidation, sous la pressi-on des imperialistes americains, de certaines industries natio- nales, telles que l'industrie aeronautique en France et l'industrie siderurgique en Italie - ; la lutte pour la defense des droits syndicaux en general, et contre la repression accrue du patronat et des gouvernements, qui non seulement s'efforcent de frelner faction de plus en plus etcndue pour de meilleures conditions de tra- vail et de plus hauts salaires, mats aussi l'oppositlon qui se developpe contre les prep~aratifs de guerre, particu- lierement en France. Ces evenements confirment la justesse et la valeur Internationale du programme adopts a Turin par la Conference Constitutive ; toutefois, ils ont eealement montre aue les decisions prises a Turin no l,revoyaient qu'insuffisamment ]a rapi.ditte des rythmes Cu develop- pement de la situation, concernant ley consequences immediates du Plan Marshall sur le potentiel industriel metallurgicue et mecantaue des pays marshallises, et son utilisation aux fabrications de guerre. L'orateur souligna comment la solidarite irternatio- nale entre ley travailleurs de la metallurgic s'etait inten- sifiee a travers le monde, a l'annel de l'U.I.S. Il cita comme exemnl's la grove des travailleurs de la sideru?r- gte aux Etats-Unis, la protestation mondiale centre les brutalites de la police Itallenne et l'a.ssassinat de tra- vailleurs metellurgistes a Modone, a Brescia. et d'au?tres encore. Des liens plus etroits se sont etablis avec les metallurgistes des pays imnerialistes, narticulierement entre ceux de France, de Belgique. de, Grande-Bretaene et de Hollande. et des grounements de travailleurs pro- gressistes aux Etats-Unis. Les-travailleurs de la metal- lurgie de Manchester ant diffuse et annuye i'Appel du 1"r Mai lance par l'Union Internationale. En ce aiii concerne la creation de Comites d'usines pour ]a Defense de la Paix. dans de nombreux nays leur nombre est encore insuff+sa.nt Pt un grand effort devra titre fait dans cette direction. Selon l'exnerience acquise depnis 1'etahltssnmpnt de Cornitbs de Liaison dars ley pays dont les dirleeantc svndicaux rAaetionnaires ont essavb ii'lsol"r ]Ps travailleurs de la FS.M,, nar exemnle en Orandn-Bretagne, darns In S'rre et en Belainue. les vaetes possihilites qui existent n'ont nay ete nieinemPnt utllisees. L'orateur ana.lvsa ley causes de ces insuffi- sances et la maniore dent 11 faudrait y remedier. Certaines Initiatives prises par l'U.I.S. ant puissam- ment aide a augmenter son influence parmi les travail- leurs de la metallurgie dans differents nays ; ainsi, par exemole, le programme specifiaue et concret. de reven- dica.tions communes aux travallleurss de ('automobile dans tons les nays canitalistes, programme etabli A 1'oc- easion d'une Conference Internationale des Travailleurs de 1'Antomobile out out lieu en France. et a laa,uelle par- ticin'erent des renresentants ouvriers d'un certain nom- bre de nays. Ce programme a fourni une base pratique pour une action Internationale commune. Une telle action est particuliorement necessaire dans la periode actuelle, ota ley grands trusts et cartels se developpent .a 1'echelle Internationale. Une des pre- mieres mesures a prendre dolt titre Petablissement de liens plus etroits entre les travailleurs des usines d'une m@me firme repartis sur les differents points du see-, tour capitaliste. Le camarade Jourdain analysa, a la lumlore des pre- miers resultats obtenus par son U.LS., less faiblesses qui etaient apparues au tours des differentes formes d'ac- tion entreprises. Une des principales faiblesses est la penetration insuffisante do son influence et de son materiel d'information parmi les masses de travailleurs de la metallurgic dans les pays dent les organisations syndicales no sent pas affiliees a la F.S.M. ; insuffi- sances eealement dans 1'organisation de Comites de Liaison actifs dans ces m@mes pays. Meme parmi les organisations affiliees, dans de nom- breux cas, leurs directions ont encore insuffisamment considers que ley questions internationales falsaient partle integrante de lour activate generale sur le plan national. Leurs rapports aver le Secretariat de 1'U.I.S. sent encore insuffisants ; elles ne se sent pas suffisam- ment penchees sur les activites syndicales specifiques sur le plan professionnel et a l'echelle Internationale. Mais son propre Secretariat doit lui-meme exercer 1'auto-critique. Il ne s'est pas adapts aver assez de promptitude aux particularites du travail syndicial inter- national et a la solution opportune des problemes d'or- ganisation. Il n'a pas suffisamment stimule ley membres du C'omite Administratif a participer d'une fia.con plus active au travail collectif, a la critique du travail accompli, par consequent a comprendre lour pleine res- ponsabilite en tant que dirigeants d'une organisation Internationale dans les circonstances presentes. Une autre falblesse do son Secretariat a ete, le travail insuffisant d'organisation dans les pays non a.ffiltes, dr3 au fait que ley membres du Comit,e Administratif n'ont pas et? appele:s a se rendre sur place poury etudler les conditions. S'il est vrai que dans la plupart des cas, cola a ete fait pour economiser des frais de voyage, de telles economies se sont averees inopportunes ; elles ont conduit le Secretariat de PUTS. a se reposer beaucoup trop sur le travail de la F.S.M. dans ce! domain. Le camarade Jourdain souligna que les canitalistes cherchaient a agnraver encore la situation deja tres difficlle des travailleurs. Actuellement. sous- le mot. d'or- dre fallacieux de 1'elargissement de la production, ils ont engage une eampagne pour l'intensification ?les cadences de travail, out a deja donne, comme result.at un accroissement du ch6mage et de la mispre dans les pays canitalistes. En outre, lee capitallstes elaborent un plan_ de transfert des urines dans des nays comme ceux de l'Amfirtnue Latine. Un accord a deja etk ccnr.lu sur le transfert. de certaines usines d'automobiles de 1'Ita- lie au Bresil. La centralisation monopolists se renforce en memo temps aue la finance americaine etend sa mainmise suer 1'econotnie des pays marshallises. Le plan strate- glaue nour le < Combinat Ruhr-Lorraine i on est un exemole. La migration des travailleurs se prepare a une echelle massive, sous la direction des chefs du Plan Marshall, en rapport etroit avec les obiectifs strate- giques des fauteurs de guerre. Enumerant les tAches out se nosent devant l'U.I.S.. R cita : ]a lutte contre les fabrications de guerre faction centre l'intensification des cadences de travail : la cam- pagne svstematinue centre ley agissements des diri- geants scissionnistes des viecx Secretariats ProfPssion- ne]s ; le renforeement de notre travail pour amener de nouvelles; organisations dans ]es rangy du Departement Professionnel : la diffusion de In verite sur la situation reelle et ley conditions de vie des travailleurs en Union Sovitstioue et dans ley Democraties Ponulaires. oA des, proerAc et des Innovations remarnuables se develonnent actnellement dans le d?nmaine industriel, ant dovraient ECtre largement popularises parmi ley travailleurs d'une memo industrie dans le monde entier. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Les delegues suivent attentive= ment la discussion du Rapport Les conclusions tirees par le camarade Jourdain de son examen detaille des realisations et des faiblesses de son U.I.S. se. rapportent au renforcement de son prop-re Secretariat ainsi que du travail collectif du Comite Administratif. Rappelant les remarques deja faites a cette Conference en ce qui concerne ,l'aide de is F.S.M. aux U.I.S., ii souligna 1'importance. du pro- bleme des directions, et du fait que les cam.arades qui avaient assume la responsabilite de diriger chacune des U.I.S. devaient comprendre clairement le role, les taches et les perspectives presentes devolus a chaque U.I.S. Ce resulta.t no sera pas obtenu; magiquement, it faudra un certain temps et de 1'experience. Mats ce resultat sera obtenu d'autant plus rapidement que la F.S.M. mettra tout en oeuvre pour alder les dirige-ants des U.I.S. a voir plus clairement is perspective generale de leur travail ainsi clue sa direction particuliere. Cette aide et cette orintation ne peuvent venir que de la F.S.M., qui repre- sente la somme de l'experience acquise, par ? le mouve- ment syndical international. Mais i'activite globate de la F.S.M. ne sera pas seulement la somme des activites de chaque Union Internationale. Elle sera quelque chose de plus impor- tant, le product de ces activites. Elle depend, par conse?- quent, dans une large mesure, des resultats obtenus par les U.I.S. ceci veut dire clue, l'activite principale des organes dirigeants de is F.S.M. devra porter sur 1'alde et 1'orientation des Unions Internation.ales de Syndi- cats.. Sous ce rapport, l'orateur estima que 1'aide et 1'orlen- tation fournies jusan'a maintenant aux U.I.S. par le Secretariat de is F.S.M. etaient tres Insuffisantes. Les directives generales recemment envoyees aux U.I.S. etaient a is foie tardives et inadequates. C'est la une premiere mesure, macs ce n'est pas asset. Les representants des U.I.S. reunis dans cette Confe- rence attendalent tune aide et une orientation plus effi- cace du camarade Gebert. L'orateu;r d?eclara que c'etait le, le reflet ds insuffisances auxquelles it avast deja fait allusion. Il suggera que, dans is mesure des possibilites de is F.S.M., 11 pourrait titre utile qu'elle, delegue sur place pour un temps donne des camarades ca.pabl,es de con- seiller et d'aider lee directions des U.I.S. respeetives. Cette aide avait ete demandee u plusieurs reprises, et elle devait titre fournie en tenant compte qu'etant don- ne la situation Internationale actuelle des efforts con- siderables etaient necessaires. Un effort particulier devrait @tre fait pour les U.I.S. lee plus importantes et les plus determinantes par rapport a la lutte pour la paix et a 1'unite syndicale Internationale. A cette condition, les Unions Internationales seront certainement capables de remplir les engagements que les travailleurs et- la F.S.M. sont en droit d'attendre d'elles; Le camarade Ferenc BOZSOKI (Hongrie), Secretaire de l'U.I.S. des Travailleurs des Industries Chimiques, de- clara que, bien que son Departement Professionnel soit la plus jeune des U.I.S., elle a deja elargi son activite dans trots directions principales elle a pris une part active a la lutte pour la paix dans le monde entier elle a renforce d'une fagon pratique la solidarite Internatio- nale entre les trava,illeurs des industries chimiques, et cue a 'contribue avec energie a leur lutte pour la defense de leurs inter@ts essentiels et des libertes democratiques, ainsi que contre 1'exploitation Intensive a. laquelle les soumettent les grands monopoles internationaux Elie a largement diffuse lee buts et le programme de l'U.I.S. parrni les travailleurs de l'industrie chimiquede tous les pays. Des Cornites Permanents pour la Defense de la Paix ont ete trees et se multiplient dans lee usines de pro- duits chimiques d'url grand nombre de pays ; its pren- nent une part active a la campagne mondiale entre- prise par les Partisans de la Paix contre tous lee fauteurs de guerre et leurs agents; declares ou deguises. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 .. T STi i~RI'i Appt'oded rvr-rei~useMU-1 . t3- 2AA-1-8A$04-9-- ----- Comme exemple de la solidarite Internationale que l'U.I.S. a demands a tous les syndicats affilies d'orga- niser, it cita 1'envoi d'un demi-million de francs fait par la Federation des Travailleurs des Industries Chi- miques de Hongrie aux grevistes des Usines Michelin en France. Les travailleurs employes par le trust Michelin dans d'autres pays ont egale?ment participe a cette action ; ainsi lea travailleurs de l'usine Michelin a Turin, en Italie, ont arrste le travail pendant une heure le 20 avril pour exprimer leur solidarite a letzrs camarades frangais, et ils ont retards 1'ex6cution des commandes que l'usine frangaise Michelin avait passees a sa suc- cursale italienne dans le but de briser la greve de Clermont-Ferrand. Il indiqua certaines faiblesses dans le travail realise jusqu'ici, particulierement en ce qui concerne les rela- tions entire le Secretariat de l'U.I.S. et les organisations affiliees dans certains pays, ainsi que 1'information insuffisante reque par le Secretariat concernant la situation, les conditions de travail et les problemes spe- cifiques des travailleurs des Industries chimiques dans ces differents pays. V. BEREZINE (U.R.S.S.), Vice-President de l'U.I.S. des Industries Metallurgiques et Mecaniques, montra com- ment la crise s'accentuait dans les pays capitalistes, en aggravant la situation deja difficile des travailleurs. Environ 45 millions d'hommes et de femmes se trou- vent deja en ch6mage total on partiel; ce qui signifie qu'avec leurs families, plus de 150 millions de personnes sont condamnses A. la misere et aux privations. Le niveau de vie des masses travailleuses est constam- ment reduit, pendant que lee impsrialistes cherchent une issue A. la crise en intensifiant leurs preparatifs de guerre. Sous la pression des Etats-Unis, les pays capitalistes augmentent leurs budgets militaires aux dspens de la production de paix, des services sociaux et de ].'education publique. Soulignant le contraste entre une telle situation et cells qui existe en Union Sovietique et dans les Demo- craties Populaires, oil tout est subordonne a une sco- nomie planifiee pour le peuple et a 1'ej6vation de son niveau de vie, le camarade Berezine cita des faits et des chiffres qui montrent dans quelle mesure l'Union Sovietique a non seulement reconstruit, macs mis en activite de nouvelles entreprises industrielles et sur- passe le niveau de production atteint avant la guerre, en msme temps que lea prix des denrses alimentaires et des produits de consommation staient reduits trots this deja depuis la fin de la guerre, Pour faire face aux evsnements qui se deroulent actuellement, un renforcement imme?diat de l'unite de la classe ouvriere est nscessaire afin de mener victo- rieusement la lutte pour lee interets vitaux, des tra- vailleurs, lutte qui est inseparable de cells pour la paix, pour lee droits et libertes dsmocratl.ques. Les Unions Internationales de Syndicate ont un r6le important a jouer dans cette lutte, et leur creation s'est averse nscessaire et opportune. Elles apportent un appui moral et materiel aux travailleurs dans leur combat contre leis attaques rsactionnaires cherchant a reduire leur niveau de vie. Les U.I.S. jouent egalement un role important dans la campagne mondiale contre les preparatifs de guerre, contre 1'hysterie belliqueuse, contre lea guerres coloniales et le transport de mate- riel de guerre ; c'est-a-dire contre les plans d'agression de l'impsrialisme anglo-americain. Nous avons vu des exemples recents de la repression exercee contre les dirigeants des Unions Internationales de Syndicats : le proces et la condamnation de Harry Bridges, presi- dent ~de 1'U.I.S. des Marine et Dockers, aux Etats-Unis, et lee persecutions en France contre Andre Fressinet, secretaire de la m@me U.I.S. ainsi que la mise a la retraite du Professeur Henri Wallon, president de l'U.I.S. de l'Enseignement. En m@me temps, lee dirigeants syndidaux rsaction- nalres, qui cherchent a faire revivre les vieux Secre- tariats Professionnels Internationaux, sont utilises comme agents directs des fauteurs de guerre anglo- arnsricains dans leur tentative pour dstruitre l'unite des t ravailleurs et pour strangler le mouvement de defense de la paix. Afin de s'opposer avec vigueur aux ac:tivites scissionnistes et aux preparatifs de guerre, leis U.I.S. doivent consolider l'units du mouvement syn- dical a 1'echelle nationale et Internationale. Toutefois ce serait une erreur que de croire que lee U.I.S. ont deja trouvs leur place exacte dans la grande lutte generals de la classe ouvriere. Notre Conference a ete convoquse afin d'6valuer leur travail et, de signaler lee faiblesses qui freinent encore lea U.I.S. dans leur orientation ?effi- face des masses, travailleuses. L'orateur estima que le camarade Maurice avait eu parfaitement raison de souligner que le rapport du camarade Gebert avait omis une telle analyse et no presentait pas un programme d'action defini pour eli- miner toutes les insuffisances dans le travail des U.I.S. Par consequent, le Secretariat de la F.S.M. devra appor- ter une plus grande attention et stre plus complete- ment informs sur 1'activite concrete ces U.I.S., leurs besoins pratiques et leurs faiblesses. D'autre part, les U.I.S. n'utilisent pas a fond toutes lee possibilitss dont elles disposent pour 1'organisation des luttes de la classe ouvriere dans la defense de leurs droits et de leurs interets vitaux, de la Paix ct des libertes democratiquex. Une des principales faiblesses des U.I.S. consiste en ceci qu'elles n'ont pas signals avec suffisamment do claxte les problemes concrets particuliers it chaqu:~ industrie et a chaque branche, et qu'elles ne prennent pas une part suffisami-nent active a la lutte gensrale de la classe ouvriere et du camp dsmocratique contre lee preparatifs, de guerre. La situation actuelle exige davantage d'activite dans la realisation des buts fixes aux U.I.S. par le Congres de la F.S.M. Nous ne pouvons etre d'accord non plus avec 1'insistance excessive apportse a souligner le travail des U.I.S. A l'O.N.U. et au B.I.T. L'expsrience a dsmontrs quo le fait de sou- mettre des questions a l'O.N.U. et au B.I.T. ne contri- bue que bien peu A. la solution des problemes vitaux de la classe ouvriere. L'unite dans lea rangs de la classe ouvriere est la garantie du succes dans la lutte pour lea droits demo- cratiques et pour les interets sconomiques des travail- leurs, flee a une action vigoureuse pour la Paix, contre lei fomentateurs de guerre et la. reaction impsrialiste, Darts ce but, it faut apporter une attention parti- culiere a 1'6largissement et a la consolidation de la cooperation des U.I.S. avec les Syndicats dans les pays dent lea Centrales Nationales ne sont pas affiiises a la F.S.M. Des reprssentants de ces syndicats devraient stre invites a assister aux conferences et aux reunions des organes dirigeants des U.I.S. Les contacts et la cor- respondance avec ces organisations syndicales non affilises aux U.I.S. devraient etre plus frequents, afin d'schanger les informations et les publications, ainsi que des delegations de travailleurs. Ceci contriouerait a. renforcer lee liens d'amitis entre lee peuples travail- leurs de tous lee pays. C'est la une tache difficile, qui exige la collaboration active de tous lee membres des Comites Administratifs. et aussi celle des militants de la base. Elie exige en outre une etude attentive de la situation qui existc dans chaque pays. Plusieurs camarades ont soulev6 la question des directions des U.I.S. C'est en effet un important nro- bleme. Non seulement les dirigeants de chaque U.I.S. doivent etre choisis avec discernement, macs encore ils doivent avoir 1'appui des militants dans chaque pays afin d'assurer le succes du travail des U.I.S. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release 260 1'Tt'1'A01Rt[1 =00415ROO62 - 11 Pour rallier lea masses a nos cotes it uous faitt lut- ter, intensifier le combat, pousser dans leurs derniers retranchements lea scissionnistes de tout genre, agents de l'imperialisme. Demasquer lea reactionnaires qui cherchent a briser l'unite de la classe ouvriere, lea diri- geants de l'Internationale Jaune, lea bureaucrates des Secretariats Professionnels : c'est la, une des taches necessaires et constantes des U.I.S., qui devront em- ployer tous les moyens dont elles disposent pour y par- venir. ` La situation Internationale exige des U.I.S. qu'elles sans de participent la Pax, a c lacreation et au devel ppem node Cmmites de la Paix dans lea usines et lea entreprises, au ralllement des larges masses de la classe ouvriere autour de la cause de la Paix au moyen de l'unite d'action, sur le programme commun de la lutte pour la Paix, pour l'independance nationale des peuples, pour lea droits economiques et sociaux des travail- leurs. Les U.I.S. doivent participer activement a la pre- paration du Deuxieme Congres Mondial des Partisans de la Paix qui doit se reunir l'automne prochain ; elles doivent organiser une vaste campagne pour 1'e1.ec- tion de delegues syndicaux dans chaque branche d'in- dustrie, diiment mandates par lea travailleurs. Le collectage des signatures pour 1'appel lance a sa reunion de Stockholm par le Comite Permanent du Congres Mondial de la Paix demeure une des tftches immediates lea plus importantes des U.I.S. Le camarade Berezine declara qu'll etait cornplete- m.ent d'accord avec le? camarade Jourdain lorsqu'il a dit que ces taches se realiseralent avec plus de suc- ces encore si lea organes executifs de la F.S.M. appor- talent une aide plus effective au travail des U.I.S. en mettant leur experience o, la disposition des Depar- tements Professionnels et en or-ientant leur travail pratique quotidien. C'est etre trop optimiste que de considerer - comme certains camarades l'ont fait que la propagande des U.I.S. a deja obtenu de grands resultats. Les larges masses des travailleurs ne con- naissent encore que trop peu lea U.I.S. et leurs acti- vates. Ii y a beaucoup a faire dans ce domaine en amelio- rant nos publications et, en premier lieu, lea Bulletins publies par lea U.I.S. Ces bulletins devraient etre ren- dus plus interessants et devraient refleter davantage les probletnes specifiques qui concernent les travail- leurs, de sorte que lea grandes masses de la population ouvriere les lisent aver un vif inter@t. Les Bulletins publies par certaines Unions Internationales sont d'une lecture difficile; trop aride et academique, ecrits dans une forme stereotypee qui ne reflete pas la lutte et la vie quotidiennes de la classe ouvriere. Nous devrions infuser a nos publications un esprit plus combatif; elles devraient fournir les reponses aux problemes quotidiens auxquels doivent faire face lea travailleurs; et nous devrions lea rendre si interes- santes qu'elles puissent We passees de main on main dans 'les usines et lea ateliers, dans lea champs, c et lues jusqu'a ce qu'elles tombent en lambeaux >. Elles devraient inspirer lea travailleurs, lea inciter a s'orga- niser et a mener leurs luttes jusqu'a la victoire. Afin d'atteindre ces objectifs, nous devons mobiliser lea elements lea plus actifs pour qu'ils collaborenp au travail des Bulletins des Unions Internationales de Syndicats. < Les forces de la Democratic sont puis- santes; aucun bloc, aucune coalition imperialiste anglo-amercaine no pourra briser la resistance des peuples travailleurs contre les attaques qui mettent en danger leers droits et leurs interOts vitaux, at les travailleurs unissent leurs forces en un front unique. La classe ouvriere mondiale peut faire echec aux plans agressifs your la preparation d'une nouvelle guerre mondiale, en se rassemblant autour de la F.S.M. et des Unions Internationales de Syndicats, dans le camp puissant de la Paix, de la Democratie. et du Socialisme. > Le camarade Henri MARTEL (France), president de 1'U.I.S. des Mineurs, declara que lea perspec Ives d'ac- tion tracees a la Conference Constitutive de son U.I.S. a Florence, de meme que 1''analyse de la situation faite a cette conference, concernant lea possibilites qui existent parmi lea mineurs, se trouvent aujour- d'hui justifiees. Mais on ne saurait en dire autant des te,ches qui avalent ete assignees a 1'U-I.S. et qui n'ont pas toutes ete remplies. Certes ii existe des difficultes independantes de notre volonte. Mais 11 y a aussi des faiblesses dans le travail realise; et non seulement au sein du Bureau administratif, mais a tous lea echelons de l'organisa- tion. - Les critiques exprimees ici par le camarade Maurice peuvent egalement s'appliquer a d'autres U.I.S. Il est exact qu'il existe un probleme des directions, macs it y a egalement celui du dynamisme des hommes a la base. Il n'est pas suffisant de tracer une ligne de conduite juste; it faut encore qu'elle soft appliquee, du haul en bas, jusque dans l'usine ou la mine. L'U.I.S. des Mineurs s'est trouvee en retard pour appeler sea organisations affiliees a exprimer lour soli- darite envers lea mineurs americains en greve ; elle s'est trouvee en retard pour protester contre les meur- tres des travailleurs au Nigeria; it en est de meme pour d'autres- mouvements qui se sont developpes de- puis lors. Nous pouvons mettre. en contraste la promp- titude avec laquelle lea travailleurs du Batiment dans tous lea pays ont reagi dans lour protestation contre l'assassinat par in police franeaise d'un ouvrier du Batiment a Brest, sans attendre - lea instructions venant du siege do l'U.I.S. du Batiment. C'est la un bon exemple qui montre que lea directives d'en haut no peuvent suffire a tout. Le camarade Martel cita parmi lea faiblesses de son U.I.S. le manque de liaison necessaire aver lea mineurs des autres pays, et particulierement avec ceux des pays coloniaux et semi-coloniaux. Une autre de sea faiblesses provenait du fait que la solidarite interna- tionale, dans le cas des greves de mineurs aux Etats- Unis, au Nigeria, au Japon et en Australie, n'avait pas ete suffisamment effective, s'etaitt exprimee beau- coup trop sous in forme de cables et de resolutions et pas asset sous in forme d'arret du travail dabs d'autres pays ou de collectes de fonds pour lea gre- vistes. L'esprit combattif montre par lea mineurs bel- - ges, et la solidarite immediate qu'lls ont trouvee chez leurs camarades franeais de 1'autre cote de la fron- tiere, signalaient le bon chemin qui doit etre suivi dans ce domaine. Il souligna d'autres defauts, par exemple dans la campagne pour recueillir des signatures a l'Appel de Stockholm du Comite Mondial de la Paix, egalement parmi lea organisations non affiliees a 1'U.I.S.; le retard dans la lutte contre le plan Marshall, dont les consequences no sont pas - suffisamment denoncees; l'insuffisance du travail pratique pour faire connai- tre parmi lea masses travailleuses des pays capitalis- tes lea realisations et lea Brands succes de nos cama- rades d'Union Sovietique et des Democraties Popu- laires; la popularisation insuffisante parmi les mineurs de l'Inde, de l'Afrique, de tous lea pays coloniaux et dependants, do la signification des premieres grandes victoires du peuple travailleur de Chine; travail insuf- fisant pour eclairer nos camarades mineurs, non seu- lement sur in situation mondiale actuelle, mais sur ses causes et sur lea moyens Waller de l'avant. Enfin, 1'unite d'action n'a pas ete suffisamment realisee. L'orateur souligna que l'auto-critique et 1'enumora- Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 iz -App-roved...For Release YMMI gY@# -00415R006200180004-9 tion de nos faiblesses devaient titre une contribution constructive a l'amelioration de notre travail, afin de faire face a la gravite de la presente situation Inter- nationale. Prenant comme exemple la situation de l'industrie charbonnfere dans le monde, Martel a com- pare la vitalite de l'industrie et de 1'economie tout enliere en Union Scvietique et dans lea Democraties Populaires, avec la stagnation dans lea pays capita- listes. Ainsi la France, par exemple, importe un tiers du charbon dont elle a besoin, mais on m@me temps le gouvernement frangais a fait former 55 puits. de mine on moans de trois mois et mis plus de 50.000 mi- neurs au chomage, comme consequence de sa poli- tique de soumission totale aux chefs du plan Marshall. La Federation Frangaise des Mineurs et l'U.I.S. ont explique clairement aux travailleurs lea liens etroits qua unissent lea causes politiques aux facteurs econo- miques, et lea t.ravail.eurs se rendent bien compte a quel point leurs revendications economiques sont lives aux problemes politiques. Le camarade Martel a signals les aspects positifs do la lutte entreprise par lea mineurs dans un grand nombre de pays, y compris la France, l'Italie, la Bel- gique ,1'Australie, le Japon, lea Etats-Unis eux-memes. 