ETUDE DE QUELUEST DEFORMATIONS ET TRANSFORMATIONS APPAREMMENT ANORMALES DE METAUX (FRENCH)

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Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): 
CIA-RDP96-00787R000500160002-0
Release Decision: 
RIFPUB
Original Classification: 
K
Document Page Count: 
14
Document Creation Date: 
November 4, 2016
Document Release Date: 
March 28, 2000
Sequence Number: 
2
Case Number: 
Publication Date: 
November 1, 1975
Content Type: 
OPEN
File: 
AttachmentSize
PDF icon CIA-RDP96-00787R000500160002-0.pdf1.42 MB
Body: 
Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 etude de quelques deformations et transformations apparemment anormales de metaux INTRODUCTION L'un de nous ayant ete brutalement mis en face d'un cas de deformation d'eprouvette metallique sans intervention apparente d'une force extsrieure (1), nous avons pence qu'il etait de notre devoir de chercheurs metallurgistes d'essayer d'etudier syste-- matiquement ce genre de manifestations. Aussi nous sommes nous adresses a J.P. Girard, qui etait repute produire des effets < anormaux > sur les metaux et desirait experimenter devant des scientifiques. Le present article a pour but de decrire quelques-uns des essais que nous avons effectues avec lui depuis pres de deux ans. Ouelques semaines apres le debut de nos essais, J.P. Girard nous avait prevenus qu'il avait pratique la prestidigitation. Quelques temps apres, nous avons d'ailleurs appris de deux ou trois cotes a la fois qu'il etait inscrit sur I'annuaire des magi- ciens '. Au debut, it operait de facon un peu confuse et enveloppee, rappelant Is style d'un illusionniste ; malgre cela, des cette periode initiate, J.P. Girard a produit des effets interessants ; diverses person- nalites scientifiques ont assists a quelques-unes de ces demonstrations. Nous avons peu a peu obtenu que J.P. Girard simplifie sa maniere d'agir et se prete a un protocole plus rigoureux. Mais nous avons observe sur nos enregistrements quel- ques gestes qui impliquaient une action muscu- laire. Ce melange d'effets frappants et d'elements douteux nous a incites a une etude critique qui a ete assez longue; nous pensons interessant den retracer ici les principates stapes. Pour nous entourer d'avis varies, nous avons, des aout 1976, consigns 1'ensemble de nos observations, de nos reflexions et de nos doutes dans un rapport provisoire qui a ete distribue ators a de nombreu- ses personnalites scientifiques ; dans ce rapport, nous avions mentionne ce que nous savions our J.P. Girard comme prestidigitateur et quelques-uns de nos doutes sur les , appuis > qu'il pouvait donner plus ou moins consciemment en cours d'essais. Nous avons complete ce rapport par des presentations de documents (eprouvettes, mi- crographies, diagrammes, enregistrements video >) en faisant un echantillonnage des essais sOrs et d'autres moins bons, car it aurait ete incor- rect de presenter une selection trop optimiste. Dane ces presentations, et pour elargir ('information sur J.P. Girard, nous avons aussi montre des films d'ori- gines exterieures vartees et d'ailleurs de valeurs ine- gales. Des illusionnistes, francais et strangers, ont assists a certaines presentations ; its nous ont aides a preciser notre opinion sur certains endroits ; l'un d'eux a decouvert un indice de truquage sur un film que J.P. Girard nous avait procure sans nous dire qu'il etait truque. Les avis recueillis au cours de toutes ces discussions, nous ont aides dans 1'etude critique de nos documents, et dans divorces veri- fications que nous avons faites dopuis. J.P. Girard s'est prete a quelques contre-essais, dont un moins tres interessant (`''). Tout ceci nous a au pris (1) cf. Sciences et Avenir, no 345 (novembre 1975), 1 108. du temps et explique le long delai entre nos pre- (") Pechiney Ugine Kuhlmann, Paris. A R h hes Aluminium Pechine Vo- ( ) Centre e 11 e1 reppe. Approved or Release 2000/08/07):ECtA-RDP96~-IN7187R000500160002-0 118 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 miers essais et la parution du present article ; mais nous pensons que cette etude critique a ete oussee assez loin, sinon presque trop loin, et que le moment', est venu de publier les plus typiques de nos experiences. La selec#ion que nous presentons resulte done d'un long travail de criblage. Des 150 eprouvettes que J.P. Girard a deformees ou transformees devant nous ou nos collaborateurs, ii n'y en a qu'une vingtaine ou nous puissions affirmer de fagon positive le caractere ,,,anormal > des effets observes ; nous ex- posons clans la suite de cet article huit de ces cas, ies plus typiques. Mais iI faut dire que, parmi les essais elrmr~nes, it y en a tres certainement une ma- jorite de vaiables, car nous avons pris un crible trop severe en ecartant des demonstrations qui no suivaient pas un mode operatoire fixe d'avance. D'autres essais, avec jauges extensometriques, seront publjes ulterieurement. Notre soci de rigueur elimine ainsi des observa- tions assez remarquables, portant sur des defor- mations a distance, des deformations d'objets ou eprouvettes dans les mains memes dIobservateurs au-dessus de tout soupgon, ou tenues a chaque bout par J.P. Girard et par un observateur. Les essais que nous allons relater ont ete conduits sous notre rjesponsabilite personnelle, avec I'autori- sation de Pechiney-Ugine-Kuhlmann. Nous tenons a remercier ceux de nos collaborateurs qui ont Bien voulu nous wider dans 1'etude delicate de ce domaine controverse,' notamment MM. J. Rauch, G. Jollant et B. Dubost. I ous tenons aussi a exprimer notre re- connaissance au Professeur J.B. Hasted, professeur de physique au Birkbeck College de l'Universite de Londres, pour avoir bien voulu patronner un essai dans son laboratoire. QESCRIPTION DES ESSAIS Flexion d'eprouvettes metalliques