11 a montre le grave dommage ports au inter@ts des travailleurs pai la rupture de 1'unite syndicale causes par les dirigeants de 1'Internationale Jaime, par lour potitique de trahison et d'asservisseinent. Ii a souligne le contrasts offert par lea resultat3 et lea succes dus a la realisation de la politique d'unite de l'U.I.S., en cltant comme exemple faction commune des mineurs contre les preparatifs de guerre en France et dans d'autres pays, oar lea travailleurs affilies a des syndicats chretiens ou reformistes ont vote cote a cote avec lours camarades progressistes contre la guerre, pour 1'interdiction des armes atomiques, dans une unite d'action qui n'avalt jamals encore ete rea- lisee jusqu'ici. L'echange de delegations de travailleurs entre lea pays capitalistes et lea Democraties Populaires consti- tuc un des meilleurs moyens pour montrer aux mili- tants de la base le contraste frappant entre les pays fibres, oar le Socialisme se construit ou est en plein developepment, et la politique de misfire et de faim poursuivie par lea gouvernements capitalistes occi- dentaux. Les imperialistes americains ont deja commence a transformer le bassin Ruhr-Lorraine en arsenal pour les preparatifs de guerre. Une action plus decisive des travailleurs est necessaire pour mettre en deroute les plans des fauteurs de guerre. four y purvenir, l'orateur preconisa un renforcement des liens deja existants entre lea Unions Internationales de Mineurs et des Metallurgistes, afin de leur permettre de mieux accomplir lour tache devant la menace de guerre, et de faire echec a la polit.ique de misere conduite par les gouvernements de 1'Europe Occidentale. La Federation Frangaise du Sous-Sol, en accord avec l'U.I.S., a decide d'appeler a une conference les ouvriers mineurs de la Ruhr, de la Sarre, de la Bel- gique, du Luxembourg et de la Lorraine. Et je fais cette proposition concrete au camarade Jourdain qu'il serait peut-titre possible de consacrer une journee ou metallos et mineurs. organiseraient en comrnun cette grande bataille contre le combinat, qui constituera un arsenal encore plus puissant que celui de la Ruhr. >> Contre la guerre et la potitique imperialiste, nos Unions Internationales des Mineurs et des Metallur- gistes ont a rempliir des taches tres concretes. Au lieu de lea enumerer ici, le camarade Martel declara qu'il promettait que son U.I.S. ferait tout ce qui est en son pouvoir pour lea realiser sous la forme d'actions con- cretes. La seance do 1'apres-midi a ete ouverto par le rapport du camarade U. MURTO (Finlande), Secretaire do l'U.I.S: des Travalleurs du Batiment et du Bois, sur les activites de son Departement Professionnel et des syn- dicats des Travailleurs du Batiment et du Bois des dif- ferents pays. Il a montre dans quells mesure la grande lutte menee par lea travailleurs des Industries de la Construction en Union Sovietique et dans les Democraties Populaires, pour le maintien de la paix dans le monde, exergait une influence considerable sur la lutte des travailleurs du Bailment et du Bois des autres pays. Il souligna specialement le combat mene actuellement par les tra- vailleurs du Batiment en France, en Italie et aux Pays- Bas. Il signala que les travailleurs du Batiment et du Baas do Grande-Bretagne, rI'Australie et des Pays Scandi- naves bien que n'etant pas affilles a 1'U.I.S. avaient participe trey activement au combat general pour la defense dc la paix. Les Travailleurs du Batiment do Finlande ont ete particulierement actifs dans ce do- maine. Les travailleurs de la Construction dans, la Chine Nouvelle ont etabli des contacts etroits avec 1'U.I.S. et ont envoys du materiel extremement interessant con- cernant leur activate dans la reconstruction de lour pays ainsi que dans la lutte generale pour la paix. Passant en revue les conditions particulierement pe- nibles dans lesquelles vivent a' uellement les, travail- leurs du Batiment, dans lea pays capitalistes oar le cho- mage s'etend en depit de la crise algae du logement, le ? camarade Murto souligna l'imporcance de 1'unite syndicale pour resister a l"offensive generale lancee par lea fauteurs de guerre et lours agents contre le niveau de vie des travailleurs, offensive qui fait partie des pre- paratifs de guerre. Il vita des exemples des methodes sciissionnistes utilisees dans plusieurs pays par lea diri- geants reactionnaires, et particulierement en Finlande of) lea conditions de vie des travailleurs dans le Bati- ment et dans d'autres industries ont encore empire par suite de ces tactiques scissionnistes. Analysant lea faiblesses du travail de son U.I.S., par- ticulierement en ce qui concerne le manque d'informa- tions suffisantes et precises sur la situation des travail- leurs dans chacun des pays capitalistes le camarade Murto en=era lea principales mesures qui devront titre prises afin d'ameliorer le travail international, de rem- plir lea taches assignees a l'U.I.S. et d'augmenter le sons de la responsabilite. Il mentionna specialement les pays Scandinaves, dont les Centrales Nationales ne sont plus affiliees a la F.S.M., bien que de nombreux travailleurs de la base dans cos pays appuient activement la politi- que de la F.S.M. pour I'unite du mouvement syndical mondial. L'orateur declara qu'il etait necessaire d'aug- menter nos, efforts afin de renforcer notre lutte pour la paix, pour lea droits democratiques et pour l'ameliora- tion du niveau de vie des travailleurs du Bati ment dans le monde entier. Il ajouta que la Conference consulta- tive auralt une valour considerable pour son Comite Administratif qui va se reunir le 26 juin. Paul DELANOUE (France), Secretaire de 1'U.I.S. de 1'Enseignement, estima que le president G. Di Vittorio avait pose deux importantes questions dans son dis- cours d'ouverture : que dolt faire dans chaque bran- Cho Industrielle, chaque profession, la Classe ouvriere, pour developper sea luttes economiques et obtenir des succes pour lea travailleurs; et que dolt-elle faire pour elargir la lutte pour la paix, afin de sauver l'humanite du cauchemar de la guerre mena- cante. Il se declara d'accord avec lea remarques faites par., le camarade Maurice qui a souligne i'importance considerable des problemes d'organisation et de direc- tion, du travail collectif au sein des U.I.S., et d'indica- tions plus precises pour organiser le travail interna- tional dans lea pays dont les dirigeants syndicaux reac- tionnaires ont quitte la F.S.M. Dans la lutte pour i& paix, le role fundamental ap- Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 .--,Approved For Rebas_e_2d61Y&4Y -d iIk O41 ._RD062001.80004-9 11 Pourtant l'on pout dire que dans de nombreux pays capitalistes, une action de masse se developpe deja parmi les travailleurs de 1'Enseignement pour defen- dre leers conditions d'existence,'mbme dans les pays ou 11 n'existe pas d'organisation affiliee a l'U.I.S. Paul Delanoue passa en revue les activites des enseignants dans plusieurs pays, oft ils demo.ntrent par lour mecon- tentement et par les actions deja entreprises qu'il existe de vastes perspectives et de grandes possibilites pour l'Union Internationale des Travailleurs de l'Enseigne- ment dans la lutte contre la reduction des credits des- tines a 1'education, reduction qui est une consequence des preparatifs' de guerre. L'U.I.S. de l'Enseignement a deja etabli des, contacts avec de nombreux groupes de professeurs et d'instituteurs dans le monde entier, memo parmi ceux qui ne sont pas affilies a la F.S.M. Parlant du manifeste sur 1'education recemment pu- blie aux Etats-Unis et signe entre autrts par le Gene- ral Eisenhower, Delanoue a montre comment les ecoles etaient converties en organisations preparant les etu- diants a la guerre. Ce manifeste a fait ressortir que pour obtenir des credits, les ecoles doivent devenir des machines a preparer la nouvelle guerre. La fameuse Association Nationale des. Industriels a eonsacre 5 mil- lions de dollars au travail de propaganda parmi les enseignants. L'orateur a soulig.ne quo la lutte des ensei- gnants etait done en tous points identiques a celle que les travailleurs industriels mOnent actuellement contre le patronat et contre les fauteurs de guerre. Los enseignants ont d'immenses taches a resoudre. Il lour faut, par exemple, renforcer la solidarite avec les enseignants licencies de lour emploi pour avoir lutte pour la Paix et pour l'amelioration de leurs conditions economiqucs. 11 lour faut egalement developper le con- tact avec les organisations de femmes, d'etudiants et de jeunes; les enseignants doivent aider les travailleurs, les marins et les dockers qui ont refuse de transporter ou de decharger du materiel do guerre venant des partient actuellement aux dockers, aux marins, aux travailleurs du Transport et de la Metallurgic; mais les travailleurs de 1'Enseignement peuvent egalement contribuer beaucoup a developper ce combat. Its doi- vent se considerer comme faisant partie du front mon- dial de la paix. Les instituteurs, les profess.eurs d'Universitp, doivent lutter effectivement sur le font de combat de la classe ouvriere, pour la defense des inter@ts generaux des tra- vailleurs, et sur la base du programme de la F.S.M. Leur lutte est plus difficile du fait qu'ils no possedent pas les traditions combattives telles que les Metallur- gistes et les Mineurs ont acquises depuis de nombreuses annees; et parce que, dans de nombreux pays les tra- vailleurs de 1'Enseignement ne sent venus au mouve- ment syndical que depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En outre, en raison de lour education et de lour milieu social, i'.s tombent frequemment sous 1'in- fluence de 1'ideologie bourgeoise et manquent souvent du sans de solidarite que possedent de nombreux tra- vailleurs manuels. Le ? Segment do Loyaute '? (Dessin de Phi! Drew dans The Dispatcher, de San Francisco, organe de la Federation des Dockers et Magasiniers.) Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Etats-Unis. Le Bureau Executif de M.I.S. de 1'Ensei- gnement a propose d'organiser une emulation parmi les enseignants des differents pays pour voir qui recueillera le plus grand nombre de signataires en reponse a l'Appel de Stockholm demandant 1'interdic- tion des armes atomiques. Le camarade Delanoue ?enumera quelques-unes des actions qui devraient titre entreprises a l'occasion de la Journee Internationale de 1'Enfance, entre autres l'aide que les organisations d'enseignants dans les Aemocra- ties Populaires pourraient Bonner aux instituteurs progressistes de certains pays capitalistes, qui doivent [utter Bans des conditions particulierement difficiles. Il souliigna certaines faiblesses qui existent, par exemple en Amerique Latine, oit la lutte est particulierement apre. Il fit appel aux enseignants de l'Union Sovietique pour qu'ils communiquent a leurs collegues des pays capitalistes cet enthouslasme, cet amour de la vie et de La jeunesse, qui permettent aux enseignants de repon- dre aux aspirations des jeunes Bans tous les pays. En conclusion, Paul Delanoue declara que l'U.I.S de 1'Enseignement, apres avoir vaincu de nombreuses dif- ficultes, s'efforeait de devenir une veritable organisa- tion mondiale de masse. Les enseignants ont besoin d'un grand ideal social qui les inspire dans leur lutte actuelle, si difficile. Cet ideal ne peut titre que celui de la classe ouvriere. Et la F.S.M., par ses conseils, on orientation, ses critiques, permettra aux enseignants non settlement de dcvelopper leurs luttes economiques, de rassembler un grand nombre d'entre eux dans la lutte pour la paix, mais encore d'eclaircir beaucoup de choses qui sont encore obscures dans 1'esprit des ensei- gnants, et de lutter contre les conceptions et les pre- Juges de la bourgeoisie. Le camarade W. BAUMGART (Allemanne), Secretaire de M.I.S. des Travailleurs des Postes, Telegraphes, Telephones et de la Radio, a passe en revue les acti- vites de son U.I.S. concernant l'execution des decisions du Deuxieme Congres Syndical Mondial et de sa propre Conference Constitutive. 11 a pane des difficultes et des insuffisances du :Do-- partement Professionnel et a cite 1'exemple de l'Alle- magne Occidentale, ou les dirigeants syndicaux reac- tionnaires menacent de licenciement les syndiques pro- gressistes, et detruisent memo la correspondance adressee par l'U.I.S. aux organisations et aux militants progressistes. En Allemagne Occidentale, de meme que dans plusieurs autres pays capitalistes, ce sont ces diri- geants reactionnaires qui ont entraine les syndicate dans l'In.ternationale Jaune, en depit des vigoureuses protestations de nombreux syndiques de la base. L'orateur a insiste sur la necessite do debarrasser le rnouvement syndical des saboteurs et des agents de 1'ennemi, tels que les dirigeants yougoslaves. Il a sou- mis a la Conference un projet de resolutiion deman- dant au Comito Executif de la F.S.M. de rompre defini- tivement toutes relations avec les dirigeants traltres des syndicats de Yougoslavie, afin de renforcer l'unite de la classe ouvriere du monde entier et d'intensifier la lutte pour la sauvegarde de la.Paix. Le projet de reso- lution souligne que cette mesure ne doit pas titre const- deree comme un acte hostile a la classe ouvriere de Yougoslavie, et exprime la certitude quo les travailleurs yougoslaves reussiront a se debarrasser des traitres a la cause de la Paix et du Socialisme. Au nom de , 1'Executif de son U.I.S., le camarade Baumgart a propose une serie de mesures tendant a ameliorer et a renforcer le travail du Departement Pr ofessionnel des Travailleurs des P.T.T. et de la Radio, Ces mesures comportent la question de l'affiliation dans les pays dont les Centrales Syndicales Nationales sont deja affiliees a la F.S.M.; des contacts plus fro- quents entre les Secretaires des U.I.S., avec 1'aide du Secretariat de la F.S.M., qui devra egalement fourni; aux U.I.S. des informations et des instructions plus detail1ees. A. BURSKI (Pologne), secretaire de 1'U,I.S. des Tra- vailleurs du Textile et de l'Habillement, a examine' le travail realise jusqu'ici pour l'accom.plisse,nent du pro- gramme etabli par la Conference Constitutive de Lyon, ainsi que les decisions du Deuxieme Congres Syndical Mondial et les directives du Bureau Executif de la F.S.M. a sa reunion de Pekin. Parmi les insuffisances dans 1'activite deployee par son U.I.S., it signala que les efforts en vue de rallier darts les rangs de l'U.I,S. les syndicate des pays dont la Central National a quitte la F.S.M., n'avaient pas et:, suffisamment pousses. Darts le but de remedier aux faiblesses existantes, son U.I.S. avait decide de convo- quer Bans un proche avenir une Conference afin de realiser l'unitte syndicale plus etroite des travailleurs du Textile et de 1'Habillement. Indiquant les taches de M.I.S. du Textile et de l'Habillement dans le domaine de la solidarite ouvriere, A. Burski proposa la creation de CornitOs de Solidarite avec les dockers et avec tous les autres travailleurs en lutte contre les preparatifs de guerre. 11 souligna l'importance pour les Unions Internatic- nales de Syndicats de consacrer plus d'attention aux questions professionnelles sans tomber pour cela dans l'ancien syndicalisme, c'est-a-dire sans negliger les questions de politique generale qui sont liees avec les probiemes economiques. Il s'est elevo contre le danger de sectarisme qui s'est manifesto parfols dans le sein de son U.I.S. et qui a pour resultat de repousser les organisations syndicales de bonne volonte qui, sans cela, pourraient adherer It M.I.S. Par ailleurs, 1'activite de son U.I.S. entre les travailleurs du textile pour la creation de Comites d'usine pour la defense de la paix avait ete tres inadequate. C'est un travail qui devrait titre constamment lie a la tache de demasquer les diri- geants reactionnaires, traitres a la classe ouvriere et agents des Instigateurs de guerre, parce que c'est la un des meilleurs moyens de les isoler. Cette forme d'activito est egalement une des meil- leures methodes pour retablir l'unite des travailleurs a la base et elle a deja donne d'excellents resultats aussi bien en ce qui concerne la lutte pour les revendications economiques et les droits sociaux que le combat hour la paix. Il est egalement necessaire de populariser plus largement, parmi les travailleurs des pays capitalistes, les conquetes economiques et sociales des travailleurs du textile et de ceux des autres professions dans les nations amies de la Paix, l'Union Sovietique et les Democraties Populaires. Ceci aidera les travailleurs a comprendre que la defense de la Paix et le bien-titre des travailleurs sont inseparablement lies. Le camarade S. MORARU (Roumanie), Secretaire de 1'U.I.S., des Travailleurs des Transports Terrestres et Aerlens, a souligne 1'ampleur de la lutte menee par les travailleurs des Transports Terrestres et Aeriens dans lee pays capitalistes et coloniaux pour leurs revendica- tions economiques et sociales et pour la defense de la Paix. En Union Sovietique et dans les Democraties Populaires, les travailleurs des transports prennent part avec le plus grand enthousiasme a la construction et au developpement du Socialisme. Leur niveau de vie aug- mente rapidement. Darts la Republique Populaire de Chine, la Federation des. Cheminots, qui vient d'etre mise sur pied, compte deja plus de 325.000 membres, Approved For Release 2601/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved. For ReleaseO**MMMF83 qui contribuent de la maniere la plus active a la recons- truction de leur pays et ont deja retabli plus de 21.000 kilometres de votes ferrees sur un total de 24.700 kilo- metres. L'U.I.S. des Travailleurs des Transports a impulse efficacement la creation de Co.mites de Defense de la Paix sur les lieux de travail, et l'appel lance par le Comite Permanent des Partisans de la Paix a eu un tres grand retentissement parmi les travailleurs des trans- ports. S. Moraru s'est occupe des difficultes avec les- quelles son U,I.S. a dfi lutter, par manque d'informa- tions suffisantes sur l'activite des travailleurs des trans- ports a travers le monde. Les Centrales nationales des pays respectifs devront aider leurs Federations des Tra- vailleurs des Transports a etablir des liens plus etroits avec M.I.S. et a participer plus activement a son acti- vite. IT souligna l'importance particuliere du role des travailleurs des transports dans la defense de la paix, dans la lutte mondiale contre les fauteurs de guerre et pour 1'amelioration des conditions d'existence des tra- vailleurs. La seance du 11 mai s'est terminee par 1'election d'une Commission de Resolution de 15 membres - un repre- sentant de chacun des Departements Professionnels et trots membres du Comite Executif - charges d'elaborer la resolution. Dans la journee, les 14 delegues frangais presents a la.Conference ont adresse un telegramme de salutations au camarade Benoit Fraction, secretaire general de la C.G.T. franeaise, a l'occasion de son anniversaire, l'assu- rant de leur devouement fraternel dans la lutte poux la victoire de la classe ?ouvriere, pour le renforcement de is. C,G.T. et de 1'unite des travailleurs. SEANCE DU 12 MAI 1950 Robert PIGELET (France), vice-president de l'U.I.S. des Travailleurs des Industries Chimiques et Similaires, informa la Conference de la proposition de son U.I.S. de protester vigoureusement aupres du gouvernement italien, qui a retire son passeport au, camarade Eugenio Guidi, president de 1'U.I.S., de sorte qu'il ne pout assister a la Conference. C'est la une attaque directe aux liber- tes syndicales qu'on no saurait laisser passer sans pro- testation immediate. Le camarade Pigelet s.e declara completement d'accord avec les critiques qui avaient ete faites en signalant une tendance generale, parmi les directions des U.I.S.; a traiter les problemes actuels d'un point de vue beau- coup trop general sans tenir compte de la situation par- ticuliere existant dans cheque industrie. Cette meme erreur a egalement ete commise dans sa propre U.I.S., malgre l'importance particuliere des tra- vailleurs de l'industrie chimique dans la lutte pour la Paix. Les industries chimiques sont a la base meme des preparatifs de guerre, et non seulement pour la manu- facture des explosifs, mais aussi pour la fabrication de produits-clefs. Une action pratique et concrete est done necessaire parmi les travailleurs, afin d'arr2ter les pre- pa.ratifs de guerre et d'exiger lour reconversion d un travail productif de paix. , La complexite de lour industrie ne dolt pas titre un obstacle qui empeche les travailleurs des industries chimiques de developper une action effective pour la defense de la paix, qui est etroitement unle a lours revendications quotidiennes pour des conditions meil- leures, plus salubres, de travail, ainsi que pour l'amelio- ration de leur niveau de vie. Dans cc domaine egalement, ii Taut populariser dans une mesure beaucoup plus large les conditions de vie et de travail favorables qui sont celles des travailleurs de l'Union Sovietique et des pays de democratie popu- laire lorsqu'ils executent un travail dangereux pour la sante. Il faut mettre en contraste les conditions nocives de travail auxquelles sent soumis les travailleurs des industries chimiques dans les pays capitalistes, avec le regime de travail en Union Sovietique oft, entre autres nombreux avantages, la journee de travail est de six et meme parfois do quatre heures pour les ouvriers des industries insalubres. Dans les pays de democratie po- pulaire, on a egalement beaucoup ameliore les condi- tions sanitaires de ces travailleurs, auxquels on accorde des conges payes supplementaires. Le camarade Pigelet a souleve la question de la par- ticipation de la F.S.M. aux reunions de 1'Office Inter- national du Travail. IT out pense que cette question serait traitee dans le rapport du camarade Gebert, et qu.'une large discussion s'en serait suivie sur ce point Il demanda qu'une position bien definie soit prise en ce qui concerne l'O.I.T. Si la F.S.M, estime qu'il y a le moindre interet a participer au travail de l'O.I.T., alors toutes les Unions Internationales de Syndicats doivent se faire representer dans chaque Commission particu- liere, et lour representation dolt y correspondre a 1'in- fluence reelle et au nombre d'adherents de nos U.I.S. Actuellement, la proportion est completement inversee; ainsi qu'il avast pu le constater a la reunion recente de la Commission des industries chimiques a Geneve, com- pletement envahie par les representants de l'Interna- tionale Jaune. Il estime qu'une telle situation dolt et pout ttre modi- fiee; que les pays de democratie populaire, membres de l'O.I.T., devraient y We effectivement representes, et que les mesures necessaires devraient @tre prises des maintenant pour assurer une telle representation. Il souligna le fait que dans de nombreux pays, et particulierement dans ceux de l'Amerique Latine, les sot-disant representants a l'O.I,T. sont en fait designes par lour gouvernement respectif, et n'ont aucune relation avec la classe ouvriere ni avec les orga- nisations syndicales, qui ne sont meme pas consultees par lour gouvernement. Il estima qu'une telle situation pourrait titre reme- diee si les U.I.S. informaient les Federations d'industrie correspondantes, en meme temps que la F.S.M. agissait aupres des Centrales syndicales nationales. Personnelle- ment, it penchait pour la participation des U.I.S., res- pectives aux reunions de l'Office International du Tra- vail. Le camarade CHU-KING (Chine), vice-president de 1'U.I.S. des Marins et Dockers, estima quedans la breve periode d'une annee les Unions Internationales de Syn- dicats ont deja remporte des succes considerables, en consolidant l'unite de la classe ouvriere mondiale, en aidant a faire echouer les intrigues des scissionnistes et, par consequent, en permettant aux travailleurs de nombreux pays de remporter de nouvelles victoires dans la lutte mondiale pour la Paix et la democratie. IT informa la Conference du developpernent du mou- vement syndical dans les pays d'Asie, et particuliere- ment en Chine. Il rappela la longue et heroique luttee. du puple travailleur de Chine a la foss contre l'impe- rialisme et le feodalisme, pour son independance natio- naile et ses libertes democratiques, en memo temps que pour l'amelioration des conditions d'existence des travailleurs. A la suite de la liberation de son pays et de la pro- clamation de ]a Republique Populaire 'de Chine, le mouvement syndical se developpe avec rapidite et Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 16 Approved For Release 209E,;TCS I P Ap0415R006200180004-9 comprend de,ja plus de quatre millions de travailleursY'if~ Lour mentalite?, fo2?mee par la classe dominante, ne se organises. Dix grander Federations Nationales d'indus- ~'' rend meme pas compte de la pression que cette classe trie ont 6m creees, et sent aiiilies a leurs U.I.S. respec- exerce encore sur leur ideologie. fives Toutefois it t t . I as e encore beaucoup a faire pour etablir des contacts meilleurs et plus etrolts, aussi bien avec les U.I.S. qu'avec les organisations syndicates des autres pays d'Asie. Le Bureau de Liaison de la F.S.M. on Asie, qui a deja susci.te le plus vif inter@t parmi ]es travailleurs d'Asie, preteera toute 1'assistance necessaire aux U.I.S., qui pourront certainement, grace a cet echange d'expe?