Pour eviter', que J.P. Girard puisse plier subreptice- ment une eprouvette, nous avons utilise souvent des barres d'ass''ez forte section en metaux varies : surtout aluminium et alliages legers (barres de 250 a 350 mm de longueur et 8 a 17 mm de dia- metre), mais' aussi cuivre, acier doux, acier inoxyda- ble, magnesium. Nous avons determine les forces (moments flechissants) necessaires a flechir nos eprouvettes, par mesures et par calculs. Pour pouvoir comparer les valeurs de resistance des eprouvettes aux efforts gj'elles auralent pu subir s'il y avait eu truquage part, flexion subreptice, nous avons deter- mine le moment maximal qu'un homme peut develop- per en saisissant une barre a deux mains et en deployant tou,tc sa force...ce qui ne passe pas ina- pergu AMO rr' PvRe lealse 2 08107 mometriquie a poignees, de 400 mm de long, que nous avons fait essayer a de nombreuses personnes. Les moments maximaux varient, selon les individus, de 20 a 38 N . m ; la mediane est vers 25 N . m ; J.P. Girard a developpe 26 N . m avec un effort tres visible. Ces valeurs ont ete confirmees par essais directs sur des barres ; on en verra un exemple ci-apres (Seance du 27 octobre 1976). II ne saurait titre question de decrire ici tous ces essais, ni d'en faire la revue critique ; nous avons choisi pour cet article les deux plus typiques Seance du 31 mars 1976, au Centre Technique de ('Aluminium. Experimentatcurs : J. Rauch et G. Jollant, aides d'un assistant pour I'enregistrement video. Au cours de cette seance, daps une piece voisine de celle ob etait J.P. Girard, un experimentateur, G. Jollant, a pris une Barre de duralumin durci en alliage AU4G etat T4 (c'est-a-dire trempe muri) de 250 mm de long et 8 mm de diametre ; son moment flechis- sant critique assez eleve (15 N . m) empeche qu'on puisse la plier sans faire un effort visible. G. Jollant I'a fait rouler sur un bureau, a constate qu'il n'~, avait aucuri faux rond, I'a marquee et mise lui meme dans un tube de verre qu'il a ferme avec un bouchon. C'est la seule fois ou nous avons pi obtenir de J.P. Girard qu'il ne touche pas unr eprouvette a flechir avant qu'elle soit enfermet dans un tube. G. Jollant a porte le tube ferme a J. Rauch, qv I'a donne irnmediatement a J.P. Girard et, a parti de la, tout a ete filme. Le bouchon, ou la barn dans le tube, ou les deux, etaient toujours visibles. Apres s'etre concentre et avoir declare qu'il sentai- quelque chose, J.P. Girard a confie le tube, toujour!. bouche, a J. Rauch. Celui-ci I'a debouche, a retire la barre qui etait visiblement flechie, et I'a posee sur le bureau, puis sur une barre plate de fagon a faire voir la fleche qui est ainsi rendue tres visi- ble. Cette fleche etait de 2 mm. Seance du 27 octobre 1976, a Grenoble. Experimentatezcrs : J. Bouvaist et B. Dubost. Nous decrivons ici ('essai effectue sur la plus grosse barre. II s'agissait dune barre de 17 mm de diametre et 300 mm de long, en alliage AU2 (a 2,05 % Cu) a I'etat T4 (trempe a I'eau froide et muri pendant 1 an) ; cette barre avait ete munie de reperes graves dans la masse ; on avait note ('em- placement de petits defauts caracteristiques ; elle avait ete apportee sur les lieux de 1'experience dans une voiture aut~r{e que celle qui amenait J.P. Girard, CI kb 0161 16UI10KVU 6V exp6X'n Ap roved_FQIr,. l g QQQI.Q81Q , : Caq-,RDJ 96-00787R000500160002-0 Ce barreau avait prealablement fait objet de tests de, flexion par des hommes tres forts, et soul tin homme de 140 hg avail pu obtenir, our ee uu rreuu, tine deformation faible, mais significative, apres s'etre enduit les mains de magnesie (fleche de 0,6 mm correspondant a un moment applique de 38 N . m). Le plan de flexion avait alors ete marque par des gravages effectues sur les deux extremites. Des essais ulterieurs avaient permis de verifier quo, me- me en s'aidant d'un appui fixe a ml-longueur, tin homme moyen no pouvait accentuer cotta deforma- tion en pesant de tout son poids (65 kg) our les deux extremites. Au cours de I'essai, les deux experimentateurs etaient assis de part et d'autre, a environ tin metre, de J.P. Girard qui operait en bras de chemise, man- ches roulees, sans alliance. J.P. Girard realisa suc- cessivement quatre deformations de ce barreau en tenant une extremite dans sa main droite et en ca- ressant doucement la partie libre do sa main gauche (flexions 1 et 2) ou en imposant celle-ci a 5 cm au- dessus de I'echantillon (flexions 3 et 4). Apres cha- que deformation, tin observateur relevait le profil de I'eprouvette pendant quo I'autre restait aupres de J.P. Girard. Les deux deformations les plus impor- tantes (3 et 4) ont pu titre suivies a I'ceil ; elles se sent produites toutes deux vers le bas pendant une duree de l'ordre de 10 a 20 secondes ; on a verifie, apres chaque deformation, qu'aucun echauffement n'etait detectable par toucher manuel de la barre, et que les flexions realisees sans effort par J.P. Girard se faisalent toutes dans un meme plan (incline do._ 34? par rapport au plan de flexion initiale mentionne plus haut), repere par les gravages indiques plus haut ; ceux-ci permettaient d'ailleurs de verifier a chaque instant qu'il s'agissait toujours bier du me- me barreau. Immediatement apres ('experience, les echantillons ont ate mis dans une valise et emmenes au laboratoire. On a d'aoora veririe en iaborawuito quo bus yes reperes, gravages et defauts dent etait initialement dote le barreau, etaient presents sur le barreau ra- mene de 1'experience, permettant d'affirmer, sans equivoque, qu'il n'y avait pas eu substitution d'echan- tillon. La figure 1 donne tine image de la barre apres 1'experience. Les examens suivants ont eu pour but de caracte- riser, dune maniere non destructive, les modifications introduites dens le barreau, et ce plus particuliere- ment dans la section