- riences, accomplir efficacement leurs t:ches pour la' defense des inter@ts sociaux et economiques des tra- vailleurs et de la Paix du monde, La camarade Teresa NOCE (Italie), presidente de M.I.S. des Travaiileurs du Textile et de 1'Habillement, a declare qu'une des ta.ches les plus importantes qui se posent a son U.I.S. est celle d'attirer les travailleuses dans la lutte commune pour les revendications econo- miques et pour la Paix. Environ 85 ~/o des salaries employes dans l'industrie textile sont des femmes ; et dans les pays capitalistes, ceci pose un problems du fait qu'elles subissent particulierement is pression patro- nale, aidee par certains groupements reactionnai.res, quit cherchent a divisor le mouvemeni, ouvrier. La camarade Noce a examine en detail la facon dont les U.I.S. doivent traiter les problemese tels que la defense de la Paix, la lutte contre le chomage, les revendications economiques, ]'application du Principe a travail egal salaire egal >>, et la solidarite interna- tionale entre les travailleurs. Tous ces proble?nes - a-t-elle dit? --- doivent titre traites d'une maniere souple, en tenant compte des conditions particulieres a chaque pays et a chaque branche d'industrie. Elle a cite de nombreux exemples concernant 1'application. pratique de cette tactique dans la solution des problemes auxquels le mouvement syndical doit faire face en Italie. Le Professeur Henri WALLON (France), president de 1'U.I.S. de 1'Enseignement, fut salue par le president G. Di Vittorio comjne un representant des intellectuels francais qui ont rejoint le mouvement ouvrier pour la defense du plus haut ideal de 1'humanite. Parlant du present malaise qui existe parmi les ensei- gnants dans tous les pays capitalistes, le Professeur Wallon confirms les declarations du camarade Dela- noue sur les nombreuses preuves d'interet pour le tra- vail de 1'U.I.S. qul lui parviennent de tous ]es points du globe, memes des payr. ou 11 n'existe pas d'organisa- tion syndicate affiltee a la F.S.M. Il souligna les conditions particulieres dans lesquel- les travaillent les instituteurs et les professeurs d'Uni- versite, isoles les ups des autres, et lie souffrant pas directement les repercussions des crises economiques. En outre, de ces conditions materielles, qui maintien- nent les travailleurs de l'Enselgnemeent quelque peu eloignes du mouvement social, it faut encore tenir compte de facteurs subjectifs, tels que les >. Tout cela fait clue beaucoup d'educateurs s'abstiennent de prenc>:re part aux conflits ideologiques ou economiques qui peuvent se produire, et au nom de leur a lib. rte intellectuelle ? its refusent de se tourner franchement du cote de is classe ouvriere: Si nous analysons les raisons qui determinent le choix des programmes d'examens imposes aux ensel- gnants dans les pays capitalistes, nous y decouvrons une orientation de classe tres nette en faveur des inte- rets de Ia bourgeoisie. Il en est ainsi meme en physi- que, en biologie et pour d'autres sciences, oil les efforts tendent a empecher les etudiants de parvenir a uric conception du monde contraire aux iriteretes conser- vateurs de la bourgeoisie. Cet enseignement de classe est encore bien plus evi- dent en ce qui concerne ce qu'on appelait les sciences humaines, et particuliPrement, ].'enseignement de l'His- tuire. < Il est impossible de senarer la science ou la con- naissanee des intkr@ets propres a line societe d-etermi.- nee. Pt it v a une sort,- de solidarite totale entre les manifestations de 1'intelligence et les structures ou les tendances de classe >>. Ceci constitue un double obstacle. Il faut que nous arrivions a persuader les membres du corps enseignant qu'ils ont maintenant a reformer eux-mem'es 1'ensei- gnement qu'ils ont recu ; que les o'iesttons ne se posent pas en fait dans les termes of elle s leur etaient nc'sees a I'Ecole Normale. Mais 11 faut dire aussi oue la situation nous offre des ressources pour persuader les maitres. Its s'imaginent qu'ils enseignent la verite. et mainte- nant its voient cette verite comba,ttue par les gouver- moments. Eli Franc. par exemnle, un,- circulaire du Ministre de. 1'Education Nationale interdit aux maitres de parler de la Paix. de denoncer les dangers de la bombe atomique, sons prat-xte one c'est la une aues- tion politiaue. Mais Ils voient distribuer a. leurs elev- des buvards nublicitaires on favour du Plan Marsbnll - qui. lui, apparemment. n'est pas une questiion pnli- tique ! a L'imnarttalite >> des maitres est offusquee de ces faits et de beaucoup d'autres analogues. Its ne peuvent pas ignorer aue is Paix dolt titre maintenue pour le bonheur de l'humanite ; et que, d'autre part. on lour demande de repandre parmi leurs eleves des tracts en favour d'un plan dont beaucoup d'enfants savent qu'il entraine le chomage de leurs parents. Nnus devons faire connaltre des exemples comma ceux de l'institu- trice francaise qui devait titre deplacee de son ecole Ares de Paris, precisement parce qu'elie avast parce de Is Paix dans sa classe. mais aue los mores de ses .jeunes elpves ont soutenue avec tant d'energle que les autori- tes ont fte mises en echec et ont di) revenir sur cette niesure. Le Professeur Wallon decrivit la surveillance policiere severe a laquelle sent soumis dans leur vie et lour tra- vail les savants qui travaillent aux recherches sur 1'energie atomique aux Etats-Unls ; et i] rapnela la protestation elevee it y a, quelques annees par le Pro- fesseur Joliot-Curie < centre la pretention des gouver- nements do faire Somme une sorte de barrage devant Is science >>. La crise ou se trouve is bourgeoisie amene les intellectuels a sentir lour situation precalre, et a comnrendre que la seule issue est aux cotes de la classe ouvriere. u II y a, je cross? une solidarit , tres etroite entre savants, intellectuels ou enseignants, Inquiets sur lour propre avenir, et, par repercussion, sur I'avenir de la societe of its vivent, et les grands mouvements qui agitent la classe ouvriere. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 17 AA Q Approved For Releasbz290*/Wf"M-3- Le Professeur Wallon a cite des exemples recants de cette solidarite : Les instituteurs de Marseille appuyant la grove des dockers de ce port contre la guerre all Viet-Nam ; la declaration du Professeur Joliot-Curie, affirmant < qu'un scientifique progressiste ne donnera jamais une parcelle de son activit-e a la preparation d'une guerre d'agression contre ]'Union Sovietique > : le fait que plusl.eurs professeurs du College de France et de la Sorbonne sont alles a la sortie des usines pren- dre la parole devant lea ouvriers, pour leur parlor de ' cnergie c^rtain.es questions scientifiques tolles clue l atomique oil ].a guerre macteriologique. Il ajouta quo les intellectuels se rendent de plus on. plus compte que la clairvoyance politique .6tait beaucoup plus frequente parmi la classe ouvriere clue parmi lea intellectuels iso- les, dont la mentalite reflete trop,souvent les prejuges de la classe dominante. Ce sentiment est tres eloigne de ce qu'etait 1'etat d'esprit des intellectuels it y a quelques annees. Its ont d fzreconnaitre qu'ils se sent Bien souvent trompes sur lea evenements du monde, alors que depuis Munich, depuis la guerre d'Espagne, ceux qui ont montre la plus grande clairvoyance, qui ont all prevoir le deroulement des evenements, sont dans la classe ouvriere. Tolle est la grande leccon qui s'est imposee progres- sivement aux intellectuels, et c'est la-dessus que notre propagande dolt insister autres des enseignants. Nous no devons pas les rabrouer perpetuellement en raison de leurs aveuglement passes, macs it faut lour montrer clairement qu'lls ~ ne peuvent trouver de soutien et d'orientatioxr pour lour enseignement ou pour leurs etu- des qu'en cherchant lour inspiration dans un contact etroit avec Is clases ouvriere. >> Le Camarade Ilio BOSI (Italie), Secretaire de 1'U.I.S. des Travailleurs Agricoles et Forestiers, a montre la necessite pour la paysannerte laborieuse de developper- son organisation afin de devenir une alliee vraiment efficace de la classe ouvriere. Actuellement, dans lea Lemocraties Populaires, lea ouvriers agricoles sont a la tote du mouvement pour la production collective, pour la mecanisation de l'agri- culture et pour le developpement de ]'esprit internatio- naliste parmi lea paysans. En Union Sovietique, oit lea paysans luttent pour ]'augmentation de la production, la production agricole de 1949 a depasse celle de 1940. les terrea incultes. Its participent egalement a la lutte des ouvriers. Parmi les victimes de la repression poll- ciere a Modene, so trouvait aussi un paysan. La solidarite entre lea travailleurs des campagnes et des villes se manifesto egalement dans la lutte pour la Paix. Les paysans de Toscane ont organise des collectes de fonds pour aider les dockers de Livourne all cas oil ceux-ci devraient lutter centre le debarquement des armes americaines on Italic. Le camarade Bosi a invite 1'U.I.S. a organiser encore plus de travailleurs agricoles dans son sein, et a soull- gne que le nombre de travailleurs de ]'agriculture non organises est encore enorme dans le monde entier. Il a termine? en insistant sur la necessite de la lutte pour la Paix et contra toutes lea formes de la propagande do guerre. ? En Italie, a-t-il dit, lea tracteurs sovietiques sont arrives en memo temps que les premieres armes .americaines. De cette facon, chacun a pu se rendre compte quel etait celui qui voulait la paix et quel etait celui qui voulait la guerre. >> Le camarade Ernest THORNTON (Australie), Vice- President de l'U.I.S. des Travailleurs de la Metallurgic, et .membre du Comite Executif de la F.S.M., a declare ou'au Congres de Milan, alors; que des tentatives etaient faites en vue de detacher le mouvement syndical australlon ntrale o Syndiale Nationale desertaittUela m6 me M is. F.S.M. pouvait compter sur le soutien de larges masses de la. classe ouvriere australienne. Les evenements ont prouve que ce pronostic etait juste. L'annce derniere, le Congres des Syndicats Austra- liens a decide, par un vote majoritaire, et en depit de ]'opposition des plus Brands et des plus importants de ses Syndicats adherents, de quitter la F.S.M. La cause de la fidelite a ]'unite syndicale mondiale fut defendue a ce Congres par lea Syndicats des Metallurgistes, des Marins, des Dockers, des Mineurs, des Cheminots, du Ba,timent et un. certain nombre d'autres. Les delegues qui voterent pour rester a la F.S.M. representatent en realite ]a malorite des ouvriers syndiques de 1'Australie. Mais eta.nt donne le systeme de representation et de vote au Congres, la proportion avast ate completement inversee, donnant aux petits syndicats un nombre de voix hors de toutes proportions avec leurs offectifs. Et, c'est a.insi aue la minorite a impose aux travailleurs australiens la decision de se retirer de la F.S.M. Toutefols, depuis cette decision lea metallurgistes, lea mineurs. les marins et les dockers dAustralle ont decide do s'affilier directement aux Departements Pro- fessionnels respectifs de la F.S.M., et ont etabli des relations amicales avec d'autres syndicats australiens, out aboutiront peut-etre a des resultats semblables dans un proche avenir. Ce n'est pas seulement aue Jos larges masses des tra- vailleurs de l'Australie sont demeurees fideles aux prin- c&oes de la solidarite in.ternationale. Mats lour propre situation geographique leur fait comprndre de mieux en mieux que les relations amicales avec les travail- lours, des autres pays, et particulierement avec ceux des pays d'Asie, sont pour eux une necessite. Les conditions geographiques et climatiques do l'Aus- tralie, pays produ,cteur de grandes quantites de denrees alimentaires, en font une base militaire ideale dans ]'esprit des imperialistes, qui projettent une nouvelle guerre contra la Republique Populaire de Chine, centre ]'Union Sovietique, et dans le but d'ecraser lea mouve- ments de liberation nationale des autres pays asia- tiques. Le camarade Bosi a examine la crise agricole qui sevit dans les pays. capitalistes. Aux Etats-Unis, la baisse des prix des produits agricoles est tellement catastrophique que les capitalistes ont deja recours aux methodes odieuses bien connues : stockage et destruc- tion des denrces alimentaires. Cet hiver seulement, 55 millions de tonnes de pommes de terre ont etc detruites aux Etats-Unis. Bien entendu, lea prix dimi- nuent a la production seulement, mats non pas a is. consommation. Farlant de is. situation des paysans et ouvriers agri- coles italiens, le camarade Bosi a montre, chiffres d l'appui, la misere effroyable dans laquelle vegetent lc. plupart d'entre eux. L'ouvrier agricole italien ne tra- vaille qu'a pep pros 120 jours par an, 11 est done ch6- meur pendant le reste de 1'annee. Il gagne en moyenne 90.000 a 120.000 liras par an, alors quo d'aures les cal- culs officials le minimum vital est de 60.000 lirns pa:, mots. Aides et guides par is. classe ouvrlere, les paysans d'Italie luttent avec acharnement pour l'amelioration de leurs conditions d'existence. Malgre la terreur poli- ciere, malgre lea sanglantes repressions, its occupent Approved For Release 2001/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9 _18 Approved For Release 20@/4 4 & ,, ,,DIWIA Qy0415R006200180004-9 C'est pour cette raison que les instigateurs de guerre de Wall Sreet ont ordonne It leurs valets qui sont au gouvernement reactionnaire de 1'Australie? de sup- primer le Parti Communiste et de detruire les syndicats en tant qu'organisations de combat de la classe ouvriere. Le camarade Thornton a analyse en detail ce projet de loi, qui tend a supprimer completement les libertes politiques en Australie et a priver les syndicats de leurs dirigeants les plus courageux et les plus. experi- mentes. Le Parti Travailliste, qui detient la majorite au Senat, serait en mesure de faire echnuer ce projet de loi s'il le voulait, mail it a decide de le soutenir. Cette attitude antidemocratiqu.e du Parti Travailliste n'est plus une surprise, apres la position antiouvriere qu'il a prise 1'ann$e derniere, contre la greve des mineurs, et apres 1'emprisonnement du camarade Sharkey ; sa politique est identique a celle du Parti Travailliste Britannique. Les travailleurs australiens luttent avec energie con- tre cette legislation fasciste. Recemment encore, les mineurs ont cesse le travail pour une journee en signe de protestation, et de larger masses de travailleurs dans d'autres professions se sont joints leur action. Cette situation critique dans laquelle se trouvent les travailleurs australiens souligne encore mieux la necessite de 1'entr'aide et de la soii- darite International es. Les liens qui existent deja entre les travailleurs de l'Australie et la F.S.M. se ressereront encore, notamment si les organisations syndicales des autres pays accordent un soutien efficace aux syndicats australiens dans leur combat pour la liberte. Le camarade Thornton, se referant aux Appels et aux Resolutions votes par les Conferences Constitutives de plusieurs Departements Professionnels, s'est declare completement d'accord aver l'avertissement lance par le camarade Di Vittorio contre la tendance de certaines U.I.S. A ne s'occuper que des questions de politique generale, au lieu de remplir leurs taches concretes et particulieres. Meme dans une action d'un caractere aussi general que celle de la lutte mondiale pour' la Paix, les U.I.S. no doivent pas se borner a repeter les Appels de la F.S.M., mals doivent mener le combat pour la defense de la Paix sur le terrain particulier des problemes professionnels quotidiens, qui sent bien plus clairement compris et ont une repercussion plus profonde parmi les travailleurs. Il s'est egalement declare d'accord avec la remarque du camarade Di Vittorio que les U.I.S. doivent travailler avec une perspective vraiment mondiale, et non pas se confiner dans la sphere etroite de l'Europe. L'action contre la guerre doit tenir compte du fait qu'il ne s'agit pas seulement d'un probleme passe ou futur, mais qu'en Asle. par exemple, c'est une question qui a un caractere d'urgence immediate. La guerre est une ques- tion qui releve de 1'actualite en Chine, oft le peuple lutte pour la liquidation des rester du regime riaction- naire du Kuomintang ; 1a of les peoples sont en lutte pour leur liberation nationale au Viet-Nam, en Malaisie, aux Philippines et ailleurs encore. Lorsqu'elles s'adres- sent aux travailleurs asiatiques, par consequent, les U.I.S. ne doivent pas limiter leur action a des appels abstracts contre la guerre en general. En ce qui concerne 1'aspect pratique de leur action concrete, le camarade Thornton a cite quelques exem- pies pour .montrer que les details techniques tels que ceux de la distance, du temps que la correspondance met a parvenir aux pays lointains, de la langu,e du pays auquel on envole du materiel d'information ou de propagande, ont une grande importance et qu'il faut en tenir soigneusement compte si i'on veut que le travail des U.I.S. soft vraiment efficace. L'or'ateur a' regrette que le Rapport du camarade Gebert n'ait pas souligne suffisamment les faiblesses Bans notre travail, et qu'il n'ait pas fouxni de directives precises pour surmonter ces faiblesses. Dans notre mouvement syndical, it ne saurait y avoir la moindre place pour la complaisance, et nous devons manier sans relache 1'.arme tranchante de la critique et de l'auto- critique. >, de l'institutioii de congas payes annuels. Cependant, la Conference reconnait que 1'actlvite des Unions Internationales dans ce domaine est encore insuffisante et exige de plus grands efforts .et un ren- forcement de l'activite de chacune des Unions Inter- nationales, afin que cette lutte soit couronnee de succes. La Conference constate que la lutte contre l'offensive de la reaction visant le niveau de vie et les libertes democratiques des travailleurs, contre les preparatifs ae guerre, ne peut etre menee avec succes que sur la base du rassemblement continu des larges masses de la classe ouvriere, sur la base du renforcement de la lutte pour l'unlte des travailleurs. La ta.che des Unions Internationales consiste a etablir une etroite cooperation avec les syndicats qui n'y sent pas affilies et a chercher a inclure Bans leurs rangs les syndicats pour 1'affiliation desquels les conditions ne- cessaires ont ate creees. La Conference recommande aux Unions Internationales d'elargir leurs liens avec les masses des effectifs de ces syndicats et act cas oil is. direction reactionnaire des centrales syndicales na- tionales ou de differents syndicats s'opposerait a l'affi- liation des syndicats aux Unions Internationales, d'accepter dans leurs rangs directement les organisa- tions syndicales de base, Afin de consolider et d'elargir la collaboration des Unions Internationales avec les syndicats par branches d'industries dans les pays dont les centrales ne sont pas affiliees a la F.S.M., la Conference propose a toutes les Unions Internationales d'assurer systematiquement un soutien moral et materiel a ces syndicats dans leur lutte pour les inter@ts economiques et les drolts poli- tiques des travailleurs: de mener des actions communes des travailleurs de differents pays pour la defense de la Paix, contre les Lois d'exception anti-ouvrieres et les massacres des travailleurs victimes de la repression policiere. Il est necessaire d'invitet des representants des syndicats non membres des U.I. aux reunions et conferences, ainsi au'aux sessions des organes executifs des Unions en qualit6 d'invites ou observateurs. Il est necessaire que toutes les organisations syndi- cales faisant partie des Unions Internationales eta'- lblissent et elargissent leurs relations par correspon- dance, 1'echange de leurs publications, de delegations ouvrieres, avec les syndicats qui ne sont pas affilies a {'U.I. La Conference insiste aupres des Unions Interna- tionales pour qu'elles aident a la multiplication des liaisons et echanges directs entre les travailleurs des entreprises de differents pays et d'une meme industrie et particulierement entre les travailleurs d'un meme trust ou cartel international. La Conference estime necessaire de renforcer la pro- pagande sur l'activite des Unions Internationales, par la presse democratique et la radio, ainsi que d'amelio- rer le travail d'edition des bulletins d'information des Unions Internationales, Les U.I. doivent sans cesse demasquer les scission- nistes socialistes de droite qui desorganisent l'unite ou- vriere, 1'Internationale >. En application de ces decisions, la Conference a desi- gne les candidats suivants,. dont la nomination a etc ratifiee a 1'unanimite : Delegues : E.V. Elliott (Australie et Nouvelle-Ze- lande), U.I.S. des Marine et Dockers; Li Tin-Pa (Chines .IJ.1.S. des Travailleurs des Trans- ports Terrestes et Aeriens. Suppleants Ilio Bosi (Italic), U.I.S. des Travailleurs Agricoles et Forestiers; Un pour l'U.I.S. des Travailleurs du Textile et de 1'Habillement, et Un. pour 1'U.I.S. des Mineurs, qui seront nommCment designes par lours organisations respectives. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release 2MMUM. svGf&R -00415R006200180004'9 Discours de Cloture de G. Di Vittorio Ca,marades, Npus sommes arrives au terme de nos travaux. Fn cl$lurant in Conference, je youdrais tout d'abord expri- mer morn opinion sur son contenu. Je erois que nous sommes tous d''accord pour considerer que le contenu et !e ton die notre Conference ont etc concrets et eleves. A certairis mrtmc,r ts, le ton en a mEme etc tres eleve. Cette Conference a ere d'une tres grande utilite pour tous l'es militants qui y ont particip6. Chacun -d'entre nous a appris quelque chose par les experiences Behan ees et par le fait quo nous avons mis en lum'ere, en toute franchise, nos faiblesses, et propose des mesures efficaces en vue de les eliminer. Il y a une idoe sur laquelle I'unanimite la plus vibrante et la plus enthousiaste s'est manitestee de la part de toes les 441eg0s dens noire Conference. Cette idoe consiste clans le fait quo tarts ont mis I'accent sur les taches specifiques de nos Unions Internationales Professionnelles, c'est-a-dire que twos Unions Internationales sont convaincues que leur 'cache fonda- mentale, a laauelle se rattachent toutes les autres, c'est le travail syndical specifique, Bans le champ respectif d'une industrie donnee : et que ]'activite syndicale de nos Unions Internationales doit viser avant tout a defendre effectivement, vigoureusement, avec efficacite, les interets econom.iques et sociaux des travailleurs, et remporter dans cette activite, dans cette lutte, de4 succes, mepre partie')s. Voila pourquoi nous assistons maintenarif clans tour les pays capitalistes a un accroissement de ]'exploitation' des travail- leurs, ainsi que le constate notre Resolution, qui resume tres Bien les resultats de nos travaux ; et nous assistons aussi au declenchetnent de la reaction la plus sanglante, 11 suf f it dg songer a man propre pays, I'Italie. En quelques mois, nous avons eu 18 travailleurs. tugs par les forces de police, parce qu'ils dfendaient leurs droits, luttaient pour Jour droit e1Enten- tatre au travail, four- clrpit an pap, Ieur droit 4 la vie. Et voila que nous assistons a up processus, dans tous les pays capitalistes dits ? democratiques e, de transformation de la democratie on de la soi- tsant democratie parlemeptaire, en de Mats policiers cle type plus ou moins fasciste. Lela se ver ifie rtgn eUl M. nt e It lie. non soulom?ut darts fps pays du Nloyen-Orient, non seulement cela eat y?rifip dans une largo illesure en Arnerigtte f ,atjpe, mail mertae dans les pays out ont une tres longue tradition de dCmczcratie parlemen- taire, tel que la Frances. lento en France, Is droits syndicaux slementaires, les !il erteg ayndicales et desrtf?cratiques, cant foules aux pieds par le gouvernement qui devlent fasciste chaque jour davantage. Et voila que, tout naturellement, noire lutte, pour la defense du pain des travailleurs et pour les revenclications economiaues imrnediates des travailleurs se trouve etroitement lice a la lutte pour la defense des libertes syndicales et democratiques, pour la defense des droits syr-licaux et pour la defense d'e la Paix. Nous sommes I'organisation syndicale des travailleurs du monde. Nous sommes la scule organisation syndicale qui defende honnetement. avec decision. avec esprit de sacrifice et d'abnegation, les. interets des travailleurs, le pain des travail. leurs ; la settle organisation qui coordonne et dirige les luttes des travailleurs, pour defendre leurs droits elementaires, Ieur droit a la vie. leur droit au travail, leur droit aux assurances rociales et a d'aufres benefices visgnt a clever cpntiquellem rtt le niveau de vie economique et culturel do toes les trgvailleurs. A cette tache fondamentale, a lnquelle doivent ptro consa- cres les plus grands efforts de chacune des Unions Interns- tionales, se ratachent les autres qui ant aussi un tres grand interet pour les travailleurs et pour les masses nonulaires de sous les pays, notamment la defense des libertes democratiques, la defense des droits syndicaux, la defense surtout de la Paix. Il est cer"ain qu'aucun gouvernemen[ impcrialiste ne popr~ rait songer a declencher une guerre de cortoue"te et de rapine, one guerre injuste, qui ne pout etre approuvee par le peuple, sans : - 1 " Augmenter ]'exploitation des travailleurs, pour faire endosser par les travailleurs eux-memes les consequences de la depression economique poussant a la guerre, et leur faire payer les frais de la preparation a la guerre ; - 2" Sans declencher con'tre les travail-leurs la reaction la plus violente et la plus brutale, sans attenter continuellement aux droits elementaires democratiques et syndicaux des tra- vailleurs. Nous devons developper notre activite en vue de renforcer ]'unite syndicale des travailleurs dans tons les pays et Bans rouges les prafessjon . Rappelez-vous, camarades : l'unite des traoaillcurs ne se re3e1ise pas par la propagande seulemiennt. L'unite des travailleurs se realise par l'action, faction yistipt 4 d fggiJrc Tga irrt?rets concrets des travailleurs, ''esst d ns is rncsurp g4 pos syndicats se placent a la t"te des travail, eurs, ititerpr&tegt leurs revendications lea plus urgen- tes et les plus hrfilaptes, et organisent la lutte pour les faire trjornplhtr. c'esr dau cone rrtesure que nous realisons ]'unite des travailleurs.. C; est cc Stui ar ye dans tous les pays, non settlement en Franca, err It lue, cMns d'acrtres pays capitalistes, oil nous avons des farces tr graitrlgs et pous representons deja ]a grande majorite de la classe ouvriere et des masses travailleuses en geiEral ; nail m imp d'aria dos pays dont Itia classe ouvriere est sourrrise i'igfly@rrco reactionnaire des chefs reformistees et sgissjrutaistes, ce qua ppu; clppne l'exemple de ce fait, qui Bait titre tgnjours present a notre esprit, c'est-a-dire que c'est clans la lutte pgpr to s 4fent:e des interets concrets des travailleurs oue nous r6alj4erons i'unit. et que nous briserons lea efforts des scissionrtjst c qi tep fenf a approfandir la division of la dispersion des forces et l gf faiblissernent de la classe otroriere fans le but de la soumettre an vouloir de l'imperialism~e, du patronat. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 . Approved For Rele%,?ck&QUQ pjieS J P83-00415R006200180004-9 27 Ainsi que le constate noire Resolution, nous avons vii, par in grande grove des mineurs americains, par la grande grove des dockers londoniens, par la grande grave des dockers d'An-. vets, par des dizaings et dizaines d'autres grander graves qui se sgpt developpees Bans le pmnde, que lorsque les travailleurs luttent pour defendre lour pain at leure droits elementaires, its se trouvert immckdiatement err conf lit, non seulement avec Id rvlrormt. Mais aussi -JAe?: les ch,.ofs sclss pnnisfes a son service at d celui de l'impCrialisme. It voli due par letir action Fos trrtyailleurs faisant nartie des syndicats dirigfs par Is rs;forniistes et qui font Breve contre eux pour defendre leurs droits, ,a ce rnoment-1a refoilnent en fait mitre I~.S,M? its acceptcnt notre programme et luttent stir la meme orientation que nns, II se baffcixt eolrtre fps chefs it ~ f ormistes et out r alis lel~l~'s premiers gas pgur vegjr J'urtlt? ~e la lase guvri*re, L'unite est done renforcee par la lutte. soutiennept gvec force at efficacite la lutte que nos syndicats doivent aussi diriger. lutte des chomeurs pour revendiquer lour droit au travail et pour l'obtention d'allocations suffisantes, II ne faut p,a3 eorn.mpttre 1'errear de d'nnner aux chomeurs I'impression que nous sommes seulement 1'organisation sypdi- cale des travailleurs occupes. 'Dann cc cas, it y a danger qu'une partie des masses de chomeurs puisse tomber Bans le piege de la reaction de type fasciste. C'est nous qui devons titre les defenseurs des droits, les defenseurs de totes les revendications dyes chomeurs, at t}ous devons toujours etroite- meet Her la lutte des chomeurs avec la lutte de? travailleurs occupes. Si nous considerons qua des maintenant, les chomeurs duns le monde eapitaliste sont deja des dizaines et des dizaines de millions at que, dans is perspective dent nous,avons deja panle, et que nous avons devant nous, it faut prevoir une aggravation du chomage, nous devons tenser que d'a'ttres millions' de tra- vailleurs seront chomeurs. II s'agit done la d'une grande masse de ?travailleurs se trouvant dans les conditions de misere les rrlus epouvantables. et nous devons ftre lea poste-drapeauK de leur ,it a la vie. de leur droit au pain. II Of certain. camarad a, que 4uisnue lea scissionnistes, les organisations chretir?nnos, los syndicats Taut=es grounements oui ont ate formes par des gouvernements dans certains pays, sg ryr ,qpsent pas de clefepdre les jnt6r~ts des travailleurs et " ntns epcore de sgptenzr ]'gsppir cue liberation cl'q$ travail- leurs, de latter r gpr sue se realjsept ]ears aspirntiQns les plus nnrofondes de l'6IPanclpatipgt et In Pak - c est seulement Ia F .S.M., et dans chaaue industri?e ce sQrtt seylcrpent nos Unions International es, qui defendent ]'ensemble des interets imm6- diats et permanents de la classe ouvriare et de touter les masses travailleuses de taus les pays. I)pr}o? c'ast' sepI niont rlaAs la F.S,1Vl., dans pqs Upicns lnternatienales "rofessi nn?tlles, darn nos avAdicats a4ti4114rtx et 1clcaux, flans Actsentralps. que dolt sc r~?li~er ct se lave lcac~per ]'unite synclicale dos trayAddlou , MA is nnus nc devons p-as attfndrr que se valise l'unito. ?tnanigpc pgur quo la ]ptte des travailleurs se cb yelgppc untie. II faut essayer, pare 'tops lei efforts Dossibles, do rrraliser i'}mlt6 . d'actior) aver les travailleurs aui no sent pn$ orsrani- ses; aver tes travailleuTs des argantsations scissionnistes, meme aver les :travali]eprs qui se trpnyen't dans des organisations de type ?presque ouvertcment fascists. L'expe rience nous a prouvC qu'i1 est tr40 possible de reali- ser ]'unite d'action do' travailleurs sus in base des revendica- nns cpmrARA?s toffs Ies trf4val]]otprs ore rt'?.p poste quplle ideo- loc'ie et de n'importe quelle organisation. Evidemment, clans ce domaine, comme dans les autres, To syceas depend surtout de l'efficacitt de potte travail. C'est pourqupi, f ustement. notro Conference a inslste pour tine lea ecre:tariats, fps f".ontfith Adminisirati f s des Unions Interna- tionales Professionnelles accojnrylissent ]'effort necessaire pour repdre of ficace 1c14r propre travail -et pour remplir des taches que. chaque Union Pnternatjopale dolt effectuer. Nstus devons songer, carnarades, 4 eel` autre cote do Ia ques- tion. Ngus ne sonimos pay seulement ]'organisation syndicate des travailleum ocenpCs, ]'dons sommes aussi ]'organisation des travailleurs chomeurs: Maus devons alors songer daps chaque profession aux moyens pratiques pour her les chomeurs aux tavailleurs occupes. Je crois qu'il fan etudier la question d'organiser, dans cheque syndjcat legal, un cornite de chomeurs de la meme indusfrie pour realiser une liaison vivarte cptre les chomeurs et des travailleurs occupes et pour qua les travailleurs occupes ie voudrais inviter aussi nos Unions In'fernationales Profes- sionnelles a etudier de nouvelles methodes et de nouvelles formes de lutte. Pour la defense des travailleurs occupes; biers entendu, nous avons I'arme classique In grave Evi demment elle reste toujours I'arme la plus puissante des travail lours, Dour defendre lours interets ; une des Drincipa:les condi. ]ions de la victoire etard que toute, grave dolt titre soigneusement preparee. Mais vela no vent pas dire qpe, pour parvenir a defendre les revendications des travailleurs, dans certaines gogditions, it ne stilt pas necessaira.de faire un effort pour Denser a d'autres formes de lutte, car la classe ouvriare elle-m6mp an, a err a daps certains pays, comme i'Italie. Dans certaines industries, les ouvriers ont recours a d'autrea formes de lutte ; oar exemple ralentissement du travail, suspension du travail toutes les hepres, clans cartains car meme toutes leg demi-heures. Dar des graves peel es: Dar des graves oui se font tour a tour dans l'usine, dans leis differentes sections tie 1'usine meme, Cc sent ]a des movens qui nuisent au patro- nat at placent lea 'travailleurs dans des conditions tel!les qu'ils Duissent resister plus longtemns, puisqu'ils continuent de Der- nevoir lour salaire, Et, an Italic, Apus avons au cettereatxtjon les patrons opt lit Vous oyez la droit do frnivo : f aites is gave, mail ii faut intgrdire les autres formos de hitte oui no noes conviennent Das, a Novs, axons rp?ndu ; (( !Vest )ttsta^ ment pa.rce qu'elles nc vous conviennont pas quo naus les uti- lisons )), Ces methodes se sour elargies. Je ne demande pas qu'on transoojte leg means formes de lutte dans d'autres pays et dans d'autres professions. Mais le Dense que nos Unions I1nternationales doivent etudier ces formes pour en suggerer I'apnlication dans des industries, dans des pays at dans des conditions ou leur application pourrait titre efficace, C'est pourquoi je Dense qu'ii faut donner une certaine im- portance a ]'etude des nouvelles formes et des nouvelles methodes de lutte des travaiilleurs. s :a Je crois qu'une suggestion qui a ate faite daps le roars de la Conference :cello de papwlariser, sus le terrain. professjonnel, les conqueZLes realisees par les travailleurs de I'Union Sovie- tique at des Democraties P9pulaires, 04'-t titre retenue, Cest tine forme qua je considere comme tres importante. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 28 Approved For Release 390Ad$ : t[?FoA kL00415R006200180004-9 II est plus facile de faire comprendre a beaucoup de tra- vailleurs, memo les moins avances, cc que signifie la libera- tion du proletariat par l'exemple de cc que les travailleurs ont realise dons leer pronre profession, qu'cn parlant en general 2s conquetes des travailleurs et des peoples de ces pays. Justement la Resolution que nous venons d'adopter insiste ,ur ]a tache oui incombe a la classe ouvriere d'accentuer sa Iutfe contre la guerre. Evid'emment, no,,-. classe ouvriere, sommes le detachement to plus avance de i'humanite nrogressiste. 11 s'aeit de sauver 1'humanite de la menace la plus grave et la pins extermina- 'r;ce qui plane sur elle, et c'est notre d'evoir de luster par tous ies moyens avec tol,tes nos forces contre la guerre. et it est ^,rident que nous devons e"tre a la te"te du mouvem.ent des Partisans de la Paix Dour Ia. signature et our la diffuF;on rles points f;,6- par le Comite Mondial des Partisans de Ia Paix le Stockholm. Vrris nous sommes Ia classe orroriere et nous avonsdes 04-b- .s Ilnecifianes de luffe contre Ia guerre, confr?e Ia preparation de In guerre. Te fais allusion a Ia fabrication d'armes et au transport 'es armes. d'aide financiers, d'aide de direction aux Unions Interna- tionales Professionnelles. Je crois que le Comite Executif de la F.S.M. devra pren- dre en consideration cette juste requete, et devra indiquer les moyens pour resoudre positivement cc problem?e: Je voudraas faire maintenant one recor manda?uon, cama- rades. Nous ckvons essayer d'apporter dams nos Iuttes revendica- fives un caractere constructif, posilif. Qu'est-ce que cela signifie ? Nous devons tenir compte de la degenerescence de 1.'impe- rialisme, du systeme capitalists. C'est un fait toujours plus total, toujours plus evident pour taus les travailleurs et pour let plus lames masses populaires. Dans Ia periode actuelle de depression economique, de domination do I'imperialisme americain, it se verifie des faits impressionnants pour les populations tout entieres.. Nous rtevons intenslFer near tout les movenr res formes sne- Nrurnies de lutte concrete contre les preparatifs de guerre et rous devons toner a orvaniset aut'ur des travailleurs. three- tempnt engages dans ceFte lutte - let travailleurs dune usine e't d'un port, les travailleurs d'un chemin de for et les travail- leurs d'un bateau - la solidarite active of directe des travail- leurs des autres categories, et des plus lar#;es masses populaires. Un docker nous a d'it let d;fficultes ou'il y a a mener cette lutte, et nous ne pouvons pas laisser seuls let camarades qni se trouvent dire.ctement envages dons Ia lutte. Nous devons faire participer ]'ensemble des travailleurs a Ia lutte menee dans tel?le ou telle r1oion ou pays, et nous ne pouvons les laisser combattre sans les appuyer. C'est IA In condition essentielle Pour dnnver I'amnlertr necessaire a cette forme concrete de lutte contre is guerre, qui est une tdche ltarticuliere de Ia classe ou- vriere, * Pour toutes sea taches, it eat evident one Ia F.S.M. dolt donner le plus d'attention nossihle, le plus d'aide possible, a is direction de nos Unions Internationales, et m8me le talus de moyens possibles pour que chaque Union Internationale puisse remplir set taches propres. Le camarade Toi'rd.in. dans son excellent rapport. avait ditr ' II faut que Ia F.S.M. donne le meilleur de set forces a Ia Direction des Unions Internationales Professionnelles. Je suit tout a fait d'accord. Notre F.S.M. se compose des Unions Internationales Pro- fessionnelles et des Cen'trales syndicales de chaque pays. On peut considerer que les Centrales peuvent, plus ou moins, avoir let moyens, et meme les hommes, Ic personnel necessaires pour remplir leurs propres taches. Mais let Unions Internationales peuvent rencontrer des dif- ficultes plus grandes. 11 est done juste que le Comite Executif de Ia F.S.M. donne le plus d'aide et d'attention, d'aide materielle et morale, Je fais allusion en particulier aux tentatives qu'on fait pour restreind're Ia production --- restriction, en particulier, exclu- sivement de biens de consommation qui peuvent servir a satis- faire let hesoins des masses populaires - cc qui determine une aggravation du ch6mage. Que devons-nous faire devant ces faits oui aggravent la situation economioue dans ch~oue pays ? Car 1'emprise de I'imperialism?e americain est telle oue non seulement it s'ef- force, par le plan Marshall et Dar d'autres moyens, d'exporter dans les autres pays une partie de sa propre crise, mais it essaye en outre de restreindre la production dans les autres pays. de suhordonner chaque pays aux exigences particulieres de l'imperialisme americain et empeche ces pays de develop- per leurs echannes economioues avec d'autres nays. en parti- culier avec ]'Union Sovietiaue et les pays de Democratic Populaire. II y a donc restriction de is production et des expor- 1gtions. Cela determine une aggravation du chomage, c'est-a- dire de la misere, c'est-a-dire une sous-consommation des masses, c'est-a-dire une restriction du rnarche interieur dans ces pays, c'est-a-dire one reduction de ]a production et one nouvelle aggravation du chomage. C'est le cercle de Ia misere croissante, que nous connais- sons bien. Dans ces conditions, pouvons-nous nous borner a protester ?.->ntre ces faits de I'imperialisme de chaque nays, en compli- cite avec l'impe'rialisme anglo-americain ? Ou bien -devons- naus prendre une attitude plus positive, c'est-a-dire nous oopo- ter aux demobilisations industrielles, a Ia fermeture des mines, nous opposer a touter lea mesures susceptables de reduire Ia production, ]'exportation, I'activite productive et economique dans chaque pct's, et presenter des propositions concretes de ce nu on neut faire pour augmenter let possibilites de travail et de production dans chaque pays et donc diminuer I'effet de a depression economique: et de cette politique de de$ene'res- cence des *mn6-;ilis1ps de chaque pays, en complicite avec ceux des Etats-Unis ? Je m'excuse de citer encore un exemple de anon pays, mais nous, en Italic, avons concu on plan economique. Bien entendu, 1 ne s'agit pas la d'un plan d'organisation de. ]'economic, Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release 2&04bQ jT: ,4WECB ,~p0415R006200180004-9 29 Apres de nombreuses delega- tions de travailleurs, les jeu- nes pionnie?s hongrois sont venus salver la Conference des U. I. S. ?arce que nous savons tres bien qu'on no peut pas planifier l'economie capitaliste. Mais c'est un plan de_ travaux qu'on devrait faire pour augmenter le revenu national et elever to niveau de vie du peuple, des travailleurs et de la population. Notre plan a ete etudie par nous, mais nous l'a,,ons soumis a la critique de tous lea techniciens d'Italie. Naas leur avons dit : u Venez a notre Conference, exposez votre paint de vue, critiquez notre plan s'il nest pas bon, propose?-en un autre, qui permette aux travailleurs d'Italie de travailler, et, ainsi, de contrihuer a gagner leur vie, a augmenter la produc- tion et to bien-etre general du pays ?. Nous avons obtenu un tres nrand succes. Notre plan a ete aonrouve par les meilleurs techniciens d'Italie. Its ont meme fait d'autres propositions, l'ont enrich;, et it a fait une telle imaress,on que maintenan't it n'y a ni un parti politique, ni miarne le gouvernement qui ne paste presque chaque jour d'e ce plan. Ft. d'apras ce plan, nous avons prouve qu'il etait possible de faire travailler nos deux millions de ch6meurs et de lea faire travailler utilement, pour eux et pour le oeuple italien tout ender. E I maintenant, nous engageons la lutte pour la reali- sation du_plan, et n'attendons nas que ce soit le zouvernement oui le realise. Nous avons deja commence la lutte dans ce lens. Des attitudes constructives de ce genre placent le proletariat a la direction effective de chaque pays. Voila qu'en Italie meme * des personnalites plus eloignees de nous sont obligees de dire : politiques les de tout le peuple, a ete presente par la Confederation Gene- iale du Travail au nom des travailleurs. Maintenant, nous exercons un role dirigeant daps la Societe italienne, a cause de cela. J'ai voulu orienter lea camarades dans cette direction, afin qu'ils puissent voir dans quel sens. et dans quell pays on peut presenter un plan constructif, qui, a la politique restrictive de 1.imperialisme, a la politique du developpement du materiel de guerre -- qui n'augmente pas to richesse des peuples, mais aggrave leur mis; re - oppose des constructions immediates en faveur des peuples ** Maintenant, cararades, en conclusion, vows me pardonne- rez si je reviens encore a la ouestion de la guerre, .par laquelle je terminerai mon discours de cloture. J'ai pane de degenerescence de l',imnerialisme, a propps des restrictions. dans la production et de l'aggravation de l'ex- ploitation des miseres des masses travailleuses. Mais nous avons bien d'autres manifestations de cette dege- nerescence. de cette decrepitude, de cette putrefaction du regime capitaliste. Ici, nos camarades Paul Delanoue et Wallon qui nous a fait tin magnifique discours, riche de doctrine e4 empreint de cet esprit humain qui emeut tons ceux qui aiment l'humanite et lea' hommes - nous ont denonce un fait grave, qui doit retenir notre attention. a On pretendai't sauver I'Italie par le Plan Marshall. Le resultat en est que la situation s'est aggravee encore davan- C'?est I'adresse que lea Americains, lea agents de l'impe- tage. Le seul plan capable de relever la vie economique du rialisme americain, ont envoye aqx professeurs et au personnel pays et de faire travailler lea Italiens chez eux, au benefice enseignant des ecoles americaines, dans laquelle it est dit que Approved For Release 2001/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9 3o Approved For Release 2pqj4W1 4 sy, FJ . 