A correspondant au maximum de courbure. On note : - tin accroissement significatif de durete des deux fibres situees dens le plan de flexion atteignant tin maximum de 11 points Vickers (soit 27 %) dans la section A, correspondant a la courbure maximale. La longueur de la zone ou la durete est superleure a la durete initiale est d'environ 120 mm (60 mm de part et d'autre de la section A) , - dans la section A, perpendiculaire au plan de fle- xion, la durete mesuree sur la circonference est ma- ximum dans le plan de flexion et varie Iineairement avec la cote par rapport a la ligne neutre, comme dans le cas dune flexion simple. Afin de determiner le moment qu'il faut appliquer par flexion mecanique au barreau pour obtenir la fle- che permanente observee, nous avons procede a la flexion mecanique d'un barreau temoin identique au precedent aver une distance entre appuis fixes de 200 mm. La variation de la fleche residuelle mesuree en fonction du moment applique est donnee dans la figure 2. On pout ainsi deduire que, pour obtenir la fleche observee sur le barreau flechi par J.P. Girard AOprr`ovedP cr?e1eas bYdbi'ddfQ ,ze,.A?RDP96-007978000500160002-0 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 (Im) moment apD!lgce courbe d'etatonnage 016 3 6 10 13,5 0 o (m n') Figure 2. - Diagramme donnant la fleche en fonc- tion du monjent applique polo- line barre ternoin identique a cello de la figure 1. (fr = 13,5 mm), it faut appliquer un moment M d'en- viron 75 N . m, soit 2 this et dernie le moment cri- tique Mc = 30 N . m, et deux fois le moment exerce par I'homme le plus fort que nous ayons teste. L'energie tota,le de deformation pout titre calculee a 11 J. Les resultats precedents permettent d'exclure completementlI'hypothese de deformations subrep- tices d'originel musculaire qui auraient echappe a la vigilance des observateurs. Le fait que ]'on observe Line consolidation normale de la zone deformee permet d'exclure on outre I'utilisation subreptice de moyens thermi'ques ou chimiques ayant diminue loce- lement la resistance mecanique de I'alliage. En conclusion, 1'ensemble des obs-rvations effec- tuees pendant, et apres I'expericnce sur le barreau on duralumin deforme par J.P. Girard lors de I'expe- rience du 27 octobre 1976 permet de conclure : - que les deformations successives realisees n'ont pas ete qt n'auraient s u titre t utilisatiAptprpv eFr,QcJ1%W 1rr1?iP t1 7 JO = 17 mm L = 300 mm RD = 63 MPa Rm = 162 MP, Me = 30 Mm A,., = 26,8 S. 75 hm ' 70 hm 54Rm 38 Cn Masi _ hommes 25 N[ enne hemmns 1 C7 !GC- a 2 manc.o - que la deformation finale obtenue est en tous points comparable a cello que l'on obtiendrait en appliquant an milieu de la barre reposant sur deux appuis une force ponctuelle de 1 500 N. Essais en tubes ferme's sur acier inoxydable Materiaux at conditions opcratoires Au cours dune seance au Centre Technique de ('Aluminium, le 25 mars 1976, devant trois experimen- tateurs (C. Crussard, J. Rauch et G. Jollant) et qua- tre autres spectateurs, ont ete observees des trans- formations martensitiques, avec ou sans deformation, d'eprouvettes provenant dune coulee d'acier inoxy- dable austenitique de composition specigle non commerciale, ayant servi anterieurement a un',e etude de la transformation martensitique par deformation cette coulee contenait essentieliement : Cr =,17,8 %, Ni = 7,4 "/o, Mn = 1,56 ?o, Si = 10,36 9-u, C = 0,050 %, N = 0,034 ?%. Deux eprouvettes restant de cette etude ont ete utilisees a cette fin ; it s'agissait d'6prouvettes corps cylindrique (diametre 7 mm et longueur 85 mm) et a totes lisses de diametre 12 mm. Cep eprouvettes avalent subi une trempe a ('air a 1 050,( (1 h en bain de sel), un usinage de finition' et unr- attaque fluonitrique, donnant au corps de I'eprouvett un aspect saline. La structure resultante est ajmagn- tique, a part quelques endroits do la couche'' supe. ficielle d'usinage. Les points de transformatio martensitique dans cot etat sont : Ms = - 40?C e. Md = + 90?C. Ces deux eprouvettes avalent ete confiees pour quelques jours a J.P. Girard. Au debut de la seance. elles ont ete marquees au crayon electrique de gros chiffres entoures d'un cercle irregulier n= 2 et 3 ; une autre eprouvette, marquee de la meme facon n? 1, a servi a un autre essai non significati et sera reprise plus tard pour un contre-essai dc simulation ; on voit sa marque sur la figure 5 C'etait la premiere fois qu'on utilisait avec J.P. Girard des eprouvettes de ce genre et qu'on les marquait ainsi. Ce sont ces eprouvettes ainsi mar quees qui ont ete ramassees a la fin de I'essa: dans les conditions que nous verrons : ii n'y a pas eu de possibiilite de substitution. Apres marquage, I'un de nous (C. Crussard) a ve- rifie la rectitude de ces eprouvettes nc, 2 et 3 en les faisant rouler : aucun < faux rond ,,. II a verifie aussi our etat magnetique. A cot effet, une methode rapide et simple pour evaluer de point en point le macOnetis- me consiste it utiliser un petit aimant puissant, en for a cheval, en Ticonal 1500 (surfaces polaires 7 X 4 mm'-, distantes de 8,5 mm) suspendu an bout d'une chainette. Pour faire la mesure, on part dune ~~p~~oppss~ition ou I'aimant est au contact de 1'eprouvette, "fifeliAMIA Tt~'jLV, a gq ~ i?