8 -00415R006200180004-9. Ia guerre eat inevitable et qu'il faut diriger !'education de -la jeunesse americaine dans ce sens, Of que, la guerre etant ine- vitable, if faut s'y preparer. C'est la calquer exactement la doctrine du fascisme at de I'hitlerisme. Et, fort justement, notre camarade Wallon a oppose ces homn?es do science americains qui snhissent .passivemept 1'6- m01'ation d'etre soumis A la surveillances continuelle de la "lice, nnrce qu'ils travaillent a da bombe atomique, l'esrrri fibre et ('expression vivante de la part la meilleure de l'hu - r"anite. le geste courageux et noble de Joliot-Curie, qui a declare que jamais it no travaillerait pour la guerre. Fort iuste- ment aussi. on a opnost cette doctrine de l'imperialisme domi- ^'nt d'auinu.rr3'hui, qui of fine que la guerre eat inevitable, a !'a'ttitude do I 'Union Sovietique, qui non seulament declare que 1-1 ntterre eat ,arfai'ternent rneollobl'e, of qu'ii Taut l't{uiter, mail encore fait des pronositions concretes pour consolider 14 -3 K et eviter la guerre. L'Union Sovietigge a affirme, plu- reprises, nue la coexistence des deux systames eat nar-. fa4ement r>nssib!e. qu'entre lea deux syst;m.es la guerre nest p'as necessaire. l a rletnic'tion, la barbarie sont inutiles. !'emulation est necestaire. Voyo?ns quel eat, des deux systemes, celui dont I'humanit6 petit profiter davantage et lequel choisir ? Quel est celui qui eat le 'plus avantageux ? Messieurs leg Americains. par cette adresse envoyee au per- sonnel enseignant des rcoles americaines, ant avoue qu'ils r?nt neur de la paix, qu'ils tombent d&ja en degenerescpnce, ''mss la barbaric ; et contre cette barbarie imperialiste se drr se ('Union Sovietique on tant que representante de la veri'able civilisation et du progres humain. to sense que nous devons prendre l'initialive, nous, F.S.M., d'accord avec d'autres organisations deamocratiques, d'autres. organisations de la Paix, now envgyor nous aussi une adresse n,, personnel enseignant d'Amerique, ainsi cue d'autres navs, ad?resse sinnee non seulement tsar leg organisations ouvrieres, mail aussi par leg intellectuels leg plus comma du monde entier, de facon cue nous aussi puissions influencer le personnel ensei- anant americain, pour ou it n'obeigse ring a cette directive de de-f.:rt;on, de degeneration et de barbaric de I'imperialisme mericain, To veux dire, camarades, ue, vis-a-via de ces intellectuels americains, qui travaillent a la' bombe atomique et a la bombe a hydrogene, sachant qu'avec ces instruments on no pout faire autre chose qu'extermmer des milliers et des millions d'etres humains ; ?en face de ces messieurs, dis-je, combien plus haut 'e: son! places nos humbles dockers, marina et cheminots qui s'ex*kosent a la prison, 4 la famine, a la misere, avec leurs families, pour refuser taute contribution aux preparatifs d'une guerre d'exterminaton non justifies. Neus voyons ajnsi quo notre F.S.M., avec leg autres orga- nisations de progres, de civilisation et de paix, represen'te done leg plus hautes valeurs de I'humanite, lea plus grands espoirs de liberation, lea seules possibilites de progrh et de vie, de developpement de la soci?te humaine. Voyez-vows, camarades, combien notre cause. eat juste, pas- sionnante, belle : cello de la defense dui pain auotidien pour lei travailleurs et Iowa enfants, jusqu'a sauver I'humanit6 do ce cauchetnar effroyablo d'upe guerre d'extermination ! Noun avops, noun, classe, ouvriere, en narticulier, la force nrincipale qui pent dormer a I'humanit6 des garanties de vie contre leg menaces de most. C... est pourquoi, conscients do cette tache lumineuse, glo- rieuse, our nott5 incombe a nous, classe ouvriere. et incombe sa grande organisation um faire, a notre srrande F.S.M., ie c uis certain qu'avec taus nos efforts, ayec tout i'esprit de sacri- Cee necessaire, avec tout le courage necessaire, m8me avec tour l'heroYsme necessaire, sous developperons notre lutte sachant cue quels que soient leg sacrifices' acrifices exiges - et Bile en exige d'heroiques, nous be savons - pour aussi graves qu'ils -,issent etre, ifs ne seront jamais comparables aux effets de destruction, de barbarie, d'une seule heure de gttrrre, irous les sacrifices dofvent 8tre consentls pour sauver a tout prix In paix, et le suss certain que chacun d"entre nous, chaque militant des syndicats de la F.S.M., chad tune de nos ors_tanisations, remplira sa tache avec le courage necessaire, at cue nous parviendrons A apnor- ter true confribution affective et vlctorieuse A la lutte '-e I'humanfte progressiste contre la guerre, et pour vauver d tout prix le Wen supr8me do I'humanit6 : la Paix ; ]a Paix entre tons les peoples. Nos travaux sont termines; je vous salue tons. Nous nous reverrons encore. Nous no savons pas dans quelles condi'tiorts. Ce aui est certain, c'est que, quelles que soient ces condi- tions, dans n'importe quel pays, quels que soient ('heure et to lieu, nous, militants de cette grande organisation mondiale 'lea forces du travail, nous remplirons notre devoir et nous ferons tout ce oui est en notre pouvoir pour etre a la hauteur de la tache glorieuse qu?i incombe a noire F.S.M. Vive la Federation Syndicate Mondiale ! Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 La Lutte pour la Paix r La commemoration du I er Mai a travers le Monde Cette annee, devant lea menaces toujours plus grandee d'une troisietne guerre mondiale, lea travailleurs out fait de la jour- nee internationals du premier mal une journee de Lutte pour In Paix. Dans It monde entier, on cri puissant s'est li'leve a Nous voulons la Paix bans la poissante Union Sovi6tique, le rempart It plus ferme de la Paix et de la bonne entente entre lea peuples, le Premier Mai a et6, en mime temps, qu'une journee de, lutte pour la Paix, une fete du Travail ; une journee oil eclata toute in joie, toute la fierte du peuple sovietique d'evant l'oeu- vre deja realisee, ainsi gale la volonte de sauvegarder Ia Paix; let peuples sovietiques ont exprime leur.. ferme resolution d'achever cette Cache immense t in transformation de I'Ptat socialiste en Etat communitte..Les peuples des democraties populaires, ayant franchi in premiere tape viers le socialisme, ont amani,feste kgalement lour volonte de Paix, la Paix etant la condition easentielle do plein developpement do leurs pays. A ce territoire immense s'en eat ajoute .un autre, tout aussi etendu, ou, pour la premiere fois dabs l'histoire, It pe-dplo tout entier a pu celebrer en pleine liberte la journee du Premier Maii : la Republiq'inte FOpulaiie de Chine, eatfin Iibte- roe du joug du feodalisme et de 1'imperialisme, gtiCe allk .EUROPE FRANCE Dans le pays tout entier, des manifestations, organisees par la C.G.T., ont eu lieu et connu oil grand succes. A Paris ou un discours fut prononca par Alain Le Leap, secretaire general de la C.G.T., des centaines de mitliers de travailleurs ant manifest? pendant 5 heures et acelame particuli6rement le pro- fesseur joliot-Curie qui vena t d'etre revoqude de son poste de haut commissaire de 1'dnergie atomique. Parmi les villes do province, citons Marseille, oft 100.ooo personnel participerent a la manifestation, Saint-Etienne 20.000, Forbach 20.000, Bor- deaux ao.ooo, Strasbourg r5.ooo, Toulouse io.ooo, Nice 10,000, etc... iTAL1 . Partout, lea usines, Les acoles, etc.., otaient fermees. Dans ('ensemble du pays, 6.ooo.ooo do travailleurs ont manifesto' sous les mots d'ordro lances par la C.G.I,L., dont le secretaire general, le camarade Di Vittorio, a pris la parole a Rome devant 1.000.000 do manifestants. A Celone, la police de Seelba, reve- nant une fois de plus aux traditions fasctstes, a assassind deux tyu }'iers agrleoles, 6 autres furettt ,tieverftent blesses, sacrifices de eon hero~que armiee et aux efforts de la popu- lation laborie,use. L ans le monde capitalists at colonial, It Premier Mai fut loin d'etre une journee de fate : it fut uniquement une jour- nee de lutte eta la lists deja tristement longue des martyrs ouvrlers so sont ajoutes lea noms de nouvelles victimes de ('oppression. Neanmoina lea travailleurs de ces pays ont cele!bre le Pre- mier Mai dans la ferme conviction qua 1'heure eat proche bit, eux aussi, se libereront. Sachant quo le capitalisme a besoin d'une guerre pour se maiintenlr, ils Gant montre clairement quilt -no veulent pas se faire massacrer pour lea, interets des capitalistes. Lea imperialistes font planer sue It monde des menaces de guerre ; lea travailleurs, on cette soixantl6me comm rho- ration de la journee internationals do Travail, of fait pla- ner sue le monde capitaliAe It danger de Paix, Mortel pour lui. lit aunt ferrneuient declcles, d'aillleurs, el4e ate pas se bur- ner a des menaces, mais d'imposer la Paix par la lutte. De cette volonte ternoigiteht Its manifestations qui ont eu lieu dads In Mende entier ; er_ voici un bilan sommaire : ANGLETERRE In Angleterre, le Premier Mai a ate ceidbre le 7 mai, le gouvernement travailliste ayant interdit la manifestation tradi- tlonnelle. A Londres, des milliers do travailleurs so sont heur- tes a des forces considdrables do police mont, qul brutali- serent les manifestants d'une manl8re inoule et procederent a 69 arrestations. Ici comme ailleurs dans le monde, les mani- fnstants criaient : a Nous Votilorts la Palk n, depekldallt Otte des pancartes tdclamait flt la fin do la guerre en Malaisle. ALLEMAGNE Repondant a l'appel de la FDGB, Soo.ooo personnes ont manifesto dans le secteur sovietique de Berlin, de 8 heures du matin a 3 heures de 1'apres-midi, sous les mats d'ordre de Paix, Unite, Reconstruction, Solidarite Internationale . t Ami- tie sovieto-germanigtte. Dans totife la Republique damocrati- quo allemande d'ailleurs les travailleurs ont calibre joyetise- ment et; Premier Mai. Le meeting, organlsd par ?Ies scissionnistes darts. les see- tours oceidentaux de Berlin, et ott Irving Brawn de la A.V.L. a pptis is 'par'ole, dura ,7.-Ijeut'es. Approved For Release 2001/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9 31--App-roved For Release Les jeunes travailleuses de Bologne (Italie) ont manifesto le I- mai pour la paix, le pain et la Iiberto. Dans plusicurs grandes vil,les de Suisse, les travailleurs socialistes et communistes ant manifesto Bans ]'unite. Des orateurs de differentes tendances ant pris la parole ; ceux qui conviaient ]'assistance a 1a lutte pour la Paix furent particu- lierement app,laudis. Les travailleurs autrichicns n'ont malheureusement pas en- core manifesto dans ]'unite. Neanmoins, une foule nombreuse participait a la manifestation des forces do la Paix qui out lieu a Vienne. La participation de la jeunesse, qui fut remarqua- blement grande, apporte un espoir pour l'avenir. BELGIQUE C'est la Colombo 'de la Paix qui domina les vibrantes ma- nifestations unitaires qui eurent lieu a Bruxelles, Anvers, Liege, etc... A Anvers, la police a procede a des arrestations lorsque les travailleurs manifest6rent devant la prison des membres du Comitd d'Action du Port d'Anvers, courageux defenseurs des interets des dockers et ardents eombattants do la Paix. Au Luxembourg, des manifestations avaient ete organisees par la F.L.A. (Federation des Syndicats Libres, affili,$e a Is F.S.M.). Dans les reunions ayant eu lieu a Luxembourg, Esch Differdingen, etc..., Iles orateurs des organisations democrati- ques ont souligne ]a necessite d'une lutte vigoureuse pour la sa.uvegarde de la Paix. Partout, ]'assistance fut. tres nom- breuse. Les manifestations organisees aux Pays-Bas par des Comi- tes camprenant des representants des organisations democra- tiques, dont la E.V.C., ont connu un succes sans precedent. A Amsterdam defilerent des dizaines de milliers de travail- leurs, parmi lesquels des groupes importants d'Indon,esiens et do Chinois, particulierement applaudis. Dans de nombreuses reunions, des ordres du jour de solidarite aver les dockers furent votes. Les camarades Brandsen et Blokzijl, secretaire et president de l'E.V.C., ainsi que plusieurs autres responsables syndicaux, grit prononee des, discours a Amsterdam, Rotterdam, etc... Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Dans la Republique Populairc de. Mongolie, les manifestations du 101' mai, pour le travail dans la paix, avaient I'aspect radieux d'un jour do fete. DANEMARK Quoique les dirigeants syndicaux do cc pays a?icnt adhere a l'lnternationale de Londres, et soient partisans de Is guerre, de nombreux travailleurs ont inanifestd pour la Paix. En temoi- gne la presence de postiers en uniformes, de groupes portant des drapeaux syndicaux, a Copenhague, etc..., dams les mani- festations o?rganisees par les Partisans do la Paix et le Parti Communiste partout daps le pays. Les manifestants ont de- mande notamment que le Danemark sorte du Pacte Atlantique. SUEDE Dans ce pays, les dirigeants syndicaux observent la meme attitude qu'au Danemark. Malgre cela, a Stockholm i6.ooo per- sonnes ont manifeste pour la Paix. Dans de nombreuses vil- les (Norrkoping, Huskvarna, Vasteras, etc.) des ordres du jour, protestant contre la revocation du professeur Joliot-Gurie, ont etc votes. GRECE La celebration officielle du Premier Mai.a Athenes, patronnee par le ministre du Travail, a etc boycottee. Au contraire, les gens affluerent par milliers a K'asarimi, un faubourg ouvrier oft un meeting commemoratif etait tenu a Skapefterion, champ de tir oft les nazis, en mai 1944, executerent 200 eombattants de. la Resistance grecque. Les leaders de ]'Alliance Democra- tique S. Sofianopoulos et S. Hadjibeis s'adress6rent a .l'assis- tance, qui comprenait les parents des eombattants de la resis- tance assassines. Les orateurs se sont dleves fortement pour one amnistie generals, ]'abolition des camps de concentration et la restaunation des libertes syndicales. PROCHE ET MOYEN ORIENT CHYPRE En depit de la terreur policiere, des meetings enthousiastes ont eu lieu dans toutes lee villes de Chypre a ]'occasion du Premier Mai. Les principaux mots d'ordre etaient la lutte pour 1'ind6pendance nationale et contre les plans de guerre des imperialrstos. La police avant interdit aux manifestants a Lef- kosia de porter des pancartes avec des mots d'ordre, ceux-ci les scandaient en defilant dans-les rues de la ville. Au meeting tenu daps la ville, des resolutions ont etc votees demandant ]'union avec la Creee et ]'abolition des bases militaires navales et aeriennes a Chypre. Une autre resolution, exprimant la soli- darlte des Chypriotes avec le mouvement democratique grec, a etc envoy4e aux partis po1ltiques, grecs de gauche. Approved For Release 2001/04/01 CIA-RDP83-00415R006200180004-9 `~ " -00415RQ0 -0180004-9.. pproved-----A-For-Re lease L o Dans tomes les regions de la Syrie, 1?es travailleurs ont favo- rab]ement repon?du a 1'appel du a Congres Ouvrier n de mani- fester le Premier Mai pour la Paix, I'independance et la De- mocratic. Les nombreuses arrestations cc preventives n, effectuees par le gouvernement reactionnaire, n'ont pu eviter la reussite des manifestations qul ont eu lieu notamment a Damas (2.000 personnes), Homs, Alep, Kamechli, etc. Part iculierement importante fut la participation des femmes or des etudiants aux manifestations ouvrlet?es. Partout, Is police est intervenue pour disperser la foule, et de nombreuses arrestations ont etc effec- tuees. A Damas, la plupart des arretes ont etc retnis en liberte sous In pression de ]'opinion publique. Afin de faire de in journee du Premier Mai r95o une journee d'unite ouvriere, Les syndicats progressistes se sont adresses aux syndicats indepeiidants, federes et appurtenant a la Ligue des Syndicats pour preparer des manifestations communes. E:n depit du refus des dirigeants reactionnaires de proceder a tine action commune et malgre les arrestations ci preventives c3, Les manifestations organisees par ies Syndicats progressistes ont connu partout on grand succes. lei, comme en Syrie, Les femmes et les etudiants ont participe en grand nombre a ces manifestations ouvrieres, notamment a Beyrouth et a Tripoli, tandis que les manifestations qui ont eu lieu a Akkar;, a Djounie et a Antetias furent de magnifiques ekempies de I'a]- liance entre Les ouvriers et les paysans et ouvriers agricoles dans la lutte contre la guerre et pour la paix, conntre l'impe- rialisme et la feodalite. ISRAEL La Centrale Syndicale Arabe en Israel a organise pour le Premier Mai tg4o des commemorations duns toutes Les villes et dans sous !es villages oft elle a des sections. A Nazareth, environ ,~.000 personues, ouvriers, paysans et intel'ectuels, adultes et jeunes, hommes et femmes, conduits par la Centrale Syndica!e Arabe, ont manifesto pendant quatre ASIE Plus de ;.uoo.ooo d'habitants de Pekin ont defile en cette journee du Premier Mai devant Mao Tse Toung et les autres membres du Gouvernement Central Populaire. Ce Put on ras- semblement enthousiaste d'ouvriers de toutes categories, de pay- sans, d'employes, ?d'etudia:nts, clamant leur attachernent a .la jeune Republique et leur volonte de construire un avenir heu- reux en liberte et en paix. A Hongkong, plus de aoo.ooo personnes ont part,icipde a ]a utanifestation. A Tokio, :;00.000 syndicalistes manifestercnt sur ]a Place lmperia]e, reclamant on traits de Paix et la cessation des pre- paratifs de guerre. VIET.NANI (Saigon) Malgre I'interdiction de tout rassemblement, one imposa?nte manifestation a on lieu. La police no reussit pas a disperser In foule, mais opera plus de cent arrestations. heures pour commdemorer cette journee internationals. Certains do leurs mots d'ordre invitaient a ]'unite international?e de In classe ouvriere sous les bannieres de la F.S.M. et a la defense de la Paix contre la preparation anglo-americaine d'une guerre imperialist?e. Le meeting de masse adopta une impor- tance resolution sur ]'unite syndicale entre les travailleurs juifs et arabes. IRAN Malgr,e la repression polieiere et 1'interdiction des reunions par le gouvernement de Teheran, plusieurs reunions et mee- tings ant eu lieu a Teheran, Isfahan et dans Les autres cen- tres industriels. Des milliers de travailleurs ont manifesto lour attachement au Conseil Central des Syndicats Unifies, dissous par le gouvernement et a In Federation Syndicate Mondiale. Le Conseil Central des Syndicats Unifies de ]'Iran a lance, A 1'oc~asion du Premier Mai, un vibrant appel aux travailleurs, Bans lequel, apres avoir esquisse :brievement 1'historique de ]a journee du Premier Mai, i] invite les travailleurs de ]'Iran a lutter avec encore plus de vigueur en faveur de la Paix et do proclamer leur volonte unanime pour l'interdiction de la bombe atomique et la fin de la course aux arniements. a Les travailleurs do l'Ira?n, dit l'appel, intensiflent lour lutte en faveur de la paix, car its savent bier que lour liberte et lour bien-titre dependent de la conservation do ]a paix dans le monde et de In reduction des depenses inutiles de guerre, imposes a l'Iran par Les imperialistes anglo-americains, tau- tours de guerre... Les importations massives de produits anglo- americains, la transformation de notre pays on base militaire des imperialistes, sont les ver.itables causes de ]a misere gran- dissante du peuple, du chomage massif et de la fernieture catas- trophique des usi:nes et fabriques nationales. Votre devoir en ce Premier Mai 195o est d'intensifier votre lutte en faveur do la .paix, des libertes democratiques et de vows grouper de plus en plus autour du Conseil Central des Syndicats Unifies. bans cette lutte, vows etes Soutenus par la glorieuse Federation Syndicale Mondiale, la veritable Inter- nationale des travailleurs du monde entier, ainsl que par le mouvenlent ouvrier international n. Des milliers d'exemplaires de cot appel, ainsi que d'autres tracts, ont etc diffuses daps tout le pays parmi les travailleurs. La police a procede a Parrestatlon d'une vingtaine de travail- leurs a Teheran et d'une centaine en province pour la -diffusion ae ces tracts consideres comme cc subversifs ,n. Aux Indes, le Premier Mai a etc celebre sous le signe de la Paix et de ]'Unite des Travailleurs. Dans la semaine qui preceda ]a journee internationals do Premier Mai, une cam- pagne intensive Put menee on faveur do la Paix. Rien qu'A Bombay, 42.000 signatures pour 1'appel de Stockholm furent collectees. L'All India Trade Union Gongr?ess, ]'organisation syndicale centrale de la classe ouvriere indienne, a appele Les travailleurs a c-elebrer le Premier Mai dans l'unite. Le United Trade Union Congress et he Parti des Ouvriers et Paysans de l'Etat de Bombay ont repondu a cet appel, ainsi que plusieurs sections provincia''es at locales du Hind Mazdoor Ssabha, quoique les dirigeants reactionnaires de cette organisation se soient pro- nonces contre des manifestations unitaires. Partout des mani- festations soulignaierit la necessite de ]'unite Bans la lutte pour In liberation nationale du peuple des Indes. Dans de nombreu- ses villes Ies manifestations furent interdites, mais des reunions ont eu lieu partout, notamment a Bombay (to.0oo persztnnes), Calcutta, Allahabad, Patna, Nagpur, Hyderabad, etc. A Madras ct a Calcutta, douze ouvriers ont etc arretes, augmentant encore le nombre de militants ouvriers qui so trouvent deja en prison, et dont la mise en liberte Put demandee par de noni- breuses reunions. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For ReleasOE200 PMIYNDC'ITA B:I-onal5R 35 INDONESIE (Djakarta) Plus do 8o.ooo personnes se sont rassembldes sur Ia Place de Ia Liberte, oft un meeting de masse out lieu. A cote du drapeau rouge et blanc de la Republique indonesienne et des drapeaux rouges, les manifestants portaient de nombreux dra- peaux de ]a Republique Populaire Chinoise, AFRIQU.E De nomb?reuses manifestations ont eu lieu a travers tout le pays. 15.000 travailleurs ont defile a Alger, 10.000 a Oran, 7.000!b Bone, 6.ooo a Bel-Abes at 6.000 a Constantine. a.ooo a Philippeville, i.ooo a Bougie, i.6oo a Djldjelli, aux Mines de l'Ouenza at a Duperre. Des centaines a Biskra, Arzew, Saint-Denis-du-Sig, Tenes, Orleansville, Miliana, Cherchell. L'Appel do Stockholm a etd approuve au cours de tous ces rassemblements, les listes se couvrant de milliers de signatures. Toute Ia Tunisie commemora le Premier Mai par d'impo- santes manifestations. A Tunis meme, 1'U.G.T.T. organisa un meeting a Ia Place de Ia Kasbah oft pri.rent is parole Nouri Bo?udali, secretaire adjoint, Farat Hached, president -et Mahmoud Khiari. Puis une manifestation parcourut toutes les rues de Ia Medina et plusieurs arteres de Ia ville europeenne. C'est rue de :la Grece, a son siege social, que 1'U.S.T.T. tint, sous to presidence de Habib Dellagi, secretaire do ]'Union, locale, une importante reunion dans laquelle prirent la parole Hasseni Sadaoui, presiie.nt et Georges Poropane, secretaire de d'U.S.T.T. A Djerba, un millier do personnes repondirent a l'appel de I'U:nion locale de I'U.G.T.T. Da,ns les mines, les travailleurs repondirent nombreux a 1'appel de leur Centrale syndicate : 1.200 a Redeyeff, i.ooo a Moulares, l..ooo a Sakiet-Sidi-Youssef, 400 a Touireuf, 400 a Metlaoui, 300 a Djebel Hallouf, etc.. Par tout le pays, les reunions et manifestations so sont multi- pliees : Pont-du-Fays, Ferryville, Kairouan, Bizerte, Sfax, Sousse, etc..., partout etaient acc'ames les plots d'ordre de la F.S.M. et adopte ]'Appel de Stockholm. La manifestation Ia plus importante est certainement celle qui reunit dans le fief du colonialisme de Souk at Arba, 2.500 travail- leurs de I'U.S.T.T. et de 1'U.G.T.T. dans un meme cortege et dans un memo meeting, oft prirent Ia parole les secretair?es des Unions locales des deux grandes centrales ainsi qu'un repre- sentant des etudiants de Ia Grande Mosquee. On peut esperer que l'an prochain, Pexemple donne par les travailleurs de Souk el Arba sera suivi darts tout le pays. L'Action Syndicate, organe do ]'Union. Generale. des Syndicats C.G.T. du Maroc, a publie en premiere ;page un mani- festo pour '?le Premier Mai et une reproduction ?do ]'Appel de Stockholm, Par `ailleurs, on deuxieme page, ce journal publie BIRMANIE Des meetings gigantesques do travailleurs ont eu lieu a Rangoon et d.ans.les principaux centres industriels de Birmanie. MALAISIE A Singapore, `fnterdits,: oute' iiianifestat on at tout meeting etaient ,,]'Appel de Ia F S.M. mais de nombreux passages de celui'ci ont Sete censures, en particulier ceux dans lequels it est question do ? pays capitalistes et coloniaux u; a gouvernements capita- listes qui provoquent la division ? ; cc les gouvernements reac- tionnaires tentent de dresser les travailleurs les uns contre les autres ?, etc... Par tout le pays it y out de nombreuses manifestations. A Casablanca oft est installee une grande salle pour Ia signature de l'A.ppel de Stockholm, 15.000 manifestants ; a Fez, 500, a Rabat, oft une resolution approuve ]'Appel de, Stockho'm, 1.500, a Meknes, plus,ieurs centaines et un millier de signatures recuei.lilies a Kenitra, a Safi, etc... AFRIQUE OCCIDENTALE FRAN,cAISE Lo Reveil, organe du R.D.A. a publie dans son integrite le manifesto de Ia F.S.M. A Dakar, Ia salle retenue pour le metting s'avera beaucoup trop petite pour contenir les milliers de manifestants reunis a l'appel ode ]'Union des Syndicats C.G.T. de Dakar et du Syn- dicat autonome des Cheminots .africains de I'A.O.F. Une reso- lution proc'.amant Ia volonte de Paix des travailleurs africains, leur desir de toujours lutter contre toutes sortes de discrimi- nations et leur solidarite avee les democrates de Ia Cote d'Ivoire soumis a ]a plus dure repression fut adoptee avec enthousiasme. Apres le meeting plus de io.ooo travailleurs defilerent daps In viile derriere le drapeau de Ia C.G.T. A Bamako, ]'Administration avait interdit le defile traditionnel. La aussi, ]a salle prevue pour le meeting s'avera trop petite puisque plus do 6.ooo travailleurs repondirent a I'appel de i'Union des Syndicats de la C.G.T. at du Syndicat auton?ome des cheminots. Parmi les divers orateurs figurait Abdoulaye Diallo. vice-president de la F.S.M. Plusieurs motions furent adoptees par acclamations, en par. ticulier affirmant Ia volonte de paix des travailleurs soudanais et fletrissant Is revocation de. Joliot-Curie. Quelques tentatives de provocations n'eurent pas do suite. A Conakry, le defile comportant plus. de 8.500 manifestants out lieu Bans Ia matinee alors qua l'apres-midi se tenait un important meeting oft les orateurs affirmerent la volonte des travailleurs de lutter pour Ia paix, le relevement de leur salaire at contre la. politique qui consiste a poursuivre la guerre au Vietnam et a ecraser le peuple de Madagascar. AFRIQUE DU SUD A Johannesburg et Bans d'autres villes ?d'Afrique du Sud, la police a tire sur de pacifiques manifestants ou les a charge a Ia baionn?ette. De source officielle, on annonce i8 morts et plus de 3o blesses graves, parmi lesquels des femmes at des enfants. A Boiksburg, le Conseil municipal a congediee 250 tra- vailleurs africains qui' avaient ellOme le ier mai; des amendes on des retenues sur les salaires ont ete effectu~ees partout. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 asApplrQVed For Release 2004/6r41 M>~NE Pil")a415R006200180004-9 Les travailleurs de San Jose de Costa Rica ont manifesto le 1`1* mai pour la Paix et pour de meilleures conditions d'existence. AMERIQUE A New-York, 75.000 personnes ont pris part a une manifes- tation. qui a dure six heures. Les manifestants portaient des banderoles avec des mots d'ordre demandant la paix, l'inter- diction de I'arme atomique et de la bombe H et l'ouverture de pourparlers avee ]'Union Sovietique pour un r8glement paci- fique. Amerlque Latine A ]'occasion du Premier Mai, la CTAL a lance un manifeste adresse a tous les travailleurs et a toutes les organisations syn- dica!es d'Amerique Latine. Le manifeste denonce les tenta- tives des Etats-Unis de s'accaparer des marches des pays d'Arnerique Latine et de les transformer en bases ntilitaires pour un prochaine guerre. 11 appelle Ies peuples de ces pays a la lutte pour I'independance nationale et pour la Paix, a former lour unite, condition essentiel'e de la victoire finale. Le gouvernement cubain avait interdit la manifestation orga- nisee par ',a C.G.T. et donne ordre a la police de disperser les quatre corteges qui devaient se rendre au Grand Stade de de La Havane. Bien que la police ait procedo a de nombreuses arrestations, plus de 50.000 travailleurs se sont rassemb]es au stade, oft le secretaire general de la C.G.T., le camarade Lazaro Pena, exposa les revendications ouvrieres en insistant particulierement sur la lutte pour ]a Paix. D'importantes mani- festations eurent lieu dans d'autres localites de Cuba : Cama- guey : YS.ooo travailleurs ; a Santiago de Cuba, 5.000 ; a Sagua la Grande, 5.000 ; a Palma Soriano, 3.000 ; a Cardenas, 5.000; a Piacetas, 3.000; a Pina, 5.000; a Santa Clara, 20.000; a Moron, 1.ooo, etc... PORTO-RICO Des milliers de travailleurs ont manifeste a l'appel de Ja C.G.T., dont le secretaire genera, le camarade Juan Saez Corales, prit la parole au meeting de masse qui termina la manifestation. La manifestation se caracterisa par I'enthou- siasme des travailleurs qui scandaient 'es mots d'ordre sui- vants ': >. Le Parti Communiste a tenu egalement de nombreuses reunions a ce sujet. Il convient de signaler qu'un certain nombre de jour- naux capitalistes ont pubiie l'opinion de leurs lecteurs sur le probleme de la paix en novembre et decembre derniers. La Societe de la Paix avee ses differentes sections n'cst pas la seule organisation qui defend la paix et it faut mentionner aussi les activites des < Groupes d'Etudes pacifiques >>, En janvier 1949, 54 savants, dont des per- sonnalit6s aussi connues que Yusun?ari Abe et Yoshio Nishina, ont publ16 une declaration commune sur la Paix et ].a Guerre. Le r6sultat a 6te que des < G, loupes d'Etudes pacifiques >> ont et6 constitu6s a Tolt?io et a Kioto, des c?onf6renciers de ces groupes ont ete envoy6s aux 6coles d'dt& do 1'Union japonaise des Instituteurs, ouvertes a Tokio, Aomori et sept autres centres. Le 25 janvier 1950, le Comite Exe?cutif de la Conf6d6- ration Japonaise des Syndicats a adopt6 des mots d'or- dre contre 1'6tablissement de bases militaires et pour une paix g6n6rale appuy6e par le d6veloppement des industries de paix. Les 6tu?diants se montrent egalement actifs dans la lutte pour la praix ; la Ligue Nationale des Etudiants, avee un effectif de 250.000 membres, a tenu un rassem- blement a Tokio, le 28 octobre 1949 (Journ6e Internatio- nale des Etudiants antifascistes) sous le root d'ordre de >. Le 20 j-anvier 1950, le Comat6 Ex6cutif Central envoya une directive a toutes les sections pour < associer toutes les luttes a celle pour une paix universelle > . De m?.,m.e. le mouvement des femmes japonalses a jou6 son r6le dans cette lutte si importante. Leurs meetings pour la celebration de la Troisieme JDurnee incernauao- nale des Femmes, organises en collaboration avee les syndicats, soulign6rent 1'importance d'une paix durable. Environ 150.000 personnel ont assists a leur meeting a Tokio. Des organisations de femmes ont envoys des messages d'adhesion au Congres Mondial de is Paix a Paris ; un Congres F6minin de la Paix a eu lieu a Toklo, le 14 aoftt 1949. Le meme moss, la jeunesse japonaise a tenu son congres inaugural du Front Uni Patriotique de la Jeu- nesse et discut6 du role incombant a la jeunesse dans le mouvement pour la paix. Le 30 janvier 1950 eut lieu une , organise conjointement.par 1'Union Japo- naise de la, Jeunesse, le Departement de la Jeunesse do la. C.G.T. japonaise et la Ligue Nationale de la Jeunesse. Les tendances originelles du mouvement japonais pour la paix a devenir un organisme plut6t culturel que populaire, sont surmontees maintenant, parce clue 1'in- d6pendance nationale, la lutte pour une paix gen6rale soutenue par tous les part-is et la situation 6conomique des travailleurs ant 6t6 judicieusem?ent 116es a la de- mande g6nerale de paix. Le mouvement pour la paix grandira certainement car les travailleurs voient se d6velopper les plans am6ricains visant a so servir du Japon comme d'un maillon dans la chaine de bases entourant l'U.R.S. S: et la Chine, s'etendant de 1'Alaska a la Peninsule de la Malaisie on passant par les Al6ou- tiennes, Okinowa et par Taiwan, les Philippines et 1'In- don6sis. Le p?euple japonais ne veu.t aucune guerre, et certainement pas une guerre avec ses deux piulssants voisins, 1'U.R.S.S. et la Chine, auxquels it se sent bean-' coup plus 116 qu'aux Etats-Unis, deja pour des raisons geographiques, sans compter d'autres facteurs. LeCons des groves des Dockers d'Anvers et de Londres par Andre FRESSINET, Secr6taire general de I'Union Internationale des Syndicats des Marins et Dockers. Le 23 avril 19501, Jos drekers d'Anvers refusaient unani- mement 1'embauche pour protester contre le licenciement de plusieurs centaines d'entre eux. Pendant une semaine its lutterent.avec courage, contre l'oc- cupation militaire du port, contre leg brutal.ites policieres et leg iilegalites gouvernementales. Le Comite d'Action des Dockers qui avait pris la direction du, mouvement fut arretc en entier, y compris le deputes communiste docker Van der, Branden, pourtant couvert par son immunite parlementaire. Le lendemain, le 25 avril, le Comite etait reconstitue sur une base plus large et it comprenait des chretiens, des socia- listes et des commutwstes. Avec un cynisme revoltant, leg dirigeants de 1'Uuiou Beige des Ouvriers du Transport (U.B.O.T.) et du Syndicat Chrc- tierr realiserent des le premier jour un front unique avec le patronat du port et le gouvernement beige pour tenter do bri- r.er la grove. Un certain nombre de dockers, chameurs depuis des mois, se laiss6rent prendre aux promesses demagogiques de ces serviteurs de la reaction. Maas cola no fut point suffi- ant. puisqu'il a fallu que le Comite National du Port d'An- vers, compose des representants des patrons, de l'U.B.O.T. t des Chretiens, menace leg dockers de leur retirer leur carte de travail, pour que ceux-ci decident de reprendre le travail tout en continuant la lutte sous d'autres formes pour lours revendications. Depuis des tn?ois deja le Comite d'action alertait leg doc- kers de ce port de la menace de licenciement qui planait sur eux. Celle-ci se precisait au fur et a mesure, que s'affirmait la volonte des dockers d'Anvers de se joindre aux dockers des ports d'Afrique du Nord, de France, d'Italie, etc., de no pas manip?uler le materiel americain destine a la prepara- Lion de la guerre contre I'Union Sovietique, leg D6niocraties Populaires et leg mouvements de liberation nationale des peL, ples coloniaux. Approved For Release 2001/04/01 CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release 2001/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9 46 I,t: Mou tr "T 8,YNhICAL MONDIAL Les patrons du port d'Anvers et to gouvernement beige pensaient qu'en licenciant des centaines de dockers its pour - talent constituer une armee de chomeurs a l'aide desquels its pourraient marneeuvrer contre les autres qui veulent se battre pour leurs revendications et pour defendre la Paix. Le fait qu'ils aient choisi pour cis licenciements, le moment ou des armei devaient arriver dans le port d'Anvers, est une indication probante que cette operation se situait dam le cadre de la politique de preparation a la guerre' d'.agression, laquelle aunt associees les trois ennemis de la classe ouvriere, - et des dockers d'Anvers en particulier - a savoir . les patrons du port, le gouvernement beige et les dirigeants de I'U.B.O.T. et de ]'Internationale a Jaime ?. Ne.anmoins la Iutte des dockers a porte ses fruits parce que le navire ame- ticain attendu At Anvers pour y decharger des armes a etc oblige de se rendre a Zeebrugge qui ii'a ni le personnel ni l'outillage necessaire pour effectuer dies decharcements de cc genre. Pendant la meme periode le, dccKers de Lcndres, se met- talent, eux aussi, en greve, pour obienir to reintegrarior, clans is syndicat des dockers de, trois de leurs militants, qui ont Ate exclus de ('organisation par Deakin pour leur opposition a sa politique et surtout pour t'appui qu'ils apportaient cn jtillet 1949 aux matins canadiens all tours de leer greve de six mois en 1949. En decidant ]'exclusion de ces trois militants du Syndicat des Dockers de Londres, Deakin et ses compl.ices voudraient briser toute opposition a leur politique personnelle dans la F'eder:atiou anglaise des Transports, afin de realiser plus facr lenient la politique de misAre et de preparation a la guerre du gouvernement travailliste infegde a celui de Washington, et en finir avec la solidarite ouvriere internationale dont le deve- loppement inquiete la reaction internationals, Cornme les dockers d'Anvers, ceux de Londres eurent a subir pendant une semaine les pressions les plus diverses de la part du patronnat et du gouvernement. Ce dernier dut, apres avoir vainement tente d?'utiliser ]a troupe pour briser la greve, menacer les dockers de pratiquer rembauche libre, pour faire fiechir leur resistance. Ces deux groves d'un caractere si d;tferent, avaient cepen- dant un point commun, c'est que les dockers de ces deux ports avaient en face deux les memes ennemis, leurs patrons, gouvernements de leurs pays At les dirigeants de leurs syn- dicats qui sont aussi les dirigeants de 1'lnternationale Jaune. A Anvers, les dirigeants de I'U.B.O.T. et du Syndicat Chretien voleni all secours des patrons en difficultes, et a .ondres, cc sont les patrons et le gouvernement anglais qui utiennent Deakin et ses eomparses contre la colere des doc- kers Rien ne peut mieux illustrer que par ses faits la collusion et la solidarite active qui existent entre ces protagonistes de la politique de misere et de preparation de la guerre d'agre~sion. It est certain que daps une telle situation, la lutte des matins et dockers ;pour leurs revendications et la defense de la paix, pour etre efficace, ne doit pas seulement avoir un caractere etroitement corporatif, mais dolt etre consideree comme fai- sant pantie integrante de la hitte generale de la classe ouvriere et des masses populaioes pour ]a defense de leurs droits vitaux et democratiques et pour la defense de la paix. Si les luttes des dockers de France et d'Italie pour leur ievendicatior., et la defense de la paix ont eu de profonds cchos clans les largos masses populaires, et si la solidarity. morale. et materiel le de ces derniers a Ate effective, c'est parse que lea Comites de Defense de la Paix ont joue to role qui leur revient dans de teller situations pour entrainer lc:; populations aux cotes des dockers. A Anvers, it ne semble pas quo les dockers aient cu, em dehors de la solidarite active des dockers de Hollande, I'ap- pui qu'ils etaient en droit d'attendre et qu'iI etait indispensa- ble de leur dormer, aussi bien de la part des autres travailleurs que des autres categories sociales d'Anvers et de Belgique. Ce qui. a Ate fait a eu plutot un caractere superficiel qu'un raractere de masse. Les Comites de Defense de la Paix d'Anvers n'ont pas su, comme on France et en Italie dans des cas similaires, utili- ser l'indinnation de la population contre ]'occupation militaire du port, les brutalites policieres et les illegalites g.ouvernemen- tales, pour ]a mohiliser autour de la lutte des dockers. C'est cot of pui moral et materiel, indispc usable dans les luttes d'au- jourd'hui, qui a fail defaut a Anvers. Vans la greve des dockers de Lcnd.res, it semble que Ies memes faiblesses ont existe. Ces faiblesses dementrerrt, ou bien que les Cornites de De- fense de la Paix existent et n'assimilent pas icur role dans le soutien a apporter aux luttes cuvrieres, ou alors, que les syn- dicats de marins et de dockers out a leur cgard une attitude de sous-estimation de leur role. Dais l'un ou i'autre cas, cc no s;erait ni confornc aux interets generaux des peuples qui lut- 'ent 2t aspirent a ]a Paix et la Libette, ni conforme aux inte- rets particuliers des marins et dockers. Le Pro j et de Loi fasciste en Australie s'integre dans les preparatifs de guerre par E. THORNTON, Secretaire National de la Federation des Metallurgistes d'Australie Les nouveaux prujets de lois, prysentes au Parlenuvnt aus- tralien par le Premier Ministre conservateur, Mr. Menzies, sont non seulement les loin les plus rypressives qui aient Ate (laborees depuis Hitler, mais semblertt egalement devoir ser- vir d'exemple dont s'inspirerorit d'atitres pats. 1)6ja, ces dernieres senaaines, I'Unibu Sid-Africaiuc s'cst eugagye clans la uaeme voic et it a yte annunce qu'urre actiuo similaire pouvait Aire entreprise au Canada. Nous pouvons nous attendre, avant longtemps, avoir ]a menne chose se pas- ser en Nouvelle-Zelande et it nest pas douteux que les reac tionnaires annyricaiii et britanniques suivroutI' ?experience aist.raliciuae avcc licauccsup d'itatcrct. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved 4 Re 6t2g0nN 4Y?6+A DP83-00415R006200180004-9 41 Le oroiet de loi soumis par les aims de Menzies prevoit in ses biens et de ses funds. Toute personne t s'adonnant it des activites conununistes s scrait passible de cinq ans de prison. Cependant, ce n'est pas tout. Le Gouverneur General (autre- tnent lit le gouvernement, car is Gouverneur General nest qu'un personnage representatif), pent declarer toute organi- sation colnme communiste et, par consequent, illegale. Toute personne qui < da l'avis du gouvernement participe aus activites d'une telle organisation ? illegale ? peat encourir Par ailleurs, le projet tie loi prevoit quo lc Gouverneur General pent declarer que n'importe quelle personne se livre it des activites prejudiciables A ]a c defense nationale s ou au inaintien de l'ordre Bans le pays, cc qui entraine inttne- diatentent 1'iutpossibilite de travailler pour .Ic gouvernerent. Il petit se trouver ties attics naives qui noes diront que lc gouvernenent doit prouver ses accusations contre des orga- nisations on des tiers et que ceux-ci auront in possibilite d'en appeler aux tribunaux. Mais cc projet de loi e democratique_ s n'oblige pas le gutt- vernenteft it `prouver quoi que cc suit. Ati contraire, it spe- cific nommt inctit qu'il suffit qua le Gouverneur General esti- me que des personnel oil ties organisations tombent sous le coup de ces, dispositions, et qu'il le a declare s. Il n'est pas necessaire d'apporter la moindre preuve. C'est an contraire A in personne oil A 1'organisatiott. A prouver deviant In Haute Cour que, comme individu, Bute ne represente pas tin danger pour le pays on bien que, comme organisation, alle n'est pas one organisation communiste. La procedure devant la Haute Cour est extrentement one- reuse et depasse certaineinent les inoyens de n'importe quel travailleur, mais mente si quelqu'un faisait appel levant in Haute Cour, it n'aurait aucune chance de gagner Pont- Ics raisons suivantes : Un raid policier a etc effectue contre le siege du Parti Couununiste en juillet. 1949 et bier que le Parti ait declare que rien n'avait etc p?:iF qui eat In moindre valettr, ]a nou- velle lei stipule clue si. le nom, les initialez on d'autres ntoycns (`identification se trouvent sur l'un des documents prix pen- dant cc raid, cola suffira it prouver que In personne cii ques- tion etait ntenrbre du Parti Contuntiste. Une autre clause prevoit que si tine personne a assiste it une reunion quelconque du Parti on niilite en faveur de I'll', de ses objectifs depuis Huai 1948, cc fait constitucra egalentent one preuve suffisante. Notts tenons a rappeler encore one loin it nos lecteurs que, en premier lieu, le gottvernement n'est pas tenu it prouver quoi que cc soit et la question dune preuve ne se pose qu'au cas oil le prevenu en appelle h la Haute Cour pour declarer qu'il nest pas conmtuniste. Les syndicate sort vises par cette loi par une disposition stipulant que tout syndicat petit ctrc declare par le gouver- ncment care d'une importance vitale pour lac defense natio- nale v et clans cc ens aucun communiste ne petit en etre elu responsable on dirigeant. Etant donne que tons les syyndicats les plus intportants ont des permanents couttmunistes, on petit facilentent jugei de in portec de cette disposition. La raison de Bette attaque contrerles travailleurs et les progressistes australiens est simple. L'Australie a etc choisie par Ies fatiteurs de guerre comme une base de guerre ideale contre l'Union Sovietique et les peuples d'Asie. Le gouver- tientent australien a fait clairement comprendre yu'il appuyait cette idec avec enthousiasme: Par consequent, it devient ne- cessaire d'eliutiner iinpitoyablement toute personne on orga- nisation qui pout critiquer on s'opposer h tine nouvelle guerre dans lc Pacifique, guerr, menee par les possedes du dollar contre les peoples d'Asic et du Pacifique. Le 41'arti Travaillistc australien, qui it etc battu aux elec?- lions de l'annce dernicrc, detient neanntoins la majorite it ]a Cliattrbre Hittite du Parlentent, le Senat, et pourrait faire echouer tout projet de loi adopte par la Chanibrc l3assc, In Chanibre tics Representants..Les niembres du gottvernement ont declare sans atnbages qu'apres avoir regle la question du Parti Coinnnutiste, cc serait le tour du Parti Travaillistc. Malgrc cola, le Parti Travailiiste it decide non settlement de soutenir cc projet de ]oi, mais de soumettre egalentent tin aniendenient pour interdire aux communistes 1'acces it 1'eglise et it I'universite. Par consequent, A moms que la pression it in base soil suffisanitment forte pour obliger le Parti Travail- liste A modifier son attitude, nous pouvons dire avec une cer- titude Presque absolue que le projet de loi sera adopte par le Paricinent. Toutefois, les travaillcurs tic sont pas tins en, desarroi par les menaces de Menzies et de ses honintcs de main pm-fas- cistes. Tout Ic niouvenient syndical s'est declare contre le projet de ]oi et, recenintent, les deux tiers des tnineurs aus- ti-aliens ont fait one grove de protestation do 24 heures. Sept mille dockers tic Sidney ont egalement cesse le travail et tenu till meeting pour denoncer la nouvelle loi ; an ntontcnt oit uous ecrivons cot article, d'autres secteurs de travaillcurs passent it Faction. Un grand nonibre de travailleurs compreuneut clairement que si cc projet prenait force de loi, tons vestiges de liberte politique et syndicate disparaltraient et que cc ne sont pas sculenient lee conttntutistes qui seraient vises, mais que per- sonne ne serait A 1'abri. Les enseignements de ]a naissance du fascisnte iutlien et du nazisine n'ont pas etc perdus Pont- les travailleurs et of) pent s'attendre it voir en Australie, Bans les seniaines et les niois A venir, de grandes batailles de classe. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 42Approved For Release 2001/"G4i> 1CiA R4DR&3 aO415R006200180004-9 L'Appel de Murray pour ? 1' Unite Syndicale Le mouvement ouvrier americain est divise de quatre manieres : it y a d'abord les deux principales Federa- tions ouvrieres, I'American Federation of Labour - A.F.L. - (Federation Americaine du Travail) et le Con- gress of Industrial Organisations - C.I.O. - (Congres des Organisations Industrielles), qui se sent divisees vers 1935 sur le probleme des methode:. a utiliser' et de la base a choisir pour l'organisation des travailleurs dans les industries de production massive; it y a ensuite les Federations independantes, telles clue la United Mine Workers (Mineurs Unis), l'Internat anal Association of Machinists (Association Intern aticnale'des Mecaniciens) et les ? Associations Fraternelles :> (Brotherhoods) des chemins de fer et quelques autres: et enfin, it y a les Federations progressistes qui ont eta) exclues ou sont on vole d'exclusion du C.I.O. en consequence de la campa- gne que menent ses dirigeants pour Traser toute oppo- sition a lour politique de guerre froide. La desunion existante a incontest i blement affaibli in lutte de la classe ouvriere contre 'exploitation crois- sante, contre la legislation antiouvriere, contre 1'abais- sement general du standard de vie elle a en particu- lier affaibli le monde du travail sur le front politique. Les masses des travailleurs americains sont parfaite ment conscients des dangers de la desunion et elles ont fourni, sur le plan local, de nombreux exemples d'unite et de solidarite autour d'un programme d'actionn, com- mune. Cc sons de solidarite et le desir d'unite se sent clairement exprimes pendant la gre ire des mineurs l'hi- ver dernier, au moyen de l'aide apportee par les tra- vailleurs do base de toutes categories, qui comprenaient clairement que c'etalt pour tous les travailleurs que les mineurs luttalent contre la malfai:srante loi Taft-Hart- ley, Reconnaissant cette volonte de solidarite ouvriere qui emanait de in base, et a la suite de la victoire des mi- neurs, Philip Murray, president du C.I.O., a adresse une proposition d'unite d'action et, eventuellement, d'unite organique, a William Green, president de 1'1!. F.L., et aux presidents des federations independantes Il va de soi que cette invitation no s'6tendait pas aux federations progressistes exclues. Murray a enumere plusieurs problernes se trouvant a In base de sa demande d'unite : la non-abrogation de la loi antiouvriere Taft-Hartley, la non-application d'un programme reel de droits civiques, in non-application d'un programme satisfaisant de same publique et de logement, la non-extension de la Ioi ?sur la securite sociale, 1'elimination du controle d( .s lovers et la me- nace croissants du chomage. Uc sont, la des problenlcs tres reel,, ce sont des oru- blemes eruciaux qua appellent desesp,r@ment une action ouvriere unie. Cc sont la les besoin: de la masse des travailleurs americains. Quelles conclusions peut-on en tirer lorsque Murray et ses co-partisans de 1a guerre froide reprennent a leur compte ces revendications legitimes de la classe ouvriere et cherchent a s'en ser- vir pour leurs propres fins ? Les recentes activites et declarations de Murray, alors qu'il tentait de diviner le mouvement syndical mondial, qu'il divisait le C.I.O., qu'il appuyait la guerre froide et le programme d'arme ment de Truman et de Wall Street, meritent one etude serree de ses motifs reels. 1. Murray ne dema'ndle pas une unite veritable a. in base-. Son unite, c'est 1'unitd des leaders du mouvement ouvrier ou plutbt de ceux qui trompent le mouvement ouvrier. Cola signifie que cette unite sera une feinte - cc ne sera que le renforcement et la continuation de l'appui des > et des >. De tels < raids > ont ete effectues contre les < Travailleurs de l'Alimentation, des Tabacs et de l'Agriculture >. Des jaunes ont ete recrutes pour briser des groves de la Federation des Dockers et Magasiniers. Les leaders du C.I.O. ont accepte que des mouchards portent de faux temoignages contre le president de la Federation des Dockers, Harry Bridges. Quelle sorte d'unite est-ce la ? Le genre d'unite que recherche Murray, l'unite des faux dirigeants ouvriers reactionnaires et fauteurs de guerre, menerait a une intensification de la campagne contre toutes lee Federations progressistes, les diri- geants syndicaux progressistes et lee travailleurs pro- gressistes - pour les obliger soft a se soumettre, soit a disparaitre. 3. Les dirigeants du C.I.O. et de l'A.F.L. ne sont pas vraiment interesses aux problemes enumeres par Mur- ray dans sa proposition d'unite. Celui-ci se sort de ces problLmes parce qu'il comprend que c'est ce que desi- rent entendre les travailleurs a la base, parce qu'il se rend compte des demandes fondamentales d'unite qui se forment autour de questions d'une importance vitale pour tout ouvrier americain. Quelle pression Murray et les > et a l'abrogation de is lo! Taft-Hartley. Its ont maintenant ce qu'ils meritent. On no pout pas transiger comme ils le font sans perdre sur toute la ligne >. Certains dirigeants des Federations maritimes du C.I.O. - en particulier Joe Curran, vice-president du C.I.O. - ont refuse de combattre pour de bon pour le maintien de 1'embauche sous contr?le syndical, de crainte qu'une action efficace ne gene le Plan Marshall et les envois de munitions au titre du. Pacte Atlantique a 1'Europe. De nombreuses federations du C.I.O. n'ont pas vraiment revendique des augmentations de salaires aupres des employeurs et ont accepte des contrats no comprenant que des avantages secondaires. 