~ar~t-d coIle Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 Mesurant la distance horizontale de I'aimant a I'eprouvette a ce point, D, connaissant la masse de I'aimant (22 gr) at la longueur de la suspension, on pout calculer la force d'arrachement F. Au cours de cette verification, sur le milieu des deux eprouvettes et sur les tetes, la distance D definie ci-dessus n'a pas depasse 2 a 3 mm, ce qui correspond a des for- ces d'arrachement F de l'ordre de 0,01 N, dues a quelques traces de martensite superficielle produite par I'usinage. Apres cette verification, les eprouvettes sont mises sur le bureau derriere lequel opere J.P. Girard (en manches de chemise retroussees) dans le champ de la camera video qui ne les quitte pas (pendant que J.P. Girard dispose d'autres eprouvettes et fait une tentative sur un barreau d'alliage leger, sans quitter son siege) jusqu'au moment ob debutent les expe- riences suivantes : a) J.P. Girard prend I'eprouvette no 2 delicatement par une tete at sans exercer d'effort (le film permet de I'affirmer), la met dans un tube, le bouche avec un bouchon (toujours devant la camera) , prend le tube bouche a pleine main (main gauche, le bouchon restant toujours visible), et se concentre. 11 donne cnsuite le tube a C. Crussard at, a partir de ce mo- ment, ne touchera plus a I'eprouvette. C. Crussard retire I'eprouvette du tube : else a one flexion faible mais nette pres d'une extremite, visible a l'ceil, at qu'on verifie en la faisant rouler ; la veri- fication a I'aimant indique, pres de cette meme extre- mite, un fort magnetisme local (voir tabl. I). Toute ('operation ayant ete filmee, ii ne pout y avoir de substitution. C. Crussard remet I'eprouvette dans sa boite pour etude ulterieure ; b) J.P. Girard prend I'eprouvette no 3, qui est res- tee toujours visible. Memes operations que pour le no 2, a cola pres qu'un spectateur, a un moment, occutte la camera. Apres que J.P. Girard se soit con- centre, C. Crussard reprend le tube bouche, en retire I'eprouvette at la fait rouler. Celle-ci est restee droite, et pourtant elle presente un magne- tisme local analogue a celui de I'eprouvette no 2, mais cette fois sans deformation. Elle est remise en boite, pour etude egalement. Eprouvette i Eprouvette n' 2 n' 3 Fleche d'un cote y 1 (mm). 2,5 < 0,3 Fleche de I'autre cote y2 1,7 < 0,3 Fleche Force d'arrachement f de I'aimant (N) : - une tete 0,12 (?) 0,03 - extremite du fut cylin- drique 0,15 ? 0,22 - milieu 0,02 0,03 - autre extremite du fOt cylindrique 0,02 0,02 - autre tete 0,05 0,01 Des examens divers, d'ailleurs destructifs, ont ete faits sur I'eprouvette no 2. Le barreau a ete scie elec- trolytiquement au ras de la tote magnetique. On a pu ainsi introduire ('extremite magnetique de la par- tie cylindrique du barreau dans la bobine dun appa- reil Sigmatest : I'aimantation specifique a saturation est de 2,8, correspondent a une proportion de 1,9 O/ de phase magnetique (a'). Pour I'eprouvette no 3, une etude non destructive aux rayons X a revele dans la zone magnetique, outre I'austenite, des martensites a' et s, celle-ci en forte proportion. Le lendemain, C. Crussard evalue le magnetisme et les deformations. Pour le magnetisme, c'est tou- jours le memo aimant qui est utilise ; les forces d'arrachement F definies plus haut sont indiquees dans le tableau I (a 0,01 N pres environ). Pour les deformations, ou fleches Y, on applique une des tetes contre une regle et on mesure la distance entre I'autre tete (cote interieur) et la regle. Au debut de I'essai on a verifie que les eprouvettes ? tournaient rond >. Sur la figure 3, on voit tres bien ('inflexion pres dune tete. Figure 3. - Photograpltie de l'cprorrvette d'acier? inoxvilahle n' 2, apres I'expccrience. Approved For Release 2000/08/07 : -CIAuRDP96'-00787R0005O0160002-0 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 Figure 41. - Micrographie de la zone localenzeut transforrtxee de l'eprouvette d'acier inoxydable n? 2. ~l(a) pres de la surface, (b) a cceur. Les micrographies (eprouvette no 2) sur surface polie me!caniquement puis electrolytiquement (fig. 4 a et 4 E%) revelent un melange de martensites a et a'. Par ?omparaison avec les etudes anterieures faites sur cot acier, on pout affirmer que ces struc- tures Wont ni le fades dune martensite obtenue par refroidissement, ni celui dune martensite pro- duite par desensibilisatiori de I'austenite en la chauffant. Ce ne pout etre qu'une martensite de deformation (avec quelques traces de martensite due a la preparation de la surface polie). La densite de martensite semble assez uniforme sur toute la section : malgre ('incertitude qui decoule toujours en micrographie du choix des champs, les figures 4 a et 4 bl montrent des aspects comparabies a sur- face et a coeur. La quantite de martensite observee sur ces micrographies correspond a celles que Ion obtient sur cot acier par des deformations de trac- tion de 5 a 10 % ; elle est done heaucoup plus forte que ce qui correspondrait a la faible flexion obser- vee (fig. 3). Sa localisation est tres surprenante, Le magnetisme local de la tote de ('eprouvette no 2 n'a pu echapper a la verification faite au debut de 1'essai et qui portait notamment sur les totes. Neanmoins, deux assurances valant mieux qu'une, nous nous sommes done demande si nous pouvions imaginer un processus metallurgique capable de produire. ces martensites localisees, tout en laissant les eprouvettes bien droites ou seulement legere- ment flech!es. Comrne !I s'agit de martensite d'ecrouissage, it faut operer par deformation. La maniere la plus ap- prochee pour reproduire sa localisation pres dune tote, avec cette abondance, est la flexion alternee. Nous avons fait des essais sur une autre eprouvette, no 1, non magnetique au depart ; 11 faut coincer Line tote dans un etau, flechir d'environ 300 et redresser. Mais alors, a cause des proprietes speciales de 'cot acier, ('eprouvette se met en S de fagon tres visible (fig. 5) . Pour la remettre droite, !I faudrait usiner une matrice en forme et recomprimer ('eprouvette a !a presse ! Autre difference : sur ('eprouvette no 1 ainsi traitee, le magnetisme de I'extremite du fut est comparable a celui de ('eprouvette no 2, mais la tote n'est pas magnetique, ce qui est evidemment normal. Un examen micrographique pratique sur une autre eprouvette flechie encore plus fortement et redressee revele de la martensite d'ecrouissage, mais avec une repartition heterogene tres nette : la densite de mar- tensite est plus faible a coeur qu'a la surface (fig. 6 a et 6 b), ce qui est normal, mais constitue une difference avec ('eprouvette no 2. Pour avoir une den- site uniforme dans la section, et de ('importance observee, it faudrait pouvoir exercer Line deformation du genre traction localisee dans l'extremite du fuit et dans la tote (de I'ordre de 5 a 10 % pour ('eprou- vette no 2, et au moins 10 % pour 1'6prouvette no 3), mais qui ne change pas sensiblement les diametres Figure 5. - Eproui>ette d'acier iiioxvdable n, I apres tin cssai de simulation. Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 '?E DE OUELOUES pEApprovedTFor Releasep2000N08N07A: CpIA-RDP96-00787R000500160002-0 Figurc 6. - ,llicrographies semblables it cellos de la figure 4, ntais pour tine eprou- i'ette avant subi un essai de simulation : (a) pros de la surface, (b) a cceur. du fut ni de la t@te (*) . II faudrait une succession de retreints et de petrissages, tout cool sans laisser de trace sur I'eprouvette L'ensemble des observations decrites ci-dessus rermet de constater : - qu'une transformation martensitique locale a ete realisee au cours de ('essai sur deux eprouvettes, nccompagnee sur ('une d'elles dune petite flexion gores dune tote, - que nous n'avons pu imaginer aucune operation metallurgique simple capable de reproduire exacte- ment les structures observees dans les zones trans- tormees, Modifications locales de durete de plaquettes metalliques Cette experience a ete effectuee a quatre reprises oar J.P. Girard en des lieux et devant des observa- teurs differents. Lors de la premiere seance 127.10.1976), I'un des experimentateurs lui proposa, l improviste, un essai d'un type nouveau : durcir une plaquette metallique en essayant de , compac- ter le metal. Le protocole experimental retenu pour :et essai et repris pour les trois autres, a quelques Dans le cas de I'eprouvette n? 3, on a mesure une tres Iegere diminution de section (0,5 %) dans la zone devenue magnetique. Notons qu'on pouvait details pros qui seront mentionnes, etait le suivant : on soumet a J.P. Girard une plaquette en duralumin de dimensions, de composition et de repere connus du soul experimentateur (et differents pour chaque nouvelle experience). Dans un premier temps, J.P. Girard prend contact avec I'eprouvette en la frottant ou la caressant avec les doigts sous controle rappro- che des experimentateurs. L'eprouvette est ensuite placee par I'experimentateur dans un tube de verre bouche apres verification de la rectitude et du repe- re. Le tube est alors redonne a J.P. Girard pour essai. L'eprouvette reste dans le tube jusqu'a ('examen en laboratoire. Pour ('essai 4, la phase en tube de verre fut supprimee, car elle n'apportait aucune garantie supplementaire par rapport au protocole initial qui acceptait un contact manuel pendant la phase initiate. Matdriaux d'essai et conditions operatoires Les quatres plaquettes modifiees etaient toutes en duralumin a I'etat T351 (trempe a 505?C dans ('eau froide, traction de detensionnement de 1,2 a 2 %, maturation d'au moins 48 h) . Deux compositions fu- rent utilisees (une d'alliage quaternaire A-U4SG de composition non commerciale, et une on alliage 2017 industriel). Un symbole anonyme grave au ter sur le metal et different a chaque experience permettait aux observateurs d'identifier sans equivoque la pla- quette d'essai d'un simple coup d'oeil. Chaque pla- quette etait issue d'un lot de plaquettes identiques ayant subi le meme traitement et les plaquettes te- moins de chaque lot etaient conservees en laboratoire pour comparaison et essais de simulation ulterieurs. localises pres~td I ad ns'cellemc S~r 0oo/3 S d'elfta 7 rT 'd ~ ei4t+2~ 2-0 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 TABLEAU II: Caracteristiques initiales de 1'echantillon 1 27.10.76 Grenoble J.B. et B.D. 16 X 2,5 X 150 1 11 - I A-U4SG-T351 2 25.11.76 Lyon J.B., P.G. et J.G. 14 X 2,4 X 160 i 11 -j A-U4SG-T351 x 2,6 X 160 11 - H A-U4SG-T351 + billage 4 10.10.77 Londres J.B. et J.H. 12 x 3,0 x 160 VG A-U4G-T351 i usinee + brillant6e Observations durant t'experience PREMIER ESSAIj: Pendant la phase de prise de contact du bout des doigts (- 2 nn), on observa successivement deux legeres flexions de la plaquette 11-I, en sens inverse I'une de I'autre, de fleches respectives (+ 1 mm) et (- 0,5 mm). L'eprouvette fut alors mise en tube de verre avec une!i fleche residuelle totale de + 0,5 mm (la fibre leger0ment convexe correspondait a la face gravee). Le tube fut alors donne a deux reprises a J.P. Girard (5 mn). Aucune flexion avant la mise sous tube. Duree de 1'exposition, : 3 mn. TROISIEME ESSi4I: L'eprouvette11-H avait ete grenaillee au preala- ble sur toute '',la longueur des 2 faces, pour voir si un durcissement supplementaire local etait fai- sable. Duree : environ 3 mn, sans deformation. Apres polissage electrolytique, la mesure de du- rete au microdurometre Vickers sous charge de 3 kg (. 30 N) fut effectuee sur les deux faces des eprouvettes soumises a experience, ainsi que sur les eprouvettes temoins conservees en Iabora- toire. Les empreintes furent effectuees avec un pas de 1 a 2 mm (selon les cas). Des contre-mesures pratiquees en double aveugle par des operateurs differents (pour les essais 2 et 4) conduisirent a des resultats equivalents. Les resultats obtenus par cette technique, dont deux cas sort representes sur les figures 7 et 8, permettent de mettre en evidence des accroisse- ments notables et simultanes de durete sur les deux faces opposees. Les longueurs des zones mo- difiees et les accroissements maximaux de durete sont regroupes dans le tableau Ill. Compte tenu de la dispersion (caracterisee par I'ecart-type in- dique entre parentheses a I'avant-derniere colonne), ces observations montrent de facon completement significative qu'il y a eu modification du metal lors des quatre essais. OUATRIEME ESSAI: L'eprouvette IVG est essayee a deux reprises par J.P. Girard (durree de 1'exposition : 2 fois 2 mn). Examens en iaboratoire On voit quo les durcissements maximaux obser- ves vont de 6 % (essai 4) a 12 ?