4. La proposition d'unite de Murray constitue une :menace pour la paix mondiale. C'est une tentative pour renforcer le role des travailleurs en favour du Pacte .Atlantique. Murray et ses cohortes, aussi bien dans le C.I.O. que dans 1A.F.L., se sent allies aver les fauteurs de guerre et soutiennent activement la guerre froide, au point meme d'essayer de detruire l'unite syndicale dans le monde entier, a l'aide d'une armee de scissionnistes qui touchent des fonds enormes en Amerique Latine, en Europe et en Asie, des tresoreries de l'A.F.L. et du C.I.O. Bien que Murray pane cyniquement des veritables revendications ouvrieres, it est significatif qu'il ne parle pas de la paix, car la paix est, aujourd'hui, la revendication la plus essentielle et c'est une question que Murray lui-meme pourrait difficilement s'appro- prier, subvertir et tourner en sens contraire. Aussi bien on ce qui concerne lee adeptes de Murray que ceux de Truman, moths on parle de la paix et mieux cola vaut pour eux. Le mot lui-meme est devenu sub- versif. Y a-t-il une question plus vitale pour les inte- rets et les besoins des travailleurs et des syndicalistes americains que l'assurance de is paix mondiale et la fin de la guerre froide et du programme d'armement ? Chacun des importants problemes evoques par Murray depend, pour sa bonne realisation, du maintien de la paix et de la fin de la guerre froide. Murray est contre la paix; en consequence, it est egalement contre les autres revendications. Il est significatif que la premiere expression d'unite entre les principaux dirigeants de 1'A.F.L. et du C.I.O. se soit manifestee It Londres lors de la formation do 1'Internationale Jaune en tant que Section syndicale de la politique du Departement d'Etat dans is guerre froide. Cette collaboration de la guerre froide et d'une soi-disant > contre la classe ouvriere mondiale va etre reprise maintenant aux Etats-Unis contre la classe ouvriere americaine. Une unite reelle de tous les travailleurs americains est souhaitable et necessaire, macs ce doit etre l'unite A la base autour d'un programme commun. Les syn- dicalistes progressistes preconisent 1'unite d'action a as base, dans lee syndicate locaux, dans les ateliers et et dans les villes. Ce n'est qu'ainsi que seront creees les conditions necessaires pour demasquer lee manoeu- vres de Murray et realiser l'unite veritable. Comme 1'ecrit 1'editorial de Career, l'organe des > (exclus) Que pourrions-nous desirer de mieux, sinon que tous les syndicats et dirigeants ouvriers se consacrent au developpeinent d'une large et authentique unite de tous les travailleurs contre la reaction et les attaques du patronat ? Nous sommes certains que, quelle que soft faction des dirigeants, une telle unite sera et qu'eile est en train de se realiser actuellement parmi les travailleurs de base de tous les syndicats, parse que les travailleurs veulent riposter et qu'ils ont besoin de leur aide mutuelle. > Le Comite Executif de la Federation Syndicale Mon- diale reuni a Budapest en mai 1950, a reconnu la neces- site de lutter pour la creation et le maintien d'une veritable unite ouvriere < en organisant faction de larges masses syndicales, pour mener une lutte vigou- reuse et consequente contre les exclusions collectives ou individuelles de syndicats et de militants progres- sistes... par les leaders reactionnaires des syndicats. >> La Conference Syndicale des Pays de 1'Am~rique du Sud (Montevideo, 27 Mars - ier Avril 1950) Les Travailleurs de 1'Amerique Latine renforcent leur unite autour de la C.T.A.L. et de la F.S.M. par Roberto MORENA Secretaire General de la Confederation des Travailleurs du Bresil at Secretaire de la C.T.A.L. i, Nombre de ddldgues et lear repre- sentation par pays yet par industrie. La Conference Syndicale du Sud, convoquee par is Confederation des Tra- vailleurs de 1'Amerique Latine sous les auspices de la F.S.M., s'est reunie A Montevideo, capitale de Q'Uuruguav, du 27 mars au ter avril 1950. 135 delegues des Travailleurs de ]'Ar- gentine, du Bresil, de Bolivie, du Chili, do 1'Equateur, du Paraguay et do ]'Uru- guay y ont pris part. Le Bresil a ete re- presente par 49 delegues, ]a Bolivle par 1, ]'Argentine par 21, ]'Uruguay par 56, le Chili par 3, le Paraguay par 3 et I',Aquateur par 1. La C.T.A.L. b ete representee pear son president, le cama- rado Lombardo Toledano. La composition professionnelle des delegues a constitue un grand susses du fait quo les industries les plus impor- tantes de ces pays y ont ete represen- tees : 14 travailileurs du Textile, 14 de la Metallurgie, 14 ouvriers des trans- ports, 13 ouvriers du batiment, 9 tra- vailleurs des ports, 7 cheminots, 7 ou- vriers de la viande, 5 travailleurs des cafes et restaurants, 4 ouvriers de la lai- ne, 4 ouvriers du cuir, 3 travailleurs maritimes, 3 dockers, 3 ouvriers de ]a boisson, 3 instituteurs, 2 ouvriers des materiaux do construction, 2 travail- leurs des moulins, 2 ouvriers du boas, 2 ouvriers patissiers, 4 travailleurs agri- coles, 2 travaiilleurs des arts graphiques, 2 employes, 2 travailleurs du papier, z employe de banque, i mineur, i elec- trician, 1 boulanger, i ouvrier munici- pal, i telephoniste, i ouvrier du vete- ment, 1 musicien, i ouvrier do la tein- turerie, i journaliste, 2 manoeuvres, 2 jeunes apprentis, i avocat. 8 des de- legues ~etaient des femmes, 2 des de,pu- tes nationaux ouvriers, i depute d'Etat et 4 des Conseillers municipaux. Nous aeons voulu donner ces rensei- gnements afin qu'on puisse apprecier i'importance de cette Conference qui a eu lieu malgre les obstacles opposes par les gouvernements des pays parti- cipants et do l'Uruguay, lequel, obeis- sant aux ordres du Departement d'Etat des Etats-Unis d'Amerique, est arrive A refuser sans aucune explication valable be visa de notre camarade Louis Sail- lant, secretaire general de ]a F.S.M., a poursuivi les organisateurs do Da Con- ference, les a fait arreter et etablir des fiches do toes les delegues participants comme s'ils etaient des criminals. Mal- La resolution sur l'unlte Syndicale souligne la neces- site de demasquer < devant les masses ouvri6res... 1'activite scissionniste des dirigeants de l'Internatio- nale Jaune n et la necessite d'une lutte vigoureuse et constante pour > Pour realiser une veritable unite et solidarite ouvrir res a la base, la resolution de la F.S.M. indique qu'll faut organiser ]'unite d'action des travailleurs dans les entreprises, parmi les masses ouvrieres, sur le plan local et national, pour la defense des inter@ts vitaux des travailleurs, ]'augmentation des salaires reels, la defense de la securite sociale, ]'amelioration des conditions de travail, le respect des droits syndi- caux et le developpement de la lutte, d'importance capitale, pour la paix. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 46 Approved For Release 20?140 ECRDP 3L00415R006200180004-9 gre ces persecutions, on a realise, pour la premiere fois en Amerique Latine, tine reunion syndicale de plusieurs pays a laquelle ont participe des ouvriers de 1a base et des industries fondamentales. Cos faits montrent que l'influence crois- santo de la F.S.M. et de la C.T.A.L. parmi Les masses travailleuses de l'Amerique Latine a permis ]a realisa- tion de cette importante assemblec ou- Vricrc. E'iaboration du programme minimum d'action die la C.T.A.L., stir la base des rc'sol?utions et decisions du deuxicnre Congres Syndical mon- dial et des experiences des lutte< ouvrieres. Un des aspects les plus importants de la Conference est le fait que Les de- bats ont cu lieu autour de ]'execution des resolutions et decisions de l'histori- que deuxieme Congres Syndical Mon- dial de la F.S.M. La Conference n'a pas ete one reunion daps laquelle on a o, la realite. Les delegues sont venus claborc des plans et des projets Join rour echanger des experiences sur la base de luttes ayant eu lieu. Nous avons examine le developpem(ent de la g;rando grove des employes et ouvriera e la Compagnie do l'Electricite du Chili qui a etc secondee par tine gteve gonerale de solidarite ~du proletariat do pays, on annihilant le- plans de dic-a- ture militaire du gouvernement traitre de Gonzalez Videla ; les greves des chemi-hots, des mineurs, des travailleurs du textile, des travailleurs des ports, des travailleurs du batiment et d'autres industries du Bresil qui ont ouvert la vole a I'elargisseme~nt du mouvement syndical independant, sous Is direction de Is Confederation des Travaiilleurs du ldresil, et qui ont annuls on realite la politique do blocage des salaires du gou- vernement reactionnaire et antinational de 1Jutra. Nous avons analyse Iles gran des greves des ouvricrs des arts graphi- quos, des ouvricrs do la viande, et des travailleurs du sucre de ('Argentine et la lutte contre le mouvement syndical gouvernemental de Peron. Nous avons entendu pour la premiere fais depuis tint d'ann$es, une vivante description des dures luttes du proletariat du Para- guay, conduites par le Conseil ouvrier du Paraguay, et des combattifs ou= vriers de la Bolivie martyre, sous la direction do is Confederation Syndicale des TravailLeurs de Bolivie. Nous avons eu connaissance de ]a ]uttc me- lee, sous ]a direction de la Confedera- tion des Travailleurs de l'Equateur, par to proletariat do cc pays pour ses reven- dications et contre ]'offensive gouverne- nientale et patronale qui cherche a an- ruler les lois osciales acquises par les travailleurs. Les paysans du Bresil, de Alta Mogiana or Fernandopolis, Bans l'Etat de Sao Paulo, ont expose leur lutte contre la brutale expiloitation des grands proprietaires fonciers et contre Les mesures du gouvernement pour sup- primer leers droits. Ces debats ont eu lieu Bans lc cadre des luttes du proleta- r]at de l'Uruguay, notarnmentt des 4-000 travai[leurs de la la]ane, qui a cc mo- ment-1a marchaient vers la victoire qu'ils devaient obtenir quelques jours apres. A ces debats ont participe iS dele- gues du Bresiil ; o delegues de ('Uru- guay ; 13 de. ]'Argentine ; a Cu Para- guay ; 3 du Chili ; t de Bolivie ; i de 1'Equateur. Au nom de la C.T.A.L. ont participe lee rapporteurs des deux points de I'ord.re du jour et un membre Cu Comite Central. Les Commissions des resolutions ont fait de rapides rap- ports. La Conference a done etc une Assem- blCc Cans laquelle Les delegues de la base ont largement expose lour opinion, ont librement discute, apportant ainsi une grande somme d'experiences. Cette so?rte de Conference, large et Libre, oft l'on a utilise la method?e cri- tique et autocritique., analysant profon- d.ement i'activite de la C.T.A.L. on Amerique Latine, ne pout titre realisee que par des organisations syndicates en- racinees dans ]a masse ouvriere, qui de- fendent avec energie la paix contre lee fauteurs de guerre, qui soutiennent journellement des batailles contre 1'ex- ploitation et la reaction des patrons et des gouvernements anti-ouvriers, et qui defendent la souverainete et 1'indepen- dance nationales de nos pays contre les entreprises et lee agents imperialistes. Les resultats de ?notre Conference sont d'une grande importance pour V'in- tensification des luttes ouvrieres de I'Amerique Latine. Nous pourron-s done les unifier Cans on programme dac- tions communes et appliquer des me- thodes qui portent 1' organisation s}.ndi- cale au sein meme des entreprises. Le programme qui a etc approuve cxprime les 'aspirations des ouvriers manifestoes pendant les luttes engagees sans tout le continent. La C.T.A.D., avec dix ans de luttes et d'experiences, a maintenant un progrmme qui est la condensation des luttes du proletariat latino-americain. Dix points qui inobiliscront les tra- vailleurs de 1'Anterique Latins. Le programme qui sera realise par lee travailleurs d-e 1'Amerique Latine com- prend : Lutto pour ]'augmentation des sa- laires et etablissement de 1'echelle mo- bile par rapport au tout do la vie --- Diminution des prix des articles de premiere necessite et creation des Commissions de. controle composees de representants ouvriers, paysans et d'atr- tres secteurs populaires , - Defense des droits synd.icaux, de reunions, d'associations et de grove ; - Independance du mouvement syn- dical contre 1'ingerence des gouverne- ments dans les syndicate et contre le paiement des cotisations obligatoires ; - - Defense, elargissement of applica- tion do la legislation sociale ; -- Lutte pour Is reforme agraire, avecc le partage des grandes proprietes fon- cieres et I'etablissement des loin de pro tection pour les paysans ; --- Defense de I'industrie nationals, nationalisation des industries fondamen tales, little contre ]a pression et ]a con currence des monopoles etran,,gers - Elargissement du commerce inten- tional des pays latino-americains aver tous les pays du monde, sur ]a base de I'egalite ct des droits reciproques . -- Defense des libertes dCmocrati- ques ; - Defense de la Paix et lutte contre- les plans imperialistes de guerre ; - Et enfin, unite ouvriezo pour la realisation de cc programme d'action commune. Cc programme d'action est impregne de ]'orientation juste que is F-S.M, donne au mouvement ouvrier interna- tional. 4. Porter ]'organisation syndicale aua usines, c'est la tdche principale que la Conference syndicate du Sud a reconrmandee pour la realisation du programme et le reinforcement des syn- dicats. La Conference syndicate du Sud a profondement revise Les methodes d'or- ganisation syndicale que lorsque les tra- dernieres luttes ont montre que lorsque 1'organisation syndicale est forte a l in- terieur des entreprises et des ateliers, et quo lorsque 1'unite est realisee a Is base, lee revendications sons co:nquises malgre les manmuvres, is trahison des dirigeants reformistes et policiers et la repression gouvernementale. Par ail- leurs, on no pout maintenir vivante I'or- ganisatio nsyndica:le qul lorsque Its tro- vailleurs cunt unis au sein des en,re- prises. La Conference Syndicale du Sud a souligne la necessite de developper an maximum lee Comites et les Commis- sions sy:ndicales de base comme le ca- marade Louis Sai.llant nous I'av'ait deja indique au troisieme Congres general de la C.T.A.L. tenu .a Mexico on mars 1948. Mais on a analyse plus profonde- ment ces methodes d'organisation syn- dicale, en soulignant ila necessite de de- passer l'improvisation et le manque de plans de travail ; it faut vaincre ile de- faut do Bonner peu d'importance aux questions financieres et obtenir une coti- sation reguliere de tous les affilies ; it faut ehalement en finir avec lee metho- des de direction Individuel']e et la trans- former en une direction large et collec- tive mobilisant le plus grand nombre possible de militants syn?dicaux. Ainsi Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release j p 91 J,S A$3-004158006200180004-9 41 le demande le degre de lutte qui atteint deja le proletariat do 1'Amerique Latine et regalement la necessite de transformer rapidement le mouvement syndi?clal en un grand mouvement organise, arme efficace de lutte pour obtenir, defendre et elargir les droits des travaiilleurs. Tout cola represente les rprincipales decisions en ce qui concerne la structure organique du, mouvoment syndical indd- pendant de 1'Amdrique Latine. Lia Conference Syndicale du Sud a approuve des resolutions recommandant le renforcement de la C.T.A.L., crdant plusieurs seeretariats cu comitds regio- naux afin de se her davantag-e aux syn- dicats et aux centrales de cheque pays do diriger effectivement la lutte quoti- dionne des Masses travailleuses et de rendre concrete ]a solidarit6 si neces- saire dens les luttes contre 1'exploita- tion et l'oppression dans chaque pays et contre l'ennemi commun : l'imperialisme yankee. En vue de renforcer faction unitaire de la F.S.M., les ouvriers du textile, de ? la viande, du batiment -et du bois, les travailleurs maritimes et des ports des pays participants, so sont reunis pour examiner lours problemes specifiques er acceldrer l'affiliation do leurs organis- mes aux Departements professionnels respectifs de la F.S.M. , , Les resolutions de la Conference syn- dicafe do Sud contribueront an renfor- cement de l'unite des travailleurs du continent et de lour lotte centre l'im- perialisme americain et pour la de- fense de l'independance nationale. L'examen approfandi des rapports do chaque pays et de chaque secteur de l'?industrie donne a In C.T.A.L. et a Ia F.S.M. l'opportunitd de degager pour toutes les masses travaillcuses des pays colonilaux et semi-eoloniaux des legons qui contribueront a elargir et a inten- sifier ]a lutte contre Iles exploiteurs na- tionaux et etra n:gers. La Conference syndicate du Sud a constate la vitalite et ila force de Is F.S.M.. et do la C.T.A.L. Les division- nistes et les agents des trusts et mono- poles anglo-americains, les dirigeonts traitres du C.I.O., du T.U.C. et de I'A.F.L., et leurs laquais corrompus de la C.LT., no peuvent avoir la confiance d'aucun ouvrier de notre continent et du ?monde entier. Llg ne maintiennent de relations qu'avoc lea gouvernements reactionnaires et no peuvent jamais La Lutte de la Classe Ouvriere L'etat de pauvrete, de misere et d'oppression dads lequlel vivent les travailleurs a suscite des luttes heroiques et a abouti a l'acquist- tion de grandes experiences. Au Chili, le mouvement des ou vriers et des employes a fait echouer line nouvelle attaque du Gouvernement Gonzalez Videla contre les interets economiques des travailleurs. Au Bresil, in lutte ouverte du proletariat pour la conquete du 13? mois a (prime de fin d'annee egale a un mods de salaire) a force le Parlement !a voter une loi favo- rable aux employes des services publics, aux forces .arm6es, aux tra- vailleurs maritimes et aux chemi- nots de 1'Etat. En Uruguay, he proletariat, qui a arrete par une greve generale l'applieation des loss antiouvrieres, lutte en ce moment pour ses prin- cipales revendications. En Argentine, les grandes greves sucrieres de Tucuman et la greve generale de Salta ont eu lieu mal- gre in terreur et la repression. An Paraguay, une lutte generale a ete mente pour la conquete de l'indemnite de fin d'annee., et des greves ant eclate dans lea usines americains de conserves de viande. En Bolivie, la greve des mineurs qui a eu lieu vers le milieu de 1949 a ete appuyee par une greve natio- nale de solid:arite. En Equateur, en 1948, les greves des travailleurs du petrole d'An- con et celles des travaillelurs du textile, se sent accompagnees d'une mobilisation nationale du proleta- riat. Ces luttes se sent trop souvent developpees dans un climat d'atta- que ouverte contre le mouvement ouvrier ; la police et les forces ar- mees de ces pays n'ont pas hesite a verser le sang ouvrier sur les places et dans 1?es rush, blessant des cen- ta.ines de personnes, parmi les- quelles des enfants, des femmes et des vieillards. Cependant, on peut affirmer que les luttes de in classe ouvriere ne cessent de se renforcer, et qu'elles sent soutenues toujours da- Iapparaitre en public. Its vivent du bud- get de l'Etat et des cotisatio~ns obliga- toires -pour briser les greves et jouer le role de policiers contre les ouvriers. La F.S.M. et is C.T.A.L., notam- mient apres le deuxizme Congres Mon- dial, ont grandi en prestige et en force et le nombre do leurs adherents a con- siderablement augmente. Des dizaines de milliers de travail- leurs et de traviai.lleuses ant ratifie leur determination do 'lutter pour he pro- gramme de la F.S.M., au grand meeting du 28 mars tenu sur l'Esplanade munici- pale de Montevideo. En Amerique Latine, que les imperia- listes americains veulent transformer en champ d'opdration pour lour guerre de conquete' et en source de chair a canon, les travailleurs, diriges par la F.S.M. et par la C.T.A.L., unls a tout le peup.le, aux democrates et patriotes, ecraseront ces criminels exploiteurs et fauteurs de guerre, par la realisation du programme des accords et des resolutions de ];a Conference synaicale qu:i s'est tenue avec taut d-e succes a Montevideo sous la direction de la C.T.A.L. et de la F.S.M. Montevideo, avril 1950. vantage par la solldariO active du proletariat, dont la conscience de classe s'est pleinement eveillee. Des exemples de cette solid.arite peuvent titre releves dans la greve de Chuquicamata, au Chili, qul a eu pour origine un arrOt local du travail visant a empecher le renvoi de travailleurs d'une section. et qui aboutit apres quelques jours a un arr@t total du travail de la mine, obligeant I'entreprise It reintegrer les mineurs licencies. La greve de Rio- Grande del Sur, au Bresil, a. ete commences, par les dockers, et s'est etendue par la suite a la plupart des usines de la region. La greve des travailleurs de la laine a Montevideo a entrain dans une lutte de solid:arite lea tra- vailleurs des transports et ceux des ports. La grdve des mineurs de Bolivia a std appuyde par one grdvo ge- nerale, la premiere dans l'histoire du pays, dirigde par un Comite de liaison des organisations syn- dicales. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 48 Approved For Release 2 bQ j,,:~; t OPm -00415R006200180004-9 ont accru le nombre des salaries participant au combat quotidien, notammen.t dar_s les campagnes ; au Bresil notamment, 1'exemple des travailleurs industriels a encourage les travailleurs agricoles a lutter pour !'amelioration de leur condi- tion. Cc n'est que par une lutte active oue la classe ouvriere peut obtenir de meilleures conditions de vie et arreter et vaincre les forces reac- tionnaires. L'aggravation de la situation eco- nomique des masses travailleuses, l'augm?entation de la repression policiere et la croiss.anee de . la combativite des travailleurs, font prevoir que les luttes se developpe- rent dans un clim.at d'opposition de plus en plus violente. C'est pourquot la classe ouvriere, confiante dans sa propre force, dolt avoir une meil- leure organisation. Une des conditions fondamen- tales du developpement du mou- vement ouvrier est la lutte pour l'units complete des travailleurs. !,'une des acmes utilisees par l'imperialisme pour exploiter le proletariat est la division des rangs ouvriers. C'est pourquoi la Conference a declare qu'll faut insister plus que jamals sur le fait que !'unite d'action est le premier pas a accomplir dans la voie qui mene a !'unite organi- que du proletariat du continent, afin de fortifier sa lutte pour les revendications immedilates et pour l'independance rationale. L'unite doit se forger dans la lutte pour les revendications des travailleurs de chaque entreprise et de chaque metier, sur la base du programme general de la C.T.A.L. et du programme minimum d'ac.- tion approuve par la Conference. Programme de Lutte l) Augmentation des salaires, 6tablissement de 1'echelle mobile des salaires en rapport avec le cofit de la vie. Salaire egal a travail egal, sans distinction de sexe, d'age, de race ou de nationalite. 2) Baisse du prix des articles de premiere necessite. Mesures contre la speculation. Diminution des loyers. Creation de Commissions de controle des prix, composees de re- presentants des ouvriers, des pay- sans et d'autres secteurs du peuple. 3) Defense des droits syndicaux, defense des droits de reunion, d'as- sociation, et de greve. 4) Independance du mouvement syndical. Non-immixtion de 1'E'tat dans le regime interieur des syndi- cats. Lutte contre l'impot syndical et contre la formation de syndicats sous la dependance dui gouverne- ment. 5) Legislation sociale. Etablisse- ment d'un systeme d'Assurances Sociales en cas de maladie et d'ac- cident du travail, de maternite et de vieillesse. Assurance contre le chomage. Legislation speciale pour les industries insalubres. Regle- mentation de l'apprentissage. Pro- tection des .femmes travailleuses. Palement d'un jour de repos heb- domadaire. Conge annuel pays Allocations familiales. Interdiction de renvoi injustifie d'un travail- leur. Elargissement aux travailleurs agricoles des. droits des travailleurs industriels. Paiement en. especes des travailleurs agricoles. Logements gra.tuits et hygieniques pour les travailleurs agricoles. 6) Reforme agraire. Lutte pour le droit des paysans a la, terre Division et partage des latifundias Legislation de protection des fer- miers et rnetayers : semences a bon Marche, credits agricoles, interdic- tion de renvol. 7) Industrie nationale. Nationa- lisation des industries de base (electricit(&, petrole, fer, acier, pro- duits chimiques, stain, cuivre, sal- petre, transports, marine mar- chande, industries de la viande, etc.) qui sont aux mains des capi- taux strangers. Defense de i'indus trie nationale contre la pression et la concurrence des monopoles strangers, afin d'slever le standard de vie des masses populaires. Ex- tention du commerce international des pays latino-americains avec les pays des divers continents sur la vase de 1'egalite et du respect reci- proques. 8) Libertes democratiques. Res- pect des llbertes individuelles : reunion, association. suffrage, ex- pression, presse. Droits civiques de la femme. 