/o (essai 2) et sont en moyenne de 8 %. Lors de I'essai 4, on avait effectue avant ('experience six empreintes Vickers a mi-longueur parce que daps les essais precedents, le durcissement avait toujours eu lieu dans cette zone, donnant des duretes de 1 200 a 1 210, ce qui permet d'eliminer completement I'hypothese d'une heterogeneite de durete preexis- Pous les qua!tre essais, les examens comparatifs tante ; notons, en passant, que cet essai est par- des reperes graves, dimensions, poids, empreintes ticulierement interessant parce qu'iI a ete execute de durete initiales des eprouvettes, ont confirme en Angleterre, chez le Professeur J. Hasted, et que que les eprouvettes rendues au laboratoire etaient Ies duretes~Iont ete remesurees ? en aveugle , et pri rroved Fo'r Fief' ease b0O1b8107 : 'V ~i ~ a~f11007 f~ iGgIPj5obfteo dant. eriencehh Five 1'cr A r% ETUDE DE OUELC'10E PrAY9 bPS`ET ReII'OR4AYIZQPJOWO7 AN 6IAi`F PP 0787R000500160002,95 (MO+) I 14001 AU4 SG T351 DURETE VICKERS eprouvette 11 -1 6A 1 O`~ 1300 1 90 7 4b 12001 Figure 7. - Duretes n:esurees sur les deux faces de 1'eprouvette dalliage Leger I1-I, apres essay. d DURETE VICKERS plaquette V.G. (u,) 130 face : 2 1700 I distance a t ' extremit? rep?r?e 0 50 100 150 1mm) charge :2,94 daN face rep?r?e -T - 2X r-.. face non r?p? distance a l extremit? rep?ree 50 100 150 (m M) experience Figure 8. -Durete inesatree stir Les deux faces de durete a mi largeur I o avant i + apre5 1'eprouvette d'alliage Leger VG, avant at apres essay. Durete maximum Durete initiale Longueur nificativement si Essai Eprouvette dans la zone modifiee- Extremite g Temoin modifiee (MPa) plaquette (ecart-type) (mm) 11-I Face 1 1340 1240 1220 (15) Face 2 (R) 1290 1200 1230 (14) 2 11-J Face 1 1340 1180 1180 (20) 20 Face 2 (R) 1310 1190 1200 (21) 20 Face 1 1420 1290 Face 2 (R) 1380 1260 Face I (R) 1270 1200 (7) 1210 (15) Face 2 1290 1200 (9) 1200 (10) roved For Release 2000/0 2 Q- r?e 126 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R00050Q1QQ,Q,2-p BouvA,sT CONTRAINTES INTERNES : Deux techniques ont ete utilisees afin de mettre en evidence d'eventuelles differences de contrain- tes residuelles longitudinales des zones modifiees. La technique de mesure superficielle par diffraction X (methodeen sin' t~) utilisee sur I'eprouvette 11-I indique une modification importante de la contrainte residuelle langitudinale sur les deux faces opposees de la zone modifiee : on observe, en effet, une contrainte residuelle de - 80 MPa sur In face non marquee (legerement concave) et de + 80 MPa sur In fibre opposee (marquee). Sur les extremites non modifiees, on retrouve I'etat de contrainte ini- tial normal pour cet etat metallurgique (T351), soit a'R=-15MPa. Ce point a ete confirme en mesurant sur I'eprou- vette 11-J I'es deformations relatives creees sur la face 2 lots de l'usinage chimique progressif de toute la face opposee (1). On observe, par cette technique (elite de Rosenthal-Norton) une variation importante It significative de la jauge situee a I'aplomb de la zone modifiee, alors qu'une jauge situee sur Ia meme fibre, a 25 mm de la zone modifiee, a ',un comportement normal semblable a celui des deux jauges situees sur le temoin. On peut donc conclure, sans ambiguite, que la modi- fication locale de durete est associee a une modi- fication locale de I'etat de contrainte residuelle de cette zone. MICROSTRUCTURE: Les eprouyettes modifiees lors des essais I et 2 et les tomoins correspondents, ont fait I'objet d'examens au microscope electronique en trans- mission (100 kV). Des lames minces paralleles a la surface et amincies avec soin pour eviter toute deformation font ete prelevee:s a mi-epaisseur et sur les deux faces opposees de la zone modifiee de I'eprouvette 11-1, ainsi que sur In zone super- ficielle modifiee (face 2) de 1'eprouvette 11-J. Appr 11.1 [temoin) HV = 1240 11-I face 1 zone modifiee k HV = 1340 Dans les deux cas, on observe que les zones modifiees presentent une microstructure caracte- ristique corportant une densite tres importante de petites boucles de dislocation d'environ 200 angstrcems de diametre (fig. 9 a et 10, a et b). A mi-epaisseur, on trouve une densite de boucles plus faible, mais significativement plus forte que dans le metal initial preleve en bout d'eprouvette (fig. 9 b) et sur un temoin. Dans le cas de I'echantillon 11-I, on a effectue un comptage comparatif des boucles visibles dans In coupe (110) avec : g = [111] s > 0; apres avoir mesure les epaisseurs respectives des differentes lames, on trouve les resultats donnes au tableau IV ,(moyenne de 5 champs). En resume, on observe que les modifications pro- duites par J.P. Girard sur les plaquettes en dura- lumin qui lui ont ete soumises, erltrainent simultanement : - un durcissement superficiel de I'ordre de 8 % localise sur les deux faces des plaquettes, sur une longueur pouvant atteindre 40 mm et une largeur de 10 a 15 mm, - la modification des contraintes residuelles superficielles dans la zone modifiee, - la creation, dans cette zone, d'une: particuliere comportant une densite tres elevee de petites boucles de dislocation (0 200 angstroems), - I'absence de deformation macroscopique de flexion (sauf pour I'essai 1 - voir plus haut). Comme dons le cas de I'acier inoxydable, nous avons cherche une double assurance en essayant d'imaginer par quels moyens simples de deforma- tion on pouvait simuler les etats precedents. Densite de boucles visibles (cm-3) Densite relative par rapport au temoin 8 -00787R8 0050016 002-0 iPE tE OUELOUES DEFAppro\ edRfvOrrRFZ*Wasea2OOO/O8 G7LEsel RDP96-00787 R0005001600002-0 Figure 9. - Micrographics electroniques en lame rniuce et diagrantrnes de diffrac- tion electronique de l'epronvette dalliage leger 11-I: (ca) zone superficielle durcie (b) partie non ntodifiee. Conditions de contraste identiques dons les deux cas. Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R0005OQ1 ?p.gpg-9 eauvAisr Notons d'abord que les micrographies electroni- ques montrient que les zones de Guinier-Preston ne sont pas djssoutes et sont les memes a la fin de I'essai qu'a, I'etat original. Ceci exclut toute simu- lation par traitement thermique, notamment par chauffage superficiel (induction ou rayonnement optique). Nous sommes ainsi amends a envisager des essaisde simulation mecanique. FLEXION ALTERNEE Des essais de flexion alternee effectues sur des temoins ont permis de voir qu'il fallait introduire une deformation plastique totale d'au moins 5 % par flexion alternee pour obtenir un durcissement de l'ordre de celui qui avait ete observe precedem- ment (- :3 %). Ceci necessite de plier tres forte- ment I'eprouvette jusqu'a atteindre un rayon de courbure de 50 mm (ce qui correspond a une fle- che de I'ordre de 30 mm, incompatible avec les observations faites), puis de la redresser par une flexion en sens inverse. Compte t',enu du fait que Ie contact manuel etait autorise pendant la premiere phase de 1'experience, on pouvait se demander Si une operation subreptice de flexion alternee clans le domaine plastique n'etait pas suffisante pour conduire aux modifica- tions obseryees. a) Eprouvette 11-I, essai avec J.P. Girard, face 1. Cette simulation ne permet cependant pas de reproduire I'etat structural observe sur les eprou- vettes modifiees par J.P. Girard. On observe alors, en effet, clans les zones durcies, par microscopie electronique, des echeveaux de dislocations mais pas d'accroissement significatif du nombre de bou- cles de dislocation. b) Eprouvette 11-I, essai avec J.P. Girard, face 2. c) Eprouvettc de simulation par greiaillagc. d) Eprouvette de simulation par compression it la presse. Approved For Release 000% 280, t ~ 0 Ad6' b `~~`0002-0 ~EUDc DE OUELOUES~d~F' f1ATlDCS ET 7T~RSFC7Ti(X751'fC71CpFiPPT~REM17INENT/PVC)nMALES DE" NfETAU9v'00787R000500I6000?-0 Lin essai de compression local a la presse de la plaquette temoin 11-U sous 300 MPa (a e = 220 Iv1Pa), a permis d'obtenir un durcissement des sur- faces respectivement en contact avec le poineon et la table, voisin de celui qui etait recherche (--~ HV = 140 MPa), avec une microstructure ana- logue a celle qui etait observee sur les eprouvettes modifiees (fig. 10 d), mais avec une moindre den- site de boucles. On observe cependant une dimi- nution d'epaisseur de 13 % at une modification uniforme dans la section de la structure et de la durete, ce qui n'est pas le cas pour les eprouvettes durcies ' par J.P. Girard ; des mesures d'epais- seur de la plaquette 11-J revelaient cependant une reduction d'epaisseur de I'ordre de 2 % a ('aplomb de la zone modifiee. Un essai de grenaillage superficiel des deux fa- ces opposees du temoin (11-M) (*) a permis de simuler I'essentiel des points que I'on cherchait a reproduire : durcissement superficiel - HV de 70 MPa, absence de flexion permanente, micros- tructure analogue (heterogene dans I'epaisseur avec une densite maximum de boucles de disloca- tion au voisinage des surfaces). On obtient cepen- dant par ce moyen une surface depolie d'aspect tres different de celui des eprouvettes modifiees par J.P. Girard at it faut effectuer un polissage supplementaire pour restaurer un etat de surface comparable. L'ensemble des observations et simulations effectuees montrent qu'il faudrait effectuer un effort de compression des plaquettes normale a la surface creant une deformation plastique heteroge- ne dans la section pour reproduire I'essentiel des particularites physiques observees sur les plaquet- tes metalliques localement et superficiellement durcies par J.P. Girard. L'energie mecanique re- quise pour simuler une telle modification peut etre estimee d'apres ('essai de simulation par compres- sion : on trouve 1,6 J. - qu'aucune operation metallurgique simple connue des auteurs ne permet de reproduire exac- tement les differentes particularites physiques ob- servees dans les zones localement durcies. Nous avons decrit dans cet article un certain nombre de deformations et transformations de me- taux obtenues dans des conditions particuli6res. Les lieux ou se sont produits ces essais et les personnes qui les ont observes ont ate varies; la seule presence constante, commune a tous ces essais, a ate celle de J.P. Girard lui-meme : it y a donc eu correlation entre sa presence at ('appari- tion des effets particuliers observes. 11 semble donc qu'on alt le droit de dire que J.P. Girard fait partie de la < cause u de ces effets. Mais, pendant ces deformations ou transformations, nous n'avons observe ni enregistre de sa part aucune interven- tion de forces musculaires ou d'effets physiques capables de les produire. II semble donc qu'on puisse conclure au carac- tere , anormal ' de ces effets, surtout si Ion tient compte des observations suivantes : - pour une des eprouvettes deformees (voir seance du 27 octobre 1976 >), les precautions pri- ses pour son reperage et le suivi de la deforma- tion par traces de. profils successifs sont de nature a prouver qu'il n'y a pas eu substitution ; la resis- tance tres elevee de cette eprouvette nous semble suffisante pour exclure toute explication par une action purement manuelle et musculaire, - pour I'autre eprouvette deformee en tube de verre (Seance du 31 mars 1976), le mode opera- toire decrit semble