9) Defense de la paix. Lutte. contre le plan imperialiste de guerre, contre !'elevation du bud- get de guerre, contre l'achat d'ar- mements. Lutte contre l'ingerence politique ou militaire de l'imperia- lism-e dans les pays d'Amerique La. tine. Interdiction des armes atomi- ques. Lutte pour le respect des traites et accords internationaux assurant la paix, qui sont bioles par l'lmperialisme. 10) Unite ouvriere. Appel a toes les travailleurs sans distinc- tion d'appartenance syndicale, de croyance et d'ideologle, pour la lutte commune en vue de faire triompher les revendications de ce programme, qui conduira a !'eman- cipation des peuples d'Amerique Latine. Methodes d'Organisation Pour la realisation de ce pro- gramme d'action, la Conference s'est prononcde en; favour d'une re'- vision des methodes de travail et d'organisation. En, ce qui concerne les methodes d'organisation syndicale la Confe- rence a decide 1) De fixer comme tache fonda- mentale que chaque organisation du mouvement ouvrier fonctionne regulierement et realise constam- ment an travail collectif de tous les membres de la direction ; 2) De considerer comme bases d'organisation les comites d'entre- prises qui groupent les ouvriers sur le lieu de travail. Les comites d'usi- nes, d'entreprises, d'stablissements agricoles, etc., adapteront aux con- ditions concretes de 1'entreprise les programmes de leurs syndicate, as- surant ainsi la lutte de tous lee ouvriers de l'entreprise pour la realisation de ces programmes. Dane une autre resolution, la Conference- a propose la formation, sur le territoire latino-americain, de? Comites regionaux sous la di- rection du Comite Central de la C.T.A.L.. qui pourraien.t s'occuper opportunement et efficacement. dens n'importe quelle circonstance de la lutte, des problemes de la classe ouvriere des divers pays. Ces organismes regionaux auront pour buts de rapprocher la direction et les travailleurs de la base, de coor- donner la lutte de la classe ouvriere dans les pays compris dans leur rayon d'action, de garantir une ac- tivite tendant very les deux objec- tify sulvants : la realisation cons- tante duf programme de lutte et d'unite, et !'application systema- tique des principes d'organisation. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release HONDA" sGktARIM -00415R006200180004-9 40 Inauguration de la Conference Syndicate do I'Amerique du Sud, sur !'Esplanade Munici- pale de Montevideo. Organisation de Commissions Ouvrieres et Paysannes pour la Paix La Conference Syndicale d'Ame- rique du Sud, apres etude de la resolution du Bureau Executif de la F.S.M. recemment reuni A Pekin, sur lea tAches des organisations syndicales dans le developpement de la lutte pour la paix, a decide de ratifier cette resolution et de recornmander sa diffusion aussi ]large que possible. Cette resolution a une valeur considerable notamment pour la classe ouvriere et pour lea paysans de 1'Amerique, du fait de 1'aggra- vation de la, crise imperiallste qul accelere tows les? preparatifs d'une nouvelle guerre. L'imperialisme yankee veut que lea pays d'Ameri- que fournissent des mati8res pre- mieres, des bases militaires et de la chair A canon pour la guerre. L'intensification des preparatifs militaires sur notre continent est accentuee par la transformation de l'industrie de paix en industrie do guerre, par l'augmentation des budgets militaires des differents plays et par i'adoption de lois re- pressives contre lea peuples. Lea agents do l'imperiaiisme yankee parcourent actuellement le continent americain avee l'inten- tion de mettre on pratique le plan yankee e1abore par le Dep?artement d'Etat sur le role que les pays de 1'Amerlque Latine dolvent iquer dans la guerre d'agression contre l'Union Sovietique, lea Democraties Populaires et lea peuples du: monde. La Conference S y n dica1e d'Arnerique dis Sud alerte leg tra- vailleurs d'Amerique sur le, dan- ger d'unee guerre qui extermin?e- rait l'humanite. La lutte pour la Defense de la Paix et de la sou- verainet'e nationale at contre l'inaperialisme promotour de guerre est la tdche fondamentale qui doit dominer toutes les acti- vltes de caract6re revendicatif et social du mouvement ouvrier. Dans ce sons, toutes lea centrales rationales, federations, syndicats. comites d'entreprise, doivent mener parmi lea travailleurs une campa- gne d'eclaircissement sur lea dan- gers do guerre et sur la necessite do leur participation active dans la defense de la paix. Nous devons rattraper le retard de la participa- tion ouvriere dans le mouvement des Partisans de la Paix, dans le- quel le proletariat dolt constituer la force fondamentale. En consequence la Conference decide : L'organisation de Commissions ouvrieres et paysannes pour la defense de la paix et de la sou- verainete nationale. Ces Com- missions doivent avoir un carac- tere large et unitaire. Leur crea- tion, leur renforcement et leur developpement dans toutes les entreprises, chantiers, ateliers, et 5, la campagne, sont d'une im- portance primordiale. COs commissions ouvrieres pour la paix doivent prendre en mains et etudier les problemes concrets de leer corporation et, de leur indus- trie par rapport aux preparatifs de guerre, et faire comprendre d'une fagon vivante et simple aux cama- ra.des de travail le danger et le caractc re reel des preparatifs de guerre, afin de les enroler dans le mouvement des partisans de la paix. Les commissions, d'ouvriers et de paysans pour la defense de la paix doivent etre creees specialement pour cette tache. En plus de la necessite d'organtser ces larges commissions de lutte pour la paix, le mouvement syndical organise dolt considerer comme une tache primordiale sa participation dans le mouvement des Partisans de la Paix et une vaste propagande en faveur de ce mouvement parmi toutes lea couches de la population. Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 W LE MOU'VLMENT SYNDICAL MONntAL Appel de la Conference aux travailleurs argentins La Conference a adresse un ap- pel special a toute la classe ou- vriere argentine, aux travailleurs des syndicats de la C.G.T. et des syndieats autonomes, aux ouvriers des usines, des industries de la ville ct de la cainpagne. Cet appel salue les grandes luttes menees par les travailleurs? argen- tins pour que les promessesi de jus- tice sociale deviennent une realite. !.es groves des ouvriers des arts g,raphiques, des travailleurs du lucre, du papier, des ports, de la viande. du petrole, des ouvriers de Salta et des centaines d':autres gre- yes montrent la croissance de la eombativite et le developpement de ].'esprit de classe des travailleurs argentins. Dans ces luttes de classe, les tra- vailleurs se sont rendu compte que c'est dans la mesure oft les syndi- eats ne seront pas sous la tutelle de 1'Etat et de la classe patronale, (iii ]'unite ouvriere sera renforcee cans chaque lieu de travail par la creation -de Comites d'usines et d'ateliers, ou les revendications l'ondamentales seront liees a la lutte pour la paix et pour les liber- ti(s deniocratigwes, et ou la solida- rite se developpera sur le plan national, continental et mondial, et dans cette mesure seulement, qu'ils pourront faire triompher leurs re- vendications. < Nous voyons dans la lutte de la classe ouvriere argentine pour ses revendications et conquet?es - dit l'a;.pel - 1'espriit antioligarchi- que et anti-imperialiste qui se ma- nifeste de la. meme maniere que dans les autres pays de 1'Amerique. C'est pour cela que nous regrettons que par la faute de dirigeants au service de la reaction gouverne- mentale et patronale. les syndicats argentins se trouvent isoles du reste des travailleurs de 1'Amerique Latine et du monde entier. Nous le regr?ettons d'autant plus que, com- me on. le sait, le mouvement syndi- cal ouvrier argentin guide par' des traditions de solidarite internatio- nale, a ete un des fondateurs de cette fraternite proletarienne qu'est la C.T.A.L. >> Les forces du progres, de la paix et de la liberation nationale et so- ciale se renforcent dans le monde et, ajoute 1'appel, < nous ne dou- tons pas que Ia classe ouvriere- ainsi que les forces progressistes du grand pays argentin s'unissent a cette marche des p~euples vers 'la liberation en renforcant leur orga- nisation unitaire de lutte et de combat >>. < C'est poser gala que noes sa- luons Ia creation du Mouv,ement pour la Democratisation et l'In- dependance des Spndicats comme la force qui doit assurer' la reali-- sati.on. de ces ob,ject'ifs en se pla- Appel au Proletariat de I' Amerique Latine par la Conference Syndicale du Sud La Conference Syndicale du Sud du Continent, convoquee par la Confederation des Travailleurs de 1'Amerique Latine, et duns laquelle ont ete directement representes par 126 delegues? les travailleurs de ('Argentine, du Bresil, de Bolivie, du Chili de 1'Equateur, du Para- guay et de 1'Uruguay, a r'eflete dans see deliberations, la grande lutte que is classe ouvriere mene dans tous les pays de l'Amerique. Les salaires miserables et la poli- tique de blocage, le chomage mas- sif, la grande cherte de la vie, la meconnaissance des droits demo?- cratiques, la violation des lois so- ciales conquises par lee sacrifices tie la classe ouvriere dans chaque pays sont Ia cause de grandes et dures luttes comme celle des tra- vailleurs de la. viande, de 1'impri- merie et du sucre de ]'Argentine, des mineurs de Bolivie, des dockers, cheminots, travailleurs du textile et mineurs du Bresil, des employes, cheminots et mineurs du Chili, des travailleurs de la viande du Para- guay et des travailleurs maritimes et portuaires et de la laine de ]'Uruguay. L'extraordinaire comba- tivite des femmes et des jeunes a joue un grand role dans beaucoup de ces luttes. Dans tous les pays de, 1'Ameri- que Latine, les classes dirigeantes, lee Bros industriels, lee proprietaires fanciers et les monopoles imperia- listes, au travers de leurs gouver- nements, cherchent a faire poser totalement sur les epaules de la classe ouvriere, des employes. des artisans et de la petite bourgeoisie, le fardeau insupportable de la crise economique qui se developp?e dans les pays capitalistes, de Ia dkvalo- risation de la monnaie, des impots sur lee articles de consommation et de ]'augmentation des prix deans les services publics. Le but de Ia devaluation de Ia monn.aie est de faciliter la domi- cant a. la tote des revendications du proletariat argentin et en lut- tant pour l'unite. > La Conference, afin de promou- voir et de faciliter par tous les moyens le renforcement de ]'action unle et de la solidarite des tra- vailleurs des nations du continent, invite les hommes et les femmes de la classe ouvriere argentine, ainsi que tous les travailleurs, in- dependamment de leu!rs tendances ideologiques, politiques ou religieu- ses, a assisiter a une Conference syndicale des travailleurs latino- americains qui aura lieu prochai- nement pour coordonner faction du proletariat du continent. L'appel conclut : c Pour ]'augmentation des salai- res en rapport avec le tout de la, vie ! c Pour un salaire egal a travail egal pour les femmes et pour les jeunes ! c Pour I'independance des syn- dicate de I'ingerence patronale et gouvernementale c Pour le drolt de grove, pour les libertes syndicates, de presse, de reunion et de parole ' c Pour 1'independance nationale contre 1'imperialisme, contre ]a guerre et pour la Paix ! c Vive Ia classe ouvriere et les masses travailleuses argentines ! Vive ]'unite et Ia solidarity continentales et mondiales ! ? nation du marche mondial et na- tional par les milliardaires nord- americains et de reduire, au bene- fice de ceux-ci, les salaires. Le pewple est charge d'impots qui accroissent ]a cherte de la vie et qui alimentent les budgets de guerre et de repression policiere. Non contents de soumettre aux souffrances de la misere les tra- vailleurs de leurs pays, les agents des imperialistes, des gros pro- prietaires fonciers et de Ia gran- de bourgeoisie repriment on cherehent a reprimer par la vio- lence leurs plus elementaires re- vendications des libertes syndi- cales, de reunion et de parole. Its coordonnent ]'action de lour police meurtriere et tortionnaire contre le mouvement syndical. Its signent des pactes infames comme celul de Rio-de-Janeiro pour quo la classe ouvriere soft non seule- Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 oved-For Release MffRffltff T - -004158006200180D04- Les travailleurs do ('Uruguay sont venus nombreux saluer lea delegues syndicaux des pays do I Amerique du Sud. went de la chair d'exploitation macs encore de la chair a, canon pour 1'imperialisme nord-americain clans ses aventures guerriu'res con- tre les peuples freres et amis de i'U.R.S.S., de la Chine et des autres Democraties Populaires. Mats les ouvriers, les paysans, les employes et les autres forces pro- gressistes resistent de plus en plus a cette politique miserable et mal- ionn@te de soumission a l'imperia- lisme Yankee et its passent a, la lutte active et a, l'attaque contre :eux qui veulent que 1'Amerique snit la terre de la famine chroni- que, des maladies, de 1'oppresslon mediev.ale et ?de .la preparation a. la guerre. Par ces luttes croissantes, plus intenses et plus combatives chaque jour, les travailleurs de 1'Amerlque Latine - en m@me temps qu'ils combattent pour leurs revendica- tions - combattent aussi pour le progres et pour le developpe.ment social de leurs pays respectifs. Les entreprises capitalistes etrangeres, notamment les < yankees ?, sont non seulement les plus grands ex ploiteurs mais encore sent La cause de la plus grande misere et du cho- mage le plus grave par leurs ma- noeuvres, comme c'est le cas dans les mines, les usines a conserves, etc... La nationalisation de ces entreprises est une necessite pour le proletariat et pour chaque pays. Les grander proprietes foncie- res qui, no permettent pas 1'utili- satio?n de milliers de bras voulant travailler redulsent egalement les posslbilltes. de production et de marche interieer et sont un K cancer n pour les economies de chaque pays en engendrant le chomage economique la cherte de la vie et 1'arret et la liquida- tion des industries. En nationalisant les monopoles imperialistes, en partageant les grandes prop!rietes foncieres, en orientant le commerce de chaque pays vers un echange lactif avec 1'U.R.S.S., avec ('Europe et avec les Democraties Populaires de l'Europe qui, par le caractere social de leur economee, n'ont pas de crise, le proletariat et le people de l'Arne- rique Latine ont la possibilite im- mediate d'elever leur niveau de vie et de garantir de meilleures condi- tions de travail. Pour cola, it faut vaincre la politique de guerre de l'imperialisme americain qui cher- che A faire de l'Amerique Latine une caserne commandee par 1'Eta.t- Major de Washington, creant des bases militaires en augmentant le budget de guerre let en imposant des accords d'esclavages et des Iois repressives. Il faut lutter ferme- ment et de facon decisive. pour la naix. Il faut reaffirmer que 1-es pro- letaires de 1'Amerique Latine ne permettront plus jamais que leur sang et celui de leurs compatriotes soft verse, ni que les richesses de lour nays solent utiliseas pour aug- menter la puissance de guerre et pour grossir le coffre-fort des mil- liardaires americains, oppresseurs de nos peuples. Si la folle et le desespoir de l'imperialisme l'ame- nent a, declencher un nouveau massacre, les travailleurs de l'Ame- rique Latine contribueront a en- fouir pour touijours les cliques in- cendiaires de guerre. L'imperialisme se presente d'une facon arrogante avec la pretention d'intimlder les travailleurs. Mats it est mine par ses crises et par ses contradictions insolubles. Si nous, les travailleurs, menons fermement nos luttes, si nous ren- forgons nos manifestations dans chaque lieu de travail, alors sera vaincue la politique criminelle des classes dirigeantes qul n'offre d'au- tre alternative a la classe ouvriere que de se > ou de s'exposer a, 1'extermination dans les tranchees. L'interet et la necessite de 1'im- mense majoTitC, des habitants de l'Amerique Latine exigent que la politique des serviteurs de l'impe= rialisme americain soit vaincue. Et malgre tous les obstacles, elle sera finalement vaincue si le proletariat s'imit et s'org?anise, s'il defend un programme juste et clair, s'il com- bat avec foi, encourage par l'exem- ple glorleux des travailleurs de l'U.R.S.S., de la Chine et de 1'Eu- rop?e Orientale dejb, liberee de I'im- perialisme, si le proletariat salt si'unir dans chaque lieu de travail, dans chaque pays et sur le conti- nent en renfo?rgant ses liens avec l'invincible F.S.M, L'unite du proletariat latino- americain est une condition ne- cessaire pour chasser du conti- nent la famine, la mis@re et le chomage crees notamment par 1'a politique de colonisation et de guerre de 1'imperialisme. Souls, de miserables esplons 'du Departement d'Etat nord-ameri- cain corn me Romualdi olu Ibafiea peuvent pr@cher la division du pro- letariat de l'Amerique Latine au milieu, du mepris et de la repudia- tion des masses travailleuses. Les ouvriers de toutes les profes- sions des pays du continent qui orit besoin de ('augmentation des salai- res, des allocations de chomage, qui ont besoin de resoudre les proble- Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 tit Approved For Release 2001104/OjT::C14RDMA-D0415R006200180004-9 rues du logement et de la chert?e de la vie, qui reclament un salaire gal pour un travail egal, sont des partisans decides de l'unite ou- vriere pour lutter en faveur de toutes ces revendications et reall- ser les dix points de notre pro- gramme. Ce programme de lutte inter- prete les interets des travailleurs et des peuples d'Amerique Latine et dolt etre pris comme base dans 1'activite de chaque Centrale Na- tionale, de chaque syndicat, de chaque organisation syndicale, sur touts les lieux du travail. En le de- veloppant dans les usines, les mines, leg ch:antiers et les exploi- tations agricoles, cc programme est un drapeau stir de l'unite. et de la mobilisation du proletariat. La Conference, faisant honneur a la condition de la C.T.A.L. comme organism?e du front uni des travailleurs pour la lutte pour leurs revendications economiques et so- ciales. apnell?e les travailleurs de toutes les tendances ideologiques et religieuses, a renforcer la lutte contre! l'ennemi commun. Dans ce but. la Conference Syn- dicale du Sud exprime sa volontie que la C.T.A.L. invite ses organi- sations adherentes et celles qui restent en dehors de la C.T.A.L.. ainsi que tons les travailleurs des villes et des campagnes a se reunil dans une Conference Syndicale de l'Amerique Latitie it une date pro- chaine, afin de discuter fraternel- lement et democratiquement les formes conduisant an developpe- ment des actions communes pour la defense et la conqu@te des re- vendications economiques des tra- vailleurs contre l'imperialisme et pour la paix, ce qui devra renfor- cer l'unite organique de la classe ouvriere du continent. Notre desir sincere - d'atte`ndre ce but est garanti par la volonte des travailleurs des transports ma- ritimes et portuaires, des mines, de la construction. de la metallurgie, de l'industrie textile, de la viande, du commerce, des banques, de l'@lectricite, des telephones et de 1''agriculture, directement represen tes a cette Conference. Travailleurs, freres et soeurs, qui par votre effort, soutenez les industries, les transports et le commerce de 1'A.merique Latine les classes dirigeantes et leurs maitres imperial.istes se trompent s'ils c.roient que nous subirons passivement la famine et la mi sere, les bastonnades et la pri- vation de nos droits. Nous devons developper nos lut- tes et renforcer nos organisations dans chaque lieu de travail, former des milliers de militants syndicaux actifs, et faire parvenir a tous les peuples la parole courageuse de la ciasse ou.vriere que le gouverne- ment et la presse jaune cachent et deferment. Nous aeons le devoir de nous ap- porter mutuellement le maximum de solidarite. Tres souvent, les entreprises exergant la plus grande exploita- tion appartienne:nt aux memes groupes nationaux et strangers ; Les luttes ouvrieres doivent se de- velopper sur la coordination, sur 1'entente et sur 1'expression vivante de solidarit6. L'effort, les sacrifices et le, sang verse par des centaines d'herolques militants du mouvement syndical Latino-americain nous obligent a developper la plus large solidarite dans chaque usine et industrie dams chaque pays. resolution sur la lutte contre le Franquisme en solidarite avec le peuple espagnol La Conference Syndicale du Sud. de la C.T.A.L., reunie a Montevideo du 26 au 30 mars 1950, Considerant : Que to regime de Franco, regime fasciste par son origine, son essen- ce, ses m?ethodes et ses buts, et pour 1'appui qu'il a prete Faux puissances de I Axe pendant la deuxieme guerre mondiale, constitue aujour- d'hui un grave danger pour la paix du monde, par sa soumission in- conditionnelle aux forces imperia- listes instigatrices d'une nouvelle egression, et une atteinte perma-- nente aux institutions dkmocrati-- cues de notre continent par fac- tion de sape qu'il exerce directe- ment dans nos pays ; Que ces dangers sont aujourd'hui plus grands que jamais, comme le demont?re la recente declaration pro-franquiste contenue dans la lettre du Secretaire d'Etat des Etats-Un.is, M. Acheson ; Que le peuple espagnol qui de- pu.is 13 ans, mene une heroique lutte centre le fascisme et qui con- tinue a occuper un poste d'avant- garde dans le gigantesque front mondial pour la democratic et pour la paix, merite l'aide solidaire de toss les neuples et specialement du prolet?riat ; Deci1e : 1? D'elever la pllus-energique pro- testation contre la politique d'ap- pui ouvert an franquisme du De- partement d'Etat des Etats-Unis Nous appelons les ouvriers nurd- americains a intensifier lour soll- darite avec la lutte des masses travailleuses latino - americaines, opprimees par les rapaces des mo- nopcles americains, l'ennemi com- mun des travailleurs et des peuples. Nous avertissons les cama- rades nord-americains qu'aucun peuple ne peut esperer la liberte s'il consent que ces classes dominan*tes oppriment d'autres plays. Les classes dirigeantes to 1'Ame- rique Latine ant perdu le senti- ment de 1'honne,ur national et re- noncent -au mandat emancip.ateur de 'I'.iradentes, de San Martin. de Moreno, de O'Higgins, de Bolivar et d'Artigas. C'est a nous, travailleurs de 1'Amerique Latine, que revient 1'honneur d'elever le grand drapeau de 1'emancipation nationale et so- ciale du continent, le drapeau du progres, de ]a paix, de la deinocra- tie et de l'independance nationale. Animes par le plus pur patrio- tisme, renforces par les liens du solide internatiunalisme proleta- rien etablis a travers lea C.T.A.L. et la F.S.M., nous appelons tons les travailleurs du continent a s'unir et a s'organiser independamment des partis politiques et de 1'Etat. Do puissantes organisations syn- dicales de classe seront la garantie d'un avenir de paix, de bien-etre et de liberte sur nos terres ainees do l'Amerique Latine. La Conference Syndicate du Sod appelle les travailleurs de l'Am@ri- que Latine a intensifier leur lutte avec one energie et une audace croissantes pour le pain, la liberte, la paix et l'independance nationale. VIVE LA F.S.M. ! VIVE LA C.T.A.L.! VIVE L'UNITE DES TRAVAIL- LEURS LATINO-AMERICAINS ! qui est exprimee dans ladite lettre de M. Acheson ; 2? De promouvoir a travers ses filiales, dans chaque pays, de puis- sants mouvements d'aide an peuple espagnol, afin de contribuer it completer I'isolement politique et economique du franquisme et d'ap- porter toute sa solidarite active et materielle, pour le renforcement du mouvement de la resistance antifranquiste a i'interieur de I'Es- pagne ; 3? De protester contre les perse- cutions dont sont victimes dans quelques pays de I'Amerique les Republicains espagnols exiles et de reclamer pour eux la plus grande protection et l'application du droit d'asile. Le Gerant : A. BORDIER Imp-imerie AVOUKA 3, rue des Cloys ? PARIS 18 ApprolFor Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9 1M4~ .. Approved For Release 2001/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9 LES EDITIONS DE LA F.S.M. Rapport d'Activite de la F.S.M. " Un precieux document, indispensable a quiconque s'interesse a l'histoire du mouvement ouvrier et aux questions syndicales, economiques et sociales. Un beau volume in-8? raisin de 632 pages 350 Frs. port en sus Les Syndicats libres restent dans la F.S.M. LE COMPLOT POUR CREER LA SCISSION DANS LA F.S.M. TOUTE LA VERITE SUR LE RETRAIT DES DIRIGEANTS DU T.U.C. ET DU C.I.O. Une brochure in-S? coquille de 80 pages 25 Frs. ? Compte-Rendu du 2? Congres Syndical Mondial 29 Juin - 9 Juillet 1949, Milan Uu beau volume in-8 raisin de 792 pages 350 Frs. port en sus 0 n preparation : LES DOCUMENTS de la F.S.M. Effets des preparatifs de guerre sur le niveau de vie des travailleurs Le Chomage dans les pays capitalistes La discrimination raciale et politique et ses consequences Violation des Droits Syndicaux Adressez vos commandes : F.S.M. (Publications) 1, rue Vernet, PARIS-81 Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-004,15R006200180004-9