etablir que la deformation, bien que faible, est assez nette at s'est faite alors que ('eprouvette etait dans le tube, On peut aussi produire des boucles de ce genre par irradiation neutronique. L'ensemble des observations effectuees sur les plaquettes de duralumin soumises a J.P. Girard, permet de constater : - que le durcissement demande a bien ate rea- lise a quatre reprises pendant ('essai, - pour les cas de transformation locale de structure, par transformation martensitique (? Es- sais en tubes fermes sur acier inoxydable ou par creation de nombreuses petites boucles de dis- locations (? , Modifications locales... metalliques les precautions decrites montrent qu'il n'y a pas eu substitution. La production de ces effets en tube ou avec contact lager exclut toute explication < nor- male >. Meme s'il y avait eu substitution, it faut noter l'impossibilite ou nous avons ate de repro- duire ('ensemble des particularites physiques des pieces ainsi transformees, ni d'imaginer aucune operation metallurgique simple capable de le faire. Nos essais de simulation ont, en effet, permis de a (IBS 75 as 110 A pprce5di For Release boo/0$1~, aaCl RQP 6s 7&7tRQQQ5 I(6QQD2-0 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R000500160002-0 130 C. CRUSSARD, J. BOUVAIST en combirant plusieurs de ces actions de simula- tion de fagon complexe (actions qui auraient d'ail- leurs laisse des traces sur I'eprouvette), on arri- verait pest-titre a simuler la texture locale et la disposition de ces elements structuraux, mais on produirait des variations de dimensions beaucoup plus fortes que celles observees, qui sont tres faibles ou nulles. Le caractere localise de ces transformations est surprenant. Ces experiences font partie dun ensemble d'essais beaucoup plus nombreux, que nous avons passes au crible et soumis a une longue etude critique clans les conditions decrites clans ('intro- duction. Dans cet ensemble, nous avons d'ailleurs eu des essais ou it ne s'est rien passe, et d'autres ou nous avons nettement observe des impulsions musculaires, a cote d'effets positivement u anor- maux >. zone ou se produit ensuite le durcissement, et parce que ('augmentation de durete a ete verifiee clans deux laboratoires independants, dont un labo- ratoire anglais operant < en aveugle > . Dans aucun de ces essais, J.P. Girard n'a produit de structures inconnues. Les modifications de struc- ture observees sont du type de celles produites par certains genres de deformations. Leur reparti- tion est normale clans les cas de flexion simple, mais anormale clans les transformations sans de- formation ou avec deformation faible. Si ces effets avait ete produits par application de forces, le travail a depenser clans le cas de I'eprouvette Is plus grosse aurait atteint environ 12 J. L'augmentation d'enthalpie correspondante serait de 2 a 3 J. II est bon de souligner clue les effets observes ont une dertaine reproductibilite : les flexions de barres ont ete produites de nombreuses fois, les transformations martensitiques locales deux fois, et les durcissements locaux quatre. Le dornier de ces quatre essais, celui fait chez le Professeur Hasted, est le plus significatif, parse qu'il com- porte une' mesure de durete avant essai dans la Dans cet article, nous n'avons nullernent ('inten- tion d'imposer nos conclusions comme des verites scientifiques completes. Mais nous avons cru de notre devoir d'exposer objectivement les conditions et les resultats de ces experiences. Nous n'avons trouve d'explication aux effets observes, ni dans la physique actuelle, ni dans les truquages possibles mais d'autres sauront peut-titre on imaginer. A PROPOS DE L'ARTICLE DE CH. CRUSSARD ET J. BOUVAIST L'article ci-dessus a ete ecrit a la suite d'experiences mettant en cause le comportement anormal de metaux ou' alliages en presence de J.P. Girard. Je peux assurer que ces experiences ont ete effectuees avec une Grande rigueur scientifique, de fagon a eliminer autant que possible toute tricherie ; cependant, plusieurs d'entre elles n'ont pas convaincu, car it reste toujours Ia possibilite d'un truquage. Beaucoup de phenomenes sont rejetes par le monde savant parce que consideres comme irrationnels mais ce nest pas faire preuve d'honnetete scientifique que de refuser a priori de chercher a les observer et ales cbntroler par soi-meme, dans un souci de verite. Plusieurs personnalites scientifiques n'ont pas hesite a participer aux experiences de J.P. Girard, sim- plement pour les ? voir > objectivement. J'ai eu personnellement cette occasion et j'ai ete parfois trouble par ces experiences qui, comme I'a dit un de nous, nous mettent nous, physiciens, dans une situation tres inconfortable. De toutes ces experiences, la plupart enregistrees en video, avec un luxe considerable de controles, seules ont ete retenues par C. Crussard et J. Bouvaist, celles qui font ('objet de cet article. Jusqu'a preuve du contraire, it n'a pas ete possible de Bonner une explication rationnelle des transformations observees et decrites - ce qui ne signifie naturellement pas qu'on Wen trouvera pas par la suite. II a piru interessant aux auteurs de ('article de publier leurs observations, sachant bien qu'ils iraient au devant id'un scepticisme assez general - mais ii ne faut voir dans leur demarche que le desir de faire connaitre des phenomenes evidemment inexplicables dans I'etat actuel de nos connaissances. J'ai aocepte pour ma part d'ajouter ces quelques lignes, ayant eu ('occasion de suivre d'assez pres ces experiences, simplement pour donner ma caution sur la rigueur scientifique avec laquelle elles ont ete conduifes par les auteurs. Trop de facteurs sont encore indetermines pour qu'il soit possible d'en don- ner une interpretation valable. Approved For Release 2000/08/07: CIA-RDP AQ78,TR QTA 909'RceS.